Hier, j’ai donné un petit test de grammaire à mes élèves de première secondaire. Oh! Rien de bien difficile. Quelques questions rattachées au rôle syntaxique et à la classe des groupes adjectivaux et des déterminants. De la matière de primaire. Bébéfafa, en d’autres mots.
Intermède grammatical
Grosso modo, pour les dinosaures grammaticaux, un déterminant est l’équivalent des adjectifs définis, indéfinis et autres de votre enfance : le, une, ma, cet, quel, deux, certains et ainsi de suite. Un groupe adjectival est un adjectif avec ses potentielles expansions.
Par exemple, dans la phrase «Il est con comme la lune.», con comme la lune est le groupe adjectival, con est le noyau de ce groupe et comme la lune son expansion.
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Si, dans l’ensemble, les résultats sont bons, j’ai eu quelques surprises. Des élèves qui ne savent pas que le mot bricoleur est un adjectif dans l'expression suivante: mon voisin bricoleur. Ou encore que dérangeant est un adjectif dans la phrase suivante: «Il est très dérangeant.»
Or, il faut savoir que ces gamins ont été sélectionnés pour faire partie du programme dans lequel j’enseigne. Ce ne sont pas des doubleurs ou des élèves en difficulté.
De plus, la semaine dernière, j’ai fait avec eux des tas d’analyse de la phrase : des GNs, des GV, des GFCP. Aucun problème. Des vrais pros. Alors, que dois-je penser de tout cela?
Intermède grammatical
Grosso modo, pour les australopithèques grammaticaux, le Groupe Nominal sujet (GNs) est le groupe sujet d’un phrase. Le Groupe Verbal (GV) est le verbe et ses expansions, généralement, un adverbe, un CD ou un CI. Enfin, le Groupe Facultatif Complément de Phrase (GFCP) s’apparente un peu au complément circonstanciel de votre époque. Il est effaçable, déplaçable, recyclable…
Par exemple, dans la phrase «Pierre a écrasé des marmottes ce matin.», Pierre est le GNs, a écrasé des marmottes est le GV et ce matin le GFCP.
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C’est là que je m’interroge. Comment un élève de première secondaire peut-il identifier les constituants d’une phrase sans être capable d’aller plus loin? Quelle compréhension d’une phrase peut-il avoir si son degré d’analyse s’arrête là?
Et il y a aussi les élèves qui ont manifestement connu un enseignement pour le moins interpelant.
Par exemple, certains utilisent des termes qui remontent à l’ancienne terminologie employée en grammaire : des adjectifs définis, des épithètes... Et je ne parle pas des fonctions étonnantes comme ce déterminant qui accompagne un nom, ce adjectif qui le qualifie et tutti quanti.
Je ne jouerai pas à blâmer les collègues du primaire pour ce que je constate dans mes classes. Je préfère travailler au présent avec les élèves devant moi. Au delà des individus, il y a des raisons systémiques qui expliquent ce genre de situation.
Au menu, la semaine prochaine: les fonctions syntaxiques du groupe nominal. Ou comment comprendre le sens d'une phrase sans être capable de reconnaitre son sujet.
27 commentaires:
Oh! Que j'aurais donc du plaisir à t'expliquer tout ça autour d'un poulet cuit! Parce que ça s'explique tout ça, ça s'explique (oui, j'abuse des pronoms indéfinis, je le sais).
Il y a sûrement des raisons systémiques derrières ces anachronismes, car il y en a partout, mais n'est-ce pas la responsabilité de tout professionnel de se tenir minimalement à jour? J'ajouterais, particulièrement lorsqu'on évolue dans le transfert des connaissances (ou est-ce des compétences ? On verra bien au premier bulletin type unique... ;-) )
Pour la confusion bricoleur ou dérangeant, j'ai ma petite idée.
Anytime! Ou presque....
Pourquoi mélanger la classe grammaticale (GN) et la fonction (sujet)? Il est tellement plus clair de parler de Gsujet, Gprédicat (à la limite, au 1er cycle, utiliser le mot verbe me semble acceptable étant donné que seul un verbe peut occuper la fonction de prédicat) et Gcomplément de P.
