Je le répète: je ne suis pas un farouche défenseur des commissions scolaires. Mais j'ai beaucoup de difficulté à comprendre qu'on puisse publier de tels chiffres sans les questionner un peu.
Le PLQ suggère différentes mesures pour « accorder plus d'autonomie aux écoles ». Il veut réduire les responsabilités des commissions scolaires sans toutefois les abolir complètement comme le suggère la CAQ - celle-ci propose de confier leurs mandats à 30 directions régionales du ministère de l'Éducation. Le PLQ estime que des économies annuelles de 100 millions pendant trois ans seraient réalisées. Ce sont donc des économies récurrentes de 300 millions par an à terme. La CAQ précise dans son document que sa restructuration permettrait des économies de 280 millions.
Sur quelles études se base-t-on pour avancer de tels chiffres? Comment se fait-il qu'on perde tout sens critique devant de tels énoncés politiques? Si le MELS affirmait qu'il va réduire le décrochage de 5% par année, on lui demanderait de quelle façon, avec quels moyens, etc. Ici, deux formations politiques avancent des propositions sans aucun fondement et on les considère réalistes.
Vous m'excuserez, mais je ne suis pas encore assez sénile pour croire à de tels miracles.
3 commentaires:
Je me pose les mêmes questions que vous, PM! Ce que vous dites m'a d'ailleurs fait penser au chapitre 2 su Petit cours d'autodéfense intellectuelle de Normand Baillargeon (Mathématiques: compter pour ne pas s'en laisser conter). Il écrit: "Lorsque des chiffres sont avancés, il est indispensable de se demander s'ils sont plausibles. Pour cela, il faut connaître le sujet dont on parle, ce qui suppose parfois un savoir spécialisé. Si on ne possède pas un tel savoir, on ne peut pas évaluer l'affirmation."
Voici sans doute que ce nos politiciens essaient de faire: avancer des chiffres dont la population n'est pas en mesure d'évaluer la véracité. On appelle ça de la manipulation.
Autrechose: tout à fait d'accord. On tient un débat en se basant sur des chiffres dont on ne connait pas la validité.
Pire : on invente des chiffres pour satisfaire la réalité que l'on tente d'imposer.
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