tag:blogger.com,1999:blog-16515142545947298262024-03-13T10:51:23.480-05:00Le professeur masquéLe professeur masquéhttp://www.blogger.com/profile/11658850069164037065noreply@blogger.comBlogger1511125tag:blogger.com,1999:blog-1651514254594729826.post-15377152504508080562021-02-13T14:06:00.005-05:002021-02-15T13:59:26.047-05:00 Un bulletin pour le ministre Roberge ou le principe de Peter<p class="MsoNormal" style="font-family: Calibri, sans-serif; margin: 0cm;">Le 5 février était la date limite pour la remise des notes du premier bulletin pour bien des écoles. Pourquoi ne pas ne pas saisir cette occasion pour également évaluer notre ministre de l’Éducation?</p><p class="MsoNormal" style="font-family: Calibri, sans-serif; margin: 0cm;"><o:p></o:p></p><p class="MsoNormal" style="font-family: Calibri, sans-serif; margin: 0cm;"><o:p> </o:p></p><p class="MsoNormal" style="font-family: Calibri, sans-serif; margin: 0cm;"><b>Des mesures sanitaires insuffisantes<o:p></o:p></b></p><p class="MsoNormal" style="font-family: Calibri, sans-serif; margin: 0cm;"><o:p> </o:p></p><p class="MsoNormal" style="font-family: Calibri, sans-serif; margin: 0cm;">Même s’il n’en est pas le premier responsable, M. Roberge a accepté l’implantation de mesures sanitaires qui ont fait que les écoles québécoises, toute proportions gardées, ont connu trois fois plus d’éclosions que celles de l’Ontario. Ce dernier se garde bien de souligner une si triste réalité. Pour certains employés scolaires et parents, le ministre a été peu soucieux de la santé des gens dont il a la responsabilité. Si ce sont des risques que le premier ministre a dit lui-même assumer, la chose est d’autant plus facile quand on ne travaille pas dans une école ou que notre enfant ne fait pas partie d’une bulle regroupant 31 autres familles.<o:p></o:p></p><p class="MsoNormal" style="font-family: Calibri, sans-serif; margin: 0cm;"><o:p> </o:p></p><p class="MsoNormal" style="font-family: Calibri, sans-serif; margin: 0cm;">Dès la rentrée en septembre, des enseignants ont demandé le port du masque pour les élèves et une forme d’enseignement à distance afin de limiter le nombre de contacts dans les écoles. Deux mesures que le gouvernement a dû se résoudre à prendre par la suite. Combien d’éclosions aurait-on évitées si on avait mis immédiatement de l’avant ces mesures basées sur un simple principe de précaution? On ne le saura jamais. <o:p></o:p></p><p class="MsoNormal" style="font-family: Calibri, sans-serif; margin: 0cm;"><o:p> </o:p></p><p class="MsoNormal" style="font-family: Calibri, sans-serif; margin: 0cm;"><b>Des mesures pédagogiques tardives <o:p></o:p></b></p><p class="MsoNormal" style="font-family: Calibri, sans-serif; margin: 0cm;"><o:p> </o:p></p><p class="MsoNormal" style="font-family: Calibri, sans-serif; margin: 0cm;">Sur trois points, au niveau pédagogique, le ministre Roberge a été à l’encontre de certains principes élémentaires en éducation.<o:p></o:p></p><p class="MsoNormal" style="font-family: Calibri, sans-serif; margin: 0cm;"><o:p> </o:p></p><p class="MsoNormal" style="font-family: Calibri, sans-serif; margin: 0cm;">Tout d’abord, il ne s’est pas assuré de mettre de l’avant des interventions précoces afin de limiter ou réduire les difficultés scolaires rencontrées par les jeunes et liées à la pandémie. Ce n’est qu’en février 2021 qu’il a annoncé un programme de tutorat alors que bien des enseignants demandaient des mesures d’aide dès la rentrée 2020-2021. Ce programme, présenté comme une mesure phare, est déjà critiqué parce que trop tardif mais également insuffisant. Les sommes consacrées à celui-ci feront qu’une fraction des élèves en difficulté recevront tout au plus une dizaine d’heures en petit groupe sous la supervision d’un adulte parfois en ligne et pas nécessairement qualifié. On est loin des exigences pour qu’une telle mesure soit efficace selon les données probantes.<o:p></o:p></p><p class="MsoNormal" style="font-family: Calibri, sans-serif; margin: 0cm;"> <o:p></o:p></p><p class="MsoNormal" style="font-family: Calibri, sans-serif; margin: 0cm;">Ensuite, en ce qui a trait la pondération, on a compris que le ministre attendait de voir les résultats du premier bulletin pour dévoiler les changements qu’il comptait apporter à celle-ci. De plus, on note que celui-ci prend soin d’utiliser les chiffres qui l’arrangent en s’intéressant au taux de réussite et non pas aux notes des élèves. Un jeune qui passe de 81% en novembre 2019 à 62% en février 2021 est toujours en réussite. Faut-il s’en réjouir pour autant? Dans les faits, M. Roberge a ajusté son évaluation en fonction du résultat des élèves. Une pratique qu’il a lui-même dénoncée dans son livre «Et si on réinventait l’école?» Là encore, ce n’est que six mois après la rentrée que le ministre a annoncé la véritable pondération de l’année. Déjà, dès décembre, de nombreux enseignants demandaient au ministre de dévoiler celle-ci afin d’éviter le décrochage chez des élèves qui se savaient en échec. Sur le terrain, ce n’est que cette semaine qu’on a enfin pu redonner de l’espoir à certains jeunes. <o:p></o:p></p><p class="MsoNormal" style="font-family: Calibri, sans-serif; margin: 0cm;"><o:p> </o:p></p><p class="MsoNormal" style="font-family: Calibri, sans-serif; margin: 0cm;">Reste la question des savoirs essentiels. La liste définitive de ces derniers n’est arrivée qu’en février 2021, elle aussi. Le ministre aura beau indiquer que son ministère avait envoyé des premières indications à la rentrée, que valaient celles-ci aux yeux des enseignants quand ils savaient qu’on annonçait une nouvelle liste en cours d’année?<o:p></o:p></p><p class="MsoNormal" style="font-family: Calibri, sans-serif; margin: 0cm;"><o:p> </o:p></p><p class="MsoNormal" style="font-family: Calibri, sans-serif; margin: 0cm;">Pour toutes ces raisons objectives, le député de Chambly a perdu la confiance de bien des intervenants du réseau de l’éducation. Et, même si la question est délicate, certains traits de sa personnalité sont venus encore plus nuire à l’évaluation qu’on peut faire de son travail. Alors qu’il a tenté récemment de se présenter sous le jour d’«un gars ben ordinaire», le ministre est perçu, à tort ou à raison, comme un individu borné qui manque d’humilité. Son attitude, conjuguée aux nombreux retards de ses actions, fait qu’il lui reste peu de crédibilité. <o:p></o:p></p><p class="MsoNormal" style="font-family: Calibri, sans-serif; margin: 0cm;"><o:p> </o:p></p><p class="MsoNormal" style="font-family: Calibri, sans-serif; margin: 0cm;">En bref, le ministre Roberge n’a pas su répondre à temps à ce que la situation demandait et à se poser en véritable leader en ce qui a trait à l’éducation au Québec. Il est l'illustration parfaite du principe de Peter où <i>«<span face="sans-serif" style="background-color: white; caret-color: rgb(32, 33, 34); color: #202122;">tout employé a tendance à s'élever à son niveau d'incompétence»</span></i>. Est-ce son ministère qui est trop lourd pour remplir les commandes qu’il lui donne? Est-ce lui qui ne réussit pas à le faire fonctionner ou à lui insuffler un dynamisme suffisant? Une performance semblable a valu une rétrogradation à l’ancienne ministre de la Santé, Danielle McCann. Pourtant, M. Legault, qui a déjà occupé cette fonction et qui doit bien connaitre les exigences reliées à celle-ci, le garde en poste. Pourquoi?</p><p class="MsoNormal" style="font-family: Calibri, sans-serif; margin: 0cm;"><o:p></o:p></p><p class="MsoNormal" style="font-family: Calibri, sans-serif; margin: 0cm;"><b> </b></p><p class="MsoNormal" style="font-family: Calibri, sans-serif; margin: 0cm;"><b>L’évaluation du «chef»<o:p></o:p></b></p><p class="MsoNormal" style="font-family: Calibri, sans-serif; margin: 0cm;"><o:p> </o:p></p><p class="MsoNormal" style="font-family: Calibri, sans-serif; margin: 0cm;">Tout d’abord, le ministre Roberge a mené à l’adoption du projet de loi 40 sur l’abolition des commissions scolaires et travaille à l’implantation des maternelles à quatre ans. Deux promesses électorales majeures du programme de la CAQ. De plus, le député de Chambly a un plaisir manifeste à inaugurer des projets de nouvelles écoles, ce qui fait la fierté du premier ministre. <o:p></o:p></p><p class="MsoNormal" style="font-family: Calibri, sans-serif; margin: 0cm;"><o:p> </o:p></p><p class="MsoNormal" style="font-family: Calibri, sans-serif; margin: 0cm;">Il faut comprendre que MM Legault et Roberge ont une vision commune de l’éducation et que ce dernier a même été parmi les premiers partisans de la CAQ. Avant même la fondation officielle de ce parti, certains analystes sentaient bien qu’il serait le protégé de M. Legault au poste qu’il occupe actuellement. <o:p></o:p></p><p class="MsoNormal" style="font-family: Calibri, sans-serif; margin: 0cm;"><o:p> </o:p></p><p class="MsoNormal" style="font-family: Calibri, sans-serif; margin: 0cm;">Ce n’est pas par hasard que, devant les difficultés que ce dernier a rencontrées, le premier ministre l’a délesté d’une partie de ses responsabilités (soit l’enseignement supérieur) et lui a envoyé de précieux conseillers. <o:p></o:p></p><p class="MsoNormal" style="font-family: Calibri, sans-serif; margin: 0cm;"><o:p> </o:p></p><p class="MsoNormal" style="font-family: Calibri, sans-serif; margin: 0cm;">Bref, pour l’instant, pour le premier ministre, l’évaluation du ministre Roberge est positive. Celui-ci le sert très bien, d’autant plus qu’on a l’impression que cet enseignant est prêt à tout pour conserver son poste, même à jouer ce que des collègues appellent le rôle d’«enseignant de service» avec ses 17 années d’expérience. <o:p></o:p></p><p class="MsoNormal" style="font-family: Calibri, sans-serif; margin: 0cm;"><o:p> </o:p></p><p class="MsoNormal" style="font-family: Calibri, sans-serif; margin: 0cm;">M. Roberge est donc l’homme du premier ministre, mais pas nécessairement celui dont le monde de l’éducation, les parents et les élèves ont véritablement besoin. Combien de temps M. Legault le gardera-t-il encore en poste? Tant et aussi longtemps qu’il ne nuira pas à son parti. Tant et aussi longtemps que les électeurs des comtés qui ont porté au pouvoir des députés de la CAQ ne manifesteront pas leur insatisfaction. Les récriminations des employés scolaires, des syndicats n’auront aucun effet sur M. Legault. De même, pour celles des analystes politiques dont le vote ne compte pas aux yeux de celui qui espère être réélu en 2022. </p><p class="MsoNormal" style="font-family: Calibri, sans-serif; margin: 0cm;"><br /></p><p class="MsoNormal" style="font-family: Calibri, sans-serif; margin: 0cm;">On est bien loin des besoins des jeunes.<o:p></o:p></p>Le professeur masquéhttp://www.blogger.com/profile/11658850069164037065noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-1651514254594729826.post-15557964757862178442021-01-13T18:38:00.003-05:002021-01-25T00:14:55.138-05:00La dernière gaffe du ministre Roberge<p><span style="font-family: Calibri, sans-serif;">Lors de sa conférence de presse du vendredi 8 janvier dernier, le ministre de l’Éducation, Jean-François Roberge, indiquait, parmi certaines mesures, que les examens ministériels de cette année étaient annulés, que la remise du premier bulletin scolaire était reportée et que la valeur de celui-ci sur le bilan sommaire allait être modifiée. Tous les intervenants du monde de l’éducation s’attendaient alors qu’il annonce la nouvelle pondération</span><span style="font-family: Calibri, sans-serif;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="font-family: Calibri, sans-serif; margin: 0cm;">Pas du tout! On a alors vaguement compris qu’il reviendra sur ce sujet un jour. Ce silence est d’autant plus consternant que, depuis des semaines, des voix se font entendre dans le réseau de l’éducation, chercheurs universitaires, directions d’école comme enseignants, pour que le ministre change la valeur du premier bulletin, la jugeant trop élevée à 50% de la note finale. Il est inconcevable que le ministre n’ait pas encore véritablement répondu à cette demande alors que la moitié de l’année scolaire est complétée. Si l’on veut qu’un jeune s’engage dans sa réussite, il y a un principe connu de tous qui veut qu’il doive être informé de la valeur de chaque évaluation ou examen auquel on le soumet.<o:p></o:p></p><p class="MsoNormal" style="font-family: Calibri, sans-serif; margin: 0cm;"><o:p> </o:p></p><p class="MsoNormal" style="font-family: Calibri, sans-serif; margin: 0cm;">On peut s’interroger sur les qualités de pédagogue de notre ministre. Déjà, il a pris trop de temps pour réagir quant aux résultats scolaires des jeunes. Un des principes importants du programme de formation québécois est qu’un enseignant ne doit pas attendre qu’un élève soit en échec afin de l’aider à mieux réussir. Une intervention précoce est en effet bien efficace. Depuis novembre, dans le réseau, on a indiqué à M. Roberge qu’il fallait des ressources pédagogiques supplémentaires si on voulait éviter une catastrophe. Sa réponse n’est venue que la semaine dernière. En plus d’être tardive, celle-ci est si faible et si incomplète qu’on se demande si les mesures annoncées arriveront à sauver la présente année scolaire. <o:p></o:p></p><p class="MsoNormal" style="font-family: Calibri, sans-serif; margin: 0cm;"><o:p> </o:p></p><p class="MsoNormal" style="font-family: Calibri, sans-serif; margin: 0cm;">Maintenant, c’est au ministre d’agir et de donner un peu d’espoir à nos élèves qui savent qu’ils sont déjà en échec au premier bulletin avec la pondération actuelle. S’ils tirent de l’arrière, la partie n’est cependant pas encore terminée. Ils doivent apprendre de sa bouche le plus rapidement possible, pas dans un mois, pas dans deux semaines mais dès la semaine prochaine, quelle valeur aura chacun des deux bulletins de l’année. Ils doivent savoir qu’ils auront une chance de se reprendre et de pouvoir compléter leur année avec succès s’ils s’y mettent vraiment. <o:p></o:p></p><p class="MsoNormal" style="font-family: Calibri, sans-serif; margin: 0cm;"><o:p> </o:p></p><p class="MsoNormal" style="font-family: Calibri, sans-serif; margin: 0cm;">Il est temps de le dire : nos élèves sont fatigués qu’on se comporte avec eux comme s’il s’agissait de vulgaires yoyos. Depuis le mois de septembre, on les bardasse sans arrêt. Nos élèves ont besoin de bienvaillance, d’aide, d’espoir, de motivation. <o:p></o:p></p><p class="MsoNormal" style="font-family: Calibri, sans-serif; margin: 0cm;"><o:p> </o:p></p><p class="MsoNormal" style="font-family: Calibri, sans-serif; margin: 0cm;">M. Roberge a bâclé la dernière année scolaire en parlant de «vacances» aux élèves. Par la suite, il a été incapable de les convaincre de travailler avec sérieux et de donner aux enseignants les outils et les moyens pour intervenir auprès de leurs élèves. Pour leur réussite, il ne doit pas refaire une aussi grosse erreur une deuxième fois. Il est temps d’être un véritable leader et d’agir au bon moment. Maintenant.<o:p></o:p></p><p class="MsoNormal" style="font-family: Calibri, sans-serif; margin: 0cm;"><o:p> </o:p></p>Le professeur masquéhttp://www.blogger.com/profile/11658850069164037065noreply@blogger.com1tag:blogger.com,1999:blog-1651514254594729826.post-78994021974623378572021-01-03T15:23:00.004-05:002021-01-12T19:57:14.100-05:00Échec scolaire des jeunes : un ministre toujours en retard<p> <span style="font-family: Calibri, sans-serif;">Alors que l’école reprend de façon virtuelle cette semaine prochaine, le ministre de l’Éducation, Jean-François Roberge, dit qu’il attendra les résultats du premier bulletin prévu le 22 janvier avant d’évaluer s’il doit revoir ou non son plan de match quant aux apprentissages des jeunes Québécois. «Pas d’information, pas de décision», affirme le député de Chambly dont les formules choc peinent à masquer le fait qu’il soit complètement dépassé par la situation actuelle. En somme, c’est un peu comme si le gouvernement avait attendu en mars 2020 que chaque Québécois se fasse tester avant d’agir.</span><span style="font-family: Calibri, sans-serif;"> </span><span style="font-family: Calibri, sans-serif;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="font-family: Calibri, sans-serif; margin: 0cm;"><o:p></o:p></p><p class="MsoNormal" style="font-family: Calibri, sans-serif; margin: 0cm;"><o:p> </o:p></p><p class="MsoNormal" style="font-family: Calibri, sans-serif; margin: 0cm;"><b>Toujours attendre<o:p></o:p></b></p><p class="MsoNormal" style="font-family: Calibri, sans-serif; margin: 0cm;"><o:p> </o:p></p><p class="MsoNormal" style="font-family: Calibri, sans-serif; margin: 0cm;">Si on se fie au cours normal des choses en éducation, il faudra des semaines avant que des décisions soient prises à la suite de ce premier bulletin et des mois avant que des effets concrets soient ressentis sur le terrain. Et comme nous serons déjà presqu’à la fin janvier quand le ministre prendra la pleine mesure de la situation actuelle, aussi bien dire que ce sont encore une fois les enseignants qui tenteront de sauver l’année scolaire de leurs élèves avec le peu de moyens nouveaux mis à leur disposition cette année. À moins bien sûr qu’on fasse passer tout le monde… comme en juin dernier.<o:p></o:p></p><p class="MsoNormal" style="font-family: Calibri, sans-serif; margin: 0cm;"><o:p> </o:p></p><p class="MsoNormal" style="font-family: Calibri, sans-serif; margin: 0cm;">On comprend mal que quelqu’un qui a été enseignant pendant 17 ans attende que ses élèves reçoivent un bulletin d’ores et déjà annoncé comme catastrophique pour agir. Une pédagogie efficace n’est-elle pas celle qui demande d’être pro-actif et de travailler à la réussite des élèves au lieu d’attendre bêtement qu’ils aient échoué? Des milliers d’enseignants sont à même de constater que la situation est au plus mal dans nos écoles et que des mesures immédiates sont nécessaires. Mais le ministre sera une fois plus en retard. Comme c’est son habitude.<o:p></o:p></p><p class="MsoNormal" style="font-family: Calibri, sans-serif; margin: 0cm;"><o:p> </o:p></p><p class="MsoNormal" style="font-family: Calibri, sans-serif; margin: 0cm;"><b>En avril comme en janvier<o:p></o:p></b></p><p class="MsoNormal" style="font-family: Calibri, sans-serif; margin: 0cm;"><o:p> </o:p></p><p class="MsoNormal" style="font-family: Calibri, sans-serif; margin: 0cm;">Après avoir évoqué des «vacances» en mars dernier, le ministre Roberge a été incapable de corriger ce message désastreux et bien des élèves ont décidé que l’année scolaire était finie. De toute façon, pourquoi auraient-ils fait des efforts alors que le plan de retour en classe d’avril 2020 était parmi les moins élaborés au Canada? Par exemple, alors que l’Ontario plaçait des commandes pour des dizaines de milliers d’appareils électroniques, M. Roberge est demeuré trop longtemps inactif, laissant ainsi le champ libre à tous les autres gouvernements provinciaux <o:p></o:p></p><p class="MsoNormal" style="font-family: Calibri, sans-serif; margin: 0cm;"><o:p> </o:p></p><p class="MsoNormal" style="font-family: Calibri, sans-serif; margin: 0cm;">En aout 2020, comparé à notre province voisine, le plan de retour en classe de M. Roberge avait des allures de devoir incomplet alors que le gouvernement Ford allait de l’avant avec le masque obligatoire, l’école virtuelle au choix des parents, des classes à effectif réduit, des investissements en ventilation, etc. A quoi a travaillé le ministre pendant l’été? On se le demande. <o:p></o:p></p><p class="MsoNormal" style="font-family: Calibri, sans-serif; margin: 0cm;"><o:p> </o:p></p><p class="MsoNormal" style="font-family: Calibri, sans-serif; margin: 0cm;">Et comme une mauvaise idée ne vient pas seule, le report du premier bulletin, qui semblait à prime abord intéressant, s’avère aussi une erreur. À moins d’un changement, des jeunes seront dans l’impossibilité de réussir leur année scolaire avec une première note qui vaudra 50% de l’année. Depuis des semaines déjà, dans le réseau, des voix demandent que celui-ci soit ramené à 40% afin de permettre aux élèves, qui ont un retard scolaire de plusieurs mois, d’avoir une chance de se rattraper. Y a-t-il des oreilles au ministère pour écouter ceux qui oeuvrent sur le terrain? On en doute. Doit-on encore attendre que la situation soit désespérée pour enfin réagir?<o:p></o:p></p><p class="MsoNormal" style="font-family: Calibri, sans-serif; margin: 0cm;"><o:p> </o:p></p><p class="MsoNormal" style="font-family: Calibri, sans-serif; margin: 0cm;">Dans les faits, je vois mal, dans mes classes de troisième secondaire, comment des élèves, qui ont été promu en deuxième secondaire en 2019-2020 alors qu’ils étaient en échec en première secondaire, pourront réussir leur année actuelle alors qu’ils ont déjà manqué quatre mois de classe au printemps dernier? Malgré leurs efforts et les miens, on leur demande tout simplement l’impossible.<o:p></o:p></p><p class="MsoNormal" style="font-family: Calibri, sans-serif; margin: 0cm;"><o:p> </o:p></p><p class="MsoNormal" style="font-family: Calibri, sans-serif; margin: 0cm;">Dans les classes, on cherche les renforts dont le ministre se vantait en début d’année scolaire. Où sont-ils? M. Roberge invoque maintenant une pénurie dans le réseau scolaire pour expliquer cette absence. Alors, pourquoi avoir évoqué des ressources supplémentaires s’il sait qu’elles sont inexistantes? De plus, qu’a-t-il fait concrètement depuis sa nomination pour contrer le manque de personnel? Jamais on ne l’a vu proposer de meilleures conditions de travail pour ceux qui oeuvrent en éducation. Son plan «Je réponds présent» pour ramener des retraités dans nos écoles québécoises en aurait attiré 300 au lieu des 800 qu’il prévoyait. Et on ne parle pas des orthopédagogues et autres professionnels qu’on cherche à embaucher et qui n’existent tout simplement pas.<o:p></o:p></p><p class="MsoNormal" style="font-family: Calibri, sans-serif; margin: 0cm;"><o:p> </o:p></p><p class="MsoNormal" style="font-family: Calibri, sans-serif; margin: 0cm;">De plus, si les élèves ne retournent pas en classe en janvier, on manquera d’appareils électroniques dans les écoles primaires. Dans le réseau scolaire, cette situation est connue depuis le mois de septembre. La fameuse «garantie Roberge» à l’effet que tous les jeunes auront accès à un ordinateur ou une tablette aura finalement autant de valeur qu’une promesse électorale. Mais on peut parier que le ministre invoquera à nouveau le principe de «subsidiarité» pour éviter d’assumer les responsabilités qui lui reviennent pourtant. C’est à lui de donner aux centres scolaires des objectifs réalisables et d’en assurer un suivi rigoureux. Comme ministre, il est redevable des fonctionnaires sous sa gouverne, un principe parlementaire élémentaire qu’il semble ignorer. Au cours de l’histoire, plusieurs ministres ont été démis de leurs fonctions pour moins que ça. <o:p></o:p></p><p class="MsoNormal" style="font-family: Calibri, sans-serif; margin: 0cm;"><o:p> </o:p></p><p class="MsoNormal" style="font-family: Calibri, sans-serif; margin: 0cm;">Manifestement, à la lumière de tous ces faits, le ministre Roberge ne semble pas avoir réalisé l’ampleur du défi qui se présentait à lui et on comprend encore mal aujourd’hui que le Premier ministre Legault ne l’ait pas remplacé en juin dernier. Bien sûr, on peut pointer du doigt certains élèves qui ne fournissent pas les efforts nécessaires à leur réussite. Bien sûr, certains parents n’encadrent pas leurs enfants avec sérieux. Bien sûr, certains enseignants pourraient en faire davantage, bien qu’autour de moi je ne vois que des collègues exténués. Mais il manque actuellement en éducation un leader crédible et efficace si on veut redresser la situation actuelle et espérer sauver la présente année scolaire. <o:p></o:p></p><p class="MsoNormal" style="font-family: Calibri, sans-serif; margin: 0cm;"><o:p> </o:p></p><p class="MsoNormal" style="font-family: Calibri, sans-serif; margin: 0cm;"><o:p> </o:p></p><p class="MsoNormal" style="font-family: Calibri, sans-serif; margin: 0cm;"><o:p> </o:p></p><p class="MsoNormal" style="font-family: Calibri, sans-serif; margin: 0cm;"> <o:p></o:p></p><p class="MsoNormal" style="font-family: Calibri, sans-serif; margin: 0cm;"> <o:p></o:p></p><p class="MsoNormal" style="font-family: Calibri, sans-serif; margin: 0cm;"> <o:p></o:p></p>Le professeur masquéhttp://www.blogger.com/profile/11658850069164037065noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-1651514254594729826.post-14877018616085478192021-01-03T15:22:00.006-05:002021-01-04T09:27:41.713-05:00Les bulles à l’école : une formule sur le point d’éclater<p class="MsoNormal" style="margin: 0cm;"><span style="font-family: arial;">Ceux qui qualifient de succès le fameux système de bulles du ministre de l’Éducation, Jean-François Roberge, ne semblent pas constater qu’avec des mesures aussi faibles et qu’il a fallu constamment resserrer au fil du temps, les écoles québécoises connaissaient au 22 décembre dernier <span style="background-color: white;"> <span face="Arial, sans-serif" style="background-position: initial initial; background-repeat: initial initial; color: #050505; font-size: 11.5pt;">5592 cas actifs comparativement à 1844 pour l’Ontario, qui a pourtant un bien plus grand nombre d’élèves. <o:p></o:p></span></span></span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm;"><span face="Arial, sans-serif" style="background-position: initial initial; background-repeat: initial initial; color: #050505; font-family: arial; font-size: 11.5pt;"><o:p style="background-color: white;"> </o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm;"><span style="font-family: arial;"><span face="Arial, sans-serif" style="background-color: white; background-position: initial initial; background-repeat: initial initial; color: #050505; font-size: 11.5pt;">Depuis le début de la pandémie, c’est plus de 17 000 élèves et 4000 membres du personnel qui ont contracté la covid dans le réseau de l’éducation. À la veille des vacances des Fêtes, le Québec comptait 1503 groupes en isolement, le plus grand nombre depuis la rentrée. Les écoles québécoises occupent même la deuxième place parmi les lieux les plus propices à des éclosions, passant devant les milieux de vie et de soins. </span><span style="background-color: white; background-position: initial initial; background-repeat: initial initial; color: #222222;">Plus de 26% des éclosions de COVID-19 se trouvent dans les écoles et celles-ci sont même devenues le principal facteur de la transmission communautaire du virus à Montréal.<o:p></o:p></span></span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm;"><span style="font-family: arial;"> <o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm;"><span style="font-family: arial;">Et cela, c’est sans parler de la qualité de l’air et de la ventilation dans nos écoles. Le fameux rapport sur cette question promis pour la fin novembre arrivera finalement – peut-être- à la mi-janvier. Mais rassurons-nous : le ministre estime que le débat est actuellement biaisé par des intérêts commerciaux et politiques. <span style="background-color: white; background-position: initial initial; background-repeat: initial initial; color: #222222;"><o:p></o:p></span>Pourtant, plus de 300 experts ont signé récemment une lettre soulignant <span style="background-color: white; color: #222222;">la transmission du virus par aérosols et demandant de mettre en place de nouvelles mesures pour limiter la propagation de celui-ci.</span></span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm;"><o:p><span style="font-family: arial;"> </span></o:p></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm;"><span style="font-family: arial;">Finalement, si on s’imagine que la situation sera moins pire dans le monde de l’éducation à la mi-janvier parce que les jeunes et leurs parents auront été confinés au cours des dernières semaines, une telle opinion relève de la pensée magique. Les dernières semaines auront surtout permis à certains de ne pas tenir compte des règles sanitaires élémentaires et on ne parle pas que de ces familles parties dans le Sud.