28 juin 2012

Certains départs...

C'est la fin de l'année scolaire et celle-ci entraine ses inévitables soirées entre profs, ses diners obligatoires et autres rencontres sociales. On s'étreint, on se salue comme si on allait prendre un dernier  train... qui nous ramènera à la même gare dans sept semaines.

Il arrive parfois que certains départs soient définitifs. Non, je ne parle pas de ces collègues qui quittent pour un monde meilleur... euh! une meilleure école. Non, plutôt de ces gens qui ont atteint l'âge de la retraite. On leur prépare généralement une petite fête, un petit mot, un petit cadeau. Un petit quelque chose, sans commune mesure avec le grand vide qu'ils laisseront parfois derrière eux.

Dans mon entourage, cette année, il y a un départ qui m'attriste. Celui d'une secrétaire de secteur avec qui j'ai partagé cette fantastique aventure de la vie scolaire depuis tant d'années que j'ai cessé de les compter. Je ne sais pas pourquoi mais, comme enseignant, nous ne sommes pas toujours conscients du travail que font certaines personnes autour de nous.

Cette secrétaire, je lui dois beaucoup. Sa patience. Sa compréhension. Son dévouement. Son humour. Son engagement dans la vie et la mission de l'école. Certaines journées, n'eut été d'elle, j'aurais fait des bêtises, engueulé des gens, même si j'avais raison. Elle m'a beaucoup appris, par ses gestes, son exemple. Rarement par ses mots. Ce n'est pas parce qu'elle ne savait pas les manier. Simplement, elle savait ne pas abuser. Discrète. Efficace. D'un esprit vif et caustique quand elle décidait d'écrire.

Cet été, j'ai décidé de profiter de mes vacances à plein mais, ce soir, dans ma tête et dans mon coeur, il y a cette pensée, ce chagrin que je me laisse le droit de ressentir. Certains départs me touchent.

26 juin 2012

Une lettre inspirante et éclairante

Je m'en voudrais de ne pas recopier ici in extensio cette lettre publiée dans Le Devoir.

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Libre opinion - Mes élèves, je suis fier de vous

André Cournoyer, Enseignant en sixième année à Montréal 
 
Ça y est, c’est la fin de l’année scolaire.Mes élèves sont partis pour les vacances et en septembre, ils seront au secondaire. Je n’avais jamais eu un aussi petit groupe. Vingt et un élèves, 21 ados avec qui j’ai passé 10 mois intensifs. Vendredi dernier, certains avaient les larmes aux yeux après notre cérémonie de remise des diplômes. Et ça se comprend.

Ils étaient vraiment beaux dans leur costume et leur robe des grands jours. Ils étaient tellement grands et fiers. Dans le groupe, il y avait de jeunes couples qui vont devoir se défaire, des amitiés qui vont se perdre. Certains déménagent, Gatineau, Laval ; d’autres retournent même dans leur pays d’origine. J’ai connu des enfants motivés, intéressants et intéressés, ouverts aux autres et qui sont l’avenir du Québec et du Canada. Dans ma classe de 21 élèves, j’avais 14 langues maternelles différentes, et ce, sans compter l’anglais et le français.

Pouvez-vous imaginer un jeune Africain, originaire du Congo, fan de hockey et du Canadien de Montréal ? Avez-vous déjà rencontré des enfants d’origine chinoise et sud-américaine qui se retrouvent le soir pour aller patiner et glisser ? Imaginez le spectacle du temps des Fêtes avec de jeunes filles de religion musulmane, foulard sur la tête, qui, avec leurs amis, bouddhistes, sikhs, chrétiens et autres, chantent des cantiques de Noël. C’est la réalité des élèves du Montréal d’aujourd’hui. Et je suis privilégié d’en être.

J’ai connu aussi des parents impliqués, ouverts aux autres, attentifs à leurs enfants. Parfois inquiets, mais tellement motivés à réussir leur nouvelle vie. Certains venaient le soir prendre des cours de français dans la même classe que fréquentait leur enfant le jour. Je leur souhaite à tous bonnes vacances et bonne chance. Bonne chance au secondaire à mes anciens élèves et bonne chance dans leur nouveau pays à leurs parents. Je leur souhaite de continuer d’être ce qu’ils sont. Ils peuvent être satisfaits de ce qu’ils font et nous pouvons nous estimer chanceux de les avoir avec nous.

