Lu sur Radio-Canada tantôt:
«... le nombre d'élèves qui éprouvent des difficultés d'adaptation ou d'apprentissage est passé de 5 % en 2006 à plus de 19 % en 2010.»
Je veux bien croire qu'on a fait des progrès en matière de dépistage, mais il y a manifestement quelque chose qui ne tourne pas rond en éducation si on se base sur ces chiffres. D'autant plus que, pour faire évaluer un élève dans le secteur public, on connait les délais interminables.
D'où ma question: le réseau est-il devenu une machine à former des élèves éprouvant des difficultés?
6 commentaires:
Le réseau est plutôt un nid à élèves en difficultés.
Tout ça va bientôt s'équilibrer avec la pénurie d'enseignants et la déliquescence du bac en pédagogie : le nombre de profs en difficultés d'apprentissage va égaler celui des élèves. Tout va bien.
Prof: méchant! J'adore...
Moi, ça fait plus de job pour moi tu sais... ;)
Oui oui, tout va bien.
Quand dans un réseau, un élève sur cinq est considéré en difficulté et identifié comme tel, il y a visiblement un problème. Et pas forcément un problème d'élève.
Pour voir plus clair dans ces chiffres-là, il faut comprendre d'où ils viennent. Ces taux sont déterminés à partir des lectures qui sont faites par le MELS dans les systèmes des CS. Il tiennent compte à la fois des codes de difficulté qui correspondent aux différentes catégories d'élèves handicapés, et reconnus comme tels suite à des évaluations relativement rigoureuses, mais aussi de ceux qui n'ont aucun code de difficulté mais pour lesquels un plan d'intervention a été produit. Un élève du secondaire qui a un problème chronique de retard à ses cours ou qui s'obstine à avoir les cheveux de la mauvaise couleur et pour lequel on met en place un plan d'intervention entre donc dans cette catégorie au même titre qu'un élève autiste avec déficience intellectuelle sévère ou cet autre élève qui a un problème d'audition et qui arrive en classe avec un émetteur FM pour le prof et des écouteurs pour lui.
Vous serez ou non d'accord, mais un élève sur cinq qui a des difficultés...ça ressemble à un empoisonnement collectif au mercure. Vérifiez l'eau potable.
M. Saint-Pierre: il y a plein de signaux qui montrent que la situation est plus que préoccupante en éducation: décrochage, pourcentage d'élèves en difficulté, formation des maitres, etc.
Il est incroyable qu'on ne soit pas plus inquiet que cela.
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