<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm;"><o:p><span style="font-family: arial;"> </span></o:p></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm;"><span face="Arial, sans-serif" style="background-color: white; background-position: initial initial; background-repeat: initial initial; color: #050505; font-family: arial; font-size: 11.5pt;">Mais combien parie-t-on que le gouvernement Legault va dire qu’il s'inspire de l’Ontario qui ouvre ses classes primaires le 11 janvier alors que le taux de contamination est moins élevé dans les écoles de cette province, que l'enseignement à distance est au choix des parents, que les classes sont à effectif réduit et que le secondaire ne recommencera que le 25 dans le sud du pays de Doug Ford...</span><span style="font-family: "Times New Roman", serif;"><o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="font-family: Calibri, sans-serif; margin: 0cm;"><o:p> </o:p></p><p class="MsoNormal" style="font-family: Calibri, sans-serif; margin: 0cm;"> <o:p></o:p></p><p class="MsoNormal" style="font-family: Calibri, sans-serif; margin: 0cm;"><o:p> </o:p></p><p class="MsoNormal" style="font-family: Calibri, sans-serif; margin: 0cm;"> <o:p></o:p></p><p class="MsoNormal" style="font-family: Calibri, sans-serif; margin: 0cm;"> <o:p></o:p></p><p class="MsoNormal" style="font-family: Calibri, sans-serif; margin: 0cm;"> <o:p></o:p></p>Le professeur masquéhttp://www.blogger.com/profile/11658850069164037065noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-1651514254594729826.post-20248005490441458812020-11-26T16:35:00.008-05:002020-11-26T22:14:05.347-05:00Le roi Jean-François 1er annonce que...<p style="text-align: left;">Depuis le début de cette crise, on a pu voir à quel point le ministre de l'Éducation est dépassé par les événements. Encore aujourd'hui, il est incapable d'assurer la santé du personnel scolaire et des élèves dans les écoles. Qu'à cela ne tienne: ce dernier, qui semble confondre le titre de ministre avec celui de roi, vient de donner comme <a href="https://www.journaldequebec.com/2020/11/26/enseignement-a-distance-pour-tous-les-eleves-isoles-a-la-maison?fbclid=IwAR1CYCJhqQZ4O5HQB8GP2bVPRTJgfgXKQwM-ku-Nqad_nTaG4cbq_NI9t9g">directive</a> que les enseignants doivent maintenant assurer la scolarisation des élèves isolés à la maison de façon individuelle.</p><p>Mais sur quelle planète vit cet incompétent ministériel? Les enseignants sont déjà au bout du rouleau qu'il leur ajoute un tâche de plus! Mais notre étonnant guide pédagogique a une réponse toute prête:</p><p><i>«Au besoin, ces tâches pourraient être confiées à du personnel supplémentaire, comme des enseignants retraités ou à temps partiel.»</i> </p><p>Peut-être même cet ajout de travail pourrait faire l'objet du fameux «temps supplémentaire» payé dont un représentant du ministre a déjà parlé?</p><p>Ce qui est savoureux dans tout cela est que le ministre fait cette annonce le jour même où la FAE a placé <a href="https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/1752515/chaises-vides-parlement-quebec-coup-eclat-enseignement-education?fbclid=IwAR1sIlwJoFE1SkAVKXZgeU9JaKYxFt9pEfgsUDlNGw84s6eG5eUmW3J_AIs">1000 chaises vides</a> avant l'Assemblée nationale pour illustrer la pénurie de personnel en éducation.</p><p>Quand va-t-on demander des comptes à ce ministre? Pour les écoles à la ventilation douteuse? Pour les appareils électroniques manquants? Pour les ratés de la rentrée? Pour des mesures pédagogiques insuffisantes alors que plus de 30% d'élèves sont en échec dans nos classes?</p><p>M. Roberge ignore manifestement que certains enseignants au secondaire (un monde dont il semble ignorer l'existence) ont parfois plusieurs planifications. Une collègue a 17 groupes différents... Un autre a deux niveaux, trois planifications, deux classes en hybride, une en présentiel et une fermée...</p><p>Ben non. On laisse le bon Jean-François gouverner dans une réalité alternative. Pendant ce temps, dans les écoles, c'est parfois l'hécatombe et la détresse.</p><p><br /></p><p><br /></p>Le professeur masquéhttp://www.blogger.com/profile/11658850069164037065noreply@blogger.com1tag:blogger.com,1999:blog-1651514254594729826.post-43599677534776318502020-10-12T13:12:00.002-05:002020-10-17T05:53:28.655-05:00Télé-enseignement: le réseau public n'est pas prêt<p>On peut lire <a href="https://plus.lapresse.ca/screens/5c9027b7-74fd-4b66-99c6-30ea42db6de1__7C___0.html?utm_content=facebook&utm_source=lpp&utm_medium=referral&utm_campaign=internal%20share&fbclid=IwAR3iXYpilP0TAN-rPUA4h4xTWG1dpFh2zXrPIVjMpyF-qZSJP-7wM5Ah5NY" target="_blank">ce constat</a> dans <i>La Presse</i>: en cas de confinement, le réseau scolaire public n'est pas prêt à tomber en télé-enseignement.</p><p>On peut bien vouloir blâmer les enseignants, les commissions scolaires (qui n'existent plus!); dans les faits, la situation est bien plus simple.</p><p>1- Le réseau public est sous-équipé depuis des années en matière de matériel informatique. Le retard à rattraper est donc important. Et la CAQ aura beau blâmer les gouvernements précédents, sa <a href="https://lactualite.com/politique/elections-2018/les-100-engagements-de-la-caq-au-pouvoir/" target="_blank">plate-forme électorale</a> ne contenait rien à ce propos et elle n'a rien fait en la matière à ce sujet avant mars 2020. </p><p>2- La décision du ministre de l'Éducation, Jean-François Roberge, de financer l'achat de matériel électronique en vue d'un enseignement à distance est arrivée deux semaines après celle de l'Ontario ce printemps. Deux semaines après.. en mode réaction... en copiant la province voisine. Voilà comment fonctionne ce gouvernement quand il s'aperçoit que ses idées ne marchent pas. Donc, il ne faut pas se surprendre que le matériel arrivera en 2021. Le Québec n'a pas été parmi les premiers à passer ses commandes et la demande mondiale est très forte.</p><p>3- Tout le monde de l'éducation a pris des vacances cet été. Je ne blâme personne: l'exemple est venu d'en haut. De très haut. Mais formater les ordinateurs et des tablettes reçus selon les normes des CCS a commencé à la mi-aout. </p><p>4- On manque de personnel de soutien informatique dans les CSS. Et c'est bien normal, car on est en pénurie de travailleurs dans de nombreux domaines au Québec et que le secteur privé offre des conditions bien plus intéressantes que celles des CSS.</p><p>Maintenant, y a-t-il de la résistance de la part de certains enseignants à basculer vers le télé-enseignement? Oui. Mais il serait faux de croire que ceux-ci sont très nombreux. Ce que je vois autour de moi, ce sont des profs engagés qui travaillent fort avec les moyens du bord. Et certains centres de services et directions d'école qui ont une attitude... </p><p>Un exemple? Celles-ci se soucient peu des conditions dans lesquelles oeuvrent les enseignants à distance, en autant que les élèves et les parents ne se plaignent pas. Par contre, quand vient le temps d'autoriser le télétravail lors des journées pédagogiques, les enseignants ont reçu une liste de deux pages de conditions à remplir s'il veulent travailler de la maison. Comme s'ils étaient des «voleurs de temps». Le plus consternant est de voir la liste de matériel et d'équipement que l'enseignant doit obligatoirement fournir. Matériel et équipement qui ne sont soudainement plus exigés formellement une fois qu'un enseignant doit donner ses cours à des élèves à la maison. Deux poids, deux mesures...</p><p>Actuellement, dans le cas des classes confinées, on lit peu ou pas de plaintes de la part des parents et des élèves, sinon que cette forme d'enseignement ne les motive pas. À ce propos, juste un rappel: dans certaines classes en présentiel, des élèves dorment sur le bureau, ne font pas leurs travaux et se moquent d'échouer. L'école, en classe ou à distance, ne rejoindra jamais tout le monde. Pour paraphraser un éminent philosophe québécois: «Vaut mieux du télé-enseignement que pas d'enseignement du tout.»</p><p>Je connais peu de profs qui aimeraient retourner en télé-enseignement, sauf ceux qui craignent pour leur santé. Mais ça, c'est un autre problème.</p><p>- - - - - - - </p><p>Pour illustrer la situation: depuis la parution de ce texte, l'ordinateur du Prof masqué (fourni par l'école) est tombé en panne. On m'a alors demandé de remplir une réquisition pour le faire réparer. On peut compter les jours avant qu'il ne soit vu par le technicien de l'école, qui est débordé.</p><p>Autour de moi, je ne compte pas le nombre dec ollègues qui utilisent leur propre oriinateur dans le cadre de leur travail.</p>Le professeur masquéhttp://www.blogger.com/profile/11658850069164037065noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-1651514254594729826.post-48222737403863230692020-09-28T14:13:00.009-05:002020-09-28T20:53:36.280-05:00Construire un avion en plein vol alors qu'il s'écrase (ajout)<p><span style="font-family: helvetica;">Manifestement, la stratégie actuelle du gouvernement Legault en ce qui concerne la pandémie que nous vivons ne fonctionne pas. Le nombre d'individus positifs repart à la hausse. Les cas de gens hospitalisés ou aux soins intensifs montent lentement. Montréal et Québec redeviennent des zones rouges. Est-ce le plan de la Direction de la Santé publique qui dérape? Sont-ce les citoyens québécois qui sont indisciplinés? Un peu des deux, je crois.</span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0.0001pt;"><span style="font-family: helvetica;">Dans tout ce brouhaha, on parle de contamination communautaire, de restreindre l'accès aux bars et aux restaurants. Mais le tout reste flou. Et qu'en est-il de l'impact de la réouverture des écoles? Pas un mot. Comme s'il s'agissait d'un tabou. Un tabou qu'on maintient au nom de l'économie.<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0.0001pt;"><o:p><span style="font-family: helvetica;"> </span></o:p></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0.0001pt;"><span style="font-family: helvetica;">On pourrait facilement établir un lien chronologique avec la hausse des cas de covid et le retour en classe. Pourtant, il est encore difficile d'établir scientifiquement si les enfants sont des vecteurs de contamination. De même, la Direction de la Santé publique fournit peu ou pas de données sur l'origine des différentes contaminations. De toute façon, les a-t-elle, ces données, quand 25% des gens ne répondent pas aux appels téléphoniques concernant le traçage des cas infectés? </span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0.0001pt;"><span style="font-family: helvetica;"><br /></span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0.0001pt;"><span style="font-family: helvetica;">Au Québec, il y a près d'une semaine, 334 écoles ont eu un cas de covid diagnostiqué, 234 classes ont dû être fermées et au moins quatre d'entre elles ont même dû fermer leurs portes pour 14 jours. Dans les faits, les chiffres sont plus importants, encore </span><span style="font-family: helvetica;">aujourd'hui, </span><span style="font-family: helvetica;">si on se base sur le site </span><a href="https://www.covidecolesquebec.org/liste-alphabtique" style="font-family: helvetica;">Covid écoles Québec</a><span style="font-family: helvetica;"> qui recense 554 écoles ayant un cas de covid. Et rien n'indique que ces mêmes écoles, ou des classes en leur sein, ne devront pas refermer au moins encore une fois au cours de l'année scolaire. Dans certains cas, j'ai déjà des jeunes qui ont manqué deux semaines de classe sans qu'on soit obligé de leur fournir quelque suivi scolaire que ce soit parce c'était un proche qui était atteint de la covid. Et l'année scolaire ne fait que commencer....</span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0.0001pt;"><o:p><span style="font-family: helvetica;"> </span></o:p></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0.0001pt;"><span style="font-family: helvetica;">Ce que l'on remarque aussi est que, pour bien des enseignants (et le personnel scolaire en général), le nombre de contacts quotidiens a littéralement explosés avec le retour en classe, ce qui augmente d'autant les facteurs de risques. Pourtant, des centres de services scolaire s'entêtent à demander aux profs de se présenter à l'école lors des journées pédagogiques et règlementent le télétravail d'une façon si restrictive qu'il devient impossible à effectuer à la maison. Dans un exemple qu'on m'a soumis, un CSS n'arrive même pas à respecter à l'école les consignes qu'il demande à un enseignant de suivre à la maison. Dans un autre exemple, la présence des enseignants a été requise à l'école pour suivre une formation à distance...<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0.0001pt;"><o:p><span style="font-family: helvetica;"> </span></o:p></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0.0001pt;"><span style="font-family: helvetica;">Il y en aurait beaucoup à dire sur certains décideurs qui manquent tellement de jugement en ces temps de crise. Il faut croire que l'abolition des commissions scolaires n'a pas rendu certaines dirigeants plus compétents ou efficaces. Ils demeurent bien à l'aise cachés derrière leur bureau, sans excuse pour expliquer leur piètre performance. Peut-être devraient-ils venir faire quelques jours dans les écoles et en classe (où on ne les voit jamais) pour qu'ils réalisent la situation dans laquelle nous sommes?<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0.0001pt;"><o:p><span style="font-family: helvetica;"> </span></o:p></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0.0001pt;"><span style="font-family: helvetica;">Pour ce qui est des élèves, le ministre de l'Éducation, Jean-François Roberge, fabule avec son concept de bulle-classe. Dans les faits, certains jeunes sont rendus à trois, quatre et même cinq bulles-classe quotidiennement. Le nombre de contacts qu'ils ont chaque jour a, lui aussi, explosé. Ils ne voient plus seulement leurs amis proches comme lors du confinement, mais tous leurs amis plus éloignés qui sont maintenant avec eux à l'école. Ils les retrouvent le midi au restaurant, s'amusent avec eux sur des terrain de basket et retournent à la maison le soir sans qu'on sache ce qu'ils ramènent avec eux...<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0.0001pt;"><o:p><span style="font-family: helvetica;"> </span></o:p></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0.0001pt;"><span style="font-family: helvetica;">De manière générale, le plan du ministre Roberge, soit un retour complet sans masque en classe, a eu comme effet pervers de mettre dans la tête des citoyens que la situation était redevenue plus normale. «Si mon fils peut être avec 29 autres élèves en classe sans masque, pourquoi je ne pourrais pas être avec 10 de mes amis à souper?», ai-je entendu récemment. Les signaux sont contradictoires et les citoyens, écoeurés, font un peu beaucoup n'importe quoi. <o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0.0001pt;"><o:p><span style="font-family: helvetica;"> </span></o:p></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0.0001pt;"><span style="font-family: helvetica;">Pour ma part, au secondaire, la seule réalité que je connais bien, certaines mesures devraient être mises de l'avant d'urgence. Tout d'abord, on doit permettre l'enseignement à distance aux parents qui le demandent pour leurs enfants. On réduirait ainsi le nombre de contacts quotidiens de certains jeunes qui ne sont pas à l'aise de se retrouver en classe. Ensuite, on doit instaurer l'enseignement hybride, c'est-à-dire alterner entre des moments de présence en classe et des moments de travail à la maison, quitte à assurer un suivi par télé-enseignement. De la sorte, il serait plus facile de faire respecter les mesures sanitaires à l'école. Enfin, on doit obliger le port du masque en tout temps et en tout lieu à l'école. En cédant manifestement à la pression populaire, le gouvernement Legault a discrédité sa propre stratégie, si je puis dire. Il sera difficile pour lui de renverser cette décision politique... sans perdre la face.<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0.0001pt;"><o:p><span style="font-family: helvetica;"> </span></o:p></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0.0001pt;"><span style="font-family: helvetica;">Ces mesures, je les estime nécessaires, car je crois que l'école est un lieu effectif de contamination communautaire. Le problème est que le ministre Roberge, en favorisant par orgueil «le tout à l'école», comme il a qualifié son plan, a demandé au réseau de consacrer des énergies colossales à organiser une rentrée vouée à l'échec et a négligé des solutions alternatives pour des raisons qu'on comprend mal. Quand l'enseignant en chef affirmait que la rentrée 2020 se déroulerait bien, puisque celle de mai s'était bien passée, il avait manifestement oublié que cette dernière ne se déroulait qu'au primaire, dans des écoles à moitié vides et situées en dehors des zones où étaient concentrés la majorité des cas d'infections. L'autre hypothèse est qu'il soit simplement bête ou qu'il croit ses propres mensonges politiques.</span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0.0001pt;"><span style="font-family: helvetica;"><br /></span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0.0001pt;"><span style="font-family: helvetica;">Le personnel scolaire est déjà brûlé et septembre n'est pas encore terminé. Personne n'est pas prêt à effectuer immédiatement de tels changements qui tiendront de l'improvisation parce qu'en haut lieu, on a encore une fois mal planifié les choses. Il faudrait une semaine, voire deux pour y parvenir. Ce qui correspond en passant à la durée de fermeture des écoles ou des classes à cause d'une éclosion en leur sein.<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0.0001pt;"><span style="font-family: helvetica;"><br /></span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0.0001pt;"><span style="font-family: helvetica;">**********</span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0.0001pt;"><span style="font-family: helvetica;"><br /></span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0.0001pt;"><span style="font-family: helvetica;">À la suite du point de presse de M. Legault, on comprend que, d'après lui:</span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0.0001pt;"><span style="font-family: helvetica;"></span></p><div data-block="true" data-editor="54pku" data-offset-key="b1ng9-0-0"><div class="_1mf _1mj" data-offset-key="b1ng9-0-0" style="direction: ltr; position: relative;"><ul><li style="caret-color: rgb(5, 5, 5); color: #050505; white-space: pre-wrap;"><span style="font-family: helvetica;">Il faut protéger les écoles, mais on ne fait rien pour que celles-ci soient plus sécuritaires. Tout semble bien aller. </span></li><li style="caret-color: rgb(5, 5, 5); color: #050505; white-space: pre-wrap;"><span style="font-family: helvetica;">L'école en télé-enseignement semble pire que de tomber malade ou en confinement sans suivi pédagogique.</span></li><li style="caret-color: rgb(5, 5, 5); color: #050505; white-space: pre-wrap;"><span style="font-family: helvetica;">Les écoles ne sont pas un lieu d'éclosion et de transmission communautaire: «Pour l'instant, il n'y a rien de changé dans les écoles.»</span></li><li><span style="font-family: helvetica;"><span style="color: #050505;"><span style="white-space: pre-wrap;">Le gouvernement veut éviter la socialisation pour un mois... sauf dans les écoles et à l'heure du diner. On continue de coller au plan Roberge.</span></span></span></li></ul></div></div><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0.0001pt;"><span style="font-family: helvetica;"><br /></span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0.0001pt;"><span style="font-family: helvetica;"><span style="caret-color: rgb(5, 5, 5); color: #050505; white-space: pre-wrap;">Une seule question sur les écoles de la part des journalistes... </span></span><span style="font-family: helvetica;"> </span></p>Le professeur masquéhttp://www.blogger.com/profile/11658850069164037065noreply@blogger.com2tag:blogger.com,1999:blog-1651514254594729826.post-75044604317495166862020-09-12T16:57:00.008-05:002020-09-13T20:02:20.104-05:00La vision embuée du ministre Roberge<p><span style="font-family: arial;">Il n'y a pas que les enseignants et le personnel scolaire qui ont de la difficulté à bien voir dans le cadre de leurs fonctions à cause de leur protection oculaire qui est souvent remplie de buée: le ministre de l'Éducation, Jean-François Roberge, qui a pourtant omis de porter une visière ou des lunettes lors de ses récentes visites d'élèves en classe, semble lui aussi manoeuvrer en plein brouillard.</span></p><p><span style="font-family: arial;">En effet, conformément à la volonté du Premier ministre François Legault, volonté en réaction à des pressions populaires, les activités parascolaires pourront reprendre dès lundi dans les écoles primaires et secondaires des régions où tout se déroule bien. Pourtant, pour qui suit un tant soit peu la situation sanitaire, une telle déclaration n'a aucun sens. Soit le gouvernement québécois ne comprend rien de ce qui se passe actuellement dans plusieurs écoles de la <i>pas si Belle Province,</i> soit il prend des distances importantes avec la réalité pour des raisons politiques, faisant peu de cas de la santé des élèves et des gens qui travaillent dans nos écoles.</span></p><p><span style="font-family: arial;">Tout d'abord, comment le ministre Roberge peut-il affirmer que la situation est «<a href="https://www.ledevoir.com/societe/education/585806/annonce-roberge-education">maitrisée</a>» dans nos écoles alors que le gouvernement auquel il appartient ne dispose d'aucune donnée fiable sur les différents cas de contamination en milieu scolaire? Il faut être bien imbu de soi pour croire maitriser un virus comme celui qui nous afflige. Le ministère de la Santé, Christian Dubé, faisant preuve d'un peu plus d'humilité, a préféré suspendre la publication en ligne d'une liste concernant ces cas, <a href="https://www.lapresse.ca/covid-19/2020-09-11/covid-19-dans-les-ecoles-la-qualite-de-la-liste-n-etait-pas-au-rendez-vous.php">jugeant</a> que celle-ci n'était pas de «qualité». En Ontario, une telle liste est produite quotidiennement depuis la rentrée pour les écoles et les garderies.</span></p><p><span style="font-family: arial;">Disposer d'informations dûment vérifiées est essentiel dans la prise de décisions dans le contexte dans lequel nous vivons. Soulignons que c'est une initiative citoyenne qui donne </span><span style="font-family: arial;">actuellement </span><span style="font-family: arial;">le meilleur portrait de la situation du covid dans les établissements d'enseignement au Québec. À lui seul, un individu disposant de peu de ressources fournit un résultat supérieur à deux ministères réunis. Pourquoi a-t-on encore une fois une impression de malaise et d'improvisation? Pourquoi a-t-on encore une fois cette impression que ce gouvernement, en éducation, est toujours deux semaines en retard sur la pandémie? À cet égard, il est consternant d'entendre le Premier ministre tenter de discréditer ce site en remettant en question la fiabilité de ses informations alors que ses propres fonctionnaires sont incapables de faire mieux. Mais on commence à comprendre que M. Legault a le commentaire aigre quand on le prend en défaut.</span></p><p><span style="font-family: arial;">D</span><span style="font-family: arial;">ans </span><a href="https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/1730870/coronavirus-deuxieme-vague-communication-depistage-tracage-liu" style="font-family: arial;">ce texte</a><span style="font-family: arial;">, l</span><span style="font-family: arial;">es propos du Dre Joanne Liu explique très bien </span><span style="font-family: arial;">en quoi les stratégies du gouvernement québécois soulèvent de nombreuses interrogations. Ainsi, il faut se servir des vagues creuses des épidémies pour se préparer pour les prochains coups. Force est de constater que le ministre de l'Éducation a proposé un plan bien en retard, comme s'il avait pris de longues vacances cet été, et a demandé au réseau scolaire de mettre les bouchées doubles par la suite. </span></p><p><span style="font-family: arial;">Ensuite, Mme Liu mentionne que la transparence et la cohérence sont des éléments importants pour établir un lien de confiance entre le gouvernement et la population. Tout comme au printemps 2020, ces deux éléments semblent encore absents en ce moment. En ce qui concerne la transparence, des représentant du ministère de l'Éducation ont songé, un moment, à ne plus tenir une liste officielle des écoles ayant des élèves atteints de la covid pour des raisons de confidentialité rattachée aux individus touchés. Après avoir annoncé leur fermeture devant des risques d'éclosions, l<span style="background-color: white; caret-color: rgb(35, 31, 32); color: #231f20; letter-spacing: 0.10000000149011612px;">es cégeps de Rivière-du-Loup et de Rimouski, tout comme le Centre matapédien d'études collégiales et l'Institut maritime du Québec </span><span style="background-color: white;"><span style="color: #231f20;"><span style="caret-color: rgb(35, 31, 32); letter-spacing: 0.10000000149011612px;">se sont refusés à tout autre commentaire et ont avisé qu'ils n'accorderaient aucune entrevue aux médias. Quand le ministre Roberge nous parlait du «défi de la transparence», on ne croyait pas que ce serait aussi difficile. Quant à la cohérence, </span></span></span></span><span style="font-family: arial;">on revit en éducation un mode de gestion qu'on aurait souhaiter ne plus connaitre: u</span><span style="font-family: arial;">ne liste d'écoles bourrée d'erreurs, des directives changeantes, des bulles inexistantes... </span></p><p><span style="font-family: arial;">Enfin, Mme Liu, qui sera appelée à travailler à l'OMS, indique qu'«<span style="background-color: white; caret-color: rgb(34, 34, 34); color: #222222; font-style: italic;">une réponse à une pandémie est un exercice d’humilité et la seule chose pour laquelle on a des certitudes, ce sont nos incertitudes. C’est pour cela qu’il faut être extrêmement modérés dans nos propos.» </span><span style="background-color: white; caret-color: rgb(34, 34, 34); color: #222222;">Quand on écoute M. Roberge, on comprend rapidement que l</span></span><span style="font-family: arial;">'humilité et lui sont deux réalités bien distinctes.</span></p><p><span style="font-family: arial;">Mais faut-il se surprendre du ton de l'annonce du ministre de l'Éducation concernant les activités parascolaires quand on se rappelle à quel point il était confiant que la rentrée de septembre se déroulerait aussi bien que le retour en classe du 25 mai? Est-ce par incompétence ou par calcul politique, mais le ministre omettait que celle-ci s'était déroulée dans un contexte particulier: mesures sanitaires beaucoup plus strictes, nombre d'élèves réduit, ouverture dans des régions peu touchées par la pandémie. Bref, des éléments qu'on retrouve peu ou pas dans ce que nous vivons. Avec ses </span><a href="https://www.covidecolesquebec.org/liste-alphabtique" style="font-family: arial;">239 écoles</a><span style="font-family: arial;"> ayant au moins un cas positif et </span><a href="https://www.journaldequebec.com/2020/09/12/covid-19-une-ecole-primaire-de-quebec-devient-en-situation-declosion" style="font-family: arial;">deux écoles</a><span style="font-family: arial;"> connaissant une éclosion, le bilan du Québec est, à titre de comparaison, plus lourd que celui de la France. La crédibilité de M. Roberge, du moins ce qu'il en reste, en prend tout un coup dans le réseau scolaire.