16 octobre 2011

Savez-vous... (ajout)

Savez-vous combien de cours reliés à l'enseignement du français reçoivent nos futurs enseignants du primaire? Une visite sur les sites Internet de différentes universités vous donnera la réponse. Mais pour le plaisir de la chose, voici ce qu'il en est à l'Université de Montréal.

Cours obligatoires
DID1010A Français écrit pour futurs enseignants
DID1206   Didactique du français - BEPEP 1
DID2203   Didactique du français - BEPEP 2
DID3222   Didactique du français - BEPEP 3
DID4112   Did. du français et élève en difficulté
DID4310   Did. du franç. et diversité linguistique

Cours optionnels
DID2900 Didactique de l'art dramatique
DID3401 Culture, littérature jeunesse et did.

Dans les faits, la formation qu'un étudiant universitaire reçoit s'élève à six cours sur trente-trois, si on exclut les stages. La situation est sensiblement similaire à l'UQÀM avec cinq cours de base et un cours optionnel.

Ce qui est intéressant est que le français au primaire n'a pas besoin d'être enseigné par un spécialiste contrairement à l'anglais. On prend pour acquis que, parce que l'étudiant sait parler cette langue, il a moins besoin de formation que celui qui enseignera l'anglais. Et pourtant, la question mérite d'être posée: compte tenu des difficultés en français des jeunes québécois et que le primaire est au début de la maitrise de cette langue, y aurait-il lieu que ceux qui enseignent le français au primaire soient des spécialistes?

13 commentaires:

David D'Arrisso a dit…

Et le lobby des sciences nous dit que ça prend plus de sciences, celui d'histoire plus d'histoire (demandez à Bédard et al.), et ceux qui se préoccupent d'ECR, s'inquiètent également. Et les maths, qu'en est-il des maths? La techno, oui la techno! Et les TIC monsieur Masqué, les TIC? L'environnement? L'adaptation scolaire,l'intégration? Les garçons? Les premiers soins? Aloooouuuuuette!

Il y a déjà 4 ans de formation dans ce baccalauréat pour ce qui apparaît, aux yeux de plusieurs, un maigre salaire. M'est avis qu'il faudrait réfléchir, en amont, aux acquis du Cégep, et en aval, à la formation continue. Sans quoi on va rapidement se ramasser avec un doctorat de premier cycle... et très peu d'inscrites. Les droits de scolarité qui augmentent n'aideront sûrement pas!

Le professeur masqué a dit…

M. D'Arrisso: je me faisais le même raisonnement en écrivant ce billet. Mais le problème que je vois est que la maitrise du français est un préalable a tellement d'autres matières que je me demande si on ne devrait pas s'interroger sur nos pratiques actuelles.

L'engagé a dit…

Conclusion des états généraux 96 : science, histoire et français.

C'est tout. Il n'était pas question de pédagogie socio-compétentistoconstructivo-machin.

Et s'il le faut, une quatrième année pédagogique, mais 30 crédits dans chaque discipline (incluant la didactique ET le savoir disciplinaire propre), il me semble que c'est la conclusion logique à laquelle on devait arriver à partir des états généraux, non?

Autrement, même avec baccalauréat en quatre ans, on condamne ces enseignants à l'ignorance : les cours en ETA et en PPD (des sigles) sont de l'endoctrinement où on confond des sources fiables avec de la propagande ministérielle.

Par ailleurs, à l'UDM, le seul moment où l'on sort de la faculté des sciences de l'éducation, c'est pour un cours de religion de première année (1000), pas bien dangereux et à la portée d'un cégépien finissant.

Pourquoi est-ce que ce n'est pas le département de philo qui donne le cours d'histoire et philosophie de l'éducation? On a peur de quoi? Enseignement secondaire sortent bien de la faculté, non?

Ça me semble le système parfait pour intégrer les programmes, travailler avec les manuels et obéir à la direction. Sacrament, si au moins on leur faisait lire Camus, dans un cours de littérature. En les gardant dans la faculté, on évite d'offrir à ces jeunes d'autres horizons et de développer leur esprit critique.

Me semble que école et environnement social pourrait être enseigné par le département de sociologie, il y aurait comme un mur étanche pour critiquer librement les systèmes d'éducation. Voyez-vous vraiment des étudiants se livrer à une critique des structures en étant à l'intérieure même desdites structures?