Comme le sujet d'une phrase n'est pas toujours un GN (un pronom, une subordonnée, un verbe à l'infinitif), utiliser l'expression GNs me semble un peu contre-productif.
Une petite réflexion en passant :)
Un article est un article pas un déterminant
Un adjectif possessif est un adjectif possessif pas un déterminant
Pourquoi compliquer ce qui était pourtant si simple à comprendre?
Et on se demandera ensuite pourquoi presque tout le monde déteste le français!!! Pourquoi faire simple quand on peut faire compliquer.
Moi j'ai une question... pourquoi ca change de nom??? Je me doute que ca vient du MELS, mais... pourquoi?????
Quand je regarde les devoirs de ma belle-fille c'est elle qui doit m'expliquer. Quoique comme ca, on valide si elle a bien compris, mais si ce n'est pas le cas, on ne peut pas le savoir.
Et ce qui me fait le plus "capoter" c'est le nouveau temps de verbe qu'elle a appris en 4e: "Le futur proche". Si ca, ce n'est pas du nivellement par le bas, je me demande ce que c'est!
Josée: je suis d'accord. Mais encore faut-il qu'on donne la formation, mais aussi qu'on donne cette formation sans pénaliser les profs.
Anonyme 1: Effectivement, en début d'année, j,ai des élèves qui me disaient que GNs était une classe de mots. Un peu comme les homophones, d'ailleurs. «Ce» n'est pas un déterminant, mais un homophone....
Souvent, mes élèves me demandent pourquoi il n'existe pas des groupe du pronom..
Anonyme 2: Je ne crois pas que tout le monde déteste le français et il est certain que le changement déstabilise. Certains universitaires, grammairiens et linguistes vous diront qu'on a amélioré les choses. Sur le terrain, je ne vois pas trop de changement.
Anoukette: officiellement, le progrès.
Cher Professeur masqué,
N'oubliez pas qu'avec la réforme, on nous demandait de faire des projets. Beaucoup de projets. Des projets intégrateurs. Tout devait venir des élèves. À une certaine époque, je donnais des dictées en cachette...Alors, la grammaire...
Paola ;)
Anecdote. Il y a plusieurs années, j'étais responsable des services éducatifs pour la fédération des écoles privées. Nous organisions des sessions provinciales de formation pour les profs de français.Sujet: la nouvelle grammaire. Un jour, je reçois un appel désepéré d'un regroupement de profs de latin (hé oui....: plus rien ne va entre eux et les profs de français, les références grammaticales enseignées aux élèves ne correspondent plus. Et Dieu sait l'importance de l'analyse grammaticale en latin. Rosam n'est pas rosa... Une seule erreur de déclinaison et vous venez de foutre votre phrase en l'air. À force de recherche, j'ai fini par trouver une grammaire latine nouvelle, éditée chez De Boeck, mais épuisée. Relisez bien: une grammaire latine, "nouvelle". Comme tweeter en hiéroglyphes... Comme Ovide qui rappe ses Métamorphoses.
Finalement, j'ai dû négocier des droits de reproduction et le problème a été réglé. J'ai pensé écrire une lettre ouverte pour dénoncer vertement l'immobilisme du MELS dans le dossier...mais je me suis gardé une une petite très grosse gêne... n'empêche.
M. St-Pierre: croyez-vous qu'au collégial, tous les profs de littérature/français ont été formés à cette grammaire?
Cher PM, les cours du collégial sont essentiellement des cours de littérature et jamais ou rarement n'aborde-t-on des questions de grammaire, sauf bien sûr dans les cours de renforcement en français écrit, dans lequel les étudiants arrivent avec une formation mêlée d'ancienne et de nouvelle grammaire. Ils sont beaucoup moins fort d'ailleurs que tes étudiants de 1ère secondaire quant à ce qui a trait aux fonctions grammaticales des mots. Je dirais comme toi que relativement à ce problème, je préfère comme toi être ici et maintenant, mais je peux m'empêcher de me poser des questions sur les cours de français qu'ils ont reçus dans l'ensemble de leur parcours scolaire.
