C'est avec beaucoup de pudeur que j'aborde les événements qui ont suivi le décès d’un de mes élèves. Je crains la pitié et le voyeurisme. Mais bon, ce que je raconterai pourra peut-être servir.
J'ai retenu plusieurs choses de ce qui commence à peine à moins mordre mon coeur d'enseignant. Allons-y. Ça fait une semaine que j’ai peur du clavier, aussi bien m’y mettre. Je dois, moi aussi, commencer à faire mon deuil.
Oeuvrant au secondaire, je n'ose penser à ce que peut vivre un enseignant du primaire quand un élève de son groupe... ben... meurt. J'haïs écrire ce mot et penser à cette idée. Tout comme mes élèves, je trouve absurde et révoltant un tel décès.
Enfin... Donc... Hésitations…
Également, il faut préciser qu’il s’agit d’élèves qui se connaissent depuis plus d’un an. Tout le monde a l’adresse Internet de tout le monde : travail d’équipe et amitié obligent.
Lundi matin, première période. Les élèves commencent leur semaine avec moi. Ils savent tous pour leur confrère de classe disparu. J’ai pris la peine de leur écrire via Internet parce qu’ils commençaient à en parler entre eux samedi. J’ai suivi mon instinct et je me suis dit qu’il valait mieux s’assurer que les informations qu’ils s’échangent soient véridiques. De plus, je leur ai souligné qu’on prendrait le temps qu’il faudrait pour affronter cette épreuve à leur retour en classe.
Le climat est lourd, les yeux sont mouillés. La cloche sonne. Que dire? Comment aborder le sujet? L’équipe de crise de l’école débarque. Psychologue, directeur, travailleur social. Les gros canons et le long discours qui se veut réconfortant.
Premier constat : dans les premiers moments de crise, les élèves se tournent toujours vers les personnes signifiantes pour eux. Les psychologues, les équipes de crise, la direction; ils s'en foutent royalement! Ils ont besoin d'être entre eux et avec les gens avec qui ils sont bien.
L’équipe de crise quitte la classe. Ouf! Enfin! Merci! Sauf que… des dizaines d’yeux tristes sont tournés vers moi qui manque de mots. Alors, je laisse mon cœur guider mes propos. J’espère ne pas avoir été trop maladroit. On ne sent jamais habile dans ces moments-là, surtout quand on a le regard larmoyant. Les élèves sont simplement écrasés par la peine, muets de tristesse. La vie, la mort, l’importance d’aimer… de se souvenir aussi. Et de grands silences remplis de vide, de vérité et d’absence.
Sans forcer les choses, on parle de différentes façons de montrer notre peine et notre attachement dans ce deuil qui commence : le bureau de *** sera inoccupé jusqu’à la fin de l’année, on achètera des fleurs, on se rendra en groupe au salon funéraire et on assistera individuellement aux funérailles.
La cloche sonne. La plus longue période de ma vie se termine. Les élèves ne veulent pas quitter mon local. Le corridor, le chahut quotidien, ils n’en veulent pas. Finalement, à leur rythme, ils se lèvent ou plutôt soulèvent le lourd poids qu’ils ont sur les épaules. Un autre cours insignifiant les appelle.
À la deuxième période, et un peu en suivant mes conseils, les élèves ont mis les intervenants socio-psycho-scolaire à la porte pour se retrouver entre eux. Et ils ont convaincu leur enseignant d'aller marcher dehors. Pas très conforme au code de vie, au protocole de crise, tout ça. Par hasard, je les ai croisés dans le corridor pendant une de mes périodes libres. Alors, je me suis habillé en vitesse pour les accompagner. Pas très conforme à ma description de tâche et à mon horaire tout ça... Maudit qu'on s'en moque!
On a marché, on a commencé à parler. Se délier les jambes délie aussi les langues. Puis, on a joué. Oui, on a joué! Des gamins, un parc, de la neige, de l'air froid et frais, un grand besoin de n'importe quoi. Les joues ont rougi, les yeux éteints se sont rallumés. Puis la cloche de la fin de la deuxième période a sonné dans nos têtes et nous sommes revenus comme des chiens pavloviens à l’école. On a dîné ensemble et on a commencé à parler. Simplement. De ce qu’on fera, des projets pour souligner le départ de *** .
