La tragédie de Newtown va ramener dans l'actualité la question de la sécurité dans nos écoles. Enfin, peut-être. Car nous sommes à la veille des vacances des Fêtes et les médias risquent de s'intéresser à bien d'autres dossiers.
Les écoles québécoises sont-elles sécuritaires? La réponse est: parfois non. Nos jeunes sont-ils menacés? La réponse est: souvent non.
On ne se racontera pas d'histoire: la majorité des écoles du Québec ont été conçues à une époque où la sécurité n'était pas une préoccupation majeure parce que les tueries dont on parle aujourd'hui étaient inexistantes. On se retrouve donc avec des bâtiments scolaires comprenant une multitude de portes d'entrée, sans système de verrouillage automatique, etc. Au cours des années, divers reportages journalistiques ont d'ailleurs montré ces lacunes.
Il a fallu des années à mon école pour rendre celle-ci davantage sécuritaire. Je ne sais combien d'interventions j'ai effectuées avant qu'on adopte des mesures de sécurité appropriées et qu'on modifie physiquement certaines parties physiques de celle-ci. Même auprès de certains collègues, j'avais l'air d'un «maudit fatiguant». Les priorités sont ailleurs, on manque de budget...
Il s'agit notamment d'apprendre aux employés des établissements à
pratiquer le confinement barricadé volontaire, une stratégie au cours de laquelle «les élèves et
membres du personnel s'enferment dans des pièces afin d'empêcher un
présumé tireur de pénétrer dans les salles où se trouvent des
cibles potentielles.» Mais combien d'écoles font-elles systématiquement des simulations?
Dans les faits, nos jeunes sont peu en danger dans nos écoles, pas parce que les mesures de sécurité sont suffisantes, mais simplement parce que la menace est faible. Est-ce rassurant?
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Pour le plaisir, ayez la gentillesse de répondre à mon petit sondage.
5 commentaires:
Dans mon école, on a eu une pratique pour le personnel. Nous sommes supposés le faire avec les élèves cette année, mais la date n'est pas déterminée...
Marâtre
A mon école primaire, formation d'une matinée avec le policier éducateur, pratique avec le personnel seulement et ensuite pratique avec les élèves. Toutes les fenêtres de classe sont prêtes à être barricadées rapidement et les élèves connaissent le lieu de rassemblement en classe ainsi que les consignes de "camouflage" (silence, etc).
Tel qu'entendu à la télé, le risque zéro n'existe pas mais les pratiques peuvent servir à réduire significativement le nombre de victimes.
On souhaite tous que ça n'arrive pas....ni chez nous, ni ailleurs...
Lady
Nous avons reçu les consignes de la commission scolaire et nous les avons transmis au personnel de l'école. Par contre, aucune pratique avec les élèves ni avec les enseignants. Je suis effrayée à l'idée que cette situation se produise dans mon école. Je réalise que nous ne sommes pas prêts à faire face en tant qu'équipe.
Paola ;)
Après Dawson, on a eu pendant 3 ou 4 ans la pratique du code noir, c'est à dire de se cacher pour ne pas être vus de la fenêtre. On savait où aller, rapidement.
Maintenant, moi je le fais encore, mais ce n'est plus quelque chose sur quoi on insiste auprès des enseignants.
Lors d'une assemblée, la direction nous a transmis les consignes et la documentation relative. Mais, lors de l'opération policière qui a eu lieu à l'école Jacques Rousseau, le 17 septembre à Longueuil, nous avons reçu l'ordre de nous préparer.
Mais j'y pense, il ne semble pas y avoir eu de retour là-dessus afin de vérifier si les consignes avaient été respectées.
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