</span></p><div class="lead-container" style="border: 0px; box-sizing: border-box; font-stretch: inherit; line-height: inherit; margin: 0px; padding: 0px; vertical-align: baseline;"><p style="text-align: left;"><span style="font-family: arial;"><span style="font-style: inherit; font-variant-caps: inherit;">Kim Lavoie, professeure de psychologie en médecine du comportement à l'UQAM, qui codirige l’étude internationale iCare sur l’impact des politiques de confinement et de mesures sanitaires, a des </span><a href="https://ici.radio-canada.ca/amp/1733184/respect-mesures-sanitaires-comportements-canadiens-test-depistage-masque">mots</a><span style="font-style: inherit; font-variant-caps: inherit;"><a href="https://ici.radio-canada.ca/amp/1733184/respect-mesures-sanitaires-comportements-canadiens-test-depistage-masque"> très durs</a> à l'égard de la stratégie du gouvernement Legaut en ce qui a trait aux mesures sanitaires concernant les écoles: </span><span style="font-variant-caps: inherit;"><i>«</i></span></span><i><span style="background-color: white; caret-color: rgb(34, 34, 34); color: #222222; font-family: arial; font-variant-caps: inherit;">Ma seule insatisfaction, et elle est grande, concerne le plan de retour à l’école du Québec, qui est totalement inadéquat. </span><span style="background-color: white; caret-color: rgb(34, 34, 34); color: #222222; font-family: arial; font-variant-caps: inherit;">Le Québec a le plus de cas au pays, et on a les mesures de prévention à l'école les plus faibles. </span><span style="background-color: white; caret-color: rgb(34, 34, 34); color: #222222; font-family: arial; font-variant-caps: inherit;">Et ils n'ont pas le courage d'exiger que tous les enfants portent le masque.»</span></i></p></div><p><span style="font-family: arial;">Dans les écoles, on comprend que la fameuse notion de «bulle-classe» est tellement étirée qu'il ne faudra pas se surprendre qu'elle explose sous peu. Avec les récentes annonces gouvernementales, au secondaire, un même élève pourra maintenant appartenir à un groupe d'apprentissage, mais aussi à deux autres bulles. À cela, il faut aussi ajouter la bulle «autobus scolaire» matin et soir. Dans le cas d'un programme sport-étude, un élève pourra aussi appartenir à une autre bulle «autobus scolaire» en journée pour se rendre à son lieu d'entrainement. C'est à se demander pourquoi on exige des enseignants qu'ils se déplacent de classe en classe pour éviter que les élèves multiplient les contacts alors que ces derniers, appartenant dorénavant jusqu'à cinq bulles, peuvent également côtoyer des jeunes autres que ceux de leur bulle d'apprentissage durant les battements et au diner.</span></p><p><span style="font-family: arial;">Bref, plus que jamais, on comprend que la notion de bulle du ministre Roberge est de la «bulle-shit» politique. Sur le terrain, on a l'impression d'être les dindons d'une gigantesque farce: celle où un gouvernement se dédouane politiquement aux yeux de la population en imposant, sous le couvert de la science, aux différents acteurs scolaires des mesures improvisées qui n'ont aucun sens. Le ministre Roberge l'a d'ailleurs clairement <a href="https://www.lapresse.ca/covid-19/2020-09-08/covid-19-dans-120-ecoles-roberge-se-montre-rassurant.php" target="_blank">signifié</a>: tout dérapage relève de la responsabilité de ceux qui n'appliquent pas correctement les mesures qu'il a édictées.</span></p><p><span style="font-family: arial;">Entre les lignes, on voit que certains directeurs-généraux des CSS peinent à contenir leur frustration, tout comme plusieurs directions d'école et enseignants. On revit exactement le même mode de gestion brouillon et approximatif qu'il y a six mois. </span><span style="font-family: arial;">Et les dindons de cette gigantesque farce ont l'impression qu'ils retourneront en confinement </span><span style="font-family: arial;">- quel hasard - </span><span style="font-family: arial;">après l'Action de Grâces. </span></p><p><span style="font-family: arial;">Pour ma part, je crois que ce gouvernement ne pourra se résoudre à fermer les écoles. Il veut trop plaire aux parents, aux travailleurs et aux entreprises. On ira donc de fermeture temporaire de groupes en fermeture temporaire d'écoles. Une même classe pourra être fermée une, deux, trois fois au cours de l'année. On aura des élèves en isolement sans enseignement à distance qui finiront par décrocher faute de suivi adéquat avec tout ce rythme chaotique. </span><span style="background-color: white; caret-color: rgb(32, 32, 32); color: #202020; font-family: arial, sans-serif; font-size: x-small;"> </span></p><p><span style="font-family: arial;">Après les infirmières et les préposés aux bénéficiaires, les enseignants et tout le personnel scolaire seront assurément les prochains anges gardiens. Peut-être même davantage des gardiens. Après tout, c'est là leur principal rôle actuellement.</span></p><p><span style="font-family: arial;"><br /></span></p><p><span style="font-family: arial;"><br /></span></p><div class="lead-container" style="border: 0px; box-sizing: border-box; font-stretch: inherit; line-height: inherit; margin: 0px; padding: 0px; vertical-align: baseline;"><p class="e-p" style="border: 0px; box-sizing: border-box; font-stretch: inherit; line-height: 1.5; margin: 0px 0px 16px; padding: 0px; vertical-align: baseline;"><br /></p></div>Le professeur masquéhttp://www.blogger.com/profile/11658850069164037065noreply@blogger.com10tag:blogger.com,1999:blog-1651514254594729826.post-62628292676240632002020-09-08T18:21:00.010-05:002020-09-08T20:54:42.895-05:00La subsidiarité ou l'art de faire porter la faute sur les autres<p><span style="font-family: arial;"><i><span style="background-color: white;">«</span><span style="background-color: white; caret-color: rgb(32, 33, 34); color: #202122;">Le </span><b style="caret-color: rgb(32, 33, 34); color: #202122;">principe de subsidiarité</b><span style="background-color: white; caret-color: rgb(32, 33, 34); color: #202122;"> est une maxime politique et sociale selon laquelle la </span><a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Responsabilit%C3%A9" style="background-image: none; color: #0b0080; text-decoration: none;" title="Responsabilité">responsabilité</a></i><span style="background-color: white; caret-color: rgb(32, 33, 34); color: #202122;"><i> d'une action publique, lorsqu'elle est nécessaire, revient à l'entité compétente la plus proche de ceux qui sont directement concernés par cette action.»</i> - Wikipédia</span></span></p><p><span style="color: #202122; font-family: arial;"><span style="background-color: white;">Avec le ministre Jean-François Roberge, c'est surtout une façon de se laver les mains, un geste de circonstance, quand une situation en éducation devient incontrôlée ou incohérente à cause de ses propres directives.</span></span></p><p><span style="font-family: arial;"><span style="color: #202122;"><span style="background-color: white;">Aujourd'hui, en conférence de presse, ce ministre a repris ce principe de façon peu subtile pour ceux qui oeuvrent sur le terrain. Alors que son ministère et celui de la Santé sont incapables de fournir une liste à jour et <a href="https://www.journaldemontreal.com/2020/09/08/covid-19-erreur-dans-la-liste-des-ecoles-touchees-1#cxrecs_s">sans erreur</a> des écoles ayant un cas d'individu contaminé (une opération essentielle en temps de pandémie qu'un simple <a href="https://www.covidecolesquebec.org">parent</a> </span>parvient, lui, à faire seul et rapidement), celui qui a été enseignant pendant 17 ans et qui ne cesse de nous donner des leçons y est allé d'une <a href="https://www.lapresse.ca/covid-19/2020-09-08/covid-19-dans-120-ecoles-roberge-se-montre-rassurant.php" style="caret-color: rgb(32, 33, 34);">déclaration</a> très révélatrice: <i style="caret-color: rgb(32, 33, 34);">«</i></span><span style="background-color: #f9f9f8; caret-color: rgb(19, 19, 19); color: #131313;"><i>Selon lui, il est « à peu près impossible » qu’une éclosion survienne dans une école si le concept de « bulle-classe » est bien appliqué.»</i></span></span></p><p><span style="color: #202122; font-family: arial;">Voilà. C'est simple. Si la situation se détériore, c'est que, sur le terrain, on ne suit pas correctement pas ses directives. Les responsables, ce sont ceux qui n'appliquent pas bien son concept magique de bulle-classe. </span><span style="color: #202122; font-family: arial;">Aucune remise en question, aucun questionnement. «L'erreur, c'est les autres», dirait Sartre.</span></p><p><span style="color: #202122; font-family: arial;">On se demande dans quelle bulle vit justement ce ministre. Dans les écoles secondaires, c'est l'incohérence la plus complète comme il est facile de l'observer Les élèves, confinés dans une même classe, peuvent aller diner avec n'importe quel ami tout en ne respectant pas la distanciation physique ou le port du masque. Et on ne parle pas de ce qui se passe après les cours... </span></p><p><span style="color: #202122; font-family: arial;">Pis encore, les mesures sanitaires actuelles n'interdisent pas les battements entre chaque période. On se demande pourquoi on permet aux élèves de se déplacer alors qu'on a exigé que les classes soient fixes. Pour fumer une «top» entre deux cours? En agissant ainsi, on augmente tout d'abord les risques de contamination entre élèves. Pour les enseignants, déjà que les risques de contamination entre collègues sont plus élevés en leur demandant d'aller de classe en classe, voilà qu'on leur impose aussi de se promener avec leur petit chariot dans des corridors souvent surpeuplés où, non seulement la distanciation physique est impossible, mais où les contacts non désirés sont fréquents. </span><span style="font-family: arial;"><span style="color: #202122;">Dans une école secondaire de 1500 élèves, bonne chance pour y parvenir. <span style="caret-color: rgb(32, 33, 34);">Aussi</span> bien revenir à ce qui était auparavant.</span></span></p><p><span style="font-family: arial;"><span style="color: #202122;"><span style="caret-color: rgb(32, 33, 34);">Manifestement</span>, M. Roberge ne comprend ni ce qu'est un virus ni comment il se propage. Encore aujourd'hui, lors d'une conférence de presse, il y allait du diagnostic suivant: </span><span style="background-color: white; caret-color: rgb(29, 33, 41); color: #1d2129;"><i>«Bien, bien souvent, c'est un seul élève qui l'a attrapé à l'extérieur de l'école et ne se présente même pas à l'école et, donc, évidemment, ne peut pas le donner, même chose pour les membres du personnel.»</i></span></span></p><p><span style="color: #202122; font-family: arial;">M. Roberge connait-il la durée d'incubation de ce virus ou encore le caractère asymptomatique</span><span style="color: #202122; font-family: arial;"> de certains individus contaminés? Voilà qui est ce ministre à la tête d'un plan qu'il juge quasi infaillible. Est-ce rassurant? On l'invite peut-être à discuter avec </span><span style="background-color: white; caret-color: rgb(33, 33, 33); color: #212121; font-family: "Droid Serif", Arial;">la D</span><span style="box-sizing: border-box; caret-color: rgb(33, 33, 33); color: #212121; font-family: "Droid Serif", Arial; line-height: 0; position: relative; top: -0.5em; vertical-align: baseline;">re </span><span style="background-color: white;"><span style="color: #212121; font-family: Droid Serif, Arial;"><span style="caret-color: rgb(33, 33, 33);">Caroline Quach pédiatre et microbiologiste-infectiologue qui s'y connait </span></span><a href="https://www.journaldemontreal.com/2020/09/07/flambee-de-la-covid-19-au-quebec--des-impacts-sur-les-hopitaux-dans-2-3-semaines?fbclid=IwAR07QNcQNG_be_oX_f1kGdFqgK7qXrt7eFMv14Db58WlrECNUAkTPr1UJC0" style="caret-color: rgb(33, 33, 33); color: #212121; font-family: "droid serif", arial;">davantage</a><span style="color: #212121; font-family: Droid Serif, Arial;"><span style="caret-color: rgb(33, 33, 33);">. On lui aurait recommandé le </span></span></span><span style="background-color: white; caret-color: rgb(33, 33, 33); color: #212121; font-family: "Droid Serif", Arial;">D</span><span style="box-sizing: border-box; caret-color: rgb(33, 33, 33); color: #212121; font-family: "Droid Serif", Arial; line-height: 0; position: relative; top: -0.5em; vertical-align: baseline;">re</span><span style="background-color: white; caret-color: rgb(33, 33, 33); color: #212121; font-family: "Droid Serif", Arial;"> Joanne Liu, mais elle ne semble <a href="https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/1730870/coronavirus-deuxieme-vague-communication-depistage-tracage-liu">pas assez bonne</a> pour le gouvernement québécois.</span></p><p><span style="background-color: white;"><span style="color: #212121; font-family: Droid Serif, Arial;"><span style="caret-color: rgb(33, 33, 33);">Actuellement, au lieu de pavaner de conférence de presse en conférence de presse, le ministre devrait régler le problème de la liste des cas d'individus contaminés dans nos écoles. Ensuite, il devrait mieux se renseigner sur la transmission de ce virus au lieu de dire des énormités. Enfin, je lui suggère un peu de modestie au cours de deux prochaines semaines parce que rien n'est actuellement sous contrôle, contrairement à ce qu'il semble croire.</span></span></span></p><p><span style="background-color: white;"><span style="color: #212121; font-family: Droid Serif, Arial;">En passant, voici une photo qui <span style="caret-color: rgb(33, 33, 33);">montre</span> que le ministre ne respecte pas les règles de son propre ministère. En tant que visiteur, il n'est peut-être pas obligé de toutes les suivre (un ministre de l'Éducation, visiteur dans une école?). Mais pour l'exemple, on repassera.</span></span></p><p><span style="background-color: white;"></span></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://1.bp.blogspot.com/-hmx7yQIzQ1Q/X1gdTzyn8HI/AAAAAAAACB8/aFfIgxSqxc0rx0wDg81SAOsYiE6g1_ujACLcBGAsYHQ/s1504/Capture%2Bd%25E2%2580%2599e%25CC%2581cran%252C%2Ble%2B2020-09-08%2Ba%25CC%2580%2B20.07.27.png" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="1172" data-original-width="1504" height="389" src="https://1.bp.blogspot.com/-hmx7yQIzQ1Q/X1gdTzyn8HI/AAAAAAAACB8/aFfIgxSqxc0rx0wDg81SAOsYiE6g1_ujACLcBGAsYHQ/w500-h389/Capture%2Bd%25E2%2580%2599e%25CC%2581cran%252C%2Ble%2B2020-09-08%2Ba%25CC%2580%2B20.07.27.png" width="500" /></a></div><br /><span style="color: #212121; font-family: Droid Serif, Arial;"><br /></span><p></p><p><span style="color: #202122; font-family: arial;"><span style="caret-color: rgb(32, 33, 34);"> </span></span></p><p><span face="" style="color: #202122;"><span style="background-color: white;"><span style="font-size: 14px;"><br /></span></span></span></p><p><span face="" style="color: #202122;"><span style="background-color: white;"><span style="font-size: 14px;"><br /></span></span></span></p>Le professeur masquéhttp://www.blogger.com/profile/11658850069164037065noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-1651514254594729826.post-59986580359750957012020-08-27T21:59:00.004-05:002020-08-29T20:38:25.225-05:00Le jour de la marmotte selon JF Roberge<p><span style="font-family: arial;"><span face="" style="font-size: small; orphans: 2; widows: 2;">«Pas </span><span face="" style="orphans: 2; widows: 2;">d'arts</span><span face="" style="font-size: small; orphans: 2; widows: 2;"> ni de sports à l'extérieur des groupes-classes, tranche Roberge», rapporte<a href="https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/1729565/rentre-2020-coronavirus-sports-arts-etude-groupes-classes-quebec"> Radio-Canada</a>.</span></span></p><p><span style="font-family: arial; orphans: 2; widows: 2;">C'est la consternation dans les écoles ayant des programmes particuliers, surtout en sport-étude. On dirait que le ministre de l'Éducation, Jean-François Roberge, qui ne connait rien de la réalité du secondaire, vient de se réveiller tout en ne comprenant pas comment fonctionnent ces derniers qui existent pourtant depuis des années. </span></p><div style="-webkit-font-smoothing: antialiased; border: 0px; font-stretch: inherit; font-variant-east-asian: inherit; font-variant-ligatures: normal; font-variant-numeric: inherit; line-height: inherit; margin: 0px; orphans: 2; padding: 0px; vertical-align: baseline; widows: 2;"><span style="font-family: arial;"><span face="">La pratique d'un sport à </span><span>l'extérieur</span><span face=""> de l'école sous l'égide d'une fédération sportive est l'essence même de ces programmes et n'a rien à voir avec des activités parascolaires. </span><a href="https://ici.radio-canada.ca/sports/1729613/chronique-martin-leclerc-programmes-sport-etudes-quebec-ministre-education-roberge">L'excellent article</a><span face=""> de Martin Leclerc sur Radio-Canada.ca explique d'ailleurs toute l'incohérence de cette décision ministérielle en ce qui concerne la pratique du sport scolaire et civil. En gros, il est donc interdit pour un jeune d'aller pratiquer son hockey l'après-midi dans le cadre d'un programme scolaire particulier mais il le peut le soir avec des jeunes de diverses provenances. Au cégep, les équipes sportives sont même maintenues!</span></span></div><div style="-webkit-font-smoothing: antialiased; border: 0px; font-stretch: inherit; font-variant-east-asian: inherit; font-variant-ligatures: normal; font-variant-numeric: inherit; line-height: inherit; margin: 0px; orphans: 2; padding: 0px; vertical-align: baseline; widows: 2;"><span style="font-family: arial;"><br style="-webkit-font-smoothing: antialiased;" /></span></div><div style="-webkit-font-smoothing: antialiased; border: 0px; font-stretch: inherit; font-variant-east-asian: inherit; font-variant-ligatures: normal; font-variant-numeric: inherit; line-height: inherit; margin: 0px; orphans: 2; padding: 0px; vertical-align: baseline; widows: 2;"><div style="-webkit-font-smoothing: antialiased; border: 0px; color: inherit; font-stretch: inherit; font-style: inherit; font-variant-alternates: inherit; font-variant-caps: inherit; font-variant-east-asian: inherit; font-variant-ligatures: inherit; font-variant-numeric: inherit; font-variant-position: inherit; line-height: inherit; margin: 0px; padding: 0px; vertical-align: baseline;"><span style="font-family: arial;">Je comprends donc que la logique veut qu'on prive de sport un jeune qui s'est inscrit dans un programme pour être motivé dans ses études parce qu'il pratiquera une discipline à l'extérieur des murs de son école avec d'autres athlètes qui viennent d'une autre bulle-classe. </span></div><div style="-webkit-font-smoothing: antialiased; border: 0px; color: inherit; font-stretch: inherit; font-style: inherit; font-variant-alternates: inherit; font-variant-caps: inherit; font-variant-east-asian: inherit; font-variant-ligatures: inherit; font-variant-numeric: inherit; font-variant-position: inherit; line-height: inherit; margin: 0px; padding: 0px; vertical-align: baseline;"><span style="font-family: arial;"><br style="-webkit-font-smoothing: antialiased;" /></span></div><div style="-webkit-font-smoothing: antialiased; border: 0px; color: inherit; font-stretch: inherit; font-style: inherit; font-variant-alternates: inherit; font-variant-caps: inherit; font-variant-east-asian: inherit; font-variant-ligatures: inherit; font-variant-numeric: inherit; font-variant-position: inherit; line-height: inherit; margin: 0px; padding: 0px; vertical-align: baseline;"><span color="" style="-webkit-font-smoothing: antialiased; background-color: white; border: 0px; font-family: arial; font-stretch: inherit; font-style: inherit; font-variant-alternates: inherit; font-variant-caps: inherit; font-variant-east-asian: inherit; font-variant-ligatures: inherit; font-variant-numeric: inherit; font-variant-position: inherit; line-height: inherit; margin: 0px; padding: 0px; vertical-align: baseline;">C'est strictement la même incohérence qu'une situation que j'ai vécue ce midi mais permise par les consignes de M. Roberge. J'explique. Pourquoi dois-je forcer des jeunes qui mangent à la cafétéria à rester avec les élèves de leur bulle-classe mais, que s'ils sortent de l'école, ils peuvent allègrement «chiller» avec leurs amis d'autres groupes au Subway? Poliment, on comprend que le concept de classe-bulle est surtout de la «bulle-shit» politique.</span></div><div style="-webkit-font-smoothing: antialiased; border: 0px; color: inherit; font-stretch: inherit; font-style: inherit; font-variant-alternates: inherit; font-variant-caps: inherit; font-variant-east-asian: inherit; font-variant-ligatures: inherit; font-variant-numeric: inherit; font-variant-position: inherit; line-height: inherit; margin: 0px; padding: 0px; vertical-align: baseline;"><span color="" style="-webkit-font-smoothing: antialiased; background-color: white; border: 0px; font-family: arial; font-stretch: inherit; font-style: inherit; font-variant-alternates: inherit; font-variant-caps: inherit; font-variant-east-asian: inherit; font-variant-ligatures: inherit; font-variant-numeric: inherit; font-variant-position: inherit; line-height: inherit; margin: 0px; padding: 0px; vertical-align: baseline;"><br style="-webkit-font-smoothing: antialiased;" /></span></div><div style="-webkit-font-smoothing: antialiased; border: 0px; color: inherit; font-stretch: inherit; font-style: inherit; font-variant-alternates: inherit; font-variant-caps: inherit; font-variant-east-asian: inherit; font-variant-ligatures: inherit; font-variant-numeric: inherit; font-variant-position: inherit; line-height: inherit; margin: 0px; padding: 0px; vertical-align: baseline;"><span style="font-family: arial;"><span color="" style="-webkit-font-smoothing: antialiased; background-color: white; border: 0px; font-stretch: inherit; font-style: inherit; font-variant-alternates: inherit; font-variant-caps: inherit; font-variant-east-asian: inherit; font-variant-ligatures: inherit; font-variant-numeric: inherit; font-variant-position: inherit; line-height: inherit; margin: 0px; padding: 0px; vertical-align: baseline;">Bref, aller au Subway sans aucune supervision: oui. Le sport sous l'égide d'une fédération sportive respectueuse d'un protocole sanitaire: non. Comprenne qui pourra.</span><br style="-webkit-font-smoothing: antialiased;" /></span></div><div style="-webkit-font-smoothing: antialiased; border: 0px; color: inherit; font-stretch: inherit; font-style: inherit; font-variant-alternates: inherit; font-variant-caps: inherit; font-variant-east-asian: inherit; font-variant-ligatures: inherit; font-variant-numeric: inherit; font-variant-position: inherit; line-height: inherit; margin: 0px; padding: 0px; vertical-align: baseline;"><span style="font-family: arial;"><br style="-webkit-font-smoothing: antialiased;" /></span></div></div><div style="-webkit-font-smoothing: antialiased; border: 0px; font-stretch: inherit; font-variant-east-asian: inherit; font-variant-ligatures: normal; font-variant-numeric: inherit; line-height: inherit; margin: 0px; orphans: 2; padding: 0px; vertical-align: baseline; widows: 2;"><span style="font-family: arial;">Le plus incroyable est que M. Roberge annonce sa directive aujourd'hui alors que les groupes de sport-étude sont formés depuis plusieurs jours et que des enseignants leur ont déjà donné leurs premiers cours et leurs premiers devoirs! Encore une fois, ce ministre est en retard comme s'il maitrisait mal ou négligeait ses dossiers: en retard d'une dizaine de journées sur l'Ontario pour un plan de la rentrée; en retard en déposant un plan de rattrapage pédagogique des jours après celui de la rentrée (alors que l'Ontario a tout déposé en même temps). Et maintenant, cette directive lors du premier jour de la rentrée. Comme s'il avait manqué de temps durant depuis la fin juin.</span></div><div style="-webkit-font-smoothing: antialiased; border: 0px; font-stretch: inherit; font-variant-east-asian: inherit; font-variant-ligatures: normal; font-variant-numeric: inherit; line-height: inherit; margin: 0px; orphans: 2; padding: 0px; vertical-align: baseline; widows: 2;"><span style="font-family: arial;"><br /></span></div><div style="-webkit-font-smoothing: antialiased; border: 0px; font-stretch: inherit; font-variant-east-asian: inherit; font-variant-ligatures: normal; font-variant-numeric: inherit; line-height: inherit; margin: 0px; orphans: 2; padding: 0px; vertical-align: baseline; widows: 2;"><span style="font-family: arial;"><span>D'ailleurs, cette <a href="https://www.latribune.ca/sports/comme-un-mauvais-reve-6acaf37c98b75c73556927d3be66f238?utm_source=dlvr.it&utm_medium=facebook&fbclid=IwAR0Z0Cop59X4OXVoVcOqlb5poahBut4gDT2C_F_wJ-XiwxkuIvvgDZDAhzY">réaction</a> d'un dirigeant </span><span style="background-color: white;"><span style="color: #231f20;"><span style="caret-color: rgb(35, 31, 32); letter-spacing: 0.10000000149011612px;"> du Collège Mont-Sainte-Anne, à Sherbrooke </span></span></span><span> est très éclairante: </span><span style="white-space: pre-wrap;">« Ce n’est pas drôle du tout de voir que le ministère nous convoque aujourd’hui (jeudi), jour de rentrée, en nous disant qu’on va nous éclaircir des points, alors que ça aurait dû être fait il y a deux semaines.» </span><span style="background-color: white; caret-color: rgb(29, 33, 41); color: #1d2129; white-space: pre-wrap;">Deux semaines: voilà ce qui semble être le retard moyen que le ministère a dans la majorité de ses décisions.</span></span></div><div class="" data-block="true" data-editor="1a5p5" data-offset-key="f2fjh-0-0" style="font-family: inherit;"></div><div style="-webkit-font-smoothing: antialiased; border: 0px; font-stretch: inherit; font-variant-east-asian: inherit; font-variant-ligatures: normal; font-variant-numeric: inherit; line-height: inherit; margin: 0px; orphans: 2; padding: 0px; vertical-align: baseline; widows: 2;"><span style="font-family: arial;"><br style="-webkit-font-smoothing: antialiased;" /></span></div><div style="-webkit-font-smoothing: antialiased; border: 0px; font-stretch: inherit; font-variant-east-asian: inherit; font-variant-ligatures: normal; font-variant-numeric: inherit; line-height: inherit; margin: 0px; orphans: 2; padding: 0px; vertical-align: baseline; widows: 2;"><span style="font-family: arial;">Le travail en retard de ce ministre, c'est tout le réseau qui en paie le prix: directions, personnel scolaire, enseignants mais aussi les élèves et leurs parents. On comprend mal que M. Roberge ait mérité un vote de confiance aussi grand de la part du premier ministre Legault. Il serait temps que le chef de la CAQ réalise que son ministre de l'Éducation est brûlé dans le monde scolaire et qu'il dessert son gouvernement. Avec M. Roberge aux commandes, on a l'impression de revivre la même gestion improvisée et bâclée du printemps dernier. Et l'année ne fait que commencer.</span></div><div style="-webkit-font-smoothing: antialiased; border: 0px; font-stretch: inherit; font-variant-east-asian: inherit; font-variant-ligatures: normal; font-variant-numeric: inherit; line-height: inherit; margin: 0px; orphans: 2; padding: 0px; vertical-align: baseline; widows: 2;"><span style="font-family: arial;"><br /></span></div><div style="-webkit-font-smoothing: antialiased; border: 0px; font-stretch: inherit; font-variant-east-asian: inherit; font-variant-ligatures: normal; font-variant-numeric: inherit; line-height: inherit; margin: 0px; orphans: 2; padding: 0px; vertical-align: baseline; widows: 2;"><span style="font-family: arial;"><span style="font-size: small;">Si le film </span><i>Le Jour de la marmotte</i> était drôle et sympathique, celui dans lequel ce ministre nous fait jouer est, de loin, beaucoup moins drôle.