Deuxième constat : je m'interroge à savoir si les équipes de crise oublient certaines évidences et ne sont pas trop obsédées par un protocole d'intervention dans lequel elles ont le beau rôle.
Enfin. Donc. Moins d'hésitations.
Ensuite, une autre chose que je remarque, c'est que les jeunes ont besoin de se taire, d'accuser le coup. On veut souvent les faire parler, les faire verbaliser. Ils n'ont pas toujours les mots, enfin pas tout de suite comme ça. Le débriefing à outrance, ça tue. Chaque parole que tu n’es pas prêt à dire t’arrache la gorge et le cœur.
Enfin, les jeunes ont davantage besoin de présence que de mots, et de présence signifiante.
L’après-midi arrive. Encore des cours, mais un rythme léger. Des échecs au lieu des maths. Un film au lieu de la grammaire en anglais.
Le lendemain, rien n’est pas pareil comme avant, mais on sent que les glaces ont cessé de se fracturer. Tous ont de la peine, mais pas pour les mêmes raisons. Certains pleurent un ami; d’autres, un compagnon de classe; d’autres enfin pleurent par solidarité, si je peux dire.
Troisième constat : il convient de comprendre chaque peine pour ce qu’elle est et d’accompagner différemment chaque élève. C’est à ce moment, à mon avis, que l’équipe de crise doit vraiment entrer en action auprès des éléments fragiles, mais aussi de s’assurer de l’équilibre des enseignants.
La semaine s’écoule lentement jusqu’à la redoutée visite au salon funéraire. Un gros moment difficile qui s’est bien déroulé. On dira ce qu’on voudra, mais elle est souvent belle notre jeunesse, même dans la douleur et la tristesse. Polis, réservés, respectueux, sincères. Les adjectifs manquent pour décrire ces grands tannants en classe que la vie a rattrapés dans le tournant. Comme enseignant, il faut savoir être présent et s’effacer. Parler par les yeux, par les mains, par l’économie des mots.
Un dernier au revoir. Un dernier salut. Un dernier geste. Et du courage. Beaucoup de courage.
Et puis un flash. Un grand six pieds ému et nerveux qui veut mettre un objet dans le cercueil pour le redonner à celui à qui il l’a emprunté et qui n’est pourtant plus là pour le reprendre. Sa détresse est écrasante et attachante.
Je m’approche et lui murmure à l’oreille : «Prends ton temps. Quand tu seras prêt, viens me chercher : on ira ensemble si tu veux.» Et le temps et les larmes coulent. Liquides comme les montres de Dali. Puis, soudain, un geste et une parole derrière moi: «Je suis prêt à y aller. Tu viens avec moi?»
Il y a des moments profondément humains qui valent tous les programmes d’enseignement, toutes les paies, tous les discours de ministre, toutes les revendications syndicales.
Lentement, l’un avec l’autre, l’un grâce à l’autre, nous nous sommes avancés jusqu’à atteindre celui avec qui nous partagions un quotidien. Lentement, mon grand six pieds a tendu le bras et a posé l’objet à côté de son ami, cet objet qui l’accompagnera à jamais et qui a pour titre Les chevalier d’Émeraude.
Ils sont beaux nos jeunes. Il faudrait peut-être s’en rappeler chaque matin.
J'ai retenu plusieurs choses de ce qui commence à peine à moins mordre mon coeur d'enseignant. Allons-y. Ça fait une semaine que j’ai peur du clavier, aussi bien m’y mettre. Je dois, moi aussi, commencer à faire mon deuil.
Oeuvrant au secondaire, je n'ose penser à ce que peut vivre un enseignant du primaire quand un élève de son groupe... ben... meurt. J'haïs écrire ce mot et penser à cette idée. Tout comme mes élèves, je trouve absurde et révoltant un tel décès.
Enfin... Donc... Hésitations…
Également, il faut préciser qu’il s’agit d’élèves qui se connaissent depuis plus d’un an. Tout le monde a l’adresse Internet de tout le monde : travail d’équipe et amitié obligent.