Si j’en crois le ministère de l’Éducation, il ne me reste que trois ans à pouvoir vous parler ainsi de mes élèves. Dans trois ans, avec l’implantation de l’anglais intensif, ils ne vont que passer dans ma classe, où ils n’y seront que cinq mois, dont un à faire des examens. Il ne me restera alors que quatre mois pour les connaître et leur enseigner tout ce qu’ils devront apprendre.

Ce sera fini pour nous les sorties scolaires où ils découvrent Montréal et son environnement, le Québec et sa culture. Ce sera fini pour nous les projets où ils explorent les sciences qui influencent leur vie, l’histoire de ce pays qui les accueille, la géographie de ce territoire qu’ils habitent et où ils s’informent sur les religions de leurs amis et voisins.

Finie l’école en dehors des classes, finis les projets d’art un tant soit peu élaborés. Nous n’en aurons plus le temps. Nous n’aurons plus le temps, les élèves et moi, de nous apprivoiser. Je ne connaîtrai plus vraiment leurs parents. Finalement, ce sera aussi fini le temps du prof complice, proche de ses élèves.

Il me reste trois ans à aimer ce que je fais avant de penser changer de niveau, comme envisagent de le faire plusieurs autres collègues enseignants de sixième année. Nous laisserons la place, comme cela se fait déjà dans les commissions scolaires où l’anglais intensif (et autres matières diluées) est déjà implanté, aux nouveaux enseignants fraîchement sortis de l’université et qui, après deux ans, vont probablement eux aussi changer de niveau, désabusés et épuisés d’avoir voulu enseigner en quatre à cinq mois ce qui se fait aujourd’hui en dix.

Je pars dans quelques jours pour sept semaines me ressourcer, refaire le plein d’énergie, d’idées, de projets à réaliser pour pouvoir continuer à vous dire, quelques fois encore, à quel point je suis fier de mes élèves de sixième.

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André Cournoyer, Enseignant en sixième année à Montréal

25 juin 2012

De Bachand à Beauchamp

Dans les petits textes parfois, on retrouve des informations assez révélatrices. Tel est le cas de ce portrait du ministre des Finances Raymond Bachand.

On apprend que celui-ci est un péquiste converti à la doctrine libérale et qu'il fait partie des «faucons» du gouvernement Charest en ce qui a trait à la crise des frais de scolarité. M. Bachand trouve aujourd'hui la politique plus difficile à exercer qu'il y a six ans: «Le manque de respect envers les élus, à l'Assemblée nationale, autant d'attaques personnelles, sur l'intégrité... Cela a eu un écho un peu partout dans la société.»

Il est dommage que ce ministre ne voit qu'un côté de la médaille, comme bien des gens d'ailleurs. Il oublie le manque de respect des politiciens à l'égard des contribuables et de l'institution dans laquelle ils oeuvrent. Normandeau, Couillard, des ministres qui quittent leur poste pour se retrouver du jour au lendemain dans des compagnies directement rattachées au ministère dont ils détenaient le portefeuille (le bon docteur Couillard négociait même ses conditions d'embauche alors qu'il était encore mnistre...)... Jean-Marc Fournier qui quitte pour aller travailler dans une firme d'ingénieur et qui reprend du service au fédéral avant de revenir, faute de mieux, au provincial... M. Tomassi qui paie son essence avec la carte de crédit d'un bailleur de fonds du PLQ et qui se la fait rembourser grâce à ses frais de déplacement... et toutes les autres cochonneries qui nous dépriment de la politique. Manque de respect des citoyens envers les élus? Pfffffff...

C'est un secret de Polichinelle que Line Beauchamp, elle aussi, était une péquiste convertie. Elle a quitté la politique en pleine crise étudiante. On l'associait aux «colombes». elle «a préféré partir plutôt que de parrainer le projet de loi 78».

Qui mérite aujourd'hui un peu de respect? Un ministre découpée de la réalité qui fait la morale?

Pour citer une maxime de mon grand frère: Les écoeurés partent, les écoeurants restent.

 

19 juin 2012

Examen du MELS et le cordonnier

Aujourd'hui, je surveillais un examen du MELS de quatrième secondaire: science et technologie. Ne perdez pas de vue cela en lisant mon billet.

