26 octobre 2012

Dans l'oeil de la pause

C'est étrange: quand ma vie va bien, j'analyse, j'écris, je commente l'actualité. Avec une certaine lucidité et parfois même une lucidité certaine.

Actuellement, dans l'oeil de la pause, que de la poésie, des vers, des verres, du vin et du vent. Les vers que j'écris, les verres que je vide, le vin que je bois et le vent des paroles dont je questionne la véracité. Le vent, ce vent qui souffle dans ma tête et dans mon coeur. Et puis, l'absence de repères. La tempête du mensonge et de l'abandon les a emportés au loin.

Reste les larmes qui tombent en rafales, drues, acérées, tranchantes. Comme des herses qui me séparent de la réalité et me clouent sur le sol de la souffrance et de la douleur.

Reste cette hésitation: me mettre en arrêt de travail? Pour ne pas nuire aux élèves et prendre le temps. Ou encore continuer: pour ne pas nuire aux élèves et passer le temps.

6 commentaires:

unautreprof a dit…

On va en arrêt de travail pour soi.

gillac a dit…

En tout cas vous êtes en train de devenir un sacré bon écrivain, sur le plan de la forme en tout cas. Pour le reste, le travail à faire est de trouver un sens, car il y en a toujours un qui nous échappe parfois. Ce qui allonge le travail de recherche de sens, c'est souvent parce qu'on refuse de voir. Comme le dit souvent le détective de tv, je l'avais sous le nez et je ne voyais pas.

Anonyme a dit…

Que c'est bien dit...

Un autre prof a bien raison...

Un arrêt de travail, c'est pour soir... et tu en as besoin.

Missmath a dit…

Gillac a tout dit.

Pour le reste, il te faut, mon très cher PM, un bon morceau de tarte Tatin bien chaud et un bon Sauternes.

Ok aussi des câlins de tes lecteurs.

Prendre le temps, passer le temps, mon cher ami, tu es en mode "mijoteuse" ! Voilà qui saura te rendre tendre, réconfortant, délicieux, savoureux. Il nous suffit d'attendre.

Repose-toi, prends soin de toi.

Le professeur masqué a dit…

Auttre: être prof est une partie de moi. On verra. La prochaine semaine sera déterminante, je crois.

Gillac: je publie peu ici ce que j'écris ailleurs. Par contre, pour la recherche du sens, je dois avouer qu'il vaut mieux décrocher dans certains cas. L'être humain a des façons incroyables parfois de me surprendre.

Miss: il est parfois difficile de prendre soin de soi quand on ne sait plus où commencer tant la douleur est vive et certaines actions autour de nous sont incroyables.

Anonyme a dit…

Un prof retombé sur ses pieds est mieux qu'un prof souffrant.