24 avril 2012

Papa Charest a raison

Depuis le début du conflit étudiant, c'est une constante: le gouvernement sait ce qui est bon et ce qui est vrai pour le autres. Appelons cela de l'arrogance, du mépris. Il demeure que cette attitude l'empêche de bien comprendre la situation actuelle.

Un autre exemple aujourd'hui: la réaction de notre premier ministre quant au débrayage amorcée dans deux écoles montréalaises: «Il n'y a pas de raison pour laquelle les élèves du secondaire devraient boycotter leurs propres cours. Il n'y en a pas. D'autant plus qu'on est en négociation avec les représentants des associations étudiantes.»

Il est réjouissant d'entendre un étudiant de quatrième secondaire, Alexis Chartrand, un porte-parole du Regroupement de l'École Joseph-François-Perrault contre la hausse des droits de scolarité, contredire cette affirmation du premier ministre en déclarant: «Nous, on a voulu montrer notre appui à ces étudiants-là et faire valoir nos opinions, au secondaire, parce qu'on est les élèves qui seront les plus touchés par cette hausse.» 

Quand tu te fais moucher par un kid de 15 ans, c'est que ton argumentation a besoin d'être révisée. En quelque part, c'est un signe que la jeunesse ne sera pas nécessairement aussi soumise qu'on le souhaiterait. Ou que certains dirigeants ne tiendraient pas 10 minutes dans une classe...

3 commentaires:

unautreprof a dit…

C'est bien qu'elle soit moins soumise. Juste de voir le mouvement étudiant actuel, qui se tient debout...

Isabelle Perreault a dit…

Il est très important d'impliquer nos élèves du secondaire dans la démarche. À notre école, nous travaillons l'argumentaire en français (à l'aide d'article de différents journaux), débattons en ÉCR, calculons les frais réels en mathématiques. Nos jeunes sont au coeur du sujet. Je suis très fière d'eux et de l'ensemble des enseignants qui prennent le temps d'en discuter avec eux. La direction ne leur permet pas de "manifester", mais leur accorde le port du "carré rouge". N'est-ce pas les missions de l'enseignement que d'Instruire, Éduquer et Socialiser ? Je crois que c'est un sujet permettant de beaux échanges avec nos jeunes. D'ailleurs, malgré ce qu'un certain Martineau puisse en penser, nous ne tentons pas de les influencer et d'en faire de futurs syndicalistes (quoi que...qu'est-ce qu'il y a de si atroce à être syndiqués???) mais bien de futurs citoyens engagés.

Le professeur masqué a dit…

Madame Perreault: il y a aussi tous les Duhaime du monde qui dénonce la syndicalisation alors que le Québec est un des endroits où les couts de production sont parmi les moins élevés en dans le Nord-Est de l'Amérique du Nord.

http://www2.lactualite.com/jean-francois-lisee/couts-de-production-moins-cher-au-quebec/12362/