12 janvier 2011

Facebook et les querelles à l'école

Depuis le début de l'année, je remarque que des commentaires échangés entre élèves sur Facebook causent parfois des situations qui finissent par déborder à l'école.

Des exemples.

Cet automne, je pense à un élève qui affirmait faire une blague en en traitant une autre de «sale pute» et de «blondasse». Résultat: le lendemain, un comité d'accueil l'attendait à l'école pour lui faire un mauvais parti. Il a fallu suspendre le supposé farceur, le temps de régler la crise afin d'éviter le pire. Et puis, on a dû convoquer les parents, appliquer des sanctions...

La semaine dernière, un élève profite qu'un autre laisse son ordinateur sans surveillance deux minutes pour aller écrire sur le profil de ce dernier: «Je suis gay.»

Aujourd'hui, deux élèves se chicanaient à propos de ce qu'une avait écrit sur l'autre. Larmes, crises, bureau de l'adjoint.

Je me demande si l'école est responsable de gérer de telles situations et si elle a à les sanctionner, le cas échéant. Par ailleurs, l'absence d'éducation des jeunes (et moins jeunes) quant à l'utilisation d'Internet commence à devenir sérieusement pesante.

13 commentaires:

Anonyme a dit…

Que fait-on quand le contrôle parental est invisible? On le refile à l'école comme on lui refile l'éducation des enfants.
Et ce contrôle sera de plus en plus pesant.

Jonathan Livingston a dit…

Ben non, les jeunes sont capables de gérer cela en auto-apprentissage.

Internet a été créé doucement par des scientifiques qui voulaient échanger de l'information et non pour ce qu'il est devenu: du babillage expressif stimulé par une industrie de machine.

Vive les cours de récré virtuelles permanentes! Maintenant, il faut gérer cela.

Paul C. a dit…

N'ayez crainte. Il sont à développer de leur identité numérique...tout ira mieux au prochain "update".

gillac a dit…

"Deux choses sont infinies, disait Einstein, l'univers et la bêtise humaine, quoique pour l'univers je n'en suis pas sur".

Félix Tremblay a dit…

En tant qu'élève, je peux vous assurer qu'aucun de nous ne fait attention à ce qu'il publie. Il ne sera jamais possible de tout gérer ce qui se passe sur Internet, impossible! (C'est mon opinion)

Une rencontre chez le directeur, ça fait réfléchir. Cependant, seuls les élèves qui y sont allés vont se restreindre par rapport à ce qu'ils écrivent. Même les adultes ont « encore » de la difficulté à ce contrôler...

Pour ce qui est des écoles, je crois qu'elles devraient s'en mêler uniquement dans les cas la concernant. Par exemple, si un élève écrit des cochonneries sur Facebook et qu'il est à l'école, c'est à elle de le gérer.

On devrait conscientiser les étudiants à ce genre de problème au lieu de leur interdire l'accès aux principaux réseaux sociaux. Dans la plupart des écoles, ces sites sont bloqués... On devrait « éduquer au lieu d'interdire », si vous voyez ce que je veux dire...

Selon moi, c'est une évolution individuelle à vivre. On doit tous passer par là, on est en 2011!

Le professeur masqué a dit…

À tous: je ne crois pas que l'école doive contrôler directement ce qu'un jeune publie sur Facebook, mais il lui arrive d'être «pognée» avec la crise qui survient quand le contenu crée un conflit qui dégénère à l'école.

Si deux élèves se bagarrent à l'école à cause d'une remarque sur Facebook, il est inévitable que la question de ce qui est publié survient durant la rencontre avec la direction et qu'une façon de régler le problème est que celle-ci effectue une sorte de médiation ou, comme adulte, propose des moyens pour que cet irritant se règle.

Félix: quand vous écrivez «En tant qu'élève, je peux vous assurer qu'aucun de nous ne fait attention à ce qu'il publie», cette affirmation est grave parce que la loi s'applique sur Facebook. Celui-ci n'est pas un Far West où tout est permis. Le jeunes devraient le savoir et leurs parents devraient leur apprendre.

