On a vu qu'au Québec, pour réduire les noyades, le MELS proposera un cours de trois heures en troisième année du primaire en piscine avec possibilité de le réussir en portant une veste de flottaison. Dans les faits, la majorité des noyades surviennent plutôt dans des lacs ou des rivières alors que les gens malheureusement impliqués dans ces incidents regrettables ne portent aucune veste de flottaison. Qui plus est, le tiers des jeunes qui meurent par noyade n'auraient même pas été assez âgés pour suivre le cours proposé par le MELS. Il tient du rêve, selon moi, de penser que cette formation réduira le nombre de noyade au Québec. D'ailleurs, aucune étude ne vient appuyer cette prétention.
Une autre légende urbaine veut qu'on devrait clôturer toutes les piscines au Québec pour réduire le nombre de noyades. Voici quelques chiffres qui devraient vous montrer les faibles résultats que cette mesure apporterait.
En 2010 - 78 noyades
Nombre de noyade de jeunes de moins de 18 ans dans une piscine: 5 (dont un dans un parc aquatique et un dans une piscine publique, donc deux endroits avec surveillance)
En 2011 - 81 noyades
Nombre de noyades de jeunes de moins de 18 ans dans une piscine: 1
En 2012 - 40 noyades jusqu'à présent
Nombre de noyade de jeunes de moins de 18 ans dans une piscine: 4
Dans les faits, presque toutes les noyades de jeunes de moins de 18 ans dans une piscine au Québec sont survenues dans la piscine familiale alors sans surveillance. Aucun nageur de plus de 10 ans ne s'est noyé dans une piscine familiale au Québec alors que l'âge moyen des jeunes noyés dans la piscine familiale était de près de 5 ans (soit respectivement 1, 2, 3, 5, 9, 8, 9, 2, 2 et 4 ans).
Par ailleurs, tous les jeunes se sont noyés dans une piscine appartenant à leurs parents, sauf les deux cas mentionnés plus tôt et qui nageaient dans des lieux pourtant surveillés.
La morale de tout cela? Si vous avez des enfants, c'est davantage une éducation précoce aux risques reliés à l'eau et une surveillance efficace de votre propre piscine qui éviteront ce genre d'incident.
Une initiative comme celle proposée par la SQ, qui consiste à désigner des surveillants comme on le fait avec la conduite automobile, est aussi une excellente idée.
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Tristement, une nouvelle noyade aujourd'hui vient de s'ajouter. L'enfant d'un an et demi s'est noyée dans la piscine familiale.
14 commentaires:
De mon côté, je mettrais en place un crédit d'impôt sportif destiné aux cours de natation.
Un pourcentage ou un montant fixe pourrait motiver les parents à inscrire d'avantage leurs enfants à des cours de natation.
Ce n'est pas à l'école de gérer ce dossier.
Mam: de mémoire, il existe au niveau fédéral un crédit d'impôts fédéral pour la condition physique des enfants.
C'est exact!
Cependant, je crois que tant qu'à prendre de l'argent au provincial pour mettre en place un cours bidon, il vaudrait mieux mettre un crédit d'impot plus généreux et dédié aux cours de natation à l'autre pallier et inciter ainsi un plus grand nombre de jeunes à suivre de vrais cours de natation.
oui mais un enfant de 16 mois, même avec un cours, peut se noyer facilement. Il devrait avoir plus d'inspecteurs pour les clôtures. Pas de clôtures, pas de piscinel Le problème c'est que la plupart ont des clôture autour du terrain mais pas entre la porte patio et la piscine en question.
Anonyme; chez moi, il n'y a aucun enfant. Le terrain est clôturé. Pourquoi il en faudrait plus?
Alore un peu de calcule...
J'ai trouvé sur le site de l'institut de la statistique du Québec qu'il y a actuellement au moins 3 996 930 d'enfants au Québec (j’ai calculé les familles avec plus de 3 enfants comme en ayant 3).
Si l'on prend le nombre d'enfants qui se sont noyés dans une piscine depuis le début de l'année, c.à.d 6 aujourd'hui si je ne me trompe pas.
N'oubliez pas que le gouvernement n'arrête pas de capoté et de passé plein de règlements pour clôturer les piscines et bientôt probablement les lacs et rivières...
Si je calcule le pourcentage d'enfants qui se sont noyés dans une piscine depuis le début de l'année au Québec :
6 enfants / 3 996 930 enfants au Québec = moins de 0.0002% des enfants se sont noyés au Québec depuis le début de l'année... (2 chances sur 10 000)
Réalisez-vous que 0.0002% ce n’est absolument rien? C'est-à-dire que, le risque qu'un enfant se noie dans une piscine au Québec est presque nul!!
Une femme a 1000 fois plus de chance d'avoir une enfant trisomique après 30 ans... (1 chance sur mille)
Alors tout cela est une belle Guemik...
C'est drôle qu'on ne nous parle jamais des vraies statistiques quand il arrive des noyades...
Le gouvernement devrait plutôt utiliser les fonds publics pour diminuer le nombre de nouveau-nées Trizomique plutôt que d'écoeurer toute la province avec des futilités que soit dit en passant ne diminuera pas le nombre d'enfants noyé par année.
Pourquoi pas l'école? Si les parents n'ont pas d'argent pour faire passer des cours de natation à leur enfant, on fait comment? Si des cours de natation sont dispensés pour les enfants à une période bien défini de leur scolarité et bien sûr dans les écoles publiques et privées, ça règle le problème et c'est gratuit. Puis ça leur permet de découvrir un sport. Les cours de réanimation aussi ça pourrait être un thème abordé à l'école. Former une génération, ce n'est pas le devoir de l'école??