Dans le cadre de cet examen, le ministère a décidé de se mettre à la page et d'accompagner le tout d'une courte présentation vidéo sur cédérom que je devais diffuser en boucle durant l'examen. Courte, du moins, je le croyais. Et c'est là que les problèmes technologiques ont commencé.

Le cédé étant scellé et placée dans l'enveloppe d'examen également scellée, il m'a été impossible de vérifier si celui-ci était en bon état avant l'arrivée des élèves dans la classe. Impossible aussi de vérifier si les programmes sur mon ordi permettaient la diffusion de cette vidéo. Durant les premières minutes d'un examen, je vous le rappelle, je dois aussi prendre les présences, distribuer les cahiers d'examen, gérer le matériel autorisé, etc. Imaginez le plaisir de gérer en plus cette quincaillerie. J'ose à peine penser à ce qui est survenu à certains collègues moins familiers avec la chose technologique que moi.

Arrive ce qui était prévisible: le truc ne marche pas. Pas si grave que je me dis: un surveillant ou un technicien va passer. Et puis, le vidéo est nécessaire seulement pour la deuxième partie de l'examen. Heureusement, le problème a été résolu par un technicien patient et compétent. Du moins, on le croyait, car j'ai réalisé, en prenant ma pause conventionnée, que la vidéo projetée dans ma classe était plus courte que celle de la classe surveillée par un collègue. Nulle part dans l'examen, sur le coffret du cédé, nulle part quelque part quoi! le MELS avait jugé bon d'indiquer la durée de la vidéo pour que je puisse vérifier si tout était normal. Je roulais en boucle seulement la moitié de ce qui était prévu! Bref, de la grosse merde. Et ce fut la même chose - et pire - dans certaines autres classes.

Être un jeune qui échoue cet examen, je contesterais mon résultat en invoquant le fait que les conditions d'admission de celui-ci n'étaient pas uniformes et  m'ont causé un préjudice. Pour le reste, c'est le MELS dans toute sa splendeur avec sa volonté d'imposer des épreuves qu'on a des difficultés à gérer avec une technologie douteuse.

Sans être passéiste, pourquoi avoir changé la formule si c'est pour aller tout croche?


18 juin 2012

Anglais intensif: on improvise!

Difficile de lire ce texte de La Presse ce matin sans venir à ce constat: l'implantation du programme intensif d'anglais en 6e année du primaire est une gigantesque improvisation.

Quelques faits:

- On manque de profs: «Le Québec connaît une pénurie de spécialistes en anglais. Pour la prochaine rentrée, les écoles auront besoin de 269 enseignants. Le bassin de nouveaux diplômés en compte à peine 372, fait valoir Mme Courchesne. À terme, 1235 enseignants de plus seront nécessaires pour enseigner l'anglais intensif.»
Résultat: on doit donc recruter à l'extérieur du Québec des candidats qui n'ont pas nécessairement les autorisation légales pour enseigner dans la re-Belle Province.

- Des profs seront mis à pied: «Des enseignants titulaires pourraient ainsi perdre leur poste, puisque la moitié de leur tâche sera réattribuée à l'enseignant d'anglais.» Et on ne parle pas de ce phénomène où les profs ayant plus d'expérience vont déserter la sixième année.


- La Loi sur l'instruction publique devra être modifiée: «Les conseils d'établissement des écoles ont généralement un droit de regard sur l'implantation des programmes. Le député a questionné l'ancienne ministre, Line Beauchamp, lors de l'étude des crédits, en avril. «Sa réponse finale a été de dire que le gouvernement sait qu'il aura à modifier la loi, à terme», dit-il.» Il est savoureux de constater que le gouvernement a voulu, avec la création des CE, donner plus de pouvoir à l'école, mais qu'il lui passera par-dessus la tête.

15 juin 2012

Où sont les tribunaux populaires?

Un collège privé de la région de Sherbrooke a mis en danger la santé de certaines de ses élèves la semaine dernière.

«Un spectacle de fin d'année comportant une séance d'hypnotisme ne s'est pas tout à fait déroulé comme prévu. Le Collège du Sacré-Coeur de Sherbrooke, une école pour filles, a indiqué que l'activité avait dérapé lorsque plusieurs élèves ont été incommodées après l'événement, y compris une adolescente qui est demeurée en transe pendant quatre heures.»