Profquifesse; il y a effectivement les cours de mise à niveau mais, de plus en plus, on demande aux profs de littérature de donner des méthodes de correction aux élèves, de se pencher sur la partie grammaticale.
En effet, mais ça ne va pas jusqu'aux cours de grammaire dans la plupart des cas, bien que cela varie d'un prof à l'autre, et d'un cégep à l'autre bien entendu. Pour ce que j'en sais, ça se limite à obliger les étudiants à réviser le leur texte attentivement, voire à le réécrire.
Anecdote à ce sujet. J'ai fait une petite expérience ce semestre-ci. En mise à niveau, j'ai fait rédiger un premier texte en guise de diagnostic : environ 40 % de moyenne. La deuxième rédaction avait lieu deux semaines plus tard: environ 55% de moyenne cette fois. Entre les deux, aucun cours de grammaire, rien, que de la réécriture et du magistral sur l'auteur qu'ils doivent lire. Conclusion ? Je voulais avant tout leur faire comprendre que la meilleure façon d'améliorer leur français écrit, c'était de prendre le cours au sérieux, et les rédactions de même,qu'il ne suffisait pas d'assister au cours et de faire les rédactions pour réussir.
Je ne doute pas une seconde que tu fasses un excellent boulot, mais je ne suis pas certain que ce soit le cas de l'ensemble des profs du secondaire, ni du primaire. Et je ne parle pas d'incompétence : je parle de pression autour de la foutue réussite, de la dévalorisation générale des cours de français et d'une pédagogie truffée de bonnes intentions qui permet à un étudiant qui fait une faute aux dix mots d'obtenir un DES.
Pour avoir enseigné en 6e année, les élèves n'arrivent pas toujours à différencier le verbe, du nom, de l'adjectif, etc...
Alors, on travaille essentiellement démêler ces classes de mots de base, les GNs, les GVs et les GFCPs (et ce dernier, malheureusement, ça dépend des groupes, des fois, on se rend pas là).
Tout ça pour dire que je n'ai jamais enseigné le groupe adjectival... jamais pu!
Les élèves trainent de grandes lacunes depuis longtemps... triste, mais vrai.
marâtre
C'est un débat interminable entre mes parents (linguistes) et moi (plus littéraire et politique disons).
On a pas besoin d'enseigner la taxonomie linguistique d'une langue pour qu'une grammaire soit opératoire.
Devons-nous posséder le lexique des linguistes et parler «d'intervocaliques», de «sonnantes» et de «laryngales» lorsque nous enseignons la communication orale?
Pourquoi alors le faisons-nous lorsque nous enseignons la grammaire? Le propre de la nouvelle grammaire devait être de mettre l'accent sur les règles générales et non les exceptions.
Pourtant, l'enseignement de la nouvelle grammaire semble lui aussi générer des problèmes : ceux qui ont acquis cette grammaire possédaient déjà les bases de la grammaire traditionnelle, donc du fonctionnement de la langue.
Le blogueur Jonathan Levingston a bien expliqué les complications de vouloir passer par un système complexe (les contextes abstrait des groupes constitués de noyaux), alors que les enfants n'étaient pas nécessairement prêts pour une telle complexité.
On veut faire apprendre des structures là où les enfants devraient apprendre d'abord «des unités faisant intrinsèquement du sens». On devrait privilégier d'abord les règles simples entre ces différentes unités, quitte à trafiquer la réalité, pour la simplifier et la rendre assimilable. En rendant les processus automatiques, on gagne peu à peu la possibilité d'introduire de la complexité.
La nouvelle grammaire oblige de comprendre le fonctionnement de la langue et de sa propre terminologie. On doit comprendre le terme «noyau» et «extension» en plus du reste des termes, est-ce que ça ne multiplie pas la complexité?
Si la nouvelle grammaire permet de travailler la syntaxe, je vois ma comment elle peut véritablement réduire les fautes d'accord et aider aux conjugaisons. Pendant que l'on décompose des arbres, j'ai l'impression que l'on n'automatise plus les petits exercices, lesquels permettaient une écriture plus fluide...
