Bonne nouvelle: avec l'arrivée de l'hiver chez nous hier soir vers 20h22, on apprend que nos jeunes seraient de moins en moins gelés! Ainsi, depuis les six dernières années, la proportion de ceux qui consomment des drogues est passée de 40 % à 30 % au Québec. Réjouissons-nous! Sablons le champagne! Ouvrons la caisse de 12! Passe-moi le joint!
J'écris «consomme des drogues», mais je déteste cette expression euphémique comme le relevait je ne sais plus qui hier à la radio. En employant ces termes, on banalise pour certains jeunes la consommation de stupéfiants en la réduisant à un simple produit de consommation. Mais enfin, ne faisons pas les difficiles: notre monde se porte mieux!
Dans cette récente étude de l’Institut de la statistique du Québec, on apprend aussi:
- L’âge moyen auquel les jeunes sont initiés aux drogues tend à augmenter. Il se situe maintenant à 13,2 ans, tant chez les garçons que chez les filles.
- Plus les années d’études augmentent et plus la proportion de jeunes qui ont consommé augmente. Selon ces nouvelles données, ils sont 7,9 % en première secondaire et 50,9 % en cinquième.
- Les jeunes qui ont un emploi sont plus nombreux à consommer (35 %) que ceux qui ne travaillent pas (24 %).
- La consommation est également plus fréquente parmi ceux qui reçoivent une allocation de 51 $ et plus (50 %) que parmi ceux qui ne disposent que de 31 $ à 50 $ (41 %).
- L’enquête montre par ailleurs que plus d’élèves consomment des drogues parmi ceux qui parlent français à la maison (32 %) que parmi les allophones et les anglophones (19,2 %).
- La structure familiale semble aussi influencer la consommation puisque 42 % des jeunes vivant dans une famille monoparentale affirment avoir consommé de la drogue comparativement à 27 % des jeunes vivant dans une famille traditionnelle.
- Alors que la consommation de drogue en général est légèrement plus élevée chez les garçons (31,1 %) que chez les filles (29,3 %), le cannabis demeure la drogue la plus populaire auprès des jeunes du secondaire.
Bref, si votre jeune est un garçon francophone âgé de 14 ans ayant un emploi ou de l'argent de poche et vivant dans une famille monoparentale, il a de fortes chances de se droguer.
Toujours selon cette études, parmi les raisons invoquées pour justifier le fait qu'ils se droguent, 74,2% des adolescents parlent de l’influence de leurs amis et 24,1% disent se baser sur l’exemple de... leurs parents. À quand un livre intitulé: Désintoxiquons-nous en famille ?
Enfin, une autre étude pour laquelle je ne retrouve pas le lien précise qu'un jeune sur cinq a un problème de dépendance et vient gelé en classe. Je le sais, je le connais.
11 commentaires:
Donc, si j'ai bien suivi, pour garder ses enfants loin de l'enfer de la drogue —comme ils disent dans les musicographie—, il ne faut pas leur apprendre le français, ni les laisser travailler, et encore moins leur donner une allocation? En passant, moi aussi je le connais ce jeune qui vient en classe gelé. Je connais même sa copine! Ah! Les joies du cégep!;-)
Tiens, drôle de hasard, je le connais aussi! Mon Dieu que le monde est p'tit...
L'essentiel, c'est que ceux qui se gèlent comprennent qu'"entre deux joints, ils pourraient peut-être faire quèqu'chos'. "
Une allocation de 51$ et plus par semaine et une allocation entre trente et cinquante pour les autres??? Ayoye! Je comprends maintenant pourquoi mes filles me qualifient de chiche. Le bon côté,si je me fie à l'article, c'est qu'avec ce que je leur donne, elles n'ont pas les moyens de s'acheter de la drogue! ;o)
Aucun lien avec le présent message, quoiqu'il est très intéressant, mais le lien que tu as vers la maternelle branchée est erroné. Il y a un peu trop de http :)
Ça doit être pour ça qu'il y a de plus en plus de projets cynophiles dans les écoles secondaires. Est-ce que c'est pour trouver de la job aux chiens renifleurs? Si les jeunes consomment moins, les chiens auront moins de jobs .....