Anonyme a dit…

Le mot "lobby" m'apparaît un peu fort lorsqu'on s'interroge à propos des acquis relativement à la langue de communication et d'apprentissage de l'ensemble des matières. Il ne s'agit pas seulement ici de maîtriser l'orthographe ou la grammaire (encore que..) mais de maîtriser toutes les nuances d'une langue à l'oral comme à l'écrit. Les sciences passent pas la langue, de même que les maths, la chimie, etc.

Au fait, qu'est-ce que "littérature jeunesse et did" veut dire?

Le professeur masqué a dit…

Prof: did. pur didactique. Presque tous les cours à l'UdeM sont des cours de didactique.

Jo Vitamine a dit…

C'est claire qu'au secondaire on ne peut et ne veut engager que des spécialistes en enseignement. Rien d'autre. L'intérieur du contenant (l'enseignant) doit être beau(savoir faire) mais vide(spécialité quelle qu'elle soit)... Ça me rappelle une entrevue que j'ai eu dans la commission scolaire où mes enfants vont à l'école. J'ai un bac en biochimie, un certificat en enseignement du secondaire, dix années d'expérience dans une autre c.s. Ils ne m'ont pas engagé. Je travaille dans une autre d'à côté. C'est parce que je n'ai pas de bac en enseignement? Je ne sais pas.

unautreprof a dit…

La difficulté de l'enseignement au primaire est justement là : il y a plusieurs matières à enseigner mais on n'est spécialiste de rien.

Anonyme a dit…

PM, donnez-vous des cours privés?

Je serais partante...

Paola ;)

Queeber a dit…

Pour le primaire, il me semble que la meilleure question serait: combien de cours de pédagogie de lecture y a-t-il?

Les enseignants du primaire doivent bien connaître le français, mais ils doivent surtout savoir comment enseigner la lecture.

Anonyme a dit…

J'ai oublié de vous préciser que je peux vous donner des cours d'italien en échange. Je dois vous avouer que je ne maitrise pas cette langue parfaitement mais j'en connais les rudiments.

Sinon, accetta le carte de credito?

P ;)

Le professeur masqué a dit…

Queeber: et la grammaire ? Fondamental si tu veux lire. Comment font certains de mes jeunes pour comprendre une phrase dont ils ne trouvent même pas le sujet?

Stephane Levasseur a dit…

Bonjour,

Si les élèves peuvent arriver au secondaire en sachant lire, écrire, compter et être disciplinés, ce sera assez; on se charge du reste.

Ça fait déjà beaucoup de boulot au primaire, en plus de dépister tous les dyslexique, TDAH, etc.

S. Levasseur

Dany Larouche a dit…

Ce n'est pas mieux à l'UQAC en ce qui à trait à l'enseignement de l'histoire. Quand on sait que l'histoire du Québec prend deux années complètes sur 5 et qu'il n'y a que deux cours obligatoires sur treize (Histoire du canada 1 et histoire du Canada 2 la suite)....... Pourtant il y a des cours super intéressant, mais qui sont:

1:optionnels (histoire du Saguenay lac-St-Jean; Européens et Amérindiens: le choc des cultures)

2:en options mais dans le volet géographie??????? (histoire de la population du Québec; Évolution socio-politique du Québec)

3:ou pire aucunement mentionnés (Préhistoire des Amériques; Histoire économiques et sociale de la Nouvelle-France; Histoire de la santé au Canada et au Québec; Premières nations d'ici et d'ailleurs)

Coudons, qui regarde les programmes, qui fait l'arrimage entre l'université et le monde de l'éducation?????

Je ne veux pas minimiser ici les cours sur l'Europe, le XXe siècle au niveau mondial (deux grandes guerres) la colonisation du XIXe et la décolonisation du XXe, le moyen-Âge, Rome, la Grèce antique et la préhistoire....... mais il faudrait un équilibre dans le programme de formation, surtout que l'histoire du Québec est ce qu'il y a de moins populaire, même chez les futurs professeurs d'univers social.

En passant pourquoi y a-t-il un cours intitulé "INITIATION à la carte du monde" à l'université pour les futurs enseignants d'univers social????? Si l'histoire t'intéresse et que tu veux l'enseigner, comment ce fait-il que tu ne connaisses pas ta géographie et que tu échoues ce cours (car j'en connais)?????