03 janvier 2011

Belle chronique de Jean-Simon Gagné

Belle chronique de Jean-Simon Gagné dans Le Soleil ce matin. On peut aimer ou pas le style de ce rédacteur qui voisine celui de l'école primaire, semble-t-il, ses fréquents recours à l'anecdote ou à la citation, mais le monsieur me parle. On a eu les mêmes profs, on a souvent les mêmes idées.

Aujourd'hui, M. Gagné s'intéresse à la récente campagne sur le décrochage scolaire du MELS. Quelques extraits savoureux:

- L'argent? Les filles? Les 105 paires d'espadrilles? C'est donc ça, nos arguments massue pour convaincre les gars de rester à l'école? Si on était méchant, on persiflerait que les mêmes arguments pourraient servir à recruter des joueurs de hockey professionnel. Ou les membres d'un gang de motards...

- Je ne veux pas vous embêter avec des analyses à la noix, du genre Clotaire Rapaille des pauvres. Mais entre les campagnes de pub québécoise et américaine, il y a un monde. La première utilise l'école pour faire la promotion de l'argent. La seconde utilise l'argent, en l'occurrence des millionnaires du sport, pour faire la promotion de l'école. La première évite de valoriser la connaissance. La seconde essaye de maintenir allumée la petite flamme. Com me le pilote dans un poêle à gaz.


École digne d'une société de consommation. Voilà le problème.

2 commentaires:

Anonyme a dit…

Je me rappelle aussi d'avoir entendu Bourgault dire à ses étudiants que le prochain cours qu'il allait leur donner serait «plate» mais qu'il fallait passer par là pour mieux comprendre la suite du cours... Il me semble que le MELS et ses sbires ont peur d'affirmer qu'il y a des exigences à l'école et qu'il faut se dépasser pour accéder au plaisir de la connaissance. Toujours le nivellement vers le bas et la glorification de l'école utilitaire. J'avoue que je m'ennuie des analyses de P. Bourgault... le plaisir qu'il aurait eu à démolir la politique du MELS et ses contradictions.

Le professeur masqué a dit…

Anonyme: je m'ennuie de Bourgault dans notre paysage québécois. L'homme n'était pas sans tache, mais je l'admirais. Et je conserve de lui des souvenirs qui me réchauffent parfois l'âme quand on me maltraite ou me déconsidère.