Félix Tremblay a dit…

Je suis en accord avec vous, «les jeunes devraient le savoir et leurs parents devraient leur apprendre», mais je reste quand même avec l'idée que les élèves ne font jamais attention.

On se dit: ne serait-il pas aux parents d'éduquer leur enfant par rapport à toutes ces problématiques? Mais, un problème persiste : les enfants se «fouttent» des conseils et restrictions que leurs parents leur donnent.

Donc, selon moi, les institutions scolaires devraient prendre du temps pour en parler aux étudiants...

Féadaë a dit…

En tant qu'élève , ou plutôt étudiante au niveau ou je suis rendue ET mère, je crois que c'est au parent a gérer ce problème.
L'école n'est pas un lieu ou les élèves apprennent les bonnes manières , c'est un lieu d’apprentissage de CONNAISSANCE.
Les profs ou le directeur peuvent aider individuellement certains élèves qui vivent de la détresse, s'ils se sentent capable de faire face a la crise.
Mais je ne crois pas qu'en donnant le mandat au prof de sensibiliser les élèves a Facebook, ceux-ci apprendront a mieux l'utiliser.
Les profs sont déjà débordé avec leurs taches et leur vie.

Si les parents sont incapable d'obliger leur jeune a les accepter comme ''ami'' Facebook et a suivre ce qui se passe sur ce site. Et bien , c'est a eux ( les parents) de prendre les grands moyens et de punir.

On a beau être en 2011 , a ce que je sache, le système d'éducation est encore indépendant des parents et n'est pas censé se substituer a ceux-ci

Le professeur masqué a dit…

Féadaë: je suis d'accord avec vous, mais vous faites quoi avec deux élèves qui se battent à propos de commentaires sur Facebook? Inévitablement, cela est au coeur de leur «différend». Vous devez appeler les parents et de là commence tout le blablabla.Un peu comme deux élèves qui ont les yeux sur le même garçon. Inévitablement, le différend amoureux surgit et doit être résolu. L'école peut difficilement se fermer les yeux et se boucher les oreilles en disant aux parents et aux jeunes: «Réglez cela entre vous». Elle devrait peut-être le faire, cependant...

Le professeur masqué a dit…

Suite: si vous saviez combien de fois on doit intervenir pour des chicanes et des problèmes interpersonnels...

Félix Tremblay a dit…

Rappelez-vous : certains parents ne peuvent pas accéder à Facebook à cause du métier qu'il exerce... Je penses aux policiers par exemple!

Féaddaë a dit…

@ prof masqué : C'est pour cela que je dit que individuellement les profs ou les directeurs peuvent traités ces problèmes de la même façon que d'autres. La ou j'ai voulu mettre une nuance c'est que , si oui les profs \directeurs\ conseillers pédagogiques sont la pour soutenir les élèves.

Je ne pensent pas que on doit dire ''c'est a l'école de sensibiliser..c'est a eux (les profs) de leur expliquer''

A ce stade la , je crois que l'école essaiera de remplacer les parents. Ce que je désapprouve.

@ Félix : Les parents policiers ou autres peuvent se créer une page Facebook fake sans information juste pour suivre les liens et commentaires de leur enfant.
Sinon , ils peuvent obliger leur enfants a leur montrer la totalité de la page Facebook a intervalle régulier, ou encore édicter des règles claires et précise sur ce que l'enfant a le droit ou pas de faire. Un parents consciencieux saura toujours ce que ses enfants font.
Et Félix, s'il te plais ne généralise pas. Peut-être que toi tu n'écoute pas tes parents, mais si ma fille me désobéirait elle apprendrais assez vite que la vie peut être plate en chien sans ordinateur et télévision, et je connais beaucoup de parents qui font un suivi éclairé et intelligent de la vie virtuelle de leurs enfants.

Félix Tremblay a dit…

@Féaddaë : Je suis très proche de mes parents. Ils lisent la moindre publications que je rédige sur Facebook, le moindre commentaire. Laissez-moi vous dire que je n'ai même pas de réseau sans-fil. (Pour vous donner une idée...) Je suis d'accord avec les mesures qu'ils prennent mais, si je me fie sur ce que j'entends chaque jour, on constate que les adolescents n'ont pas une relation superbe avec leutrs géniteurs.