Ça fait plus de six ans que j'écris sur ce blogue. Cette semaine, pour la première fois, aussi bien vous le confier, si j'avais pu démissionner de l'éducation, je l'aurais fait. Je ne veux ni ne peux en dire plus. Mais une grosse écoeurantite.
On s'interroge beaucoup sur les jeunes qui quittent après cinq ans de pratique. On devrait s'interroger aussi pour les autres cas.
18 commentaires:
Oh!
Ne le faites pas... Je ne sais pas le pourquoi de tout cela et ça ne me regarde pas, mais vous semblez si passionné que ce serait une triste perte pour les jeunes qui peuvent vous côtoyer. Il faut tenter de garder la flamme présente en vous. Pour ce que mon opinion vaut, faut tenter de rester centré sur ce qu'il y a de beau dans notre métier et tenter d'occulter le reste, même si c'est parfois trop difficile...
Marâtre
Plus les années avances plus il y a d'embuches dans notre tout de même beau métier. J'espère que nous avez une belle équipe pour vous supporter cher PM.
Bonne chance
Je rassure: j'ai une hypothèque et un char à payer. Et j'aime le contact avec les élèves. Mais honnêtement, ce n'est pas l'envie qui manque.
Tu n'es pas le seul !!!
Esti, il faut être fou pour faire ce métier.
Hep, une fois, j'ai claqué la porte de ce monde pendant 3 ans... J'en ai connu des vexations dans ce métier.
La nature humaine a toujours de quoi nous surprendre (ou nous faire...!)
Courage!
En effet, c'est un métier bien difficile que le nôtre.Je suis désolée de vous savoir en rogne à ce point. J'espère que vous avez de bons collègues (et du bon vin!) pour vous accompagner en ce moment.
Bon courage.
Madiane
On peut toujours démissionner de l'éducation ... après mûre réflexion!
J'ai travaillé durant 40 ans et j'ai vécu plus d'une période de désarroi ou de frustation. Maintenant retraité, je constate que le travail a beaucoup contribué à donner un sens à ma vie et que les frustations venaient de l'alentour mais pas du coeur de ce que j'avais à faire.
Ce n'est pas la première fois que tu veux tout laisser tomber. Est-ce que cette fois-ci c'est pour une raison majeure?
J'espère que tu vas mieux.
Salut cher PM !
Des moments comme tu vis (ou a vécu, je ne sais pas où tu en es rendu), on en vit tous en éducation. C'est frustrant, enrageant, etc. Comme disait Gillac, ça vient de tout ce qui entoure l'essentiel. À ces moments-là, faut se concentrer sur l'essentiel et pas à peu près. C'est facile à dire, beaucoup moins à faire, mais faut le faire. Plusieurs fois, ça a été ma planche de salut... Car si le ridicule tuait, la structure serait peut-être déjà morte : ça serait peut-être un bien, au final, peut-être...
Bref, courage est le mot-clé. C'est un peu comme pendant des rénos majeures finalement (ce que je vis présentement... poussière incluse !)
Läche pas. Des gens comme toi, on en a drôlement besoin en éducation. Tu nous aide à passer à travers bien des choses souvent. Et tu nous aide à réfléchir pour rester conscient et non devenir cons-"scients" ou cons-sciants…
'me semble que le message d'Anonyme 5 est un tantinet baveux... y'a une façon de dire les choses... M'enfin.
J'espère que tu vas mieux PM et que cette grosse machine (c'est ça maintenant, l'éducation) n'aura pas raison de toi.
Les jeunes ont besoin de prof comme toi, comme tous ceux qui ont le métier dans la peau.
Mais ça, on s'en fout. On tape sur le clou, encore et encore.
Jusqu'à temps qu'il soit trop enfoncé et qu'on le laisse rouiller là. Ou qu'on l'enlève de force... et qu'on le remplace par un autre plus fringant qui finira, lui aussi probablement, de la même façon.