</span></div><div style="-webkit-font-smoothing: antialiased; border: 0px; font-stretch: inherit; font-variant-east-asian: inherit; font-variant-ligatures: normal; font-variant-numeric: inherit; line-height: inherit; margin: 0px; orphans: 2; padding: 0px; vertical-align: baseline; widows: 2;"><span style="font-family: arial;"><br /></span></div><div style="-webkit-font-smoothing: antialiased; border: 0px; font-stretch: inherit; font-variant-east-asian: inherit; font-variant-ligatures: normal; font-variant-numeric: inherit; line-height: inherit; margin: 0px; orphans: 2; padding: 0px; vertical-align: baseline; widows: 2;"><span style="font-family: arial;">Pour ceux qui croient que ce sont les écoles qui ont mal fait leur travail, je suggère la lecture de ce <a href="https://www.latribune.ca/sports/le-sport-etudes-au-triolet-aura-lieu-comme-prevu-f9535cf3ae6bab3a60f5d5c0e1deb7dd?utm_source=dlvr.it&utm_medium=facebook&fbclid=IwAR2CCU3g2H9RoSIsuWZkxeJyWT2dqH_B5JLnolujt5PFGqibWnZy0uwyoF8">texte fort éclairant</a>. «<span style="background-color: white; caret-color: rgb(35, 31, 32); color: #231f20; letter-spacing: 0.10000000149011612px;">Quand on a eu des rencontres avec les 53 programmes sport études au Québec, début juillet, c’était clair pour tout le monde qu’il y avait un groupe classe stable à l’école et un groupe d’entraînement stable au sport. On a tous interprété ce qui était écrit de la même façon. On a demandé de se faire confirmer le tout, on a annoncé au ministère de l’Éducation qu’on allait baser notre modèle scolaire en fonction de ces données -là. Le ministère était courant, mais il ne nous a jamais donné d’indication contraire», explique</span> J<span style="background-color: white;"><span style="color: #231f20;"><span style="caret-color: rgb(35, 31, 32); letter-spacing: 0.10000000149011612px;">ean-Benoît Jubinville, directeur adjoint au 1er et au 2e cycle Sports-études, de l'école Le Triolet. Mais avec M. Roberge, ce sont toujours les autres qui ont tort...</span></span></span></span></div><div style="-webkit-font-smoothing: antialiased; border: 0px; font-stretch: inherit; font-variant-east-asian: inherit; font-variant-ligatures: normal; font-variant-numeric: inherit; line-height: inherit; margin: 0px; orphans: 2; padding: 0px; vertical-align: baseline; widows: 2;"><span style="font-family: arial;"><span style="background-color: white;"><span style="color: #231f20;"><span style="caret-color: rgb(35, 31, 32); letter-spacing: 0.10000000149011612px;"><br /></span></span></span></span></div><div style="-webkit-font-smoothing: antialiased; border: 0px; font-stretch: inherit; font-variant-east-asian: inherit; font-variant-ligatures: normal; font-variant-numeric: inherit; line-height: inherit; margin: 0px; orphans: 2; padding: 0px; vertical-align: baseline; widows: 2;"><span style="font-family: arial;"><span style="background-color: white;"><span style="color: #231f20;"><span style="caret-color: rgb(35, 31, 32); letter-spacing: 0.10000000149011612px;">Alors que M. Roberge indiquait que sa position était claire et ferme le matin même, le Premier ministre François Legault est venu calmer les esprits et acheter du temps en promettant que ces </span></span></span></span><span style="color: #231f20; font-family: arial;"><span style="letter-spacing: 0.10000000149011612px;">activités pourraient se dérouler dans deux semaines si les circonstances le permettent. Il a ainsi désavoué son ministre pour la deuxième fois depuis avril. Il ne faut décidément pas avoir d'orgueil ou trop aimé être le «professeur en chef» pour accepter pareil traitement. D'autres ministres ont déjà perdu leur poste pour moins que cela. Il faut croire que M. Roberge est encore utile.</span></span></div>Le professeur masquéhttp://www.blogger.com/profile/11658850069164037065noreply@blogger.com1tag:blogger.com,1999:blog-1651514254594729826.post-60225860289691557322020-08-13T18:04:00.005-05:002020-08-13T18:54:06.785-05:00Vol des données personnelles: que les enseignants se fassent respecter!<p>Le <a href="https://www.tvanouvelles.ca/2020/02/21/vol-de-donnees--les-renseignements-personnels-de-360-000-enseignants-a-risque">22 février 2020</a>, on apprenait de façon formelle que les données personnelles d'au moins 50 000 enseignants québécois avaient été volées. Toute cette histoire ressemble à celle qu'ont vécu les épargnants des caisses populaires Desjardins, mais on verra que cette institution bancaire a plus de respect pour ses membres que le gouvernement québécois n'en a pour ses enseignants. </p><p>Dans les faits, en éducation, il pourrait y avoir jusqu'à 360 000 victimes potentielles. <i>«Ça touche le niveau primaire, secondaire, collégial, public et privé»</i>, confirme Antoine Tousignant, un porte-parole gouvernemental. <a href="https://www.lapresse.ca/actualites/2020-02-21/vol-de-donnees-au-ministere-de-l-education">Selon lui</a>, <i>«la fiabilité des systèmes informatiques du gouvernement n'est pas remise en cause puisque le vol a été réalisé à partir d'une utilisation frauduleuse d'un mot de passe et d'un code d'accès.» </i></p><p>Euh... donc, c'est une situation normale qu'on puisse ainsi avoir accès à des informations aussi importante avec un simple mot de passe et un code de sécurité? Donc, c'est une situation normale qu'on puisse ainsi transférer celles-ci sur <a href="https://www.lapresse.ca/actualites/2020-02-21/vol-de-donnees-au-ministere-de-l-education">une banale clé USB</a>? C'est ça la sécurité entourant les données personnelles au gouvernement? Il est consternant de constater que mon serveur Wifi semble bénéficier d'une protection similaire. Juste comme ça, si ce système est si fiable, pourquoi le gouvernement entend-il le réformer?</p><p>Quoi qu'il en soit, toujours en février 2020, pour rassurer le personnel scolaire, M. Tousignant indique: <i>«Tous les enseignants de la banque recevront une lettre et vont recevoir une protection d'une firme de surveillance aux frais du gouvernement.» </i> </p><p>Il aura fallu six mois, soit en aout 2020, pour calquer (lire copier) ce qui a été mis de l'avant ailleurs dans des cas similaires. Explications du délai: <i>«La gestion de cet événement a nécessité la contribution de plusieurs organismes gouvernementaux, dont plusieurs devant gérer prioritairement la crise sans précédent de la COVID-19»</i>, <a href="https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/1724923/vol-donnees-personnelles-enseignants-ministere-education-equifax">indique</a>-t-on au gouvernement. Un retard de quelques semaines peut s'expliquer. Mais de plus de six mois?</p><p>Dans les faits, il est important, pour comprendre mon indignation masquée, que ce vol serait survenu au printemps 2018 alors qu'on s'est aperçu que de plusieurs enseignants <a href="https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/1093805/vol-didentite-des-enseignants-sinquietent">étaient victimes</a> de fraudes. À cette époque, un groupe Facebook regroupait plus de<a href="https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/1093943/le-nombre-denseignants-victimes-de-vol-didentite-se-multiplie-fraude-estrie-quebec"> 6 000 inscrits</a> concernés par ce problème. Mais il semble que le gouvernement ait attendu bien longtemps avant d'agir. Bien longtemps.</p><p>Plus de deux ans après ce vol. Plus de cinq mois après la «confirmation» de celui-ci. Plus précisément le <a href="https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/1724923/vol-donnees-personnelles-enseignants-ministere-education-equifax">6 août dernier</a>. On annonçait finalement que tous les enseignants québécois devraient donc recevoir ou avaient reçu une lettre les invitant à s'inscrire à des mesures de protection contre l'usurpation d'identité. En gros, on leur recommande de s'inscrire au service de surveillance de crédit Equifax pour cinq ans. À titre de comparaison, Desjardins a offert un tel service dès les <a href="https://www.lapresse.ca/actualites/education/2020-08-06/vol-de-donnees-quebec-met-des-mois-a-aviser-les-professeurs.php">premiers jours</a> après avoir constaté des irrégularités concernant les activités bancaires de ses clients.</p><p>Rappelons que, pendant près de deux ans et demi, il était de notoriété publique que de lourds soupçons pesaient sur l'utilisation des données personnelles des enseignants québécois. De nombreux reportages illustrant les conséquences sur la vie de ceux qui ont été victimes de fraudeurs ont été publiés. Mais tant le gouvernement libéral de M. Couillard que celui de M. Legault se sont assis paresseusement sur leurs mains.</p><p style="orphans: 2; widows: 2;">Dans cette compétition d'insouciance quant à l'intégrité numérique des enseignants québécois, <span style="orphans: 2; widows: 2;">l'ineffable </span><a href="https://www.lesoleil.com/actualite/vol-de-donnees-personnelles-des-enseignants-pas-dexcuses-du-gouvernement-legault-ced50034468f852cd7ccadb5107f6fac" style="orphans: 2; widows: 2;">Éric Caire</a><span style="orphans: 2; widows: 2;">, ministre délégué à la Transformation numérique, mérite la palme. Ce dernier, qui se dit «désolé», ne se sent pas obligé de présenter des excuses au personnel enseignant. Il rejette plutôt le blâme sur l'administration précédente et refuse de garantir qu'une telle situation ne se reproduira pas. Peut-être faudrait-il rappeler à M. Caire la différence entre représenter l'État québécois et faire de la «petite politique»? Peut-être M. Caire souffre-t-il d'amnésie mais il a manifestement oublié que son parti a été élu en octobre 2018 et n'a rien fait dans ce dossier précis pendant près de 15 mois. Concernant le même troublant épisode d'</span>oubli, peut-on lui rappeler qu'en décembre 2019, pendant qu'on savait tous que des fraudeurs utilisaient les renseignements qu'ils avaient volés et que son gouvernement semblait inactif, il <a href="https://www.journaldequebec.com/2019/12/18/quebec-songe-a-punir-severement">songeait</a> - ironie - à imposer de sévères amendes aux entreprises qui protègent mal les données personnelles de leurs clients?</p><p style="orphans: 2; widows: 2;">Maintenant, pour ceux que nous élisons afin de défendre nos droits comme travailleurs, que comptent-ils faire pour que nous soyons compensés pour tous les <a href="https://www.journaldequebec.com/2020/02/23/des-profs-a-la-merci-des-pirates">désagréments subis</a> par ce manque de protection adéquate de nos données personnelles? Je connais des firmes d'avocats qui salivent en pensant à un éventuel recours collectif. Mais pourquoi leur verserait-on de généreux honoraires quand nous disposons déjà de services juridiques au sein de nos associations syndicales?</p><p><span style="orphans: 2; widows: 2;">Comme enseignant, lorsque le gouvernement parle de valoriser ma profession, des attitudes comme celle-ci tendent à me prouver que nous sommes <b>peu</b> importants. Comme </span>membre, <span style="orphans: 2; widows: 2;">lorsque </span><span style="orphans: 2; widows: 2;">l'organisation syndicale à laquelle j'appartiens</span><span style="orphans: 2; widows: 2;"> parle de valoriser ma profession,</span><span style="orphans: 2; widows: 2;"> je m'attends à ce qu'elle travaille activement à faire <b>respecter</b> mes droits. Il serait regrettable que certains profs décident unilatéralement d'entreprendre des recours juridiques, que certains dirigeants syndicaux se fassent dépasser par la base s'ils ne prennent pas ce dossier en main en n'entamant pas rapidement les procédures nécessaires. </span></p><p><span style="orphans: 2; widows: 2;">Il est plus que temps d'agir dans ce dossier. Les épargnants de Desjardins l'ont fait. Est-on plus bêtes qu'eux? On dirait tristement que certains enseignants ou leurs représentants ont fini par intégrer cette idée que «nous sommes nés pour un petit pain».</span></p><p><span face="" style="color: #444950; font-size: small;"><span style="background-color: #f1f0f0; caret-color: rgb(68, 73, 80); white-space: pre-wrap;"> </span></span></p><p><br /></p>Le professeur masquéhttp://www.blogger.com/profile/11658850069164037065noreply@blogger.com3tag:blogger.com,1999:blog-1651514254594729826.post-10192099015157242682020-08-04T16:35:00.003-05:002020-08-04T23:52:15.009-05:00Un ministre qui brille par son incompétence<div style="font-family: "Times New Roman", serif; margin: 0cm;">
<span style="color: red; font-family: , serif;">Avertissement</span><span style="font-family: , serif;">: vous pourriez penser que ce billet est méchant et de mauvaise foi. Il est à la hauteur de la bêtise qui semble vouloir se reproduire en éducation.<o:p></o:p></span></div>
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<span style="font-family: , serif;">Quand le ministre de l'Éducation, Jean-François Roberge, a publié son plan pour la rentrée scolaire à la mi-juin, personne ne s'en est préoccupé. Ni du plan ni du ministre. Pourquoi? Parce qu'après le cauchemar de mauvaise gestion que celui-ci a fait vivre au réseau scolaire québécois, tout le monde avait hâte de partir en vacances et savait bien qu'il faudrait procéder à une réévaluation de la situation au début août. Tout le monde le savait, sauf le ministre, semble-t-il.<o:p></o:p></span></div>
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<span style="font-family: , serif;">Ce fameux plan pour la rentrée, qu'on appelle dans le milieu scolaire le «napperon» (certains diront que c’est parce qu'il a été conçu sur le coin d'une table lors d'un repas au restaurant), je n'ai même pas pris la peine de le critiquer tellement il est incohérent et bourré de trous. À cet égard, il s'apparente davantage à un mauvais brouillon qu'à un devoir bien fait. On remarque cependant qu'une fois de plus, ce seront les directions d'école qui, selon le principe de «subsidiarité» (un mot compliqué qui est finalement une simple excuse pour remettre un travail bâclé), devraient en combler les lacunes. De même avec le principe de l'autonomie professionnelle des enseignants, enseignants qui, apparemment, ne sont bons qu'à faciliter la mise en pratique des ordres venus d'en haut. Le ministre les consulte, nous dit-on. On aimerait bien savoir lesquels parce que j'en connais<span class="apple-converted-space"> </span><a href="https://www.facebook.com/notes/richard-germain/lettre-au-ministre-roberge/10159056089048949/" style="color: #954f72;">plusieurs</a><span class="apple-converted-space"> </span>qui semblent avoir une meilleure connaissance de la réalité de ce qu'est enseigner dans une école en 2020 que M. Roberge lui-même. <o:p></o:p></span></div>
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<div style="font-family: "Times New Roman", serif; margin: 0cm;">
<span style="font-family: , serif;">Bref, comme d’habitude, ce ministre ne gouverne pas: il règne. Bref, comme d'habitude, les intervenants du réseau ont compris qu’il valait mieux attendre les contre-ordres. Cela a été le cas avec le transport scolaire, un casse-tête finalement réglé en cinq minutes quand on a compris que ce qui était exigé dans un autobus de la STM pouvait également l’être dans celui d’un centre de service scolaire.<o:p></o:p></span></div>
<div style="font-family: "Times New Roman", serif; margin: 0cm;">
<br /></div>
<div style="font-family: "Times New Roman", serif; margin: 0cm;">
<span style="font-family: , serif;">À la mi-juin toujours, on retrouvait également un nécessaire sentiment de déni. Comment pourrait-on vivre des vacances agréables en se disant que septembre nous ramènerait ce ministre dont personne n'a encore compris qu'il soit maintenu à son poste, malgré son incompétence évidente, par François Legault? À ce propos, on s'interroge encore plus aujourd'hui à savoir pourquoi M. Roberge est toujours ministre de l'Éducation. Deux possibilités: soit que la députation caquiste est tellement faible qu’elle ne renferme aucun individu pour le remplacer soit que le premier ministre préfère garder à ce poste un individu «malléable» et qui se prêtera à toutes ses demandes. <o:p></o:p></span></div>
<div style="font-family: "Times New Roman", serif; margin: 0cm;">
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<div style="font-family: "Times New Roman", serif; margin: 0cm;">
<span style="font-family: , serif;">Il y a cinq jours encore, donc, tout le monde dormait dans le bienheureux monde de l'éducation au Québec. Certains, par contre, plus nerveux, avait le sommeil agité. C'est l'annonce du plan de la rentrée scolaire en Ontario qui a tiré notre somnolente province de sa quiétude. Il faut dire que, si l'on compare le plan ontarien avec celui concocté par le ministre Roberge, on a l'impression de vivre, non pas dans deux entités administratives différentes, mais sur deux planètes éloignées l'une de l'autre par des années-lumière. Comment les directives de la santé publique peuvent-elles être si différentes des deux côtés de la rivière Outaouais? Peut-être à cause de cela, certains journalistes, chroniqueurs, parents et syndicats se sont enfin réveillés. <o:p></o:p></span></div>
<div style="font-family: "Times New Roman", serif; margin: 0cm;">
<br /></div>
<div style="font-family: "Times New Roman", serif; margin: 0cm;">
<span style="font-family: , serif;">Si je suis plus inquiet encore depuis quelques jours, ce n'est pas seulement à cause de l'ensemble de l'oeuvre de M. Roberge, mais c'est parce qu'il ne semble pas avoir appris de ses erreurs. Encore une fois, ce ministre ne fait pas preuve de dynamisme et n'est pas pro-actif. <o:p></o:p></span></div>
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<br /></div>
<div style="font-family: "Times New Roman", serif; margin: 0cm;">
<span style="font-family: , serif;">L'Ontario a indiqué qu'elle annoncerait à la fin juillet un plan pour la rentrée scolaire. Le 29 juillet, on précisait que celui-ci serait présenté le lendemain. Le ministre de l'Éducation du Québec a-t-il alors téléphoné à son confrère ontarien pour s'informer des mesures qui seraient mises de l'avant au pays de Doug Ford? On ne le sait pas. Toujours est-il que M. Roberge aurait pu rapidement organiser un point de presse pour indiquer qu'il allait réajuster son plan de la rentrée. Il se serait évité de nombreux désagréments et aurait donné l’impression qu’il avait la situation bien en main. Mais non. Ce sont principalement des membres de son cabinet qu'on a entendus et lus à ce sujet. Où était le ministre? Ça parait mal. Très mal. <o:p></o:p></span></div>
<div style="font-family: "Times New Roman", serif; margin: 0cm;">
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<span style="font-family: , serif;">Ce qui parait encore plus mal, c'est que ce soit le ministre de la Santé, Christian Dubé, qui annonce officiellement en conférence de presse que des réajustements seront apportés au plan du réseau de l’éducation. Où était M. Roberge? Au gouvernement, a-t-on peur de le montrer en public? A-t-on peur qu'il nous répète encore une fois qu'il possède 17 ans d'expérience en éducation quand il cherche à nous convaincre de sa compétence comme ministre? On joue une fois encore dans un mauvais plan de communication.<o:p></o:p></span></div>
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<br /></div>
<div style="font-family: "Times New Roman", serif; margin: 0cm;">
<span style="font-family: , serif;">De plus, comment peut-on accepter que ce ministre dévoilera son plan «réajusté» la semaine prochaine alors que certaines directions d'école sont déjà au travail? Ça sent à nouveau l'improvisation, le travail bâclé, l'incompétence. Ce n'est peut-être pas le cas mais, en politique, les apparences sont aussi, sinon plus importantes, que les faits. Ce ministre ne l'a pas appris, ce ministre ne l'a pas compris. Et devant un réseau qui n'a plus confiance en lui, M. Roberge connait un mauvais début d'année scolaire alors qu'elle n'est même pas commencée. <o:p></o:p></span></div>
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<span style="font-family: , serif;">La logique aurait voulu qu'au ministère de l'Éducation, on soit déjà à pied d'oeuvre et que ce plan réajusté ait été présenté la semaine dernière, quitte à travailler en collaboration avec la province voisine qui vit une situation similaire à la nôtre. Comment fera-t-on s'il faut acheter des masques pour les élèves à la dernière minute? Et si les masques sont nécessaires mais qu'on n'en dispose pas, il sera très difficile de nous resservir la même salade indigeste qu'au début de la pandémie...<o:p></o:p></span></div>
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<br /></div>
<div style="font-family: "Times New Roman", serif; margin: 0cm;">
<span style="font-family: , serif;">En une phrase comme en mille: M. Roberge est-il l'homme de la situation? <o:p></o:p></span></div>
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<span style="font-family: , serif;">Un dernier point en terminant: où en est-on rendu avec les appareils électroniques promis pour la rentrée?<o:p></o:p></span></div>
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<br /></div>
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Le professeur masquéhttp://www.blogger.com/profile/11658850069164037065noreply@blogger.com8tag:blogger.com,1999:blog-1651514254594729826.post-62988575748117734472020-06-17T18:08:00.000-05:002020-06-17T21:32:52.676-05:00Les belles histoires de Jean-François<span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;">Pour bien des acteurs du réseau de l'éducation, on comprend mal lundi le vote de confiance du premier ministre François Legault à l'endroit de Jean-François Roberge. Surtout que dès le lendemain, le ministre de l'Éducation remettait ça avec une déclaration dont seuls des gens bien au fait du monde scolaire pouvaient comprendre toute l'inexactitude, pour ne pas dire plus.</span><br />
<span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;"><br /></span>
<span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;">Ainsi, en conférence de presse, M. Roberge soulignait le progrès que le réseau scolaire a fait en matière d'enseignement à distance: «D'un point de vue pédagogique, on a avancé aussi. Ce n'était pas tous les enseignants qui étaient habiles en technopédagogie. Plusieurs se sont rattrapés de très, très belle façon. Certains ont utilisé notre formation bâtie en partenariat avec la TÉLUQ. D'autres ont appris de leurs pairs qui étaient déjà des experts.»</span><br />
<span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;"><br /></span>
<span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;">Euh. C'est simplement qu'il y a un problème. Ils n'ont pas eu le choix de consulter leurs pairs. En effet, la formation offerte par TÉLUQ, constituée de modules, est complète à 50% pour le primaire, à 35% pour le secondaire et à environ 50% pour le post secondaire. Des grands pans sont donc manquants, comme celui rattaché à l'évaluation. Les centre de services scolaires, qui exigeaient au départ qu'elle soit complétée en juin, indique maintenant aux enseignants que celle-ci a pris beaucoup de retard et parle maintenant de... l'automne pour terminer de faire celle-ci.</span><br />
<span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;"><br /></span>
<span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;">Il ne s'agit pas ici de faire le procès de la formation donnée par la TÉLUQ qui aurait dû être terminée pour le <a href="https://www.teluq.ca/siteweb/univ/entente-avec-le-mees-luniversite-teluq-offre-une-formation-gratuite-sur-lenseignement-a-distance.html">5 juin</a>, une date bien tardive quand on sait que l'année scolaire se termine le 19 juin dans certaines écoles. C'est - en passant - à l'image du leadership d'un ministre qui a commandé des appareils électroniques qui viennent à peine d'arriver dans les mains de certains jeunes alors qu'en Ontario... Bien des raisons, à l'interne, peuvent expliquer que le produit ne soit pas livré à temps. Il se peut qu'on ait mal planifié les tâches, qu'on ait sous-estimé le temps nécessaire pour livrer l'ensemble du produit final. À l'externe, la commande a assurément été donnée tardivement par le MEES. Mais il est - <span style="background-color: cyan;"> </span> - (placer ici l'adjectif de votre choix) que le ministre de l'Éducation ne soit pas au courant que la formation offerte par la TÉLUQ soit si incomplète et qu'il aille même dire que c'est grâce à elle que les enseignants aient si progressé.</span><br />
<span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;"><br /></span>
<span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;">Ou on informe mal le ministre et il doit s'interroger sur son entourage ou il dit n'importe quoi pour faire paraitre les actions de son ministère sous un jour favorable.</span><br />
<span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;"><br /></span>
<span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;">Ce fut la même belle histoire avec le site École ouverte dont il a déjà dit qu'il constituait une référence en matière de télé-enseignement dans la francophonie. Hier, il affirmait que ce site «enregistre plusieurs millions de visites quotidiennes. Il est consulté partout à travers le monde.»</span><span style="background-color: white; font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;"> </span><br />
<span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;"><br /></span>
<span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;">Et puisqu'on est dans la pédagogie, qu'arrive-t-il avec la formation en ligne utilisée depuis des années par le Centre de services scolaire de Beauce-Etchemmin? On sait que le MEES a signé avec le CSSBE une entente de partage de cette ressource en ligne ce printemps, mais quelle utilisation concrète entend-on en faire? Rien, on dirait.</span><br />
<br />
<br />
<br />
<br />Le professeur masquéhttp://www.blogger.com/profile/11658850069164037065noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-1651514254594729826.post-81612946380676081512020-06-15T20:55:00.003-05:002020-06-16T00:27:24.365-05:00Jean-François, c'est le meilleur!Aussi bien ne pas perdre notre temps: le ministre de l'Éducation, Jean-François Roberge, a la pleine et entière confiance du premier ministre du Québec, François Legault. C'est ce qu'il faut en conclure du passage de celui-ci au Télé-Journal à 18h00. Par contre, ce dernier n'a eu aucun bon mot pour le personnel scolaire et des propos aigres quant aux différents syndicats enseignants.<br />
<br />
Voici un verbatim de cet échange sur l'éducation avec Patrice Roy.<br />
<br />
PR M. Legault, les parents se demandent: «Est-ce qu'il y aura une vraie rentrée?» Là, on a aujourd'hui délié un peu, donné de l'espace, une marge de manoeuvre aux enfants dans les écoles. Est-ce que, dans votre esprit, et c'est ce que vous souhaitez, une vraie rentrée physique pour tout le monde?<br />
FL Absolument. Écoutez, moi, j'ai été trois ans à l'Éducation. Pour moi, c'est une priorité personnelle, aider entre autres le 20, 25% d'enfants qui ont des difficultés d'apprentissage. Ça n'a pas de bon sens qu'ils ne soient pas allés à l'école, dans certains cas, comme ceux de Montréal, pendant six mois. C'est pour cela que j'ai pris le risque d'ouvrir en région, mais je n'avais pas l'accord de la Santé publique et du docteur Arruda pour ouvrir les écoles primaires à Montréal avant le mois de juin.<br />
PR: Vous auriez pu, remarquez.<br />
FL: J'aurais pu les ouvrir au mois de juin, mais ouvrir pour deux ou trois semaines, avec tout ce que cela impliquait, je pense que ça n'aurait pas valu la peine. Par contre, ce que l'on a essayé de proposer aux syndicats, c'est d'avoir des camps pédagogiques cet été pour les 20-25% d'enfants qui ont des difficultés d'apprentissage...<br />
PR: Ça n'a pas marché, ça?<br />
FL C'est difficile.<br />
PR Bon, qu'est-ce qui arrive avec votre ministre et le milieu de l'éducation? Notre collègue Martine Biron a fait un texte ce matin en disant qu'il y a un remaniement dans votre tête, qu'il se promène et que lui serait peut-être un des premiers à être déplacé?<br />
FL: Ben, c'est complètement faux parce que Jean-François Roberge, là, c'est un excellent ministre de l'Éducation. Il a fait un très bon travail, là. Quand on a réouvert les écoles primaire en région, si ça avait mal marché, là, on l'aurait su. Ça s'est bien passé. On est en négociations avec les syndicats de l'éducation comme avec la FIQ (note: Fédération des infirmières du Québec) aussi. Vous avez vu les publicités de la FAE. On a demandé aux enseignants cet été d'accepter de travailler dans des camps pédagogiques. Y'ont pas aimé ça, pis on est en négociations. On veut augmenter de façon importante le salaire des préposés aux bénéficiaires. On veut donner une meilleure augmentation aux enseignants mais, là, y'a des syndicats qui voudraient plus. Mais...<br />