Lundi matin, première période. Les élèves commencent leur semaine avec moi. Ils savent tous pour leur confrère de classe disparu. J’ai pris la peine de leur écrire via Internet parce qu’ils commençaient à en parler entre eux samedi. J’ai suivi mon instinct et je me suis dit qu’il valait mieux s’assurer que les informations qu’ils s’échangent soient véridiques. De plus, je leur ai souligné qu’on prendrait le temps qu’il faudrait pour affronter cette épreuve à leur retour en classe.
Le climat est lourd, les yeux sont mouillés. La cloche sonne. Que dire? Comment aborder le sujet? L’équipe de crise de l’école débarque. Psychologue, directeur, travailleur social. Les gros canons et le long discours qui se veut réconfortant.
Premier constat : dans les premiers moments de crise, les élèves se tournent toujours vers les personnes signifiantes pour eux. Les psychologues, les équipes de crise, la direction; ils s'en foutent royalement! Ils ont besoin d'être entre eux et avec les gens avec qui ils sont bien.
L’équipe de crise quitte la classe. Ouf! Enfin! Merci! Sauf que… des dizaines d’yeux tristes sont tournés vers moi qui manque de mots. Alors, je laisse mon cœur guider mes propos. J’espère ne pas avoir été trop maladroit. On ne sent jamais habile dans ces moments-là, surtout quand on a le regard larmoyant. Les élèves sont simplement écrasés par la peine, muets de tristesse. La vie, la mort, l’importance d’aimer… de se souvenir aussi. Et de grands silences remplis de vide, de vérité et d’absence.
Sans forcer les choses, on parle de différentes façons de montrer notre peine et notre attachement dans ce deuil qui commence : le bureau de *** sera inoccupé jusqu’à la fin de l’année, on achètera des fleurs, on se rendra en groupe au salon funéraire et on assistera individuellement aux funérailles.
La cloche sonne. La plus longue période de ma vie se termine. Les élèves ne veulent pas quitter mon local. Le corridor, le chahut quotidien, ils n’en veulent pas. Finalement, à leur rythme, ils se lèvent ou plutôt soulèvent le lourd poids qu’ils ont sur les épaules. Un autre cours insignifiant les appelle.
À la deuxième période, et un peu en suivant mes conseils, les élèves ont mis les intervenants socio-psycho-scolaire à la porte pour se retrouver entre eux. Et ils ont convaincu leur enseignant d'aller marcher dehors. Pas très conforme au code de vie, au protocole de crise, tout ça. Par hasard, je les ai croisés dans le corridor pendant une de mes périodes libres. Alors, je me suis habillé en vitesse pour les accompagner. Pas très conforme à ma description de tâche et à mon horaire tout ça... Maudit qu'on s'en moque!
On a marché, on a commencé à parler. Se délier les jambes délie aussi les langues. Puis, on a joué. Oui, on a joué! Des gamins, un parc, de la neige, de l'air froid et frais, un grand besoin de n'importe quoi. Les joues ont rougi, les yeux éteints se sont rallumés. Puis la cloche de la fin de la deuxième période a sonné dans nos têtes et nous sommes revenus comme des chiens pavloviens à l’école. On a dîné ensemble et on a commencé à parler. Simplement. De ce qu’on fera, des projets pour souligner le départ de *** .
Deuxième constat : je m'interroge à savoir si les équipes de crise oublient certaines évidences et ne sont pas trop obsédées par un protocole d'intervention dans lequel elles ont le beau rôle.
Enfin. Donc. Moins d'hésitations.
Ensuite, une autre chose que je remarque, c'est que les jeunes ont besoin de se taire, d'accuser le coup. On veut souvent les faire parler, les faire verbaliser. Ils n'ont pas toujours les mots, enfin pas tout de suite comme ça. Le débriefing à outrance, ça tue. Chaque parole que tu n’es pas prêt à dire t’arrache la gorge et le cœur.
Enfin, les jeunes ont davantage besoin de présence que de mots, et de présence signifiante.
