16 novembre 2012

En pause 5: Le naufragé

Des mois entiers, j'ai été naufragé sur le sofa de mon salon,
Ne lançant ni SOS ni appel à l'aide,
Une bouteille à la main plutôt qu'une à la mer
J'ai regardé par la fenêtre inlassablement
Telle une vigie qui scrute l'horizon
Pour trouver un signe, une réponse.
Mon esprit éprouvait tant de difficulté à nager dans la tempête et ses forts vagues à l'âme
Que l'eau qui ruisselait sur mon visage avait le gout salé des lames de fond et des larmes du fond.
Pourquoi avais-je quitté ce navire?

La porte de ma maison était toujours débarré, nuit et jour,
Comme un coeur pas fermé.
Mon lit l'attendait, l'espérait, les bras ouverts.
Je ne pouvais lui dire que je voulais encore:
J'avais tant peur de la blesser à nouveau.
Et cela, je n'aurais pu me le pardonner.

Elle n'est venue et la peine est demeurée.

2 commentaires:

gillac a dit…

Rien n'est plus souffrant selon ma propre expérience que l'attente envers l'autre. La nature et l'activité physique par ailleurs ne m'ont jamais déçu, le bénévolat très rarement et encore là c'était lié à une attente.

Anonyme a dit…

... et la peine demeurera ... On quitte tous une relation dans laquelle on a tout donné quand, au moment où nous avons besoin de recevoir, ce besoin est occulté par l'autre. Et souvent, à ce moment, c'est l'autre qui nous quitte, étant incapable de donner mais seulement capable de recevoir.