PR Donc, vous attribuez son passage difficile aux négociations dans le secteur public?<br />
FL Moi, je pense....<br />
PR Essentiellement?<br />
FL Essentiellement.<br />
PR Il a votre confiance pour la prochaine année largement?<br />
FL Totalement. Largement. Pis, je vais vous dire; Jean-François aussi aurait aimé ça ouvrir les écoles bien avant. Pis, là, j'étais content aujourd'hui. Le docteur Arruda a annoncé que, pour les enfants de moins de 16 ans, on va pouvoir être à un mètre ou un mètre et demi. Donc, en pratique, là, tous les enfants dans les écoles primaires et secondaires vont retourner à l'école le premier septembre.<br />
<div>
<br /></div>
On comprend qu'un premier ministre ne peut pas descendre en flammes dans les médias un des hommes qu'il a nommé et encensé. Mais de lui attribuer implicitement le succès de la réouverture des écoles primaires en dehors de la région de Montréal, c'est pousser un peu fort le café et nier le rôle fondamental du personnel scolaire dans ce tour de force. Mais ce n'est pas dans les habitudes de ce gouvernement de remercier de leur bon travail les employés de la fonction publique, tout comme ce n'est pas dans ses habitudes de se remettre en question.<br />
<br />
Il est consternant que M. Legault attribue aux négociations en cours le bris de confiance manifeste qui existe entre M. Roberge et le personnel de l'éducation. À ce que l'on sache, les directions d'école et les dirigeants des centres de services ne sont pas syndiqués et sont, eux aussi, excédés par la gestion chaotique de ce ministre qui a été démontrée à de nombreuses reprises.<br />
<br />
Si M. Legault est incapable de prendre la pleine mesure de la crise qui secoue le monde scolaire, cela laisse présager des jours difficiles. Et M. Roberge, gonflé d'orgueil, va s'en permettre encore et plus. <br />
<br />
Et que dire de cet <a href="https://www.ledevoir.com/societe/education/580887/covid-19-autopsie-de-la-crise-en-education?fbclid=IwAR3DV6DDM5Bsfx7C3y713OkuHC1gbuCRjCDna2Q8i3ZehGMRsLA-lZt_hZQ">autre texte</a> où on comprend à quel point le gouvernent à une vision de la réalité totalement différente de bien des acteurs du réseau:<br />
<br />
<span style="background-color: white; caret-color: rgb(28, 30, 33); color: #1c1e21; font-family: system-ui, -apple-system, BlinkMacSystemFont, ".SFNSText-Regular", sans-serif; font-size: 14px;">« On s’est compliqué la vie, mais les enfants sont contents, les enseignants sont contents, les parents sont contents », se félicite-t-on à Québec. Le travail de Jean-François Roberge, parce qu’aussi éreintant, n’est rien de moins qu’une « épopée héroïque ».</span><br />
<br />Le professeur masquéhttp://www.blogger.com/profile/11658850069164037065noreply@blogger.com1tag:blogger.com,1999:blog-1651514254594729826.post-35656604183537812022020-06-03T23:32:00.000-05:002020-06-04T10:24:32.080-05:00Le ministre Roberge et le rasoir de Hanlon<span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;">Le ministre de l'Éducation, Jean-François Roberge, retourne encore une fois sa veste. Du moins, en apparence. Les fameux camps pédagogiques obligatoires dont il a annoncé la création lundi à la grande surprise de tout le réseau scolaire sont maintenant devenus <a href="https://www.lapresse.ca/actualites/education/202006/03/01-5276243-camps-pedagogiques-le-ministre-roberge-sen-remet-aux-commissions-scolaires.php" target="_blank">optionnels</a>.</span><br />
<span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;"><br /></span>
<span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;">Dans sa grande mansuétude, le ministre avait déjà laissé le soin aux commissions scolaires de déterminer quels élèves y seraient invités. Maintenant, on pourrait penser qu'il leur laisse encore plus de liberté.</span><br />
<span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;"><br /></span>
<span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;">Or, il ne faut pas être dupe. Dans bien des CS, dans bien des écoles, des appels ont été faits, des courriels ont été envoyés, des ententes ont déjà été prises. Alors que tout est organisé ou presque, M. Roberge change soudainement d'avis et dit laisser le libre choix aux écoles. Mais comment pourraient-elles reculer sans en porter l'odieux aux yeux des parents?</span><br />
<span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;"><br /></span>
<span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;">Bien sûr, on pourrait taxer cette vision d'un ministre machiavélique de paranoïaque. Mais il existe une autre hypothèse qui s'inspire de la célèbre règle du <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Rasoir_d%27Ockham" target="_blank">rasoir d'Ockham</a> (<span style="background-color: white; color: #202122;">«</span><span style="color: #202122; font-family: sans-serif; font-size: 14px;"><span class="lang-la" lang="la"><i style="font-size: 14px;">lex parsimoniae</i><span style="background-color: white;"><i style="font-size: 14px;">») </i></span></span></span></span><span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;">pour comprendre le comportement erratique du ministre de l'éducation. </span><br />
<span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;"><br /></span>
<span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;">Plutôt que d'éliminer les explications improbables d'un phénomène, la règle du <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Rasoir_de_Hanlon" target="_blank">rasoir de Hanlon</a> veut qu'il ne faut jamais attribuer à la malveillance ce que la bêtise ou l'incompétence suffit à expliquer (<i>«never attribute to malice that wich is adequately explained by stupidity»</i>). </span><br />
<span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;"><br /></span>
<span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;">Seuls les décideurs qui ne croient plus à la cohérence du ministre et attendent ses contre-ordres avant de se mettre à l'oeuvre ont compris comment sauver leur peau sous sa gouverne. Ses partisans fidèles de la première heure ne le suivent plus. Il faut le dire haut et fort: il n'est pas normal de voir un élu occuper un tel poste lancer ainsi des idées aussi improbables pour qu'elles soient accomplies au prix d'efforts considérables ou abandonnées à la dernière minute parce que franchement irréalisables. Cette façon d'agir épuise tous ceux qui subissent de telles pratiques de gestion. Aussi bien le dire: les directions d'école sont à bout. Et elles ne sont pas les seules. </span><br />
<span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;"><br /></span>
<span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;">Une autre chose est tout aussi certaine: jamais de ma carrière, je n'ai vu les équipe-écoles aussi unies; jamais, je n'ai vu un ministre de l'Éducation faire autant l'unanimité de la sorte contre lui. Sur Facebook, dans des conversations privées, même avec des cadres scolaires, sa crédibilité est plus que mise à mal. Dans certains cas, on commence à réclamer sa démission. Quelques collègues m'ont confié même s'ennuyer d'Yves Bolduc. Si le ministre déclarait oeuvrer à remettre le pouvoir entre les mains des directions et des enseignants, on a l'impression que son tempérament le pousse ordinairement à faire tout le contraire.</span><br />
<span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;"><br /></span>
<span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;">Aussi bien le dire: le ministre, celui qui répète qu'il a été enseignant pendant 17 ans, ne passe plus. Peut-être est-on simplement devant un autre exemple du <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Principe_de_Peter" target="_blank">principe de Peter</a>? Ses rires, ses mimiques, ses leçons de morale à peine voilées, son comportement que plusieurs attribuent à de la suffisance: tout en lui devient insupportable aux yeux et aux oreilles de ceux qui, depuis plus de deux mois, subissent sa gestion erratique du réseau scolaire québécois.</span><br />
<span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;"><br /></span>
<span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;">Le personnel scolaire ne se sent plus respecté et écouté par ce ministre mais bêtement utilisé à des fins partisanes. Il ne le croit plus quand il parle de travailler ensemble à la prochaine rentrée scolaire alors qu'il gouverne à coups de bâillons, de décrets et d'annonces surprise. Et s'il fallait qu'il change encore d'idée ou improvise une mesure venue dont on ne sait où d'ici la fin de la présente année scolaire, je ne serais pas surpris de voir certaines personnes autour de moi craquer. Cet homme n'a pas idée de toute la détresse et la désaffection qu'il cause inutilement actuellement dans le réseau de l'éducation.</span><br />
<span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;"><br /></span><span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;">Finalement, Hanlon avait peut-être raison.</span><br />
<span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;"> </span>Le professeur masquéhttp://www.blogger.com/profile/11658850069164037065noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-1651514254594729826.post-13222739159712884452020-06-01T20:33:00.001-05:002020-06-01T22:50:20.942-05:00Les surprises du ministère de l'Éducation<span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;">Le ministère de l'Éducation a <a href="https://www.journaldemontreal.com/2020/06/01/les-eleves-en-difficulte-pourront-terminer-leur-annee-scolaire-en-classe" target="_blank">annoncé</a> aujourd'hui à 16h00 que toutes les écoles primaires et secondaires du Québec devront organiser pour lundi prochain des «camps pédagogiques» pour les élèves éprouvant des difficultés scolaires. Cette mesure inclut toutes les écoles secondaires du Québec et toutes les écoles primaires du Grand Montréal actuellement fermées. Organiser des camps de la sorte en quatre jours. En quatre jours. L'ai-je bien dit: en quatre jours?</span><br />
<span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;"><br /></span>
<span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;">La Presse <a href="https://www.lapresse.ca/actualites/education/202006/01/01-5275929-les-eleves-en-difficulte-reviendront-en-classe.php" target="_blank">écrit</a> d'ailleurs: <b> </b><i>«<span style="background-color: #f9f9f8; color: #131313;">Il s'agit d'une nouvelle surprise pour le réseau de l'éducation.» </span></i>Surprise? Quel euphémisme! Le mot est faible. Certains enseignants, qui ont pris connaissance de la nouvelle sur Internet, l'ont annoncée à leur propre direction qui croyait qu'il s'agissait d'un canular. Des CS contactaient leur personnel de direction ce soir pour lui dire qu'elles cherchaient des stratégies afin de répondre à la demande du ministre...</span><br />
<span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;"><br /></span>
<span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;">Chaque jour, le monde scolaire en est rendu à se demander ce que le MEES va effectuer comme revirement ou mettre soudainement de l'avant. La blague court qu'en septembre, le ministre «va décréter quotidiennement le menu des cafétérias des écoles et que celui-ci sera annoncé chaque jour pour le lendemain.» </span><br />
<span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;"><br /></span>
<span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;">Quatre jours donc pour préparer des locaux, trouver des enseignants disponibles et volontaires, rejoindre les familles des élèves concernés, bâtir des horaires de classe, organiser le transport scolaire. Voilà la tâche qui attend différentes directions d'école, surtout celles du primaire du Grand Montréal, qui sont déjà épuisées à force de répondre aux demandes-surprise du MEES depuis des semaines: ferme l'école tout en mettant sur pied des services de garde d'urgence pour les employés de services essentiels, organise l'enseignement à distance, pense à rouvrir l'école, puis finalement ferme l'école. Rappelons que ces directions ont aussi à terminer administrativement l'année scolaire en cours et à en préparer une autre selon un scénario qui n'a pas encore été choisi tout en se demandant quelle sera la véritable situation en septembre.</span><br />
<span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;"><br /></span>
<span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;">Et maintenant ce qu'il ne faut pas dire, pour ne pas déplaire à ceux qui croient aux licornes:</span><br />
<div style="-webkit-font-smoothing: antialiased; background-color: white; border: 0px; font-stretch: inherit; font-variant-east-asian: inherit; font-variant-ligatures: normal; font-variant-numeric: inherit; line-height: inherit; margin: 0px; orphans: 2; padding: 0px; vertical-align: baseline; widows: 2;">
<ul>
<li><span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;">Des camps pédagogiques de trois semaines ne changeront rien à la réussite des jeunes en grande difficulté. Il faut être purement naïf ou ne rien connaitre à la pédagogie pour penser que ces camps feront une différence. </span></li>
<li><span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;">Au secondaire, où va-t-on trouver les enseignants dans les matières de base dans le Grand Montréal? De jour, on leur a donné un horaire de présence virtuelle. Ils font des </span><span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;">visioconférences, s'approprient le télé-enseignement, préparent des capsules Internet,</span><span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;"> contactent les élèves, etc. </span></li>
<li><span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;">Un autre point: selon divers reportages, la plupart des élèves en grande difficulté ne sont actuellement pas en classe dans les régions hors du Grand Montréal où cela est pourtant possible. Dans bien des cas, ils ne sont même pas présents lors des visioconférences organisés par leurs enseignants.</span></li>
</ul>
</div>
<div style="-webkit-font-smoothing: antialiased; background-color: white; border: 0px; font-stretch: inherit; font-variant-east-asian: inherit; font-variant-ligatures: normal; font-variant-numeric: inherit; line-height: inherit; margin: 0px; orphans: 2; padding: 0px; vertical-align: baseline; widows: 2;">
<span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;">Encore une fois, quelqu'un au MEES a eu une idée qu'il trouve brillante mais personne n'a réussi à le raisonner, </span></div>
<div style="-webkit-font-smoothing: antialiased; background-color: white; border: 0px; font-stretch: inherit; font-variant-east-asian: inherit; font-variant-ligatures: normal; font-variant-numeric: inherit; line-height: inherit; margin: 0px; orphans: 2; padding: 0px; vertical-align: baseline; widows: 2;">
<span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;"><br /></span></div>
<div style="-webkit-font-smoothing: antialiased; background-color: white; border: 0px; font-stretch: inherit; font-variant-east-asian: inherit; font-variant-ligatures: normal; font-variant-numeric: inherit; line-height: inherit; margin: 0px; orphans: 2; padding: 0px; vertical-align: baseline; widows: 2;">
<span style="-webkit-font-smoothing: antialiased; border: 0px; font-stretch: inherit; font-variant-alternates: inherit; font-variant-east-asian: inherit; font-variant-ligatures: inherit; font-variant-numeric: inherit; font-variant-position: inherit; line-height: inherit; margin: 0px; padding: 0px; vertical-align: baseline;"><span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;"><span style="font-style: inherit; font-variant-caps: inherit;">Un gouvernement ne peut fonctionner par décret pendant trois mois de la sorte, sinon ça porte un autre nom. Et ça finit par croire qu'il dé</span>tient<span style="font-style: inherit; font-variant-caps: inherit;"> la vérité. Il faut que les décrets cessent. </span></span></span><br />
<span style="-webkit-font-smoothing: antialiased; border: 0px; font-stretch: inherit; font-variant-alternates: inherit; font-variant-east-asian: inherit; font-variant-ligatures: inherit; font-variant-numeric: inherit; font-variant-position: inherit; line-height: inherit; margin: 0px; padding: 0px; vertical-align: baseline;"><span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;"><span style="font-style: inherit; font-variant-caps: inherit;"><br /></span></span></span>
<span style="-webkit-font-smoothing: antialiased; border: 0px; font-stretch: inherit; font-variant-alternates: inherit; font-variant-east-asian: inherit; font-variant-ligatures: inherit; font-variant-numeric: inherit; font-variant-position: inherit; line-height: inherit; margin: 0px; padding: 0px; vertical-align: baseline;"><span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;"><span style="font-style: inherit; font-variant-caps: inherit;">Pour reprendre une autre blague qui circule sur Internet, on comprend que, dans son livre, le ministre proposait de réinventer l'école, mais on ne pensait pas que, sous sa gouverne, le MEES le ferait «chaque jour n'importe comment».</span></span></span></div>
Le professeur masquéhttp://www.blogger.com/profile/11658850069164037065noreply@blogger.com10tag:blogger.com,1999:blog-1651514254594729826.post-33058225137026217002020-05-30T22:50:00.001-05:002020-05-30T23:58:46.648-05:00Quand la main droite ignore...Des collègues de quatrième et cinquième secondaire ont lu, tout comme l'ensemble du réseau scolaire, les nouvelles consignes émanant du ministère de l'Éducation concernant la confection des résultats scolaires de leurs élèves cette année. <br />
<br />
On y apprend que la première étape vaudra pour 40% de la note de l'année et la deuxième pour 60%. Or, dans bien des commissions scolaires, la valeur de ces deux étapes étaient différentes de celles annoncées par le MEES: 20% pour la première étape et 20% pour la seconde. Si on calcule ces deux étapes sur une base annuelle, on arrive donc avec un calcul 50%/50%. Ce qu'ont fait plusieurs CS. Pas de quoi fouetter un chat, me direz-vous.<br />
<br />
Sauf qu'avec ces modifications, certains élèves en réussite échouent leur année alors qu'ils ne croyaient pas avoir besoin de suivre leurs cours en ligne ... tandis que d'autres se sont obligés à suivre les cours en ligne inutilement alors qu'ils croyaient avoir échoué. Vous commencez à voir le tableau? C'est toujours comme ça en éducation. Et n'allez pas blâmer les profs, s'il vous plait.<br />
<br />
Le document du MEES est daté du 29 mai. Les cours en ligne, eux, officiellement commençaient le 11 mai dernier. On comprend donc qu'on a changé les règles du jeu 18 jours après le début de la partie.<br />
<br />
Pour les élèves dorénavant en échec, il existe heureusement une échappatoire dans le document du MEES:<br />
<br />
<i>«Toutefois, si le dossier de l’élève le justifie, l’enseignant pourra modifier les résultats finaux attribués aux compétences des programmes d’études pour qu’ils reflètent mieux les acquis de l’élève. Pour ce faire, il devra considérer les évaluations qu’il a faites, le cas échéant, entre la fin de la 2e étape et le 13 mars dernier inclusivement <b>ainsi que ses observations quant au travail de l’élève au cours de l’année</b>.»</i><br />
<br />
S'il n'y avait pas eu cette porte de sortie, bien de mes collègues m'avaient indiqué leur intention d'exercer leur jugement professionnel, d'une manière ou d'une autre. Bref, de suivre leur jugement plutôt que les règlements. Parce que. Ils en ont marre que les élèves du secondaire paient pour tout ce gâchis organisationnel, institutionnel, ministériel.<br />
<br />
Finalement, pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué? Comment peut-on annoncer 18 jours après le début des cours à distance les consignes les entourant? A-t-on idée du travail supplémentaire que générera une telle décision du MEES dans les écoles et les CS? En passant, les élèves et les parents ne sont pas encore au courant de cette annonce. Ils seront ravis d'apprendre le tout. :)<br />
<br />
<br />
<br />
<br />Le professeur masquéhttp://www.blogger.com/profile/11658850069164037065noreply@blogger.com1tag:blogger.com,1999:blog-1651514254594729826.post-8514063776276266732020-05-28T12:49:00.000-05:002020-05-29T18:53:06.074-05:00JFR ou à la recherche du temps perduChaque crise agit comme un révélateur, ai-je écrit. En éducation, avec la pandémie actuelle, on l'a vu de multiples façons.<br />
<br />
Actuellement, de nombreux intervenants se demandent si le ministre de l'Éducation, Jean-François Roberge, est vraiment à sa place et s'il ne travaille pas surtout à essayer de réparer les pots qu'il a cassés comme gestionnaire.<br />
<br />
Lorsque la fermeture des écoles a été décidée le 13 mars, le ministre a su adopter le bon ton. Rassurant, calme. C'est un arrêt semblable à des vacances. Après tout, le Québec était sur pause.<br />
<br />
Le problème est que le MEES aussi a semblé demeurer sur pause. Au retour de ces deux semaines, on se serait attendu à un plan de match précis ou, tout au moins, à des scénarios prêts à être mis de l'avant rapidement. On se serait attendu à ce qu'un travail préalable ait déjà été effectué. Comment les directions des écoles privées ont-elles pu amorcer un enseignement à distance aussi rapidement alors que le ministre en était encore aux apprentissages facultatifs? L'absence d'appareils électroniques au secteur public et la présence d'une bonne culture numérique au secteur privé n'expliquent pas tout. Comment une petite entreprise de services scolaires a-t-elle pu mettre en ligne des cours chaque jour de la semaine alors qu'au ministère, on en était encore à des hypothèses et des annonces?<br />
<br />
Il s'est écoulé un temps incroyable avant que le MEES se mette en action et que des alternatives soient offertes aux élèves et aux parents, que des consignes claires soient données aux enseignants et aux directions d'école. On n'en fera pas la liste ici.<br />
<br />
Les émissions de Télé-Québec? Pour le secondaire, trop peu, trop tard. La plateforme École ouverte, une «référence» en télé-enseignement selon le ministre? Tout au plus une vague recension de sites déjà existants. La trousse pédagogique? Hey misère... Mieux que pas de prof du tout. Utiliser la plateforme en ligne du centre de services Beauce-Etchemin? On vient de signer une entente à cet effet, deux mois après que le directeur de celui-ci l'ait offerte à tout le réseau scolaire. On ne comprend pas. Ça ressemble à la malaisante saga des climatiseurs dans les CHSLD.<br />
<br />
Dans les faits, bien des enseignants étaient prêts à aller de l'avant, mais on leur demandait d'attendre ce qui viendrait de Québec. Parce que jamais l'emprise d'un ministre n'a été aussi grande sur le réseau scolaire. Avec les aléas qu'on a vus.<br />
<br />
Au cours des derniers mois, le ministre a voulu se donner beaucoup de pouvoirs, mais il n'a pas su quoi en faire. À sa défense, ce dernier semblait épuisé. Pendant un moment, j'ai même pensé qu'il avait contracté ce fameux virus.<br />
<br />
Encore une fois, à ceux qui répondront qu'il est facile d'analyser une situation après coup, on rappellera ce qui a été fait plus tôt dans d'autres provinces canadiennes. L'Ontario, par exemple, n'a pas tardé avec l'enseignement en ligne et la remise d'appareils électroniques. Dans chaque cas, dans chaque province, une décision a été prise rapidement: on continue en télé-enseignement ou on ferme.<br />
<br />
Au Québec, la façon dont le ministre Roberge a géré cette crise n'a réussi qu'à insatisfaire tout le monde et brûler le personnel scolaire à force d'hésitations et de contre-ordres. Prépare des écoles primaires pour une rentrée. Retarde la rentrée. Annule la rentrée. Dans la région du Grand Montréal, la situation était tellement prévisible qu'un journal satirique annonçait que M. Legault organiserait une conférence de presse pour annoncer qu'il ne dirait pas tout de suite qu'il annulerait cette rentrée... Elles ne pourront jamais le dire, mais bien des directions d'école sont épuisées. Même dans les hautes sphères des centres de services, on est excédé. La crédibilité du ministre n'a jamais été aussi basse.<br />
<br />
Alors, depuis le 27 avril, M. Roberge semble en mode «rattrapage». <br />
<br />
<ul>
<li>Il annonce des apprentissages obligatoires mais sans conséquence s'ils ne sont pas faits pour la plupart des élèves, élèves qu'il blâme d'avoir décroché et déniché un emploi plutôt que de ne rien faire. À juste titre, la leçon de morale est mal passée auprès de bien des jeunes et des parents. </li>
<li>Il annonce 15 000 appareils électroniques dont le nombre ne suffira pas et qui arriveront dans certains cas dans les mains des jeunes à la mi-juin. Et tant pis pour les élèves qui voulaient améliorer leurs résultats...</li>
<li>Il oblige les enseignants à donner leur prestation de travail en télé-enseignement sans s'assurer qu'il disposent des appareils électroniques et de la formation nécessaires. En fait, la formation TÉLUQ qui est supposée les aider finira vraisemblablement en même temps que la fin des classes. </li>
<li>Il annonce que le retour en classe en septembre sera partiel ou complet alors qu'en réalité, il devrait aussi - et surtout - prévoir un scénario d'enseignement complet à distance s'il veut éviter de répéter la situation qu'on connait actuellement.</li>
</ul>
<br />
Bref, on est devant un énorme cafouillage et tout le monde est insatisfait, épuisé: parents, enseignants, directions. Le réseau scolaire public a perdu, tout comme son ministre, beaucoup de lustre dans toute cette crise. M. Roberge a voulu sauver la face et c'est tout le réseau qui en paie le prix aujourd'hui.<br />
<br />
Bien des enseignants s'évertuent à donner des cours en ligne à des élèves démotivés, quand ils sont là, alors qu'on devrait préparer la prochaine rentrée qui s'annoncera tout sauf ordinaire. Bien des profs se sentent incompétents dans leur travail et sont blessés de voir certains jeunes aussi peu respectueux des efforts qu'ils font pour tenter de les aider à poursuivre leurs apprentissages. J'en connais même qui ont devancé leur retraite! Bien des parents tentent de devenir les accompagnateurs de leurs enfants et maudissent les devoirs qu'ils doivent leur faire faire. Certains se plaignent même de recevoir trop de courriels et demandent qu'on cesse de les importuner! Bien des directions suivent des consignes qu'elles savent inutiles tout en se demandant quand elles vont enfin pouvoir retrouver leur souffle et cesser de travailler 60-70 heures par semaine comme c'est le cas depuis deux mois... Pour la différence qu'elles reçoivent comme salaire, aussi bien revenir à l'enseignement.<br />
<br />
Tous ces efforts en valent-ils vraiment la peine? Je ne crois pas. Comme on l'a vu, les parents des élèves en difficulté ne les ont pas envoyés en classe. Où sont-ils? Que font-ils? Dans une école près de chez moi, on est sans nouvelle de deux familles depuis le 13 mars. Et les élèves en difficulté qui sont en télé-enseignement, combien va-t-on en sauver quand un prof au secondaire fait des visioconférences avec parfois 80-100 jeunes à la fois? Ils sont encore plus noyés dans la masse que s'ils étaient en classe. Pour les aider véritablement, il aurait fallu concentrer nos efforts exclusivement sur eux et cesser de nous éparpiller. Pis encore, à quoi sert toute cette énergie dépensée quand on sait qu'au retour, en septembre, il faudra inévitablement revoir tout ce qui n'a pas été abordé depuis la mi-mars dans tous les groupes?<br />
<br />
Mais non: il fallait bien paraitre. Alors, comme enseignants, comme parents parfois, nous participons tous à cette triste comédie. Celle de sauver la face d'un ministre.<br />
<br />