Je reproduis de mémoire les considérations de Levingston, s'il me lit, qu'il me corrige...
En fait, je relativiserais mon dernier commentaire. La NG est utile pour corriger la forme, la structure des rédactions, pour respecter «la grammaire du texte». C'est donc une grammaire adaptée pour l'approche communicative.
Mais est-ce que l'approche communicative est la meilleure méthode pour permettre facilement l'apprentissage des règles qui régissent la langue écrite?
Quand on décrypte le français écrit des jeunes, on constate qu'ils ont souvent bel et bien une structure correcte, mais ils font fi des règles graphiques ou les mélangent. Ils comprennent la distinction «thème»/«prédicat» , mais conjuguent la troisième personne du pluriel avec un «s»...
Ils n'écrivent pas «Ils les mangeS» parce qu'ils se font avoir par «les», mais parce qu'ils écrivent souvent «ils manges».
C'est une généralisation...
"...Le propre de la nouvelle grammaire devait être de mettre l'accent sur les règles générales et non les exceptions..."
Ya right bab!
Évidement, on n'enseigne pas tous à la même clientèle. Perso, je suis aux adultes. Des flos de 19 ans, des papis de 60 et une mer de gens entre les deux. Je dois me promener entre les différentes terminologies. J'ai un plaisir fou à le faire. :-( En plus de tenter de les convaincre que le français, ce n'est pas si complexe. Big deal. J'ai l'impression de louvoyer entre les écueils de leur résistance, leurs connaissances, les acquis (ou pas), les aptitudes.
Je ne parle même pas des examens, au final. Puisqu'ils s'adressent à une (des) génération(s) qui, pour la majorité, n'a (ont) pas connu la réforme de ceci ou de cela. Je dois donc enseigner à l'ancienne, en la soupoudrant de la nouvelle.
Je solidifie la base. De toute façon, je ne fais pas (plus) l'erreur de m'en approcher de ces exeptions. Au risque que mes élèves "snapent" les freins au fond tellement ils se sentent dépassés. On rassure, on fixe les balises et on les fait sentir compétents. Même si c'est juste un peu.
Parfois - et je m'excuse à l'avance si je heurte - mais me vient l'idée que certains pros de la langue veulent se l'approprier à un point tel que volontairement, ils usent et abusent d'explications alambiquées. Pour se la garder. Pour se pavaner. Pour s'en gargariser. Eux, ils savent.
Plutôt que d'utiliser leur énergie à enseigner, transmettre ce qu'ils savent. Ils se posent en élite devant un public captif.
Il ne faut surtout questionner cette attitude, ou pire, parler de la dé-sacralisation de la langue française. Iiiiiihhh! Non, c'est mal, ça. Le risque est grand alors de les voir se draper dans les pans de leur Grand Savoir. Et c'est reparti pour un tour de manège! :-( Bla, bla, bla.
Je trouve ça ordinaire. Vraiment ordinaire.
Perso, pour avoir envie de persévérer et de faire des efforts lorsque j'apprends un truc neuf, bien, je trouve ça chouette de me sentir.. bonne. Même juste un peu. En attendant de devenir TRÈS bonne.
C'était mon 25 sous.
Simplement pour rappeler que le groupe adjectival n'est pas au programme du primaire et n'est donc dans aucun manuel.
Cependant, il devrait être assez simple de déduire son organisation lorsqu'on maîtrise les connaissances du programme du primaire.
Un prof de 6e
Mon grain de sel: Formée à l'ancienne grammaire (Grévisse), ce fut un petit défi pour moi que de "dessiner les arbres syntaxiques de différentes phrases pour en dégager la stucture", lors de ma préparation à l'examen du Tecfée. Heureusement, l'examen n'en comptait pas et évaluait plutôt l'orthographie, la syntaxe,le vocabulaire et la rédaction.