Qu'attendent les divers commentateurs habituels de la chose éducative pour distribuer des blâmes et demander des congédiements? Comment a-t-on pu laisser des mineures décider seules - sans l'accord explicite de leurs parents et peut-être à main levée - de subir une telle intervention sur leur subconscient? Certaines en sont ressortis malades, d'autres troublées. Tout cela à quelques jours des examens de fin d'année.

 On veut des noms, du scandale, des têtes qui tombent, des congédiements!

(Je sais: je suis d'une mauvaise foi crasse. Mais avouez que l'occasion s'y prête bien...)

14 juin 2012

C'est fait: il est congédié!

L'enseignant qui a montré la vidéo sordide du meurtre commis par Luka Rocco Magnotta a été congédié. Comme il s'agit d'un employé précaire, la décision était d'une évidence crasse et je ne suis pas convaincu que son syndicat travaillera très fort à contester son congédiement. Un précaire dont le contrat finissait dans moins de deux semaines, pffff. Reste à savoir si le lynchage continuera par la suite et qu'on tentera de révoquer son permis d'enseignement.

Maintenant, plusieurs questions me viennent en tête. Parce que réfléchir au lieu de donner une opinion instantanée, ça sert à ça.

Une notamment qui est très délicate: que peut-on montrer aux élèves en classe comme image ou support visuel? Par exemple, vous enseignez l'histoire (ou l'équivalent en novlangue réformé). Comment aborder la Shoah, les camps d'extermination? Comment aborder le massacre de Nankin ou la guerre du Viet-Nam? Où tracer la limite?

En tant que tel, l'enseignant congédié a voulu (bêtement, stupidement et autres adverbes synonymes) inscrire sa démarche dans un cadre pédagogique. Ce serait le cas également dans les exemples que j'ai indiqués plus haut.

La seconde: si cette vidéo n'était pas celle d'un crime réel, aurait-on eu la même réaction? Combien de collègues ont fait écouter des films d'horreur abjects à des groupes d'élèves comme «activités récompense» sans que personne n'y trouve à redire?

Âme sensible que je suis, je repense à tous ces films en science et en biologie avec des gros lions mangeant des zèbres et autres animaux malheureux. J'en faisais des cauchemars!

L'enseignant congédié a manqué de jugement, c'est vrai. Mais où tracer la limite, je me le redemande? Et cela valait-il un congédiement?

13 juin 2012

Qu'on le pende!

C'est le buzz médiatique de la journée. Un enseignant aurait présenté la vidéo montrant le meurtre commis par le tueur  Luka Rocco Magnotta à ses élèves de quatrième secondaire dans le cadre d'un volet de son cours portant sur l'actualité. Il aurait obtenu leur assentiment à l'aide d'un vote à main levée. Au courant de la journée, on en a appris davantage sur cet événement mais, déjà, tôt ce matin, les tribunaux populaires étaient en marche.

Au risque de vous choquer, je m'inscris en faux contre ce genre de réactions. Simplement, je crois qu'il faut être prudent quand certains événements sont rapportés sans la version de tous les principaux concernés.  Interrogée par des journalistes, la ministre de l'Éducation, Michelle Courchesne, a indiqué avoir trouvé ce geste horrible. Or, est-ce qu'une ministre ne doit pas légalement garder un devoir de réserve dans certaines situations, du moins tant qu'on n'a pas tous les faits? Elle vient, en tant que ministre, de condamner sur la place publique un de ses employés sans savoir le fond des choses. Une dérive très dangereuse, selon moi. Vous vous rappelez sûrement de Félix, cet enfant qu'une enseignante aurait mis dans une cage? Moi oui.

Aujourd'hui, les médias sont tellement rapides qu'ils demandent des réactions instantanées au détriment de véritables réflexions et analyses. Cela me semble un procédé intellectuel et moral dangereux. Que perd-ton à attendre un jour ou deux avant de commenter? Que perd-on à dire des phrases comme «Si c'est véritablement le cas...». Non, on préfère lyncher tout de suite quitte à se poser des questions après.