Plus concrètement, M. Roberge n'a pas actuellement l'autorité morale pour assurer la rentrée de septembre. Et sa façon d'agir ne rassure pas les différents acteurs du réseau. Il ne reconnait pas ses erreurs. Il blâme et fait la leçon aux autres. Les verbes «exiger», «obliger» et «réitérer» sont devenus fréquents dans ses missives comme un enseignant qui a perdu le contrôle de son groupe et qui tente de le retrouver en se basant sur son autorité perdue plutôt que sur sa compétence et son leadership. Cela ne me plait pas d'en arriver à ce constat et je souffre de voir le domaine auquel j'ai consacré autant d'efforts être si malmené et mal mené.<br />
<br />
Si chaque intervenant en éducation doit savoir se remettre en question et accepter la critique, l'exemple de ce comportement doit venir d'en haut. Pour retrouver la confiance de ses troupes, ce qui est éminemment souhaitable, M. Roberge doit se livrer à un sérieux examen de conscience.Le professeur masquéhttp://www.blogger.com/profile/11658850069164037065noreply@blogger.com3tag:blogger.com,1999:blog-1651514254594729826.post-57982340768395928212020-05-14T08:22:00.001-05:002020-05-14T12:30:29.666-05:00La leçon de trop du ministre Roberge<div class="MsoNormal" style="-webkit-text-size-adjust: auto; -webkit-text-stroke-width: 0px; caret-color: rgb(0, 0, 0); color: black; font-family: Calibri, sans-serif; font-size: medium; font-style: normal; font-variant-caps: normal; font-weight: normal; letter-spacing: normal; margin: 0cm 0cm 0.0001pt; orphans: auto; text-align: start; text-decoration: none; text-indent: 0px; text-transform: none; white-space: normal; widows: auto; word-spacing: 0px;">
Il faut féliciter Mme Gruda qui, la première, a enfin osé <a href="https://www.lapresse.ca/debats/editoriaux/202005/13/01-5273451-eleves-au-travail-pendant-la-pandemie-une-erreur-vraiment.php" target="_blank">remettre en question</a> la gestion cahotique du ministre de l’Éducation, Jean-François Roberge, en ces temps de crise. <o:p></o:p></div>
<div class="MsoNormal" style="-webkit-text-size-adjust: auto; -webkit-text-stroke-width: 0px; caret-color: rgb(0, 0, 0); color: black; font-family: Calibri, sans-serif; font-size: medium; font-style: normal; font-variant-caps: normal; font-weight: normal; letter-spacing: normal; margin: 0cm 0cm 0.0001pt; orphans: auto; text-align: start; text-decoration: none; text-indent: 0px; text-transform: none; white-space: normal; widows: auto; word-spacing: 0px;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="color: black; font-family: calibri, sans-serif; letter-spacing: normal; margin: 0cm 0cm 0.0001pt; text-decoration: none; text-indent: 0px; text-transform: none; white-space: normal; word-spacing: 0px;">
<div style="font-size: medium; font-style: normal; font-weight: normal;">
Hier, celui-ci a posé le geste de trop en grondant littéralement les élèves et leurs parents quand on lui a indiqué que de nombreux jeunes avaient décroché de l’enseignement en ligne pour aller travailler dans de multiples commerces qui ont besoin de leur apport. De toute évidence, ce ministre semble incapable de se remettre en question et de prendre la part de responsabilité qui lui revient dans la situation actuelle. </div>
<div style="font-size: medium; font-style: normal; font-weight: normal;">
<br /></div>
<div style="font-size: medium; font-style: normal; font-weight: normal;">
Sur son fil Facebook, aujourd'hui, le ministre écrit:<o:p></o:p></div>
<span style="background-color: white; caret-color: rgb(28, 30, 33); color: #1c1e21; font-family: system-ui, -apple-system, BlinkMacSystemFont, ".SFNSText-Regular", sans-serif;"><i>«J’en profite au passage pour corriger une information qui a circulé hier soir : je n’ai jamais «grondé» les élèves qui travaillent durant la crise, ni leurs parents. J’ai simplement exprimé l’importance pour nos jeunes du secondaire de poursuivre leurs apprentissages, malgré la crise actuelle. L’année scolaire n’est pas terminée. <b>Dans ce contexte, il est préférable pour un jeune du secondaire d’occuper un emploi à temps partiel et non à temps plein,</b> pour consacrer un maximum de temps à ses études, comme c’est d’ailleurs le cas en temps normal. Nous avons tous un rôle à jouer pour valoriser l’éducation et encourager nos jeunes à consacrer tous les efforts nécessaires à la poursuite et à la consolidation des apprentissages.»</i></span><br />
<div style="font-size: medium; font-style: normal; font-weight: normal;">
<br /></div>
<div style="font-size: medium; font-style: normal; font-weight: normal;">
Or, voici ce que <a href="http://diffusionm4.assnat.qc.ca/vsd/_definst_/42_1/PQ/PQ_20200513_1104_13031.mp4/playlist.m3u8" target="_blank">déclarait</a> M. Roberge hier à l'Assemblée nationale à 14 mntes 30 sec:</div>
<div style="font-size: medium;">
<i>«Mais il y a un message qui est clair et qui doit être passé, qui doit être relayé par tout le monde. Au secondaire comme au primaire, l'année scolaire n'est pas terminée. Ni pour les enseignants ni pour les élèves. <b>Et les élèves qui se sont mis à travailler - 10 heures, 15 heures, 20 heures, 30 heures par semaine: c'est une erreur!</b> Je fais appel à tout le monde pour rappeler ça. Je fais appel aux parents aussi, de dire: «Excuse-moi, jeune homme, jeune fille. L'école n'est pas terminée. Tu reçois des appels de ton enseignant. Tu reçois une trousse pédagogique. Tu as accès à tous les cahiers d'exercices en ligne maintenant parce que le gouvernement a pris des ententes avec les maisons d'édition. On doit terminer l'année scolaire et on doit passer le message tous ensemble.»</i></div>
<div style="font-size: medium; font-style: normal; font-weight: normal;">
<br /></div>
</div>
<div class="MsoNormal" style="-webkit-text-size-adjust: auto; -webkit-text-stroke-width: 0px; caret-color: rgb(0, 0, 0); color: black; font-family: Calibri, sans-serif; font-size: medium; font-style: normal; font-variant-caps: normal; font-weight: normal; letter-spacing: normal; margin: 0cm 0cm 0.0001pt; orphans: auto; text-align: start; text-decoration: none; text-indent: 0px; text-transform: none; white-space: normal; widows: auto; word-spacing: 0px;">
Au cours des derniers mois, M. Roberge a failli à de nombreuses reprises et a perdu la confiance de plusieurs membres du personnel scolaire et on ne parle pas seulement d’enseignants. Alors, comment le ministre peut-il blâmer des jeunes pour une situation qu’il a lui-même créée? En effet, depuis le début de cette crise, rarement a-t-on vu autant de tergiversations et d’errements de la part d’un ministre. Les arguments que cette pandémie est une situation extraordinaire et que «personne ne voudrait être à sa place» ne tiennent pas quand on regarde ce que d’autres ont fait ailleurs en de pareilles circonstances.<o:p></o:p></div>
<div class="MsoNormal" style="-webkit-text-size-adjust: auto; -webkit-text-stroke-width: 0px; caret-color: rgb(0, 0, 0); color: black; font-family: Calibri, sans-serif; font-size: medium; font-style: normal; font-variant-caps: normal; font-weight: normal; letter-spacing: normal; margin: 0cm 0cm 0.0001pt; orphans: auto; text-align: start; text-decoration: none; text-indent: 0px; text-transform: none; white-space: normal; widows: auto; word-spacing: 0px;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="-webkit-text-size-adjust: auto; -webkit-text-stroke-width: 0px; caret-color: rgb(0, 0, 0); color: black; font-family: Calibri, sans-serif; font-size: medium; font-style: normal; font-variant-caps: normal; font-weight: normal; letter-spacing: normal; margin: 0cm 0cm 0.0001pt; orphans: auto; text-align: start; text-decoration: none; text-indent: 0px; text-transform: none; white-space: normal; widows: auto; word-spacing: 0px;">
Comment se fait-il qu’après deux semaines où il a donné congé aux enseignants et aux élèves, le ministre soit revenu devant le personnel scolaire avec un plan d’action aussi pauvre et improvisé? <o:p></o:p></div>
<div class="MsoNormal" style="-webkit-text-size-adjust: auto; -webkit-text-stroke-width: 0px; caret-color: rgb(0, 0, 0); color: black; font-family: Calibri, sans-serif; font-size: medium; font-style: normal; font-variant-caps: normal; font-weight: normal; letter-spacing: normal; margin: 0cm 0cm 0.0001pt; orphans: auto; text-align: start; text-decoration: none; text-indent: 0px; text-transform: none; white-space: normal; widows: auto; word-spacing: 0px;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="-webkit-text-size-adjust: auto; -webkit-text-stroke-width: 0px; caret-color: rgb(0, 0, 0); color: black; font-family: Calibri, sans-serif; font-size: medium; font-style: normal; font-variant-caps: normal; font-weight: normal; letter-spacing: normal; margin: 0cm 0cm 0.0001pt; orphans: auto; text-align: start; text-decoration: none; text-indent: 0px; text-transform: none; white-space: normal; widows: auto; word-spacing: 0px;">
On l’a souligné, comment croire qu’on puisse donner un message cohérent et motivant aux jeunes quand, en six semaines, le discours ministériel passe d’«apprentissages facultatifs» à des apprentissages «fortement recommandés» pour enfin finir par des «savoirs essentiels» qui sont si clairs qu’on nous demande d’en établir nous-mêmes la liste en équipe-école? <o:p></o:p></div>
<div class="MsoNormal" style="-webkit-text-size-adjust: auto; -webkit-text-stroke-width: 0px; caret-color: rgb(0, 0, 0); color: black; font-family: Calibri, sans-serif; font-size: medium; font-style: normal; font-variant-caps: normal; font-weight: normal; letter-spacing: normal; margin: 0cm 0cm 0.0001pt; orphans: auto; text-align: start; text-decoration: none; text-indent: 0px; text-transform: none; white-space: normal; widows: auto; word-spacing: 0px;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="-webkit-text-size-adjust: auto; -webkit-text-stroke-width: 0px; caret-color: rgb(0, 0, 0); color: black; font-family: Calibri, sans-serif; font-size: medium; font-style: normal; font-variant-caps: normal; font-weight: normal; letter-spacing: normal; margin: 0cm 0cm 0.0001pt; orphans: auto; text-align: start; text-decoration: none; text-indent: 0px; text-transform: none; white-space: normal; widows: auto; word-spacing: 0px;">
Une bonne gestion de classe exige deux qualités : de la constance et de la cohérence. Venant d’un ancien enseignant, on se serait attendu à mieux. Pour bien des collègues, il était devenu gênant d’appeler les parents et les jeunes et de répondre à leurs questions concernant les actions du ministre Roberge. S’il avait fait lui-même de tels appels, le député de Chambly aurait pris la pleine mesure de la crise que nous traversons et aurait fait preuve de plus de bienvaillance et d’empathie à l’égard de nombreux Québécois qui vivent des situations de détresse fort complexes. <o:p></o:p></div>
<div class="MsoNormal" style="-webkit-text-size-adjust: auto; -webkit-text-stroke-width: 0px; caret-color: rgb(0, 0, 0); color: black; font-family: Calibri, sans-serif; font-size: medium; font-style: normal; font-variant-caps: normal; font-weight: normal; letter-spacing: normal; margin: 0cm 0cm 0.0001pt; orphans: auto; text-align: start; text-decoration: none; text-indent: 0px; text-transform: none; white-space: normal; widows: auto; word-spacing: 0px;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="-webkit-text-size-adjust: auto; -webkit-text-stroke-width: 0px; caret-color: rgb(0, 0, 0); color: black; font-family: Calibri, sans-serif; font-size: medium; font-style: normal; font-variant-caps: normal; font-weight: normal; letter-spacing: normal; margin: 0cm 0cm 0.0001pt; orphans: auto; text-align: start; text-decoration: none; text-indent: 0px; text-transform: none; white-space: normal; widows: auto; word-spacing: 0px;">
De nombreuses actions du ministre demandent à être justifiées. Pourquoi a-t-il refusé dès les premiers jours de cette crise l’expertise reconnue de la commission scolaire Beauce-Etchemin qui œuvre en matière de télé-enseignement depuis plus de 20 ans? Non seulement cette dernière offre-t-elle une vaste gamme de cours en ligne, mais elle peut même leur permettre d’obtenir leur diplôme d’études secondaire à distance. Son ministère peut-il offrir mieux? Non. <o:p></o:p></div>
<div class="MsoNormal" style="-webkit-text-size-adjust: auto; -webkit-text-stroke-width: 0px; caret-color: rgb(0, 0, 0); color: black; font-family: Calibri, sans-serif; font-size: medium; font-style: normal; font-variant-caps: normal; font-weight: normal; letter-spacing: normal; margin: 0cm 0cm 0.0001pt; orphans: auto; text-align: start; text-decoration: none; text-indent: 0px; text-transform: none; white-space: normal; widows: auto; word-spacing: 0px;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="-webkit-text-size-adjust: auto; -webkit-text-stroke-width: 0px; caret-color: rgb(0, 0, 0); color: black; font-family: Calibri, sans-serif; font-size: medium; font-style: normal; font-variant-caps: normal; font-weight: normal; letter-spacing: normal; margin: 0cm 0cm 0.0001pt; orphans: auto; text-align: start; text-decoration: none; text-indent: 0px; text-transform: none; white-space: normal; widows: auto; word-spacing: 0px;">
Comme pédagogue, comment peut-on avoir confiance en un ministre qui affirme le plus sérieusement que la plateforme École ouverte, dont il a contribué à l’existence, constitue une référence en télé-enseignement pour la francophonie quand on sait qu’elle n’est qu’un collage de différents sites existant ici et là? D’autres ressources en ligne, comme le site Allô Prof!, sont autrement plus intéressantes. <o:p></o:p></div>
<div class="MsoNormal" style="-webkit-text-size-adjust: auto; -webkit-text-stroke-width: 0px; caret-color: rgb(0, 0, 0); color: black; font-family: Calibri, sans-serif; font-size: medium; font-style: normal; font-variant-caps: normal; font-weight: normal; letter-spacing: normal; margin: 0cm 0cm 0.0001pt; orphans: auto; text-align: start; text-decoration: none; text-indent: 0px; text-transform: none; white-space: normal; widows: auto; word-spacing: 0px;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="-webkit-text-size-adjust: auto; -webkit-text-stroke-width: 0px; caret-color: rgb(0, 0, 0); color: black; font-family: Calibri, sans-serif; font-size: medium; font-style: normal; font-variant-caps: normal; font-weight: normal; letter-spacing: normal; margin: 0cm 0cm 0.0001pt; orphans: auto; text-align: start; text-decoration: none; text-indent: 0px; text-transform: none; white-space: normal; widows: auto; word-spacing: 0px;">
Pourquoi le ministre a-t-il attendu jusqu’au 27 avril pour mettre de l’avant un programme d’acquisition d’appareils électroniques favorisant le télé-enseignement alors que l’Ontario avait déjà fait de même dès le mois de mars? Avec un tel retard, est-il conscient que ces appareils arriveront dans les mains des jeunes au mois de juin? Sait-il que ce même retard empêchera les élèves les plus défavorisés de poursuivre leurs apprentissages mais surtout d’améliorer leurs résultats scolaires, ce qui aurait pu éviter certains échecs au bulletin?<o:p></o:p></div>
<div class="MsoNormal" style="-webkit-text-size-adjust: auto; -webkit-text-stroke-width: 0px; caret-color: rgb(0, 0, 0); color: black; font-family: Calibri, sans-serif; font-size: medium; font-style: normal; font-variant-caps: normal; font-weight: normal; letter-spacing: normal; margin: 0cm 0cm 0.0001pt; orphans: auto; text-align: start; text-decoration: none; text-indent: 0px; text-transform: none; white-space: normal; widows: auto; word-spacing: 0px;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="-webkit-text-size-adjust: auto; -webkit-text-stroke-width: 0px; caret-color: rgb(0, 0, 0); color: black; font-family: Calibri, sans-serif; font-size: medium; font-style: normal; font-variant-caps: normal; font-weight: normal; letter-spacing: normal; margin: 0cm 0cm 0.0001pt; orphans: auto; text-align: start; text-decoration: none; text-indent: 0px; text-transform: none; white-space: normal; widows: auto; word-spacing: 0px;">
Non, définitivement, le ministre Roberge n’a pas de leçon à donner aux parents et aux jeunes. Comment peut-il leur demander de jouer leur rôle quand il a failli à jouer pleinement le sien, comme l'a soulevé une collègue? <o:p></o:p></div>
<div class="MsoNormal" style="-webkit-text-size-adjust: auto; -webkit-text-stroke-width: 0px; caret-color: rgb(0, 0, 0); color: black; font-family: Calibri, sans-serif; font-size: medium; font-style: normal; font-variant-caps: normal; font-weight: normal; letter-spacing: normal; margin: 0cm 0cm 0.0001pt; orphans: auto; text-align: start; text-decoration: none; text-indent: 0px; text-transform: none; white-space: normal; widows: auto; word-spacing: 0px;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="-webkit-text-size-adjust: auto; -webkit-text-stroke-width: 0px; caret-color: rgb(0, 0, 0); color: black; font-family: Calibri, sans-serif; font-size: medium; font-style: normal; font-variant-caps: normal; font-weight: normal; letter-spacing: normal; margin: 0cm 0cm 0.0001pt; orphans: auto; text-align: start; text-decoration: none; text-indent: 0px; text-transform: none; white-space: normal; widows: auto; word-spacing: 0px;">
S’il veut regagner la crédibilité qu’il a perdue, il doit impérativement présenter les différents scénarios qu’il entend mettre de l’avant en septembre, notamment en ce qui a trait à l’enseignement à distance. Si l’on veut que la prochaine rentrée soit moins cahotique que la situation actuelle, ces scénarios doivent être connus autrement que par un point de presse deux semaines avant leur application. <o:p></o:p></div>
<div class="MsoNormal" style="-webkit-text-size-adjust: auto; -webkit-text-stroke-width: 0px; caret-color: rgb(0, 0, 0); color: black; font-family: Calibri, sans-serif; font-size: medium; font-style: normal; font-variant-caps: normal; font-weight: normal; letter-spacing: normal; margin: 0cm 0cm 0.0001pt; orphans: auto; text-align: start; text-decoration: none; text-indent: 0px; text-transform: none; white-space: normal; widows: auto; word-spacing: 0px;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="-webkit-text-size-adjust: auto; -webkit-text-stroke-width: 0px; caret-color: rgb(0, 0, 0); color: black; font-family: Calibri, sans-serif; font-size: medium; font-style: normal; font-variant-caps: normal; font-weight: normal; letter-spacing: normal; margin: 0cm 0cm 0.0001pt; orphans: auto; text-align: start; text-decoration: none; text-indent: 0px; text-transform: none; white-space: normal; widows: auto; word-spacing: 0px;">
Au moins quatre points essentiels doivent être connus dès juin :<o:p></o:p></div>
<div class="MsoListParagraphCxSpFirst" style="mso-list: l0 level1 lfo1; text-indent: -18.0pt;">
<!--[if !supportLists]--><span style="mso-ascii-font-family: Calibri; mso-bidi-font-family: Calibri; mso-fareast-font-family: Calibri; mso-hansi-font-family: Calibri;"><span style="mso-list: Ignore;">-<span style="font: 7.0pt "Times New Roman";"> </span></span></span><!--[endif]-->Chaque jeune qui en a besoin recevra-t-il un appareil électronique avant le début des classes? <o:p></o:p></div>
<div class="MsoListParagraphCxSpMiddle" style="mso-list: l0 level1 lfo1; text-indent: -18.0pt;">
<!--[if !supportLists]--><span style="mso-ascii-font-family: Calibri; mso-bidi-font-family: Calibri; mso-fareast-font-family: Calibri; mso-hansi-font-family: Calibri;"><span style="mso-list: Ignore;">-<span style="font: 7.0pt "Times New Roman";"> </span></span></span><!--[endif]-->Gardera-t-on les mêmes programmes de formation ou conviendra-t-il de travailler maintenant à les modifier, comme le fait actuellement l’Ontario?<o:p></o:p></div>
<div class="MsoListParagraphCxSpLast" style="mso-list: l0 level1 lfo1; text-indent: -18.0pt;">
<!--[if !supportLists]--><span style="mso-ascii-font-family: Calibri; mso-bidi-font-family: Calibri; mso-fareast-font-family: Calibri; mso-hansi-font-family: Calibri;"><span style="mso-list: Ignore;">-<span style="font: 7.0pt "Times New Roman";"> </span></span></span><!--[endif]-->Comment s’effectuera l’évaluation en ligne? <o:p></o:p><br />
Et surtout, comment arrivera-t-on à motiver les jeunes à poursuivre leurs apprentissages en ligne?</div>
<div class="MsoNormal" style="-webkit-text-size-adjust: auto; -webkit-text-stroke-width: 0px; caret-color: rgb(0, 0, 0); color: black; font-family: Calibri, sans-serif; font-size: medium; font-style: normal; font-variant-caps: normal; font-weight: normal; letter-spacing: normal; margin: 0cm 0cm 0.0001pt; orphans: auto; text-align: start; text-decoration: none; text-indent: 0px; text-transform: none; white-space: normal; widows: auto; word-spacing: 0px;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="font-size: medium;">
Le ministre a toute une commande devant lui et, en sermonnant malheureusement les parents et les jeunes, il a placé la barre très haut quant à ses prochaines actions <o:p></o:p></div>
Le professeur masquéhttp://www.blogger.com/profile/11658850069164037065noreply@blogger.com11tag:blogger.com,1999:blog-1651514254594729826.post-49960662059732796822020-05-12T19:37:00.003-05:002020-05-13T11:31:57.628-05:00Où sont les appareils électroniques annoncés par M. Roberge?Le 27 avril dernier, le ministre de l'Éducation, Jean-François Roberge, annonçait la fermeture des écoles secondaires du Québec pour le reste de l'année scolaire et l'introduction d'un enseignement à distance dès le 11 mai pour les élèves de ce niveau ainsi que pour tous ceux du primaire que les parents choisissaient de garder à la maison. Il instaurait aussi l'obligation, pour tous les enseignants, d'aborder des savoirs essentiels avec leurs élèves après avoir tergiversé pendant un mois.<br />
<br />
Mais plus que tout, M. Roberge annonçait fièrement que son ministère avait conclu une entente avec Apple Canada pour fournir 15 000 appareils électroniques aux enfants qui en auraient besoin pour la poursuite de leurs apprentissages à la maison. Il comptait ainsi rattraper un peu l'Ontario qui, dès <a href="https://onfr.tfo.org/les-ecoles-fermees-tout-le-mois-davril-en-ontario/" target="_blank">le 31 mars</a>, avait décidé que l'année scolaire se poursuivrait. Le gouvernement voisin avait également annoncé une aide de 200$ par enfant de 12 ans et moins pour l'achat de matériel pédagogique. De plus, différents conseils scolaires de cette province <a href="https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/1697249/ecole-enseignement-ordinateurs-gratuits-eleves-ontario-quebec" target="_blank">avaient déjà commencé </a>à remettre des ordinateurs aux parents. En outre, le conseil scolaire de Toronto <a href="https://www.journaldequebec.com/2020/04/12/lecole-virtuelle-en-ontario-tres-loin-devant-le-quebec" target="_blank">prévoyait remettre</a> 28 000 ordinateurs portables ou tablettes avant le 14 avril. 28 000 portables pour une ville, c'est presque le double de ce que prévoit le ministre Roberge pour une province complète.<br />
<br />
Voilà: nous sommes le 12 mai, le lendemain de la date annoncée pour le début du télé-enseignement, et on se demande où sont ces nouveaux appareils électroniques. Ces appareils, c'était pour hier. Et ce n'est pas une figure de style: c'est la réalité.<br />
<br />
On ne parle pas ici d'appareils qui étaient déjà dans les écoles et que celles-ci ont dû prêter à contrecoeur parfois. On ne parle pas non plus des ordinateurs donnés aux élèves dans le cadre de la mesure gouvernementale 30 810 (dyslexie et autre trouble du langage). Non, on parle de ces nouveaux appareils promis par le ministre. Et s'ils existent, ces appareils, seront-ils en nombre suffisant quand on regarde ce qui se fait dans la province de Doug Ford?<br />
<br />
Si on creuse un peu, voici ce que l'on comprend. Le MEES n'aurait acheté aucun nouvel appareil électronique. Il en aurait simplement réservé 15 000 auprès de Apple Canada. Qui devrait les acheter et les payer? Certains disent que ce seraient les écoles et les commissions scolaires qui le feraient à même leur budget actuel, qu'aucun budget additionnel ne leur serait donné. D'autres affirment que le tout sera payé par le MEES à la fin de l'année scolaire. Bref, rien n'est clair.<br />
<br />
Ce qui est clair, c'est qu'il sera impossible d'obtenir ces appareils à temps. Comment a-t-on pu penser que le tout sera réalisable en deux semaines? Déjà, les écoles sont débordées à suivre les autres demandes du ministre dont elles apprennent l'existence en point de presse comme tout citoyen ordinaire au gré des jours.<br />
<br />
De plus, rappelons ce qu'ont mentionné deux intervenants dans la section commentaires de ce billet quant à cette décision du ministre:<br />
<br />
1- <i>«<span style="background-color: white; color: #202020; font-family: "arial" , sans-serif; font-size: 13px;">Pis ça, c'est si, et seulement si, les services STIC de la commission scolaire "permettent" les iPad... par exemple, la csdgs a pris la décision, il y a déjà plusieurs années, de NE PAS permettre les apparails MAC sur son réseau pédagogique (tu peux les brancher "invité" mais tu es limité)»</span></i><br />
<span style="background-color: white; color: #202020; font-family: "arial" , sans-serif; font-size: 13px;"><br /></span>
<span style="background-color: white; color: #202020; font-family: "arial" , sans-serif; font-size: 13px;">2- </span><span style="background-color: white; color: #202020; font-family: "arial" , sans-serif; font-size: 13px;"> «</span><span style="background-color: white; color: #202020; font-family: "arial" , sans-serif; font-size: 13px;"><i>Tout d'abord, ce sont les commissions scolaires qui doivent les payer à même leur budget. Ensuite, ils ont jusqu'au 15 mai pour les commander et il faut prévoir un délais de deux semaines pour la livraison. Finalement, notre service des TICS dit qu'ils ont besoin d'un autre deux semaines pour préparer ces iPads. Bilan de l'histoire, des iPads dans les maisons pour le 15 juin…» </i> </span><br />
<br />
Bref, le ministre annonce des promesses qu'il refile aux autres. On commence à avoir l'habitude, remarquez. Par ailleurs, si les restrictions quant aux produits Apple auraient été levées, on peut néanmoins se demander comment ceux-ci seront accueillis dans un milieu généralement hostile à ceux-ci.<br />
<br />
Un autre aspect troublant de cette histoire, c'est que ce ne sont pas tous les élèves qui auront un appareil électronique pour commencer cette période d'enseignement à distance. Parmi les choyés, on retrouve:<br />
<br />
<ul>
<li>les élèves des écoles privés dont les parents ont payé pour les inscrire dans des programmes avec ordi;</li>
<li>les élèves des écoles publiques dont les parents ont payé pour les inscrire dans des programmes avec ordi;</li>
<li>de mémoire, les élèves des écoles publiques de la commission scolaire Eastern Townships qui en ont un fourni par les écoles où ils sont inscrits;</li>
<li>les élèves dont les parents ont les moyens d'en avoir un ou plus à la maison.</li>
</ul>
<br />
Restent les autres... Là où l'histoire prend un aspect choquant, c'est lorsqu'on apprend qu'un élève actuellement en échec après deux étapes pourrait voir son résultat bonifier s'il collabore bien au télé-enseignement offert par son école. Donc, les élèves, issus d'un milieu défavorisé, ceux qui sont les plus susceptibles d'être en échec et sans ordinateur, se voient en quelque sorte exclus de la possibilité de réussir leur année scolaire.<br />
<br />
On est, une fois de plus, devant une école avec des vitesses multiples.<br />
<br />
<br />
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<br />Le professeur masquéhttp://www.blogger.com/profile/11658850069164037065noreply@blogger.com1tag:blogger.com,1999:blog-1651514254594729826.post-46144196029381687982020-05-09T01:40:00.000-05:002020-05-09T11:16:39.651-05:00Comment le ministre Roberge a créé un trou noir au secondaire <div class="MsoNormal" style="background-color: white; font-family: Calibri, sans-serif; margin: 0cm 0cm 0.0001pt; vertical-align: baseline;">