Le vécu véhiculé par les statistiques est différent du vécu que mon école et ses profs côtoient ...
«La consommation est également plus fréquente parmi ceux qui reçoivent une allocation de 51 $ et plus (50 %) que parmi ceux qui ne disposent que de 31 $ à 50 $ (41 %).»
Plusieurs personnes savent qu'il y a beaucoup plus de vente et de consommation de drogue dans les écoles privées et les écoles publiques dont le revenu familial moyen est élevé. Au Bas-St-Laurent, d'où M. Safwan vient, la défunte école privée était LA référence pour acheter toutes les drogues possibles et imaginables en ville. Et plus le jeune est fortuné, plus il consomme des drogues qui coûtent cher: exit le joint de pot! Pourquoi ne pas sniffer sa ligne avec pôpa l'avocat, un coup parti puisque, parmi les jeunes influençables, les parents initient près des 25% des consommations?
Et le cigare?
Le tabac est aussi une drogue.
51 $ par semaine? C'est mon épicerie pour deux, ça.
Et quand on n'a pas d'argent, on vole, on taxe, on fait du chantage (bullying, en français, c'est???).
Ahhh, les stats.
Zed
Ce que safwan raconte me rappelle une histoire. Ma marraine a déjà été directrice d'une école privée pour jeunes filles. Un jour, elle appelle le père d'une demoiselle, qui a été pris en flagrant délit de vente de drogue. Elle fait donc venir le père à l'école (un avocat) pour lui mentionner le problème. La réaction du père: "C'est pas grave, elle n'en consomme pas"... C'est beau les familles riches et ridicules comme celles-là.
Monsieur le prof masqué.
Même si on ne se connait pas, je viens de lire quelque chose sur le blogue de Martineau qui, je le crois, est le genre d'absurdité dont vous vous régalez.
J'ai ainsi tout de suite pensé à vous.
Ne sachant pas comment vous rejoindre, je me permets d'y aller par les commentaires...
"Maman l'État
La ministre de l'Éducation va passer une loi afin de discipliner les enfants dans les autobus scolaires.
Une loi pour obliger les enfants à être polis et à ne pas envoyer chier le chauffeur!!!!
Vous ne trouvez pas ça décourageant?
Les parents s'en remettent à l'État pour élever leurs enfants et leur apprendre les bonnes manières!"
Hortensia: il n'y a apas un cours Drogue 101 au cégep? remarquez: je me suis toujours demandé ce qu'avaient fumé les concepteurs de programmes du MELS. Élèves gelés, concepteurs défoncés, enseignants buzzés...
Souimi: le monde est petit et on a tous le même pusher...
Une femme libre: continuez à avoir des airs de marâtre. Plus tard, vos filles vous remercieront. Peut-être à votre enterrement, mais c'est la pensée qui compte!
Catherine: correction effectuée! Je ne comprenais pas pourquoi ce lien ne fonctionnait pas. Merci!
Bobbi: je crois que la moitié des jeunes ont déjà tâté des drogues en cinquième secondaire.
Safwan: un de mes bons amis au secondaire était un étudiant mis à la porte d'un collège privé huppé de Montréal. Il était le pusher de la place et il nous en montrait, à nous pauvres élèves innocents du secteur public.
Zed: les retombées nocives de la drogue sont aussi mesurables en actes reliés à la criminalité et à une criminalité comportant des offenses graves (violence physique, blessures, etc.).
Catherine: ben quoi! Voilà un père soucieux de sa fille. Et de plus, il avait un esprit d'entrepreneurship incroyable: il était content qu'elle ne fume pas les profits de son commerce illicite.
Mérédith: certais parents font un travail exemplaire. D'autres, même avec toutes les lois du monde, resteront de parfaits...
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