L’après-midi arrive. Encore des cours, mais un rythme léger. Des échecs au lieu des maths. Un film au lieu de la grammaire en anglais.
Le lendemain, rien n’est pas pareil comme avant, mais on sent que les glaces ont cessé de se fracturer. Tous ont de la peine, mais pas pour les mêmes raisons. Certains pleurent un ami; d’autres, un compagnon de classe; d’autres enfin pleurent par solidarité, si je peux dire.
Troisième constat : il convient de comprendre chaque peine pour ce qu’elle est et d’accompagner différemment chaque élève. C’est à ce moment, à mon avis, que l’équipe de crise doit vraiment entrer en action auprès des éléments fragiles, mais aussi de s’assurer de l’équilibre des enseignants.
La semaine s’écoule lentement jusqu’à la redoutée visite au salon funéraire. Un gros moment difficile qui s’est bien déroulé. On dira ce qu’on voudra, mais elle est souvent belle notre jeunesse, même dans la douleur et la tristesse. Polis, réservés, respectueux, sincères. Les adjectifs manquent pour décrire ces grands tannants en classe que la vie a rattrapés dans le tournant. Comme enseignant, il faut savoir être présent et s’effacer. Parler par les yeux, par les mains, par l’économie des mots.
Un dernier au revoir. Un dernier salut. Un dernier geste. Et du courage. Beaucoup de courage.
Et puis un flash. Un grand six pieds ému et nerveux qui veut mettre un objet dans le cercueil pour le redonner à celui à qui il l’a emprunté et qui n’est pourtant plus là pour le reprendre. Sa détresse est écrasante et attachante.
Je m’approche et lui murmure à l’oreille : «Prends ton temps. Quand tu seras prêt, viens me chercher : on ira ensemble si tu veux.» Et le temps et les larmes coulent. Liquides comme les montres de Dali. Puis, soudain, un geste et une parole derrière moi: «Je suis prêt à y aller. Tu viens avec moi?»
Il y a des moments profondément humains qui valent tous les programmes d’enseignement, toutes les paies, tous les discours de ministre, toutes les revendications syndicales.
Lentement, l’un avec l’autre, l’un grâce à l’autre, nous nous sommes avancés jusqu’à atteindre celui avec qui nous partagions un quotidien. Lentement, mon grand six pieds a tendu le bras et a posé l’objet à côté de son ami, cet objet qui l’accompagnera à jamais et qui a pour titre Les chevalier d’Émeraude.
Ils sont beaux nos jeunes. Il faudrait peut-être s’en rappeler chaque matin.
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Si vous avez ressenti de la peine en lisant ce récit, ne pensez pas à moi. Pensez plutôt à une personne que vous aimez et serrez-la tendrement dans vos bras.
13 commentaires:
Très touchant et des constats plus q'humain au lieu de protocolaire...
très touchant !
bon courage!
merci.
Pas facile l'injustice de la vie. Rien n'est plus triste que la mort d'un enfant.
J'oserais une question: Dans ces moments là; Est-ce que les jeunes se tournes vers la spiritualité où s'ils vivent cela autrement?
Par pudeur, je me sens mal à l'aise de répondre aux courriels reliés à ce billet, mais je tiens malgré tout à répondre à Marchello.
Honnêtement, je ne sais pas. Je ne crois pas qu'un jeune, touché par une telle épreuve, se tournera spontanément vers la spiritualité à moins qu'il ait déjà des convictions à cet effet.
Merci. Merci. Merci. Merci. Ce que tu as fait est fantastique. Ce que tu as écrit est tellement touchant. (Dans notre tourbillon cours-planif-correction-BCD-maison-etc., on oublie parfois la base de tout: nous sommes humains.) J'en ai eu des frissons, les larmes aux yeux. Je peux m'imaginer ce que ça a dû être. Il y a 3 ans, j'ai perdu une amie et collègue de travail dans un accident d'auto. Le lundi matin, je devais annoncer aux élèves que L. était décédée. Certains élèves, m'ont écrit des lettres: "si tu veux en parler, je suis là." Ils avaient autant de peine que moi, mais je crois que c'était leur façon de me dire "j'ai besoin d'en parler et je voudrais que tu m'accordes du temps." Oui, malgré leur attitude en classe, nos jeunes sont beaux.