Pas facile d'être incompris.
As-tu perdu ta passion, PM?
Aucune idée de ce qui se passe, mais courage.
Quitte ou reste...
mais n'y laisse pas ta peau.
Tu es trop important.
Malheureusement, on demande rarement aux intéressés leur permission pour faire des changements.
Mismath, je pense souvent comme vous. Pus il y a 2 ou 5 élèves qui justifient notre présence dans une classe. C’est pour moi, une grande motivation.
Gillac, vous avez mis le doigt sur le bobo. L’essence même de la job est stimulante, mais il y’a le reste.
PM, nous avons tous ces moments, nous vivons tous ces frustrations. Il faudrait être vide pour ne pas les ressentir. Et, parlant de vide, ce serait sans doute plus facile pour l’ALENTOUR, si on l’était; plus facilement manipulables, plus dociles. Est-ce que c’est ce que l’on souhaite pour l’avenir des Québécois, des enseignants dociles? Cela fait 20 ans que je fais ce métier, malgré le fait, qu’il ne soit pas valorisé, qu’il soit si mal apprécié tout comme l’est l’éducation, dans son ensemble au Québec. Mais nous le savons, nous, à quel point il est important, tellement important. Faque, dans ma classe, c’est moi qui mène et qui les amène là où ils ignoraient pouvoir aller. Et puis merde, j’y réussis, à p’tites doses, mais je réussis.
Tiens bon.
ATTENTION CLICHÉ : T’es pas tout seul.
Suivez votre cœur, démissionnez. La vie est trop courte et notre subconscient le sait quand on est pas sur la bonne voie. Vous serez plus utile et plus heureux ailleurs.
Moi j'ai fait l'inverse, j'ai quitté mon travail pour devenir enseignant. Je trouve que les inconvénients de l'enseignement ne sont rien comparés aux problèmes du reste du marché du travail: précarité, pression de performance, horaires atypiques, insécurité d'emploi, etc.
@Anonyme 9
Je vous en prie, dites-moi où vous travaillez pour que j'y aille sur-le-champ!
Vous dites que « les inconvénients de l'enseignement ne sont rien comparés aux problèmes du reste du marché du travail ». Pourtant, les problèmes que vous énumérez ensuite décrivent PARFAITEMENT mon milieu... et celui de bon nombre d'enseignants!
Pendant 7 ans, j'ai attendu que le téléphone sonne le matin. J'ai achalé des secrétaires, des directions et des enseignants pour pouvoir travailler. J'ai souvent fait deux écoles dans une même journée dans deux villes différentes. J'ai travaillé dans deux commissions scolaires en même temps. J'ai aussi eu quelques contrats, alors j'ai fait, défait et refait des dizaines de boîtes. J'ai fait des tâches pour lesquelles je n'étais aucunement compétente, malheureusement. Emprunt de voiture, covoiturage, dîner dans la voiture, moments d'attente interminables... c'était ma réalité presque quotidiennement.
J'ai enfin obtenu mon poste après 9 ans... J'aurai enfin ma permanence l'an prochain. J'ai une tâche complexe car personne ne veut de la 5e-6e année...
Je sais quand j'arrive à l'école, mais je ne sais jamais quand j'en sors... Je travaille aussi plusieurs soirs et les fins de semaine...
On m'oblige à suivre des formations, à assister à des rencontres, à faire des contre-rendus des résultats de mes élèves, à participer à des comités, à « plaire » aux parents, à atteindre des cibles... Je suis chanceuse quand j'ai le temps de tout faire à l'intérieur de la tâche qu'on me reconnaît.
J'ai fait d'autres boulots aussi. On peut toujours comparer.
J'ADORE ma profession... mais je déteste quand on me dit que c'est facile.
Tant mieux si vous êtes parfaitement heureux. J'avoue honnêtement que j'aimerais avoir plus de temps.
Allez, dites-moi où vous travaillez. ;)
Enregistrer un commentaire