Dans <i>Le Devoir</i> de ce matin, on publie un<a href="https://www.ledevoir.com/societe/education/578632/un-trou-noir-de-b-quatre-mois-b-au-secondaire" target="_blank"> excellent texte</a> de Marco Fortier où l'on constate l'immense trou noir dans lequel sont tombés certains élèves des écoles secondaires avec la fermeture de leur établissement. Les choses ne sont cependant pas si simples et le rôle du ministre de l'Éducation, Jean-François Roberge, mérite qu'on s'y attarde. Si trou noir il y a, c'est peut-être parce que l'étoile ministérielle a fini par s'écraser sur elle-même.</div>
<div class="MsoNormal" style="background-color: white; font-family: Calibri, sans-serif; margin: 0cm 0cm 0.0001pt; vertical-align: baseline;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="background-color: white; font-family: Calibri, sans-serif; margin: 0cm 0cm 0.0001pt; vertical-align: baseline;">
<b>Un bon départ</b><o:p></o:p></div>
<div class="MsoNormal" style="background-color: white; font-family: Calibri, sans-serif; margin: 0cm 0cm 0.0001pt; vertical-align: baseline;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="background-color: white; font-family: Calibri, sans-serif; margin: 0cm 0cm 0.0001pt; vertical-align: baseline;">
Les deux premières semaines de cette crise, le ministre Roberge a bien fait en annonçant que la situation que nous connaissions s'apparentait à un congé et que les examens ministériels à venir étaient annulés. Le Québec vivait (et vit encore) des moments inquiétants. Parler d'école et de notes semblait absurde dans un tel contexte, surtout que bien des gouvernements sonnaient déjà la fin de l'année scolaire de milliers de jeunes partout en Amérique. Il est connu de toute façon qu'il est difficile d'effectuer des apprentissages de qualité dans des situations stressantes ou anxiogènes.<o:p></o:p></div>
<div class="MsoNormal" style="background-color: white; font-family: Calibri, sans-serif; margin: 0cm 0cm 0.0001pt; vertical-align: baseline;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="background-color: white; font-family: Calibri, sans-serif; margin: 0cm 0cm 0.0001pt; vertical-align: baseline;">
<span style="border: 1pt none windowtext; padding: 0cm;">Mais on dirait qu'il n'y a pas que les citoyens québécois qui se soient mis sur pause durant ces deux semaines. Le ministre de l'Éducation et le MEES aussi. </span><span style="border: 1pt none windowtext; padding: 0cm;">Ce précieux temps aurait dû servir à échafauder différents plans précis. Or, à partir de ce moment, les retards et les erreurs n'ont cessé de s'accumuler.</span><span style="border: 1pt none windowtext; padding: 0cm;"> </span><o:p></o:p></div>
<div class="MsoNormal" style="background-color: white; font-family: Calibri, sans-serif; margin: 0cm 0cm 0.0001pt; vertical-align: baseline;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="background-color: white; font-family: Calibri, sans-serif; margin: 0cm 0cm 0.0001pt; vertical-align: baseline;">
<b><span style="border: 1pt none windowtext; padding: 0cm;">Une série d'erreurs</span></b><o:p></o:p></div>
<div class="MsoNormal" style="background-color: white; font-family: Calibri, sans-serif; margin: 0cm 0cm 0.0001pt; vertical-align: baseline;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="background-color: white; font-family: Calibri, sans-serif; margin: 0cm 0cm 0.0001pt; vertical-align: baseline;">
<span style="border: 1pt none windowtext; padding: 0cm;">Après ces deux semaines donc, le ministre aurait dû arriver avec une direction claire: on arrête complètement les activités éducatives comme en Alberta, par exemple, ou on va en télé-enseignement comme en Ontario. Il faut savoir décider. Après tout, gouverner, c'est choisir, dit l'adage. Or, avec M. Roberge, on avait l’impression qu'il ne savait pas sur quel pied danser et, aujourd'hui, à regarder la hâte avec laquelle le gouvernement Legault</span><span style="border: 1pt none windowtext; padding: 0cm;"> veut </span><span style="border: 1pt none windowtext; padding: 0cm;">repartir l'économie et utiliser les écoles primaires comme des garderies où les enfants seront dans un milieu confiné, on se demande si cette hésitation n'était pas le signe qu'on ne savait pas quel rôle on voulait vraiment réserver aux écoles. </span><o:p></o:p></div>
<div class="MsoNormal" style="background-color: white; font-family: Calibri, sans-serif; margin: 0cm 0cm 0.0001pt; vertical-align: baseline;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="background-color: white; font-family: Calibri, sans-serif; margin: 0cm 0cm 0.0001pt; vertical-align: baseline;">
Il est d’ailleurs incompréhensible, aux yeux de nombreux observateurs, que le Québec soit le seul gouvernement en Amérique du Nord (États-Unis inclus) qui tente, dans le contexte actuel d'ouvrir les portes de ses écoles. Sommes-nous vraiment meilleurs que les autres? Nos voisins seraient-ils si odieux qu'ils seraient insensibles au sort des enfants, à leur alimentation, à la violence physique et psychologique qu'ils subissent? Tous les pédiatres de ces endroits seraient-il finalement moins compétents que les nôtres?<o:p></o:p></div>
<div class="MsoNormal" style="background-color: white; font-family: Calibri, sans-serif; margin: 0cm 0cm 0.0001pt; vertical-align: baseline;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="background-color: white; font-family: Calibri, sans-serif; margin: 0cm 0cm 0.0001pt; vertical-align: baseline;">
<span style="border: 1pt none windowtext; padding: 0cm;">Quoi qu'il en soit, pour imiter l'Ontario, il aurait fallu tout d'abord prendre des décisions plus rapides alors que le ministère a préféré mettre ses énergies dans des projets qui paraissaient bien aux yeux du grand public mais qui n'apportaient rien de bien consistant pour ceux qui s'intéressent à l'éducation. Une preuve de cet échec est que les diverses émissions «éducatives» de Télé-Québec, la plateforme École ouverte et la fameuse trousse pédagogique du MEES ont été battues en brèche par une simple enseignante sur Internet qui donnait chaque jour de semaine une demi-heure de cours en ligne par année du primaire. Les solutions les plus simples sont souvent les meilleures: apprendre peut encore se faire avec une bonne pédagogue et un tableau. Pas besoin de comédiens connus, de chercheurs universitaires émérites et de concept «songés». </span><o:p></o:p></div>
<div class="MsoNormal" style="background-color: white; font-family: Calibri, sans-serif; margin: 0cm 0cm 0.0001pt; vertical-align: baseline;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="background-color: white; font-family: Calibri, sans-serif; margin: 0cm 0cm 0.0001pt; vertical-align: baseline;">
<span style="border: 1pt none windowtext; padding: 0cm;">Pour imiter l'Ontario, il aurait fallu ensuite que le ministère dispose d'un corpus de cours en ligne accessibles et développés. Or, voilà qu'on apprend que, dès la première semaine de la pandémie, ce corpus existait mais que le ministre Roberge avait refusé l'offre de la commission scolaire Beauce-Etchemin qui était prête à partager son expertise de plus de 20 ans en télé-enseignement. Pourquoi? Le ministre n'a jamais répondu à cette question. De là, toutes les hypothèses farfelues sont possibles, dont celle qui veut que ce dernier aurait refusé par orgueil toute forme d'aide provenant d'une commission scolaire. </span><o:p></o:p></div>
<div class="MsoNormal" style="background-color: white; font-family: Calibri, sans-serif; margin: 0cm 0cm 0.0001pt; vertical-align: baseline;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="background-color: white; font-family: Calibri, sans-serif; margin: 0cm 0cm 0.0001pt; vertical-align: baseline;">
<span style="border: 1pt none windowtext; padding: 0cm;">Pour imiter l'Ontario, il aurait fallu également que chaque famille dispose d'un appareil électronique afin de permettre aux jeunes d'accéder à une formation en ligne. Ce n'est que le 27 avril, deux semaines après un plan similaire de notre voisine, que M. Roberge a annoncé que 15 000 appareils seraient distribués aux parents. Ce nombre sera-t-il suffisant? On ne le sait même pas. L'autre hic: nous sommes le 8 mai, ces appareils ne sont toujours pas remis et les cours en ligne débutent le 11... Comment était-il réaliste de croire un seul instant que le système scolaire serait capable d'un tel prodige en deux semaines? On est dans la pensée magique.</span><o:p></o:p></div>
<div class="MsoNormal" style="background-color: white; font-family: Calibri, sans-serif; margin: 0cm 0cm 0.0001pt; vertical-align: baseline;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="background-color: white; font-family: Calibri, sans-serif; margin: 0cm 0cm 0.0001pt; vertical-align: baseline;">
<span style="border: 1pt none windowtext; padding: 0cm;">Enfin, pour imiter l'Ontario, il aurait fallu des directives claires du ministre lui-même. Celui-ci aurait même dû s'adresser aux élèves. Or, dans des communications destinées aux parents et aux enseignants, nous sommes passés des «vacances» aux «apprentissages facultatifs», puis aux «apprentissages fortement recommandés» pour terminer avec les «savoir jugés essentiels». <o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="background-color: white; font-family: Calibri, sans-serif; margin: 0cm 0cm 0.0001pt; vertical-align: baseline;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="background-color: white; font-family: Calibri, sans-serif; margin: 0cm 0cm 0.0001pt; vertical-align: baseline;">
<b><span style="border: 1pt none windowtext; padding: 0cm;">Un mandat irréaliste</span></b><b><o:p></o:p></b></div>
<div class="MsoNormal" style="background-color: white; font-family: Calibri, sans-serif; margin: 0cm 0cm 0.0001pt; vertical-align: baseline;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="background-color: white; font-family: Calibri, sans-serif; margin: 0cm 0cm 0.0001pt; vertical-align: baseline;">
<span style="border: 1pt none windowtext; padding: 0cm;">Comment un enseignant d'expérience comme M. Roberge peut-il croire qu'on peut ramener au travail un groupe d'élèves après leur avoir annoncé que plus rien ne comptait? <i>«Il est trop tard. L'année est fucking finie. Le ministre l'a </i>dit», m'a expliqué un jeune au téléphone. Des parents, pas plus bêtes que leurs enfants, ont demandé qu'on cesse de les appeler et ont baissé les bras parce qu'ils ont compris que l'année scolaire était à toutes fins pratiques terminée.</span><o:p></o:p></div>
<div class="MsoNormal" style="background-color: white; font-family: Calibri, sans-serif; margin: 0cm 0cm 0.0001pt; vertical-align: baseline;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="background-color: white; font-family: Calibri, sans-serif; margin: 0cm 0cm 0.0001pt; vertical-align: baseline;">
<span style="border: 1pt none windowtext; padding: 0cm;">Avec regret, je dois écrire que le ministre vit dans un monde de rêve s'il pense que l'école sera capable de raccrocher les élèves du secondaire après deux mois d'arrêt. Ils sont tous ailleurs. Dans leur chambre. Au travail. J'ai même quelques jeunes de 13 ans qui ont trouvé un petit boulot. Finalement, M. Roberge veut qu'on remette dans un tube le dentifrice qu'il a lui-même fait sortir... </span><span style="border: 1pt none windowtext; padding: 0cm;"><br /></span><o:p></o:p><br />
<span style="border: 1pt none windowtext; padding: 0cm;"><br /></span></div>
<div class="MsoNormal" style="background-color: white; font-family: Calibri, sans-serif; margin: 0cm 0cm 0.0001pt; vertical-align: baseline;">
<span style="border: 1pt none windowtext; padding: 0cm;">Sur le terrain, bien des enseignants, des parents, des directions ont perdu foi en leur ministre, si ce n’est pas en ce gouvernement. Ils lisent les lettres souvent contradictoires ou peu claires qu'il leur envoie et hochent la tête en se demandant comment ce dernier peut encore croire que ses directives seront réalisables. Il a perdu contact avec la réalité et, de son bunker, lance de nouvelles stratégies d'attaque, donne des ordres de redéploiement alors que la bataille est perdue depuis longtemps. L'année scolaire est finie. Il est temps que quelqu'un le lui dise ou indique au premier ministre Legault qu'on doit arrêter de se couvrir de ridicule, de perdre le peu de crédibilité qu'il nous reste comme intervenants en éducation auprès des jeunes et de leurs parents. Travaillons à préparer la prochaine année scolaire plutôt qu'à nous épuiser à poursuivre de chimériques licornes. </span><o:p></o:p></div>
<div class="MsoNormal" style="background-color: white; font-family: Calibri, sans-serif; margin: 0cm 0cm 0.0001pt; vertical-align: baseline;">
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<div class="MsoNormal" style="background-color: white; font-family: Calibri, sans-serif; margin: 0cm 0cm 0.0001pt; vertical-align: baseline;">
<span style="border: 1pt none windowtext; padding: 0cm;">En plus d'être un gâchis, la gestion de cette crise en éducation nous met devant un superbe défi: comment développer la motivation intrinsèque de nos jeunes quant à l'école? Comment amener ceux-ci à vouloir apprendre autrement que parce qu'il y a des notes, des bulletins, des examens? C'est là le puissant et désespérant message qu'ils nous envoient actuellement.</span><o:p></o:p></div>
<div class="MsoNormal" style="background-color: white; font-family: Calibri, sans-serif; margin: 0cm 0cm 0.0001pt; vertical-align: baseline;">
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<span style="border: 1pt none windowtext; padding: 0cm;"><br /></span><o:p></o:p></div>
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<span style="border: 1pt none windowtext; padding: 0cm;"><br /></span><o:p></o:p></div>
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<span style="border: 1pt none windowtext; padding: 0cm;"><br /></span><o:p></o:p></div>
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Le professeur masquéhttp://www.blogger.com/profile/11658850069164037065noreply@blogger.com15tag:blogger.com,1999:blog-1651514254594729826.post-53990687176085133212020-05-06T19:59:00.000-05:002020-05-07T07:21:43.624-05:00La gestion de classe du ministre Roberge<div style="font-family: Times; font-variant-ligatures: normal; orphans: 2; widows: 2;">
Depuis la fermeture des classes, on est capable d'évaluer les capacités de gestion de certains de nos décideurs en éducation. Ainsi, lors des premiers jours, il était normal d’entendre le ministre Roberge expliquer qu’on ne pouvait rien exiger de nos élèves et que c’était comme s’il s’agissait de «vacances». Le ministre s’était aussi avancé à indiquer qu’il n’y aurait plus d’évaluation ministérielle et que la note finale de l’année serait basée sur le jugement professionnel des enseignants. Cette position se défendait puisque plusieurs provinces canadiennes avaient carrément annulé l’année scolaire en cours. Mais voilà qu’au fil du temps, son discours a changé.</div>
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Mais avant, soulignons la lenteur avec laquelle le ministère de l’Éducation a mis en place des alternatives éducatives. C’est comme s’il n’y avait pas que le Québec qui était «sur pause». Pendant que les écoles privées fonçaient avec l’enseignement en ligne, le ministre Roberge refusait, sans aucune explication, une offre de la CSBE de partager son expertise de plus de 20 ans d’enseignement à distance. Il aura fallu trois semaines au MEES, en collaboration avec Télé-Québec, pour mettre en ondes un certain contenu éducatif, soit une de plus que La Classe de Marie-Ève qui offrait en ligne chaque jour un contenu précis pour les six années du primaire. Le ministère a aussi mis en ligne un site Internet (l’École ouverte) qui était essentiellement un recensement de contenus Internet déjà existants. Est venue enfin la fameuse Trousse éducative.</div>
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Au fur et à mesure des semaines, le discours du ministre Roberge a aussi connu de nombreuses modifications. Des «vacances», on est passé aux «apprentissages facultatifs», aux «apprentissages fortement recommandés» pour arriver aux «savoirs essentiels». Le ministre a aussi ouvert la porte pour que des enseignants puissent demander à leurs élèves de compléter des évaluations qui pourraient modifier à la hausse leur note finale, ce qui est une bonne idée en soit.<br />
<br />
Mais sait-on jamais: le ministre va-t-il encore changer d'avis? En effet, les directions d'école et les commissions scolaires sont dans le brouillard le plus complet quant aux notes de fin d'année et redoutent un autre changement de position du ministre. Actuellement, entre les branches, on comprend que M. Roberge va reculer sur ce qu'il a dit. On commence à entendre que le ministère va demander l'enseignement de nouvelles notions et que les enseignants se remettent même à évaluer formellement les élèves comme facteur contraignant pour susciter une certaine motivation chez eux. Devant le manque de motivation intrinsèque des jeunes, on revient à la pédagogie de la note. Et comme enseignant, je vais être gêné de défendre ce nouveau changement du ministre devant un élève ou ses parents. </div>
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Actuellement, les écoles primaires devront ouvrir leurs portes selon les régions pour, entre autres, «consolider les apprentissages» des jeunes et toutes les écoles du réseau public ont pour consigne d’assurer un enseignement à distance d’ici peu (ce qui constituera une double tâche au primaire). Au secondaire, certaines écoles planchent déjà sur un horaire de classe en temps réel avec un contenu de «savoirs essentiels» qui n’est pas encore déterminé et qui ne peut être évalué si on se base sur les derniers propos du ministre.</div>
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Bien des questions demeurent en suspens. Les jeunes seront-ils obligés d’assister à ces cours en ligne? Si oui, qui fournira l’équipement à ces derniers d’ici la mi-mai? On sait qu’une recension du matériel électronique des familles ayant des enfants à l’école a eu lieu la semaine dernière. Mais les 15 000 appareils commandés par le MEES arriveront-ils à temps et surtout suffiront-ils à couvrir tous les besoins? Les enseignants devront-ils prendre les présences lors de ces fameux cours s’ils sont synchrones? Et surtout, que fera-t-on avec tous ces jeunes qui se sont trouvé un emploi ici et là? J’ai même une élève de 12 ans qui a déniché un emploi de «jeune gardienne» pour tout le mois de mai.</div>
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Le ministre ne semble pas réaliser tout ce qu’il demande au réseau de l’éducation. Au primaire, quoi qu’en disent certains de leurs représentants, les directions d’école sont exténuées et M. Roberge ne cesse de leur en ajouter sur les bras. Au secondaire, on navigue à vue avec des jeunes qui ont bien souvent décroché avec tous les signaux contradictoires qu’il leur a donnés. Tout cela pour cinq semaines de classe qui s'apparentent à du confinement scolaire au primaire et à de la perte de temps pour plusieurs au secondaire.<br />
<br />
Quand on discute autour de nous, qu'on soit membre du personnel, directeur, directeur-général, on voit bien qu'on nage dans l'incohérence et l'improvisation. La CAQ fait même des miracles: un employé à risque le mardi devient sans danger le mercredi. Mais tout cela n’est pas grave. Inconscient de toutes ces réalités, celui qui a été enseignant pendant des années peut compter sur un personnel «docile et obéissant» pour réparer ses erreurs aux yeux du grand public qui n'y voit que du feu.</div>
Le professeur masquéhttp://www.blogger.com/profile/11658850069164037065noreply@blogger.com9tag:blogger.com,1999:blog-1651514254594729826.post-23279794818553165992020-05-01T12:41:00.000-05:002020-05-02T08:45:36.050-05:00Les devoirs de M. Roberge<div style="background-color: white; color: #1d2129; font-family: "Helvetica Neue"; font-stretch: normal; line-height: normal;">
Comme enseignant, le ministre de l’Éducation a dû donner de nombreux devoirs à ses élèves. Comme ministre, il vient d’en donner tout un aux commissions scolaires, aux directions d’école et au personnel scolaire: celui d’accueillir tous les élèves du réseau primaire en tenant compte des contraintes reliées à une pandémie comme le Québec n’en pas connue depuis près d’un siècle. Réalise-t-il qu’en moins de deux semaines, il demande littéralement à ces intervenants de dédoubler tout le réseau des écoles primaires? En conférence de presse, M. Roberge estimait à 50% le nombre de parents qui renverraient leurs enfants à l’école. Dans certaines régions, des chiffres préliminaires indiquent que ce pourcentage serait de 80%.</div>
<div style="background-color: white; color: #1d2129; font-family: "Helvetica Neue"; font-stretch: normal; line-height: normal; min-height: 14px;">
<span style="font-kerning: none;"></span><br /></div>
<div style="background-color: white; color: #1d2129; font-family: "Helvetica Neue"; font-stretch: normal; line-height: normal;">
<span style="font-kerning: none;">Non seulement le ministre donne-t-il un devoir exigeant, mais il se permet même de changer les règles de celui-ci en cours d’exécution: en effet, des parents pourront maintenant choisir d’inscrire leurs enfants à leur guise aux cours de prochaines semaines. A-t-il seulement idée de l’alourdissement de travail et du stress qu’il vient d’ajout aux directions d’école qui devront gérer des groupes dont la taille sera variable selon les semaines? On dirait que ce ministre a oublié que ce sont ces directions qui ont eu à mettre sur pied un service de garde d’urgence en catastrophe tout en continuant à devoir répondre aux différentes demandes administratives de son ministère. M. Roberge aurait intérêt à cesser d’écouter les représentants des directions d’école qui lui disent ce qu’il veut entendre pour aller directement sur le terrain. Il y verrait des gens dévoués mais épuisés et à qui on exige encore, pour reprendre cet euphémisme administratif, de «relever de nouveaux défis».</span></div>
<div style="background-color: white; color: #1d2129; font-family: "Helvetica Neue"; font-stretch: normal; line-height: normal; min-height: 14px;">
<span style="font-kerning: none;"></span><br /></div>
<div style="background-color: white; color: #1d2129; font-family: "Helvetica Neue"; font-stretch: normal; line-height: normal;">
<span style="font-kerning: none;">Cette décision de rouvrir les écoles primaires, M. Roberge l’a prise seul, sans donner l'impression de véritablement consulter les différents intervenants du milieu scolaire, comme s’ils n’étaient que de simples exécutants de ses volontés politiques. Or, il est paradoxal de voir ce même ministre avoir confiance en ceux à qui il demande de mener à bien une mission impossible, mais rarement écouter leurs avis et leur expertise. Assez bons pour exécuter mais pas pour penser. Le ministre décide, délègue et, temps de pandémie oblige, s’en lave les mains.</span></div>
<div style="background-color: white; color: #1d2129; font-family: "Helvetica Neue"; font-stretch: normal; line-height: normal; min-height: 14px;">
<span style="font-kerning: none;"></span><br /></div>
<div style="background-color: white; color: #1d2129; font-family: "Helvetica Neue"; font-stretch: normal; line-height: normal;">
<span style="font-kerning: none;">Comme ministre, M. Roberge devrait réaliser qu’il a aussi de nombreux devoirs à compléter. Le premier, c’est celui d’être franc avec la population et les différents intervenants qu’il a sous sa responsabilité. S’il demande à ces derniers l’impossible et d’aller au front, il devrait avoir le courage de leur dire que la réouverture des écoles est nécessaire pour remettre en marche l’économie québécoise. En tentant de masquer cette évidence, M. Roberge ne s’affirme pas comme un véritable leader et manque de respect envers le personnel scolaire. Il n’y a rien de pire que cette forme de gouvernance que certains pourraient interpréter comme du mépris. Des soldats doivent avoir confiance en leur commandant. Ici, si le personnel scolaire n’avait pas à coeur le bien-être des enfants, il aurait déserté depuis longtemps </span></div>
<div style="background-color: white; color: #1d2129; font-family: "Helvetica Neue"; font-stretch: normal; line-height: normal; min-height: 14px;">
<span style="font-kerning: none;"></span><br /></div>
<div style="background-color: white; color: #1d2129; font-family: "Helvetica Neue"; font-stretch: normal; line-height: normal;">
<span style="font-kerning: none;">Cette franchise, M. Roberge aurait dû aussi l’avoir à l’égard des parents. La réouverture des écoles primaires ne signifie par une retour à la «vie normale». Il est faux d’affirmer que les jeunes y retrouveront leurs amis et leur enseignant. À toute fin pratique, la seule chose qu’on peut garantir est qu’ils seront confinés dans une classe. Avec qui et où? On ne le sait pas. Là encore, le ministre de l’Éducation aurait dû avoir le courage politique de demander aux parents de n’envoyer que les enfants qui seraient restés seuls à la maison avec une éventuel réouverture de l’économie.</span></div>
<div style="background-color: white; color: #1d2129; font-family: "Helvetica Neue"; font-stretch: normal; line-height: normal; min-height: 14px;">
<span style="font-kerning: none;"></span><br /></div>
<div style="background-color: white; color: #1d2129; font-family: "Helvetica Neue"; font-stretch: normal; line-height: normal;">
<span style="font-kerning: none;">Le deuxième devoir de M. Roberge est d’être davantage pro-actif et de consulter ses différents partenaires en éducation. </span>On a l'impression qu'il n'y a pas que le Québec qui a été sur «pause» pendant deux semaines. Il n’est pas normal que le ministère ait rejeté l’offre d’une commission scolaire de partager son expertise d‘enseignement en ligne. Actuellement, les élèves québécois pourraient continuer leurs apprentissages, en faire de nouveaux et même compléter des évaluations comme c’est le cas de leurs jeunes collègues ontariens. Or, il n’en est rien et le ministre n’a pas eu à expliquer pas les raisons de ce refus. Il n’est pas normal non plus que le ministère ait conclu des semaines après l’Ontario des ententes pour fournir des appareils électroniques aux enfants en ayant besoin. </div>
<div style="background-color: white; color: #1d2129; font-family: "Helvetica Neue"; font-stretch: normal; line-height: normal; min-height: 14px;">
<span style="font-kerning: none;"></span><br /></div>
<div style="background-color: white; color: #1d2129; font-family: "Helvetica Neue"; font-stretch: normal; line-height: normal;">
<span style="font-kerning: none;">Par ailleurs, le ministre doit déjà élaborer et faire connaitre les différents projets qu’il a pour la prochaine rentrée scolaire et non faire connaitre ses intentions «exécutoires» à la fin du mois d’août. Les enseignants et le personnel scolaire sauront mettre à profit l’été devant eux pour se préparer à ce qui les attend dans le but d’offrir des apprentissages de qualité aux jeunes sous leur gouverne.</span></div>
<div style="background-color: white; color: #1d2129; font-family: "Helvetica Neue"; font-stretch: normal; line-height: normal; min-height: 14px;">
<span style="font-kerning: none;"></span><br /></div>
<div style="background-color: white; color: #1d2129; font-family: "Helvetica Neue"; font-stretch: normal; line-height: normal;">
<span style="font-kerning: none;">Enfin, M. Roberge doit cesser de vivre dans un monde imaginaire et constater que bien des jeunes n’ont plus une très grande motivation intrinsèque quant à leur parcours scolaire actuellement. En cinquième secondaire, les élèves sont généralement acceptés au programme collégial de leur choix et travaillent dans des secteurs utiles à la société. D’autres sont déjà en vacances. Mes collègues qui les appellent les dérangent. Pour les autres niveaux, le degré de motivation est variable. Ce qui est clair, par contre, est que les enseignants ne savent plus quoi dire à des jeunes qui ont entendu le ministre de l’Éducation parler de «congé», puis d’apprentissages «facultatifs», puis d’apprentissages «fortement recommandés» pour enfin terminer par des «apprentissages essentiels». Il est dangereux d’abuser ainsi de sa crédibilité et tant les jeunes que leurs parents ne sont pas dupes de ce discours que nous tentons, bien mal, de soutenir comme enseignants. </span></div>