Débat fascinant. Je serre Une Peste dans mes bras et tendrais à abonder dans le sens de L'Engagé. La nouvelle grammaire me semble avoir été conçue par des linguistes pour des linguistes, ou en tout cas dans une perspective de taxinomie exhaustive et savante des différentes fonctions des mots dont n'ont pas besoin les rédacteurs compétents que l'on doit former. En littérature, même problème : on parle de narrateur interne, de focalisation zéro et de mise en abyme à des étudiants qui n'ont lu que quelques livres dans leur vie et qui soit n'y comprennent que dalle, soit n'en ont rien à foutre. Quand je vois des termes comme Groupe facultatif complément de phrase, permettez que je tombe des nues.
L'engagé et Peste: quand même le prof que je suis trouve cela verbeux et compliqué...
Prof de 6e: il voit quelque chose qui ressemble à l'adjectif? L'attribut du sujet? Le complément du nom?
OUwaWWWW!
Quel fil!
Et mon avatar cité! Ce n'aura pas été en vain! Oui, j'ai diminué un peu mon «chialage» sur la connerie «mégacomplexifiante» à outrance de cette grammaire du progrès et de son expansion réformiste qui sont certainement improductifs pédagogiquement. Mais je n'en pense pas moins.
Les jeunes n'ont pas les schèmes mentaux bien renforcés des aînés qui leur enseignent. Ils doivent les construire doucement comme nous l'avons fait au risque de sombrer dans la nausée, le trop indigeste de l'inaccessible encore.
Bref, j'enseigne à 5 niveaux secondaires de secondaire dans un milieu où passent trop d'enseignants à des jeunes qui parlent mal 4 langues (innu, naskapi, anglais et français) et chez qui les bases sont lacunaires.
Bref, je cherche des raccourcis: les classes de mots à identifier au-dessus dans des phrases est la première leçon pour tous les niveaux, avec les fonctions-groupe en dessous pas longtemps après, les position (en avant, après), je leur fais observer le trio déterminants-nom-adjectifs (j'aime mieux ça qu'un GN), le verbe et ses compléement, le CP trotteur, les pronoms-sujets, les pronoms compléments: les foutus le, la, les, qui se glissent en français entre le sujet et le verbe alors qu'en anglais, on n'a pas ce problème. Je fais de la grammaire «positionnelle» (J'innove? Je sais pas! Enfin, l'idée me vient de PM dans un de ces messages blogues, mes autochtones répondent bien au spatial). Cette année, j'expérimente un outil développé par des enseignants dans un milieu similaire: le TAC, pour Technique d'autocorrection. Je résume quelques points saillants des 5 étapes: Mot souligné qui mériterait un tour au dict., des lunettes d'accords après avoir écrit au-dessus de tous les noms le genre et le nombre en abrégé, un verbe vagué, souligné ondulatoirement, des parenthèses (Gs) et des flèches pour l'accord sujet-verbe, des participes passés identifiés que pour le moment on accorde avec sujet de être et qu'avec avoir on ne s'occupe pas. J'ai remis la dictée au menu régulier, avec du TAC progressivement, mur à mur, aussi dans les «compos». Quel outil intégrateur à l'usage! Il se les enfonce les classes de mots! Et se rendent compte tranquillement que l'entêtement du prof à les faire ... (faire!) du TAC va payer.
J'en suis aussi à régler des évidences homophoniques (On/Ont; c'est/ses/ces; est/et, etc.) et les terminaisons en er/é avec le bon vieux truc vendre/vendu. En secondaire 5, je trouve cela désarmant, mais bon, on ne change pas le système, on fait avec!
J'avoue que la grammaire à l'expansion, je ne carbure pas trop pour le moment.
L'exhaustivité et se gargariser dans les vocabulaires techniques sont les premiers péchés capitaux de la pédagogie pour les jeunes apprenants. On n'enseigne pas ça dans les douze compétences pour être enseignants ni dans les programmes qui iront en enfer!
