Une commission scolaire de la Rive-Sud a écopé d'une amende de 400$ parce qu'une soixantaine d'élèves fumaient sur le terrain d'un de ses écoles en octobre 2008 sans qu'une surveillance adéquate ne soit exercée. Alors qu'elle affirme avoir pris tous les moyens pour faire appliquer la loi anti-tabac, le Tribunal se demande «comment la défenderesse peut s'acquitter de faire respecter l'application de la Loi sur le tabac alors qu'il y a absence de surveillant à l'extérieur de l'école à la pause du matin».
Des petites réflexions comme ça...
- La loi sur le tabac a pelleté dans la cour des écoles l'obligation de la faire respecter. Comme si on n'avait pas assez à faire, on doit maintenant payer un employé le matin, le midi et durant les pauses pour surveiller les élèves ou en assigner un spécifiquement à cette tâche.
- La superficie des terrains à surveiller est parfois assez vaste. Si l'on prend une polyvalente, on parle d'une terrain s'étendant sur plusieurs pâtés de maisons à surveiller.
- La loi ne permet pas l'aménagement de zone «fumeurs» sur les terrains des écoles. Aussi, à mon école, théoriquement, comme il n'y a pas de trottoir, les élèves en sont réduits à fumer dans la rue ou à proximité de celle-ci, ce qui est évidemment dangereux.
- La loi ne permet pas non plus l'aménagement de «cendriers» sur les terrains des écoles, avec pour résultat que certaines zones sont littéralement jonchées de mégots et d'autres détritus.
Je comprends que chacun doit faire des efforts pour enrayer la consommation du tabac - un produit pourtant vendu légalement et sur lequel le gouvernement perçoit de fortes taxes - mais je ne comprends pas qu'aucun parent du Québec n'ait reçu de contravention pour laisser leurs jeunes fumer. Si on ne veut pas que les Québécois de moins de 18 ans fument, on devrait cesser cette hypocrisie sociale, bannir le tabac ou en interdire formellement la consommation par ces derniers.
Encore une fois, c'est à l'école d'éduquer les enfants. Ça doit rentrer, j'imagine, dans le volet Santé et hygiène...
1 commentaire:
Premièrement, faudrait se pencher sur le cas des dépanneurs qui vendent quand même du tabac aux mineurs. Dans les grandes chaînes, exemple Couche-Tard, généralement ils cartent au cas où ils ont un doute. Mais les dépanneurs de sous-sol tenus par un chinois qui parle ni anglais, ni français, j'en doute fortement. Ceci dit, on s'entend qu'un jeune qui paraît plus vieux que son âge a peu de risque d'être inquiété...
Aussi, je pense que trop de parents ont perdu le sens essentiel de leur rôle qui est d'éduquer leur enfant. avoir un enfant, ça fait in, ça prouve quelque part qu'on a réussi notre volet familial. Mais comme la majorité de ma génération de trentenaire veut performer partout, ben on laisse tomber des choses. Malheureusement, nos enfants en font trop souvent les frais.
Ceci dit, puisqu'on laisse les CPE et les écoles s'occuper d'une grande part de l'éducation, pourquoi sommes-nous les premiers à cracher sur le système et sur ceux qui essayent de faire leur possible pour le rendre pas si mal (profs et éducatrices)? Ça revient à dire que finalement, y a plus personne qui éduque nos jeunes?
Ici on parle de cigarette, mais je pense que le problème est beaucoup plus profond que ça...
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