19 novembre 2009

Les nouvelles ruptures amoureuses

Bon, un peu de nouvelles de moi.

Je suis tombé amoureux cet été. Du moins, je me le suis avoué pleinement pour la première fois depuis une grosse et douloureuse rupture survenue il y a longtemps de cela. Vous vous rappelez peut-être, cette fois ou la copine avec qui j'ai partagé sept années de vie m'a plaqué au téléphone un dimanche matin?

Je suis tombé amoureux cet été, donc. Cela a duré presque trois mois. J'ai appris plusieurs choses de cette expérience.
- que je pouvais retomber amoureux;
- que la vie continuait après une rupture;
- que je pouvais cuisiner seul (vive les courgettes etl'huile d'olive!);
- que les lampes solaires extérieures renfermaient une pile rechargeable;
- que les gens ne sont pas nécessairement serrés dans leur budget, mais qu'ils établissent souvent des priorités financières qui font qu'ils n'ont pas d'argent à dépenser pour les mêmes choses que moi;
- que sexualité et amour sont indisociables;
- que, malgré une rupture, je sais encore reconnaitre ce que l'autre a de bon et de beau.

Malheureusement, j'ai encore appris à quel point - étrange paradoxe - certains sont individualistes en amour. Et si la façon dont ils nous aiment nous amène à rechercher leur compagnie, la façon dont ils romprent nous montre à quel point on fait bien de s'éloigner d'eux.

Je vous raconte: j'ai été flushé par Internet. Remarquez, il y a une certaine logique: j'ai connu la personne en question par Internet...

Mais ce qui m'interpelle, c'est la façon dont on ne sait plus rompre de nos jours. On évite, on emploie des moyens détournés. Et celle à qui j'avais donné une clé de chez moi me la renverra par la poste. Les objets qu'elle laisse chez moi, elle me demande d'en disposer à ma guise. Moyennement ordinaire. Pour ne pas dire plus.

Mais à quoi s'attendre d'autre quand on vit dans un monde ou on a peur d'affronter, de confronter, de voir et de se voir? La facilité. L'échappatoire. La fuite. Impossible de grandir émotivement en agissant de la sorte.

J'ai eu mes torts. Elle a eu les siens. Mais cette façon de rompre la révèle entièrement.

Life goes on!

Un dernier point: cet épisode amoureux n'aurait jamais été possible si je n'avais pas côtoyé auparavant une femme pendant d'agréables mois, une femme qui a su me redonner confiance et en moi comme homme et en la vie comme être humain. Tous les deux, nous ne savions plus ce qu'était l'amour. Nous l'avons réappris ensemble sans le reconnaitre. Nous sommes aujourd'hui de bons amis et son plus grand regret a été de n'avoir jamais eu le titre de madame Masquée.

Aussi, je me permets aujourd'hui de lui donner le titre d'Ex masquée .

Et pour ceux qui voudraient savoir de qui il s'agit, potin ultime, c'est La Peste.

13 commentaires:

Gabriel a dit…

Il semblerait que c'est la saison des ruptures! ;)

simpledream a dit…

Tu as vraiment un don pour attirer ce genre de personne!Une sans complications ça ne te tente pas?

JM a dit…

Je suis désolé pour toi, M. Masqué. Je suis cependant fier de ton cheminement et je pense que cette nouvelle épreuve dans ta vie te sera bénéfique.

Des courgettes, c'est quand même meilleur que de la pizza et de la poutine !

Le professeur masqué a dit…

Gabriel: normalement, la pire saison est après Noël...

JM: oui, mais de la poutine et de la pizza en bonne compagnie, c'est toujours très bon. : )

Une Peste! a dit…
Ce commentaire a été supprimé par l'auteur.
Hortensia a dit…

Je suis désolée pour toi. C'est tellement «petit» de laisser quelqu'un au téléphone ou par courriel. Il faut avoir le courage de la vérité regardée droit dans les yeux, sinon, on ne mérite pas que quelqu'un nous aime. Quant à ton potin final, c'est drôle, mais je ne suis pas surprise. J'ai eu une intuition à ce sujet il y a quelque temps... :-)

Le professeur masqué a dit…

Peste: c'est un autre titre que j'aurais dû te donner avant...

Hortensia: je partage. Petit. Même si elle mesurait six pieds...

