Comme vous avez pu le constater, l'enseignement du français occupe une large place dans les médias cette semaine. Je m'en réjouis, mais j'évite de commenter pour l'instant sur ce blogue. Vous ne perdez rien pour attendre. Cependant, deux interventions me tirent de mon mutisme volontaire.
Pauline Marois y est allée à l'Assemblée nationale d'une déclaration dénonçant l'improvisation de la ministre actuelle en ce qui concerne ses interventions sur la réforme.
Je ne sais pas mais, moi, à sa place, je me garderais une petite gêne. Mme Marois a été ministre de l'Éducation. Si on juge un arbre à ses fruits, ceux de Mme Marois ont souvent eu un goût douteux et elle n'a pas de leçon à donner à qui que ce soit.
Ainsi, sur les ondes de Radio-Canada, Mme Suzanne G.-Chartrand, professeur à l'Université Laval, a souligné, à mots couverts, le fait que Mme Marois, alors ministre de l'Éducation, n'avait respecté sa parole quant aux conditions entourant l'implantation du nouveau programme de grammaire en 1995. Tiens... tiens...
Dans une conférence de presse (ici et ici), les représentants de syndicats enseignants ont dénoncé eux aussi les récentes prises de position de la ministre Courchesne et du gouvernement libéral.
Mme Johanne Fortier, présidente de la FSE a lors émis le commentaire suivant: «Il y a manifestement confusion de rôle et de genre. Qu'un premier ministre parle d'éducation, soit; qu'un premier ministre vienne nous dire comment enseigner, ça, il y a une marge. Dans la loi de l'instruction publique, il est clairement reconnu notre autonomie professionnelle dans le choix des outils, des approches pédagogiques pour enseigner, mais aussi pour évaluer.»
Madame Fortier est manifestement confuse. Elle devrait relire la Loi sur l'instruction publique et jeter un coup sur les conventions collectives des enseignants. Si l'article 19 de la LIP confère une certaine autonomie aux enseignants, celles-ci est encadrée par le caractère prescriptif des programmes de formation (article 46,1), par exemple.
Sinon, croyez-vous que les enseignants qui sont contre la réforme n'en auraient pas fait à leur tête?
7 commentaires:
Tout ça est ridicule...capital politique sur le dos de l'éducation....
Hier, j'écoutais Radio-Énergie 94,3 en revenant du travail et André Ducharme a lavé son linge sale avec Lysanne Gagnon. Dans un papier qu'elle aurait publié, cette dernière "accuse" les humoristes de maganer le français et de faire en sorte que la langue de Molière soit ce qu'elle est rendue maintenant. Le texte d'André Ducharme était délicieux à entendre et j'espère en retrouver une partie pour le partager avec vous...
S'étè de toutte bôté!!!
Dans le même papier elle a aussi dit que maintenant que toutes les professions étaient ouvertes aux femmes, les plus douées n'allaient plus vers l'enseignement. Une autre des raisons qui expliquent l'appauvrissement de la qualité du français dans les écoles.
Franchement, en frais de bitcherie féminine j'ai rarement vu pire.
C'est n'importe quoi... me fait penser au papier ridicule de Pierre Légaré (bon, mettons qu'il m'attaquait directement dans le confort de mon salon avec ses arguments pseudo réfléchie)
*lire ce dont je chiale : http://www.cyberpresse.ca/article/20071007/CPOPINIONS02/710070624/6741/CPOPINIONS
Bref, une chance que le ridicule ne tue pas... enfin, pas encore... humm....
vivre le monde le monde de l'éducation alors :P
Bibco: l'éducation est rendue sur la scéne politique parce qu'elle n'est pass assez grande pour règler ces choses à l'interne. la réforme, pas exemple. On est rendus tellement divisés et à bout que ce sont les politiciens qui jouent aux pédagogues en aprlant de la dictée.
Ness: pas juste les humoristes. Il y a aussi les publicitaires, les politiciens, les bs, les enseignants, les immigrants, les anglos, de la grammaire trop difficile... pis qui d'autres? La qualité du français est la responsabilité de notre société. Mais c"est toujours la faute de l'autre.
Bibco: vous n'aimerez pas, mais l'enseignement est souvent un deuxième choix de carrière, d'après ce que j'ai lu. cela n'empêche pas qu'il y a d,excellents étudiants dans les facultés d'éducation. Sauf qu'il y a aussi les autres...
C'est toujours plus facile de mettre la faute sur le dos de tout le monde plutôt que de se regarder le nombril et de se dire qu'on a peut-être tous une responsabilité là-dedans.
Et tout ce débat sur la qualité du français me fait sourire parce que je penses à mes ados, à mes élèves. Ils ne comprennent pas comment je fais pour être "bonne en français". c'est comme si, pour eux, parce que j'enseigne l'anglais, je ne peux pas être bonne en français, aussi.
Que c'est beau "l'innocence" des enfants... hihi
Veuillez excuser mes erreurs du post précédent... je viens de me relire! OOPS!
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