La pédagogie pour les jeunes s'attachent au faire et à répéter ce qui sert et finit par faire un sens utile. Grévisse l'avait compris. Pour le reste, on est bien obligé de faire avec la sauce et les focus GROUPE, tant que ça sert en ponctuation, je ne suis pas contre, dégager un CP peut servir, surtout que le gredin vient souvent détrôner le sujet de sa position de tête et a en plus le culot de lui décocher une virgule(épargnez-moi le facultatif SVP, donnez-lui du sens logique puisqu'il en a toujours «circonstanciellement»!) Vous préparerez l'argumentatif à venir, que diable!
Pour moi, c'est simple, on ne connait plus l'adjectif, depuis qu'on a oublié qu'il «qualifiait» et qu'il est devenu obèse d'expansion. C'est-y pas beau comme tout!
@ tous,
Levingston a vraiment analysé la question. Est-ce que quelqu'un est membre de son blog? Il a mis un verrou.
Si quelqu'un y a accès, est-ce qu'on ne pourrait pas tirer la moelle de sa réflexion? Ça donnerait une deuxième vie à des textes assez dense qu'il prenait la peine d'écrire.
Discuter de nos pratiques sur ce sujet, chez le Prof masqué me semble très fertile, plus en tout cas que certaines journées pédagogiques...
Par exemple, moi qui n'aime pas la NG, j'avoue abuser du couple «thème/ propos» et de m'en servir pour corriger les paragraphes de mes étudiants et pointer plus directement les faiblesses.
La plupart des gens sont forts dans le temps ou l'espace (mais rarement les deux avec une égale force), cela se traduit dans la compréhension des textes : certains repèrent facilement des mots et des procédés (l'espace) alors que d'autres ne portent pas attention au texte, mais comprennent beaucoup mieux l'histoire et les intentions de l'auteur (le temps).
Ainsi, lors des rédactions, il m'arrive de reconnaitre des difficultés liées «au temps» dans le propos (souvent un mauvais choix de verbe ) alors que l'étudiant(e) part d'un bon thème. Inversement, d'autres ont très bien compris, mais n'arrivent pas à trouver le mot juste pour démarrer leurs phrases (l'espace).
Bon, c'est une intuition, mais c'est en quelque sorte la nouvelle grammaire qui m'a forcé à réfléchir sur cette notion de temps et d'espace (pas «dans» les histoires, mais dans la perception que les étudiants ont de ces dernières et de leur manière de formuler une penseé au sujet des textes qu'ils lisent ).
Euh, excusez-la! ;-P
(Elle ne détermine rien ici en passant, elle substitue, et comme pronom-complément défait la règle que j'ai énoncé plus haut: le pronom complément «la» se met exceptionnellement après le verbe dans la phrase impérative, personne n'aime les ordres, ça doit le déstabiliser! D'où le trait d'union! Si on ne comprend pas mon délire, on doit aussi oublier les noms des gens et il doit nous en manquer un bout pour comprendre les rouages de l'apprentissage: que de l'association, pas de la logique, n'en déplaise aux Messieurs).
Ben j'en reviens pas Levingston!
Je vous ai invoqué et vous êtes apparu!
J'ai écrit mon dernier commentaire alors que vous n'aviez pas encore répondu.
Vous n'avez plus votre blogue ou peut-être est-il caché? Blogger demande une autorisation.
Sans blague, les blogues enseignants sont hyper utiles.
Je sors un peu du sujet! Désolé Prof pour le petit aparté. (J'ai une adresse mail dans mon profil...).
Mon blogue somnole... Mes contrats ici me font signer plus qu'un devoir de réserve, et je n'ai pas le temps pour surveiller mon caractère quand j'écris ni de faire le grand ménage! Mon enseignement ici est plein de défis auxquels je donne tout mon temps. Quand j'arrête, je m’aère l'esprit dans les grands espaces du Nord.
Néanmoins, la grammaire est un sujet sur lequel je me suis commis. Je vais faire un débrouillage d'onde pour ceux que ça intéresserait!
Évidemment ! L'adjectif, l'attribut du sujet et le complément du nom sont vus au primaire. Seul l'attribut devrait arriver au 3e cycle. Les deux autres sont au programme du 2e !
Prof de 6e
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