09 février 2012

L'enfant dans la cage: un jugement

Vous vous souvenez de ces parents qui avaient crié sur toutes les tribunes médiatiques qui s'offraient généreusement à eux que leur enfant avait été mis dans une cage à l'école parce qu'il dérangeait en classe? Ils avaient alors décidé de poursuivre l'enseignante de cette dernier pour diffamation et autres velléités. Celle-ci, avec l'appui de son syndicat, avait répondu avec une contre-poursuite.

Résultat de ce bataille judiciaire: les parents ont perdu sur toute la ligne. Résultat hautement prévisible comme je le signalais déjà  ici.  J'espère que Me Julius Grey, qui qualifiait la contre-poursuite de l'enseignante de procédure civile abusive dont le seul objectif était de supprimer la critique à l'égard des professeurs, prendra note de ce résultat. De même, on peut espérer que les gérants d'estrade en enseignement (dont celle dont on-ne-doit-pas-prononcer-le-nom) en tireront une leçon: éviter de condamner avant de savoir.

Je copie ici le seul article sur le sujet (merci au lecteur qui me l'a indiqué!). L'empire Quebecor, qui avait fait ses choux gras de cette histoire et qui avait conclu une indemnisation à l'amiable avec l'enseignante, ne couvrira pas cet événement, on s'en doute.

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Shawinigan : jugement rendu dans la cause de l'enfant isolé dans une aire de retrait

La Cour supérieure a débouté les parents de l'élève qui avait été placé dans une aire de retrait dans une classe d'école à Shawinigan.

Dans un jugement de 49 pages, le juge Pierre Ouellet condamne les parents à payer 35 000 $ avec intérêts à l'enseignante. Il leur ordonne aussi de payer plusieurs milliers de dollars en frais divers et en honoraires d'avocats.

Le tribunal estime que les parents se sont trompés. Jacques Turenne, poursuit le juge, a malheureusement entrainé sa famille dans un tourbillon médiatique dont il a perdu le contrôle ainsi que dans un désastre financier.

L'affaire avait fait grand bruit, il y a cinq ans. À Shawinigan, les parents d'un jeune garçon ayant des troubles de comportement avaient dénoncé son enseignante et la direction l'école Saint-Paul qui le plaçait dans une aire de retrait en classe.

S'en étaient suivi des poursuites croisées en diffamations de 200 000 $ de l'enseignante contre les parents Louise Sinotte et Jacques Turenne et 1,115 million de dollars des parents contre l'enseignante.
Les parents n'ont pas bien démontré leur thèse voulant qu'ils aient été victimes de diffamation, écrit le juge.

Il dit aussi aussi que les parents ont réagi de façon émotive avec le coeur pour dénoncer la situation de leur fils sans retourner discuter avec les autorités scolaires pour valider leur perception.
Jointe au téléphone Mme Sinotte n'a pu commenter le jugement dont elle n'avait pas encore obtenu copie.

3 commentaires:

Prof Malgré Tout a dit…

Alléluia!

Le professeur masqué a dit…

PMT: C'était de la grosse connerie, cette affaire. À TVA aujourd'hui, le lecteur de nouvelles disait: «Vous vous rappelez cette histoire où des parents avaient accusé...» Comme si les médias n'avaient rien fait dans cette histoire...

Gen la vilaine a dit…

Si je poursuivais le CPE pour toutes les fois où ma fille est mise en retrait, j'aurais ma chambre au palais de justice :P

Bien contente pour cette enseignante :) Au moins, elle aura eu le courage de tenir tête à cet enfant... et à ses parents ;)