Bien sûr que j'ai ressenti de la peine en lisant votre beau texte, mais une certaine admiration aussi, pour cet amour palpable que vos éprouvez pour ces jeunes. La société a bien de besoin de profs sensibles et à l'écoute comme vous l'êtes. C'est un noble travail et ce n'est vraiment pas un travail comme les autres.
Prof masqué
Faire son deuil : n'est-ce pas apprendre à composer sans l'autre, composer avec l'inéluctabilité d'un sans-soi éventuel, se re-composer avec ces deux réalités, que l'on reconnaît aussi dans les autres survivants, partager avec eux ces sentiments et ce besoin de re-construction, se rassurer de pouvoir y arriver et pour cela, en cela, dans ce trouble extrême même, rire, jouer, manger, faire l'amour, tout ce qui profondément ramène à la vie.
Non, il n'est nullement nécessaire de verser dans quelque drogue hallucinatoire que ce soit, idéologique ou chimique. Oh, chimique peut-être un petit temps, pour accompagner le sommeil, éviter de sombrer soi-même avec l'autre. Communiquer, sans paroles, avec paroles, prononcées ou écrites, dessinées, chantées, imaginées.
Je t'entends bien, je suis bien attentive et tout ce que tu dis ici me touche.
« Chaque parole que tu n’es pas prêt à dire t’arrache la gorge et le cœur », as-tu dit si justement.
Et ne sait-on pas trop bien que rien ne saurait décrire parfaitement l'effroi que l'on ressent et qui, paradoxalement rend chaque moment de cette courte vie si précieux.
Carpe diem! Et en même temps, voir loin… Personnellement, j'aime vivre chaque instant comme si c'était le dernier de ma vie et le premier d'une éternité avec mille et mile projets à réaliser. Oui, il faut embrasser les siens souvent, leur donner toute la tendresse que l'on peut. Sans attendre.
Prends bien soin de toi, Zed
Je tombe sur un bien triste texte pour ma première visite ici.
Toutefois, cela m'a fait du bien de lire l'humain derrière le pédagogue...un peu comme si vous étiez porte-parole de la gent enseignante.
Cette humanité, en moment de crise, unit avec nécessité les gens dans la douleur.
Nous avons perdu, il y aura un an la semaine prochaine, un de nos fils, âgé de 23 mois de façon très inattendue.
Les enseignantes de mes autres fils, la direction de l'école, les membres du service de garde, tous ont compatis avec nous et se sont mobilisés pour nous.
Cela m'a énormément touchée. Notre fils n'était pas élève de l'école, mais frère et fils d'une mère impliquée.
Nous avons reçu des cartes magnifiques des élèves, des profs, une superbe carte des éducatrices dans lesquelles elles soulignaient la bonne éducation de nos enfants, leur assurance que nous étions de bons parents à leurs yeux et l'immense tristesse qui les habitait elles aussi de côtoyer la mort d'un petit garçon de si près.
Je salue votre grande humanité. Dans des moments pareils, toute la compassion est bienvenue pour les proches et vous l'avez rendue honorablement aux jeunes.
Grande dame,
Je compatis avec votre peine. Pour mes élèves, j'ai tenté d'être là, simplement. Ils le méritent.
Je pleure un ptit peu là...
"c'est que les jeunes ont besoin de se taire, d'accuser le coup."
Oui, dans ces moments, on les trouve beaux nos jeunes, solidaires.
Merci de votre billet, qui est troublant et triste, qui est réel.
Parce qu'enseigner, c'est aussi vivre ces immenses d'émotions.
ouf... très touchant ce billet en effet.. impossible de rester insensible à tant de respect, d'amitié et de soutien...
Oui la jeunesse est belle... on l'oublie parfois, mais nos jeunes ont de grandes valeurs même si ça ne paraît pas toujours dans les salles de classes !!
Bon courage à tous !!!
MERCI
Je commence à enseigner lundi prochain dans une école secondaire et je te suis reconnaissante de ton témoignage.
Vraiment, merci.
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