Ici, si cet événement s'est véritablement produit, comme on le raconte, il est condamnable. Mais faut-il immédiatement demander la révocation du permis d'enseignement de cette personne sans en savoir plus, sans avoir sa version des faits et sans laisser le processus administratif suivre son cours? Faut-il demander au syndicat de cet enseignant de ne pas le défendre, comme l'a suggéré Chantal Longpré, présidente de Fédération québécoise des directions d'établissements d'enseignement? À moins que je ne me trompe, mais Mme Longpré sait que, ce faisant, elle invite un syndicat à commettre un geste illégal puisque ce dernier a l'obligation de défendre chacun de ses membres. Heureusement, d'ailleurs, même si parfois c'est pour le pire.

Si le geste posé par cet enseignant est vrai, il est condamnable et il mérite des sanctions à la hauteur de la gravité du geste qu'il a posé mais aussi en tenant compte de son dossier d'employé. Par contre, ce n'est pas parce qu'un individu aurait manqué de jugement que nous devons immédiatement être aussi bêtes que lui.

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En passant, il faudra qu'on m'explique comment cet enseignant a pu avoir accès à cette vidéo de son école. Il y a une commission scolaire qui a aussi des comptes à rendre.

12 juin 2012

La bêtise de la ministre

On a retrouvé chez le député de Mercier, Amir Khadir, une reproduction d'une pochette du groupe musical Mise en demeure pastichant l'oeuvre d'Eugène Delacroix intitulée La liberté guidant le peuple. On y retrouve, arme à la main, le co-chef de Québec Solidaire et notre premier ministre provincial, Jean Charest, mort à ses pieds.

Il n'en fallait pas plus pour que divers ministres libéraux émettent des commentaires. Yves Bolduc, ministre de la Santé, est craintif quant au côté subliminal de ce pastiche  «Simplement parce qu'il possède cette image chez lui, M. Khadir pose une menace, croit Yves Bolduc. «Il y a toujours des messages subliminaux (sic) qu'on passe avec des peintures comme celles-là. Pour certaines personnes qui eux autres sont vulnérables, ça pourrait présenter un risque.»

Devrais-je donc arrêter de faire lire certains romans à mes élèves? Après tout, dans Des Souris et des Hommes, on y pratique l'euthanasie....

La pire réaction est le fruit de la ministre de la Culture, Christine St-Pierre. Elle «a qualifié l'image de «dégoûtante». Elle dénonce la forme du pastiche, par lequel on a «travesti l'oeuvre d'un artiste».

Or, le pastiche est une forme d'art,  notamment en peinture et en littérature. On l'enseigne dans nos écoles en français. Voilà que Mme St-Pierre la dénonce.  Mais qu'espérer d'une ministre quand on sait que la culture sans intelligence est un naufrage.

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En passant, juste comme ça, ce pastiche a été créé il y a deux ans.

10 juin 2012

This is the end

Chaque fin d'année, j'ai toujours en tête cette chanson des Doors. Plus noire que School's Out d'Alice Cooper, remarquez.

Encore une journée et c'est fini l'enseignement jusqu'à troisième d'août. Je ne sais trop. Je ne veux pas savoir non plus. Il reste à surveiller des examens. À faire le piquet de surveillance. Et surtout, à corriger la montagne de correction qui attend sur mon bureau.

Pour le reste, pas de projet, mais beaucoup de temps et la santé. Au risque de parler comme un petit vieux, il n'y a que ça d'important, la santé, surtout quand tu as un bon emploi, des sous, quelques personnes autour de toi. J'ai connu un année sans crise de goutte. Après des mois de douleur, c'est un oasis de sérénité, croyez-moi.

Une nouvelle chanson zen pour l'été.

La vie m'aime et je l'aime autant
L'univers m'appartient
La vie c'est ma vie
Et le temps
C'est mon temps

06 juin 2012

Journée sans maquillage

Journée sans maquillage aujourd'hui. Mes gamines de première secondaire étaient toutes fières de m'annoncer qu'elles ne s'étaient pas maquillées en ce jour qui devrait être férié selon elles.*

Je dois être vieux et déconnectée de la réalité. Douze ans. À trente ans, certaines vont déjà regretter la peau qu'elles ont aujourd'hui et se maquilleront afin d'en cacher les «imperfections». Société ridicule basée l'apparence et la consommation.

* Ouaip, comme ça, pas d'école...