Jonathan Livingston a dit…

Trouver un ou une partenaire de vie prend du temps... Cette transition pour moi a duré 3 ans. Entre les deux, bien des essais, des rencontres, de beaux partages, de franches amitiés, bien des découvertes aussi sur ce que je voulais et ce que je ne voulais pas. Des ruptures aussi.

Il n'est pas toujours facile de dire et d'exprimer ce qui ne va pas. ET ça sert à quoi? Enfin, trois mois c'est court quand on y pense...

Ce que j'ai remarqué de ces expériences, c'est que j'ai rencontré bien des femmes avec qui la relation était agréable et facile, cependant pour faire un couple, ça suffit rarement.

Il y a aussi le contexte des personnes, ce qui vient avec: la parenté, des enfants, des lieux, un travail et des perspectives d'avenir, des projets. Ce qui chicotait toujours, c'était bien souvent ce contexte, souvent très étranger, auquel on tentait l'un et l'autre de s'adapter avec la question: est-ce ce que je veux? Et quand au bout d'un moment, on regarde en face la situation et qu'on répond «Non» intérieurement, on aura beau passer bien du temps à s'expliquer même si on en a la capacité, ce qui ne va pas ce n'est pas la personne, mais sa vie dans la nôtre...

Pis un jour, j'en ai eu assez de ces essais, dans une de ses saisons grises où l'on perd foi et j'ai décidé de partir ailleurs voir si j'y étais, d'aller vers le projet plutôt que la femme...

Une femme m'a presque retenue à la dernière minute, elle m'a même suivi par Internet au bout du monde et a fini par m'emmerder parce qu'on ne va pas s'engager avec quelqu'un qu'on a aimé deux semaines...

Et finalement, elle est venue la femme, dans un coin du monde qui m'a capturé des semaines comme si je l'attendais, comme si je savais que quelque chose arrivait...

Comme avec certaines autres, il y avait cette complémentarité d'âme, ce plaisir d'être ensemble, de se découvrir... Pourtant le contexte était des plus problématiques... ce qui a compté, a été le projet commun, la perspective, la vision d'avenir et à partir de là, on a peu à peu fait la rencontre de nos vies et sacrifié l'un et l'autre bien des choses. Mais tout était d'une évidence (intérieurement) même si ce ne l'était pas à prime abord.

Je ne crois pas que le problème, prof, soit l'époque et les manières... On ne s'associe plus pour survivre et l'amour sans perspective et projets communs significatifs, ça ne va pas trop loin...

Trouver la perle rare qui nous ira peut donc prendre un peu de temps... Enfin, ce cheminement d'essai infructueux est aussi une belle occasion de savoir ce qu'on veut, de définir nos projets...

Quand on trouve cette âme soeur pour le prochain grand épisode significatif de vie à deux, ou quand il nous trouve. On le sent, même si on en doutera comme si c'était trop beau pendant des mois!

Allez courage!

Missmath a dit…

Mon cher PM préféré,
dis-moi où te faire livrer
une boîte de Ferrero Rocher !

Le professeur masqué a dit…

Jonathan: sois rassuré. Le moral est très bon. Je constate la vie et je passe à autre chose. J'ai le coeur un peu serré que les choses n'aient pas fonctionné parce que les gestes que je pose sont toujours importants pour moi. Mais j'ai appris à tourner la page, à finir un chapitre, à fermer un livre.

MissMath: du chocolat. Mon médecin serait fâché. Du brocoli peut-être?

Anonyme a dit…

Salut PM!

Je suis désolée de ce que tu as vécu! Étant à l'extérieur du pays ces dernières semaines je ne pouvais réagir à tes billets.

Mais je suis frustrée. Tu nous donnes un lien "La Peste" alors que ce lien n'est réservé qu'aux initiés. La Peste et toi avez créé une fraternité? Votre relation a donc été si consistante? Si tu nous donnes un lien assures-toi qu'on puisse y accéder au moins.

Le professeur masqué a dit…

On pense fonder une secte religieuse... C'est la Peste qui décide à qui elle ouvre sa porte. Moi, je ne suis qu'un privilégié.

Le professeur masqué a dit…

Un blogue est édité par son auteur. Il décide des règles le régissant. C'est son choix et je respecte les choix qu'il fait, simplement.

Merci.