<div style="background-color: white; color: #1d2129; font-family: "Helvetica Neue"; font-stretch: normal; line-height: normal; min-height: 14px;">
<span style="font-kerning: none;"></span><br /></div>
<div style="background-color: white; color: #1d2129; font-family: "Helvetica Neue"; font-stretch: normal; line-height: normal;">
<span style="font-kerning: none;">L’année scolaire est finie. Comme c’est le cas dans de nombreuses autres provinces canadiennes. Si le gouvernement a décidé de rouvrir les écoles primaires pour accueillir les enfants qui ne peuvent rester seuls à la maison comparativement à leurs grandes soeurs ou leurs grands frères, c’est un choix politique qu’il devrait assumer par respect pour ceux qui oeuvrent dans ces mêmes écoles. Pour le reste, il est normal d’improviser en temps de crise, mais le ministre de l’Éducation a le temps et les ressources pour présenter dès la mi-juin, avec ses partenaires, différents plans quant à la rentrée scolaire 2020-2021.</span></div>
<div style="background-color: white; color: #1d2129; font-family: "Helvetica Neue"; font-stretch: normal; line-height: normal; min-height: 14px;">
<span style="font-kerning: none;"></span><br /></div>
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<span style="font-kerning: none;"></span><br /></div>
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<span style="font-kerning: none;"></span><br /></div>
<div style="background-color: white; color: #1d2129; font-family: "Helvetica Neue"; font-stretch: normal; line-height: normal; min-height: 14px;">
<span style="font-kerning: none;"></span><br /></div>
<br />
<div style="background-color: white; color: #1d2129; font-family: "Helvetica Neue"; font-size: 12px; font-stretch: normal; line-height: normal; min-height: 14px;">
<span style="font-kerning: none;"></span><br /></div>
Le professeur masquéhttp://www.blogger.com/profile/11658850069164037065noreply@blogger.com10tag:blogger.com,1999:blog-1651514254594729826.post-63122016762798012532020-04-28T12:06:00.000-05:002020-04-28T12:44:51.280-05:00Prudent et graduel, vraiment?On pourrait penser que ce blogue ne défend que les enseignants. Or, les questions d'éducation concernent bien souvent tous les citoyens de notre société. Dans le cas du plan de déconfinement du gouvernement du Québec, le volet scolaire touche tous les secteurs de cette société. C'est dans cette optique que ce billet sera surtout rédigé.<br />
<br />
Il faut tout d'abord comprendre qu'actuellement, le Québec a le plus triste bilan de décès et d'individus atteints par ce virus au Canada. Quand il présente celui-ci, M. Legault s'abstient de mentionner à quel pourcentage d'augmentation correspond tous les chiffres qu'il récite. À quoi correspond une augmentation de 875 cas confirmés de plus qu'hier? Une hausse de 3,5% en une seule journée. On a beau indiquer que le phénomène est surtout concentre dans la grande région métropolitaine et les CHSLD, il est difficile de faire abstraction de cette réalité. Et de faire abstraction qu'un CHSLD est administré par le gouvernement du Québec.<br />
<br />
La province voisine ontarienne, pourtant moins touchée, ne s'estime pas encore prête à se lancer dans cette grande et nécessaire opération déconfinement. Oui, on ne pourra demeurer terrés comme des bêtes dans nos maisons. Oui, il va falloir découvrir des façons de vivre une nouvelle réalité. Par contre, il est important d'y parvenir en minimisant les couts humains et sociaux.<br />
<br />
L'Ontario, quant à elle, a fixé des <a href="https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/1697735/coronavirus-doug-ford-plan-ouverture-economie-ontario" target="_blank">balises claires </a>à atteindre avant d'effectuer un déconfinement, dont une baisse du nombre de cas de deux à quatre semaines avant d'assouplir les restrictions mises en vigueur en mars dernier. Au Québec, on nous demande de faire confiance aux autorités en place et de nous fier à la santé publique. Pour ma part, quand je regarde notre performance en ce qui a trait aux CHSLD, ma confiance n'est pas aveugle. On a manqué de gants, de blouses, de masques, de tests... Pour des soldats qu'on veut envoyer au front, l'impression qu'on pourrait manquer de munition est un sentiment terrible.<br />
<br />
Comparé à l'Ontario donc, le processus québécois manque de transparence. Quand on veut inspirer la confiance et susciter une mobilisation, c'est un mauvais premier pas. À tort ou à raison, tout cela donne aussi une impression d'improvisation qui est malsaine dans une pareille situation. Un déconfinement mal réussi signifiera un nombre plus élevé d'individus contaminés et de morts. Il signifiera aussi un recul quant aux six semaines où les Québécois ont dû «se mettre sur pause».<br />
<br />
En conférence de presse, le premier ministre du Québec a affirmé qu'on procédera à la réouverture des écoles «si et seulement si la situation reste comme actuellement». Pas de baisse nécessaire. L'école ne sera pas obligatoire et du «travail sera fait auprès des enfants qui restent à la maison.»<br />
<br />
Selon M. Legault, les deux mots-clé de cette opération seront «graduel» et «prudence». Pourtant, si je comprends bien, on permettra théoriquement le déconfinement de près de la moitié des 600 000 élèves du réseau public, des 300 000 enfants en garderie ainsi qu'une partie importante de 100 000 membres du personnel des écoles et des garderies sur une période d'à peine deux semaines à la grandeur du Québec. On repassera pour le caractère «graduel» de la chose. Et c'est alors qu'on en vient immédiatement à s'interroger sur le mot «prudent».<br />
<br />
Certaines études indiquent que les plus jeunes seraient peu transmetteurs du covid-19 comparativement aux adolescents, ce qui est rassurant en soi. Par contre, de restreindre la durée de cette opération sur une période aussi courte quand on connait le temps d'incubation (présumé) de ce virus me semble hasardeux. Aura-t-on vraiment le temps de réagir efficacement en cas de dérapage? N'aura-t-il pas été plus sage de s'inspirer des expériences d'autres pays qui débutent leur période de déconfinement? Ne vient-on pas alimenter les craintes en se déconfinant en même temps que des régions éloignées qui ont connu l'arrivée de ce virus bien avant nous?<br />
<br />
M. Legault indique que les écoles secondaires, les cégeps et les universités seront ouverts seulement en septembre 2020 pour assurer un aspect «graduel» (on peut questionner ce terme, on l'a vu) au déconfinement, mais aussi parce que les jeunes qui y étudient utilisent davantage le transport en commun, ce qui constitue une difficulté additionnelle pour conserver une distance de deux mètres (i.e. comparativement à des enfants du primaire qui demeurent souvent à proximité de leur école - ce qui est assez logique). Selon lui, il sera également plus facile pour les plus vieux de vivre l'éducation à distance, ce qui est également fondé. Mais en même temps, comment penser que des plus jeunes sauront respecter adéquatement les règles de distanciation physique?<br />
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De plus, je comprends mal pourquoi M. Legault annonce que les éducatrices porteront un masque en garderie. À moins d'être un N-95, ce dernier n'empêche aucunement la contamination d'un adulte. Il sert à éviter de contaminer les autres autour de lui. Logiquement, les enfants devraient aussi porter un masque si on tient à s'assurer de réduire des risques de transmission. Également, pourquoi un masque pour une éducatrice mais pas une enseignante? Quelle est la différence entre une éducatrice et une enseignante en maternelle quatre ans? Il faudrait qu'on nous l'explique, si on en est capable.<br />
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Par la suite, M. Legault y va avec les cinq raison qui ont guidé son choix de rouvrir les écoles. Passons en revue certaines d'entre elles.<br />
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<b>1- Le bien des enfants</b><br />
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Je ne doute pas de la sincérité de M. Legault. Simplement, après une semaine où il nous a longuement entretenu de l'immunité collective, l'argument tombe à plat. Quand il indique que c'est surtout «pour les enfants qui ont des difficultés d'apprentissage» qu'on ouvre les écoles, on peut comprendre la réaction de nombreux enseignants qui se battent depuis des années pour que ceux-ci aient de meilleurs conditions d'apprentissage. On n'y croit pas. De plus, rien n'indique que ces journées supplémentaires d'école, vécues dans un climat si particulier, sauront faire une différence. De nombreux experts ont déjà indiqué que ce gain serait nul. Je doute qu'un élève autiste (un exemple indiqué par M. Legault) tirera profit d'une telle expérience actuellement.<br />
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Également, comment peut-on invoquer le bien des enfants et laisser à la maison tous ces élèves plus âgés qui ont aussi des besoins? On voit ici les limites de cet argument qui parait bien, mais qui crée une certaine dissonance cognitive.<br />
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M. Legault indique qu'il va «demander» aux enseignants de porter une attention spéciale aux élèves du primaire en difficulté, qu'ils soit à l'école ou non. La question soulevée par de nombreux collègues: comment feront-ils pour enseigner de jour en classe tout en accompagnant certains élèves à la maison? On n'osera jamais le dire, mais on vient de voter une augmentation de la tâche de ces enseignantes sur le terrain. Où sera le soutien, où sera l'aide pour ces dernières? Aucune réponse de la part de M. Legault. Et ce sont ces points qui donnent que l'idée que le gouvernement actuel manque d'empathie à l'égard de ceux qu'ils lancent dans la mêlée.<br />
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<b>2- Le risque est limité</b><br />
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Ici, M. Legault indique que les enfants et les personnes de moins de 60 ans sans problème de santé ont des risque «minimes» de subir les conséquences d'une éventuelle contamination par le covid-19. On en conclut donc que certains enseignants âgés et certains enfants resteront à la maison.<br />
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Il se garde cependant une porte de sortie en indiquant que la situation sera réévaluée. Le problème est que cette opération «graduelle» se déroule en moins de deux semaines. Le discours aurait été plus rassurant si on avait tout d'abord procédé avec de plus petites régions où le virus est moins présent et facile à contrôler. Le tout donne l'impression qu'on veut procéder rapidement sans trop expliquer vraiment pourquoi.<br />
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<b>3- La situation est «sous contrôle» dans les hôpitaux</b><br />
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Il conviendrait que les journalistes demandent au Premier ministre ce que signifie cette expression. Dans l'ensemble, on a l'impression que oui. On notera néanmoins que des pénuries de matériel de protection et une contamination importante à l'hôpital Sacré-Coeur à Montréal peuvent soulever certaines craintes.<br />
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<b>4- On a le OK de la santé publique</b><br />
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Ici, encore une fois, le Premier ministre nous demande un acte de foi: «On écoute la science.» Fort bien. Peut-on savoir quels sont les paramètres sur lesquels se base le Dr Arruda pour en venir à un tel constat? On est loin des indicateurs clairs de l'Ontario.<br />
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<b>5- La vie doit continuer</b><br />
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Pour M. Legault, il est «bon que les enfants revoient leurs amis». On est dans un argument de type émotif. Si cela est vrai, pourquoi seulement à l'école alors? Pourquoi recevraient-ils une amende de plus de $1500 s'ils le font dans un parc? Que se passera-t-il en été alors que les écoles seront fermées? La vie devra s'arrêter à nouveau? En invoquant cet argument, le Premier ministre ouvre une sacré boite de Pandore.<br />
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<b>Les questions des journalistes </b><br />
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M. Legault ne s'attend pas à ce que ce soit tous les enfants qui retournent en classe. Il vise des groupes de 15 élèves aux maximum. On comprend ici qu'il y aura un sacré problème de gestion pour les directions d'école. Où iront les amis en trop? Avec quel enseignant qu'ils ne connaissent pas? Le Premier ministre croit que les écoles secondaires pourraient toujours servir si trop d'enfants se présentent à l'école primaire. Un jeune qu'on retire de sa classe sera ainsi totalement dépaysé. Manifestement, on a affaire ici à une réponse de gestionnaire qui va à l'encontre des principes de «La vie continue cet «Le bien des enfants». Je n'aimerais pas être la direction d'école qui va annoncer à un parent que, comme son enfant est le seizième du groupe, il ira à l'école secondaire voisine avec d'autres jeunes qu'il ne connait pas.<br />
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À la lumière des explications du Dr Arruda, on comprend mal cependant qu'il soit prévu de déconfiner Montréal aussi rapidement en parlant d'un geste «progressif, modéré, mesuré»? Comment peut-on penser faire des actions ciblées de traçabilité dans un milieu aussi vaste et aussi touché? On a aussi peu d'informations sur ce qui constitue un enseignant «en bonne santé», ce qui alimente les craintes du personnel scolaire ayant une maladie chronique.<br />
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Par ailleurs, le Premier ministre affirme qu'il prendra toutes les mesures possibles pour que personne n'attrape la covid-19. Comment cela se traduira-t-il concrètement dans une école? On a bien hâte de le savoir. Si jamais la pénurie des enseignants s'aggrave, M. Legault assure que des étudiants pourraient venir apporter leur aide. Après tout, on a déjà l'armée dans nos CHSLD, diront les plus cyniques.<br />
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Le problème avec celle annonce de M. Legault, ce sont ses incohérences. La plus grande est qu'on élude complètement la notion d'immunité collective qui était pourtant l'argument majeur d'une réouverture des écoles pas plus tard que vendredi dernier. Cela donne l'impression qu'on cherche des raisons pour procéder à cette opération de déconfinement et que n'importe quelle fera l'affaire.<br />
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Un autre irritant est cet acte de foi que demande M. Legault à certains de ses employés tout en ne donnant pas l'impression que des moyens supplémentaires pourraient être apportés pour les soutenir dans le défi qui les attend. Cela donne encore l'impression qu'ils devront faire plus avec rien. De plus, on le sent peu faire preuve d'empathie quand on parle des difficultés qu'ils pourraient rencontrer. Toute la question des équipements de protection semble escamotée alors qu'elle est au cours même des craintes des enseignantes. Comment peut-on penser que le tout se règlera en une réponse de trente secondes à un journaliste? Comment les amener à penser qu'elles n'auront pas besoin de masque alors qu'à la pharmacie où je vais, on me questionne et prend ma température pour que je puisse me rendre devant un comptoir protégé d'un plexiglass où une employée gantée et masquée me demande de respecter une distance de deux mètres?<br />
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De plus, comment ne pas assimiler ce retour à l'école comme une opération «garderie» alors que les enfants passeront une journée complète en classe? Pourquoi ne pas avoir retenu des journées raccourcies ou alternées pour débuter? A-t-on idée des efforts et de l'énergie qu'il faudra pour gérer la seule période du diner? C'est alors que le non retour des plus grands à l'école prend tout son sens pour les plus cyniques: ils arriveront à se «garder tout seuls.<br />
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Il est là, le problème de l'annonce de M. Legault, celui d'une profonde dissonance cognitive. On a demandé aux Québécois de se confiner pendant des semaines et on ordonne soudainement à près de 100 000 employés de retourner à leur travail, dans certains cas sans aucune protection. On comprend alors que les mots «prudent» et «graduel» ne sont guère crédibles dans le présent cas. Et comme on est devant un fléau inconnu, davantage de pédagogie, de charisme et de rigueur auraient été de rigueur.<br />
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Auprès de ses employés, M. Legault a manqué son «pitch» de vente.<br />
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NB: dans un prochain billet, je reviendrai sur la conférence de presse de M. Roberge.Le professeur masquéhttp://www.blogger.com/profile/11658850069164037065noreply@blogger.com3tag:blogger.com,1999:blog-1651514254594729826.post-62266864786059543232020-04-27T00:56:00.001-05:002020-04-27T11:58:22.593-05:00Une crise qui révèle la vision de l'éducation d'un gouvernementOn va se le dire clairement: il n'y a aucune raison pédagogique de rouvrir les écoles québécoises. Le Québec, la province canadienne la plus touchée par la pandémie, semble bien pressée de se donner un peu de lustre en ramenant des élèves en classe. Ça sera effectué de façon régionale, à temps partiel, pour certains niveaux, mais ça sera fait.<br />
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On comprend que la manoeuvre est plus politique qu'autre chose. Certains parents qui rêvent de se débarrasser de leurs enfants encombrants, toutes ces entreprises qui espèrent retrouver leurs employés et le chemin de la profitabilité seront bien déçus.<br />
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Et si on se fie à la façon dont on gère les centres hospitaliers de soins de longue durée, on peut possiblement s'attendre au pire. Déjà, on permet aux employés de l'éducation qui vont donner un coup de main en CHSLD de revenir dans les milieux scolaires sans test ni quarantaine. Imaginez comment on gérera ce qu'on nous annonce.<br />
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<b>Un fiasco en éducation</b><br />
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Si le gouvernement Legault avait voulu que les élèves fassent de véritables apprentissages, il leur aurait déjà fourni des ordinateurs comme c'est le cas en Ontario. Non, on dirait qu'il attend qu'on tombe en pénurie d'appareils électroniques ou tout bonnement que le télé-enseignement soit impossible afin que l'école continue à jouer son rôle traditionnel de garderie sociale.<br />
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De plus, s'il était sérieux, son ministre de l'Éducation, Jean-François Roberge, <span style="background-color: white;">pour des raisons qu'on ignore, </span>n'aurait pas rejeté du revers de la main cette offre de la commission scolaire Beauce-Etchemin de pourvoir les élèves du Québec d'un programme de formation en ligne tout aussi intéressant que celui qu'on retrouve dans la province de Doug Ford et que certains médias nous ont tant vanté.<br />
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Ce programme existe depuis des années. Il sert aux cours d'été et permet même d'obtenir un diplôme d'études secondaire dans le cadre d'une formation générale. Jean-François Roberge a donc ignoré une alternative qui aurait permis à des milliers de jeune Québécois de bénéficier d'un moyen d'apprentissage de qualité. Pourquoi? En l'absence d'une réponse officielle, les hypothèses courent et l'une d'entre elles veut que M. Roberge n'aurait pas accepté qu'une simple commission scolaire vienne au secours de son ministère.<br />
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<b>Une école «i</b><b>nstrumentalisée»</b><br />
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Ce fiasco en éducation est encore plus évident quand on songe à la façon dont le Premier ministre Legault a annoncé son intention de rouvrir les écoles: la fréquentation ne sera pas obligatoire et on n'y fera que de la consolidation des apprentissages. Bref, de la garderie.<br />
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Les rumeurs courent dans le milieu de l'éducation que même le ministre Roberge aurait été surpris par cette annonce. Mais est-il encore dans le coup, cet homme qui a fait la preuve de son inefficacité depuis plus de six semaines? Il faut être bien naïf, pour ne pas dire plus, pour croire comme c'est son cas que les émissions de Télé-Québec, la plateforme École ouverte et les trousses pédagogiques conçues par son ministère permettraient d'assurer une continuité pédagogique aussi bonne que celle offerte par bien des écoles privées.<br />
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Cette réouverture des écoles, on a tenté de la «légitimiser» de bien des façons au cours des derniers jours. Pourtant, il est faux de croire que, dans un environnement aussi anxiogène, les jeunes auront le plaisir de retrouver leurs amis peut-être porteurs du virus. Oublions aussi l'idée que les enseignants, avec la distanciation sociale et le stress, sauront repérer les indices permettant de dénoncer des parents abuseurs à la DPJ. Enfin, contrairement aux souhaits de l'Association des pédiatres et du bon docteur Julien, qui semblent finalement s'imaginer bien des choses, dans une école, en temps de pandémie, on ne donnera pas de petits déjeuners aux enfants qui ont faim.<br />
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En fait, si le premier ministre Legault a décidé de rouvrir les écoles, c'est pour des raisons sanitaires et peut-être économiques. Oublions l'éducation. De toute façon, qui s'en soucie vraiment au Québec? Croyant au principe de l'immunité collective et que les enfants sont peu atteints par le covid-19, le gouvernement veut favoriser une hausse de la contamination de la population québécoise. Pour ce faire, il «instrumentalisera» donc les écoles et les travailleurs qu'on y retrouve pour transformer chaque jeune en vecteur de contamination auprès de sa famille plus âgée et les 150 000 membres du personnel scolaire. C'est aussi simple que cela. Le corps enseignant deviendra sous peu un corps infecté à son corps défendant.<br />
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Ce faisant, le gouvernement placera sciemment des travailleurs dans des conditions de travail dangereuses qui n'ont aucun lien avec la nature même de leur emploi. Est-ce légal? Après tout, un prof devrait oeuvrer à propager le savoir, pas un virus. Au risque de vous surprendre, la réponse à cette question est oui. Actuellement, ce gouvernement peut fonctionner par décret lui donnant d'immenses pouvoirs tout en lui permettant de ne répondre qu'à certaines questions de quelques journalistes pas toujours bien informés. Il peut même transformer un prof en concierge s'il l'estime nécessaire. MM Legault et Roberge n'ont même pas à répondre de leurs actions devant le Parlement ironiquement fermé pour on ne sait pas combien de temps.<br />
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Oh bien sûr! Des mesures sanitaires seront mises de l'avant. On prendra soin de retirer le personnel de plus de 60 ans et ceux atteints de maladies chroniques demandant un suivi régulier. Un individu dont le diabète ou l'hypertension est contrôlé devra donc se présenter au travail. Et on recommandera le port du masque pour les adultes et les élèves au secondaire. Remarquez l'astuce: entre les lignes, on comprend qu'on ne l'obligera pas puisqu'il serait impossible au gouvernement d'en fournir en quantité suffisante. Ce sera donc aux travailleurs eux-mêmes, qu'on place dans des conditions de travail extra ordinaires, de fournir leur propre équipement de protection. On a vu dans des hôpitaux et des CHSLD des soignants devant oeuvrer sans masque et blouse. Que verra-t-on en éducation? Des quantités de masques tomber du ciel? <br />
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Mais plus que tout, peut-on m'expliquer pourquoi instaurer des mesures de protection et de distanciation sociale dans une école si le but de toute cette opération est, au contraire, de favoriser la contamination? Comment des enseignants peuvent-ils se sentir respectés professionnellement alors qu'ils sont utilisés dans le cadre d'une manoeuvre aussi grossière?<br />
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Au cours de sa jeune histoire, la CAQ a parfois fait peu de cas des travailleurs syndiqués. Un exemple parmi tant d'autres: en bon comptable qu'il est, M. Legault s'imagine qu'augmenter les salaires attirera davantage de préposés aux bénéficiaires (PAB). Il a tout faux: c'est un environnement de travail sain et sécuritaire qui incite les gens à se présenter au boulot. Si quelqu'un décide de devenir PAB en courant le risque d'attraper le covid-19 pour quatre dollars de l'heure de plus, c'est l'argent qu'il aime, pas cet emploi. Quand il a suggéré une possible réouverture des écoles il y a deux semaines, jamais le Premier ministre Legault n'a mentionné les mot «enseignant» ou «personnel scolaire» tellement ceux-ci n'existent pas dans son esprit.<br />
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Qu'on se comprenne bien: il faudra en venir un jour ou l'autre à un déconfinement. Mais pas au détriment de la santé des enseignants, pas à ce moment-ci étant donné les circonstances et l'état des connaissances:<br />
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<ul>
<li>manque de capacité à tester les gens en grand nombre;</li>
<li>manque de capacité à tracer les personnes infectées et leurs contacts;</li>
<li>manque de connaissances sur le virus lui-même;</li>
<li>manque de connaissances sur sa transmission par les enfants (élevée ou pas);</li>
<li>manque de connaissances sur l'existence d'une immunité après l'infection;</li>
<li>manque de connaissance sur la faisabilité d'atteindre une immunité collective;</li>
<li>manque de certitude quant à la possibilité pour les milieux d'être en mesure de mettre en place les consignes de la santé publique dans des écoles parfois délabrées et mal conçues;</li>
<li>manque de blouses, de masques, de gel désinfectant, de lavabos.</li>
</ul>
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À ceux qui dénonçaient le comportement paresseux de certains enseignants et clamaient bien haut que ceux-ci devaient devenir les «anges gardiens de l'éducation», j'espère qu'ils seront comblés. On les envoie stupidement au front, dénaturant la nature même de leur travail et le rôle fondamental de l'école. Comme des soldats conscrits de force, mal préparés et mal équipés dans un combat où on connait à peine l'ennemi. Comme si on tenait à créer une source de distraction pour cacher l'hécatombe des CHSLD. Wag the dog...<br />
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L'éducation n'est pas un service essentiel, on l'a bien compris au cours des dernières semaines avec l'inaction relative du ministre Roberge: elle est essentiellement un service dont la nature varie au gré du pouvoir politique. Et il serait faux de croire que ce débat ne concerne que l'éducation: il concerne toute la société québécoise. Les experts sont d'avis que la marge est très mince en ce qui concerne le déconfinement actuellement. Il n'est absolument pas certains que nos services hospitaliers soient prêts à accueillir une deuxième vague.<br />
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Bref, le prof masqué sera véritablement masqué. Et il se souviendra.<br />
<br />Le professeur masquéhttp://www.blogger.com/profile/11658850069164037065noreply@blogger.com25