Anonyme:
1- le problème, c'est que ce sont pas des cours de natation ce que suggère le gouvernement. Renseignez-vous.
2- On peut apprendre à nager avec un ami, un membre de la famille, un voisin. Désolé, mais l'argument du cout financier est plutôt faible.
La mission de l'école n'est pas de «former une génération» mais bien de l'instruire. Sinon, on y va aussi avec les cours de conduite, la politesse à table et tutti quanti. Actuellement, on s'enligne pour avoir des noyés bilingues qui ne sauront pas écrire.
À force de tout demander à l'école, elle finira par ne pas être capable de rien apprendre correctement aux jeunes à force de s'éparpiller. Et ensuite, on aura beau jeu de se plaindre. Les jeunes se noient; la faute à l'école!
À ce propos, je vous renvoie à ce billet: http://leprofesseurmasque.blogspot.ca/2012/07/propos-du-cours-nager-pour-survivre.html
Anonyme dit qu'il y a 3 996 930 enfants au Québec... votre chiffre est sûrement faux puisqu'il y a moins de 8 millions d'habitants au Québec... pensez-y!
Le prof Masqué a raison...
Ce n’est pas la responsabilité de l'état.
Ce n’est pas la responsabilité du voisinage qui ont des piscines non clôturées en dedans de cours clôturées... surtout pas...
c'est la responsabilité des parents des noyés... un point c'est tout...
Alors on peut-tu vivre nous pendant ce temps? Ou bien s’il va falloir mettre une boite en plywood par-dessus notre terrain clôturé avec une autre clôture autour de la piscine. Et une clôture à l'horizontale à 1 pied de profond de la surface pour empêché les enfants de se noyé... Ouin stune bonne idée ça la clôture à l'horizontale à 1 pied de la surface de l'eau comme ça si jamais un enfant va devant il pourra se lever debout et Op! il sera sauvé... Ha non, c'est vrai... Les enfants ça peut se noyer dans 1 pouce d'eau, j'oubliais...
En fait, je viens d'allumer!! J'ai trouvé la solution!!! On vend toute l'eau du Québec à l'étranger comme ça les enfants ne se noieront plus et on interdira les gens de se lavé le corps et les dents... Tout à coup que l'enfant de mon voisin rentrait dans ma salle de bains et se noyait avec mon verre d'eau pour me brosser les dents... hiiiii... sa c'est dangereux...
ui oui tu as raison le chiffre
3 996 930 est erroné... je devais être fatigué... c'est mon erreur...
Je recommence:
Selon le recensement de 2006, il y avait 2 173 525 enfants au Québec.
Source : Institue de la statistique du Québec http://www.stat.gouv.qc.ca/donstat/societe/famls_mengs_niv_vie/menage_famille/men_fam_enf/familles/tableau_10.htm
En 2012 il y en a certainement plus, mais disons que le chiffre de 2006 n'a pas changé, pour simplifier la chose. Cela nous donnera quand même une statistique près de la vérité. En fait cela nous donnera une statistique plus pessimiste que la réalité, alors c'est parfait... Mais vous allez voir que tout cela est quand même aberrant...
S’il y a plus de 2 173 525 enfants au Québec et qu'il y a eu 6 enfants noyés dans une piscine depuis le début de l'année alors :
6 / 2173525 * 100 = 0.0003% des enfants se sont noyé depuis le début de l'année au Québec!
Donc, un enfant au Québec a eu 1 chance 3333 de se noyer depuis le début de l'année... C'est non significatif!!!
C.à.dire que les enfants du Québec n'ont pratiquement aucune chance de se noyer!!!
Une femme qui tombe enceinte après 30 ans a 1 chance sur 1000 d'avoir un enfant trisomique...
Il faut arrêter de capoté avec ça là!!
Que les parents soit vigilants avec leurs enfants près d'une piscine et tout va bien allé...
Les cas de noyade depuis le début de l'année sont de la simple négligence des parents... Point à la ligne... Et aussi de la malchance...
Mais ça, la malchance on ne peu rien y faire...
Même si on faisait tous les règlements qu'on voulait on ne pourrait pas beaucoup faire descendre la statistique de 0.0003%. Même si on réussissait à faire passé la statistique de 0.0003% à 0.0002% cela ne changerait presque rien au nombre de noyade par rapport au trouble occasionné pour faire appliquer les mesures permettant de faire descendre la statistique...
Et il y a toutes ces noyades dans des lacs et rivières... Qu'on les clôture au plus vite.
Bon, dans mon temps, je commence à devenir sénile (!), j'ai appris à nager seul sans éducation, dans un lac au début des années 70, sinon que je regardais les amis faire et que ma mère devait me dire de pas aller trop loin. Probablement même pas, parce que je devais faire comme mon jeune chien éviter d'aller trop loin, il aime pas ne pas toucher le fond.
A coup de «bouillons», j'ai finalement commencé à aller cueillir des «huitres» immangeables pour le plaisir de la plongée sous-marine et des trésors! Fait que lors de mon premier cours de natation au cégep, je savais depuis très longtemps nager, je ne manquais que de technique!
Mais bon, maintenant on est dans la société de l'Éducation et des terrains vagues en bordure des parcs qui disent qu'on y va «À vos risques!». A quand, le cours de sauts de roche en roche le long d'un cours d'eau? Ça développe l'agilité spatio-corporelle! Car, évidemment, ce ne sont pas tous les parents qui amènent leurs enfants en nature.
Belle démonstration PM, ces articles!
Jonathan: Belle démonstration, malheureusement, de la connerie humaine, gouvernementale et parfois médiatique.
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