J'aime bien lire des blogues. Par curiosité, par culture ou par amitié virtuelle. Je lis aussi ceux qu'on retrouve sur les grands sites de certains médias. Je remarque que le comportement de leurs auteurs est très variable. Certains modèrent les propos des intervenants, d'autres y répondent.
Ce petit billet ce matin à propos du comportement discutable qu'on retrouve sur le blogue de Stéphane Laporte de Cyberpresse. Je ne peux affirmer qu'il s'agit de Stéphane Laporte lui-même, aussi me faut-il faire preuve de prudence dans mes affirmations.
Toujours est-il que j'ai pu constater que le blogue de M. Laporte comporte des erreurs de faits et de langue que certains lecteurs lui soulignent dans leurs commentaires. Ce que l'on remarque, c'est qu'une personne corrige ces erreurs par la suite sans indiquer avoir procédé à de tels changements, dénaturant ainsi la portée des interventions des lecteurs.
Ainsi, dans ce billet, le 11 octobre à 10h10, philbouch88 souligne à M. Laporte que la CFL n'est pas une «ligue à 4 équipes» comme il est mentionné originalement dans le texte qu'on retrouve sur Cyberpresse. La correction est apportée (en douce), laissant en plan le commentaire du lecteur. Procédé discutable.
Même chose dans ce billet où M. Laporte s'insurge contre la publication d'une photo d'autopsie de Michael Jackson en écrivant: «Je ne crois pas que nous avons besoin de voir cette photo d'un mourant.» On sait tous qu'on ne fait pas l'autopsie d'un mourant, mais d'un mort (du moins, on l'espère!). L'erreur est signalée le 12 octobre 2011 à 21h53. Quelqu'un corrige celle-ci sans le mentionner par la suite. Même procédé discutable.
Un tel comportement ne me semble pas digne d'un blogueur d'un grand média. Pour ma part, il est intellectuellement discutable de modifier le contenu d'un billet à la suite d'une intervention d'un lecteur sans l'indiquer formellement. D'ailleurs, quelques blogueurs de Cyberpresse respectent cette ligne de conduite. Je ne crois pas ici que la personne qui agit de la sorte sur le blogue de M. Laporte soit foncièrement malhonnête puisqu'elle autorise quand même les commentaires des lecteurs soulignant ces erreurs.
Enfin, je trouve déplorable qu'une personne corrige en douce des erreurs de faits, mais pas celles qu'on lui rapporte concernant la qualité de la langue utilisée dans des billets. Des lecteurs ont signalé sur le blogue de M. Laporte des erreurs inadmissibles et elles sont encore là. Par exemple, à la suite d'un billet sur l'utilité du cégep, des intervenants ont signalé les erreurs suivantes à M. Laporte: mauvaise utilisation de la majuscule dans le mot «cégep», «Les filles de Villa-Maria aussi avait hâte...» ou encore «au grand plaisir de bien des petits garçon». Qu'on se comprenne bien: personne n'est parfait, moi le premier. Mais quand un blogueur d'un média reconnu laisse de telles fautes dans ses textes après qu'on les lui ait indiquées, c'est inconcevable.
10 commentaires:
En termes de rigueur intellectuelle, on a déjà vu mieux que S.L.
Ouin, on apprend tous à vivre avec ces nouvelles formes de médias. Un blogue a cette nature mouvante, car facilement retouchable. J'avoue retoucher mes textes à l'occasion surtout dans les heures qui suivent la publication, parfois copieusement, sans trop le signaler. Je ne garde pas assez sur le feu mes textes avant de les publier.
Évidemment, ce pourrait mettre en porte-à-faux un commentaire rapide sur un texte en fait inachevé. Ce sont de bonnes questions éthiques à soulever!
Jonathan Livingston
Jonathan: on peut alors utiliser un caractère différent pour montrer les modifications. Mais le cas présenté ici me semble plus problématique.
Pas surprenant de la part de Gesca. Quand on fait des compromis sur l'essentiel, c'est facile d'en faire sur l'accessoire.
Le patron de Gesca, Desmarais, est certainement une des plus grandes menaces à la pérennité de la nation québécoise. Ses journalistes peuvent bien s'exciter à propos de la mafia, ils ne couvriront jamais correctement la manière dont nos ressources sont bradées.
Le pire, c'est qu'expliquer effectivement à quel point La Presse est un média crapuleux prend au moins 2 heures et encore, votre interlocuteur doit avoir une culture générale solide.
Autrement, les gens qui, comme moi, sont outrés par les procédés mensongers de cette pravda passent pour des radicaux, des excités qui croient au complot.
Au moins on peut proposer un livre de Philpot : Derrière l'État Desmarais : POWER
Aux lecteurs de PM qui ne connaissent pas Vigile, voici de quoi vous informer sur Desmarais, Power et Gesca
Richard Le Hir, un ancien ministre, fait un travail d'enquête assez impressionnant. Vous saurez, en le lisant, qui est derrière Petrolia.
J'utilise les blogues dans ma pratique professionnelle et dans mon enseignement. Minimalement, la nétiquette veut que l'on laisse des traces de ce changement. Il y a plusieurs façons de le faire. On peut rayer la phrase erronée en la laissant à l'écran et écrire la correction en italique ou en souligné pour montrer qu'il s'agit d'un ajout ou d'une modification. On peut aussi faire la correction et répondre au commentaire par un autre commentaire expliquant que l'on a vérifié les faits et ajuster le texte en conséquence. Certains font aussi la correction et ajoute une note au bas du billet indiquant que le billet a été corrigé suite à un commentaires et des vérifications. Dans tous les cas, on doit laisser une trace.
Quand un journaliste manque ainsi à la nétiquette ou à l'éthique sur Internet, est-on en droit de douter (même minimalement) de son comportement dans d'autres contexte?
Je crois que oui, car les règles éthiques sur Internet ressemblent beaucoup à celles qui prévalent dans la vie quotidienne. À mes yeux, un professionnel peut difficilement s'excuser de ne pas avoir su s'il a choisi d'intégrer cette pratique "professionnelle". Il aurait minimalement dû se former avant... L'entreprise peut aussi être en cause si elle a forcé son employé sans le former adéquatement. Dans ce cas, j'y verrais un manque de respect pour les clients et lecteurs.
Par contre, ici, ce n'est peut-être pas le journaliste qui est en cause. Il pourrait s'agir d'une tierce personne. Ça n'excuse cependant rien...
Minimalement, je crois que la situation dénoncée démontre le besoin tout simple d'intégrer plus de TIC à l'école et de former les enseignants de tous les niveaux (primaire, secondaire, collégial, universitaire) pour que les jeunes soient éduqués quant aux comportements à avoir et à ne pas avoir dans cet autre contexte (je n'ose pas dire que les blogues et Internet sont de nouveaux contextes!).
Stephane Laporte a déjà modifié un commentaire que j'avais émis sur son blogue. Il a effacé la première phrase de mon commentaire, qui donnait un ton sarcastique au message. Dès lors, j'avais l'impression d'approuver un ouvrage politique avec lequel j'étais en désaccord. J'en fut choqué, mais tous les messages qui j'ai soumis pour rectifier la situation ont été censuré.
Pour la nétiquette, on repassera pour S. Laporte !
Il n'y a pas un webmestre à Cyberpresse?
J'ai contacté l'équipe de cyberpresse pour que le message soit retiré ou présenté tel que je l'ai écris. Merci pour l'idée.
Quelle adresse avez-vous utilisée?
http://www.cyberpresse.ca/contact/reseau/contact.php
Merci
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