20 juin 2011

Réjean Parent, contaminé par l'évaluation réforme?

Le Journal de Montréal a demandé à certains acteurs du monde de l'éducation d'évaluer la première année de la ministre Beauchamp à titre de titulaire du MELS. Réjean Parent, président de la Centrale des syndicats du Québec, s'est montré de loin le plus généreux. Voici son évaluation:


Enseignants et employés scolaires 101, résultat disciplinaire : 75 %
Commentaires de Réjean Parent, président de la Centrale des syndicats du Québec
«J'accorde trois notes distinctes à la ministre. Pour ses attitudes, c'est une note parfaite. C'est une dame affable, aimable et disponible. Pour le leadership, c'est plutôt 75 %. On ne peut pas dire qu'elle maîtrise son ministère. L'appareil la contrôle encore... Pour les contenus, c'est plus faible, entre 65 % et 70 %. Quand je regarde le dossier de la violence à l'école ou de la persévérance scolaire, ce n'est pas encore maîtrisé. Et, du côté universitaire, c'est plus le ministre des Finances qui a piloté le dossier du financement des études. En gros, c'est une élève studieuse qui a bien progressé et qui mérite de poursuivre son cheminement.»

Donner 75% à quelqu'un qui ne maitrise pas son ministère, je n'arrive pas à le croire! Ce commentaire renforce également mon idée de qui a le véritable pouvoir au MELS: les mandarins. Par ailleurs, un contenu faible mérite entre 65 et 70%.  On n'a plus les faibles qu'on avait. Appellerait-on cela niveler par le bas?

On voit aussi que M. Parent aime bien l'évaluation. Il divise la performance de la ministre en trois volets (des compétences?) pour ensuite porter un jugement plus global (un bilan?)

Finalement, que voilà une évaluation guidée par la politique! Heureusement que M. Parent n'est plus enseignant. Sinon, tout le monde, peu importe sa valeur, passerait dans ses cours.

8 commentaires:

Anonyme a dit…

Cette pauvre ministre fait plus que son possible! Sous le couvert des mots elle admet que la structure de son ministère est lourde. En une année elle ne pouvait redresser tout ce que madame Courchesne lui laissait, les nouveaux dossier et épurer son ministère: le jeu des conventions collectives n'est pas connu de tous.

On sait que M. Charest lui a fait un cadeau empoisonné en lui donnant ce ministère: ne tirez pas sur la victime!

Le professeur masqué a dit…

À un moment donné, on pourrait peut-être arrêter de trouver des excuses... Elle a les avantages d'être ministre, d'avoir des privilège, de visiter de belles écoles. Si elle a des coups de pied à donner dans son ministère, qu'elle le fasse! On dirait qu'elle compte les jours à ce poste en espérant partir...

Anonyme a dit…

Et que dire de son manque d'écoute face aux enseignants (bulletin scolaire qui ne répond que très partiellement aux attentes, décrochage scolaire,...).

Anonyme a dit…

Je suis vraiment sous l'impression que, comme ses prédécesseurs, elle ne maîtrise pas suffisamment le fond des dossiers pour contrecarrer les visées de ses fonctionnaires (bulletin, EHDAA, etc.)

Anonyme a dit…

Comme ses prédécesseurs elle n'a pas eu de journées pédagogiques pour apprendre à maîtriser ses dossiers: elle a dû attaquer de front les méchants fonctionnaires du MELS et les méchants dossiers à traiter.

Marc St-Pierre AKA Le Neuf a dit…

Bonnes vacances Prof! Ça a été un véritable plaisir de contribuer bien modestement à la discussion chez vous! Au plaisir d'une prochaine rencontre! Comme on dit chez nous, "La vie est longue, le monde est petit!"

Marc St-Pierre Aka Le Neuf...

JPP a dit…

Prof masqué,

Les fonctionnaires ont le dos large!

On fait quoi? On abolit le ministère et on revient au Département de l'instruction publique dénoncé à l'époque par le Frère Untel.

Le professeur masqué a dit…

JPP: je vous donnerai sous peu un bel exemple d'inefficacité organisationnel qui rend les profs totalement improductifs.