On n'a pas bien loin à aller pour constater l'inefficacité du ministère de l'Éducation. Deux événements, survenus ce mois-ci, le montrent bien.
Lutte contre l'intimidation
Le premier est ce projet-pilote qui aura lieu dans quatre écoles du Québec quant à la lutte contre l'intimidation. Mis sur pied par la fondation Jasmin-Roy, celui-ci vise à libérer une personne par établissement scolaire une journée par semaine pour assurer un suivi en ce qui a trait aux élèves agressés et leurs agresseurs. La fondation a l'appui de la Fédération québécoise des directions d'établissement d'enseignement (FQDEE) et, depuis peu, de la Centrale des syndicats du Québec (CSQ). Est-ce normal que ce soit cette fondation qui porte à bout de bras la lutte contre l'intimidation dans nos écoles, surtout avec le peu de moyens dont elle dispose? Est-ce normal que le principal appui de la fondation Jasmin-Roy ait été un regroupement dont la ministre est incapable de se souvenir du nom de sa présidente?
Où en est rendu le MELS dans ce dossier, au fait? Il fera partie d'un plan dévoilé sous peu cette semaine contre l'homophobie et a versé 25 000$ à la fondation pour qu'elle continue son bon travail. On ne peut définitivement pas appeler cela du leadership. Et on connait la valeur pratique des plans ministériels.... C'est un peu comme cette ministre qui assiste à une marche organisée par ce jeune de Sorel-Tracy victime d'intimidation et qui donne l'impression de regarder la parade plutôt que de mener.
Il est anormal que les événements les plus importants contre la lutte à l'intimidation et à l'homophobie en milieu scolaire aient dû être organisés par des acteurs extérieurs au MELS. Celui-ci donne l'impression d'une machine lourde, incapable d'affronter rapidement et efficacement les réalités sur le terrain.
Promouvoir l'activité physique
Un autre exemple de l'inefficacité gouvernementale est le fait que le principal programme de valorisation de l'activité physique au Québec a pour origine Pierre Lavoie. Bien sûr, le Grand défi Pierre Lavoie a aujourd'hui comme partenaires les gouvernements du Canada et du Québec.
Mais comment se fait-il que notre cher ministère, avec tous ses fonctionnaires, ses programmes et ses dépense, n'arrive pas à le cheville de cette initiative? Poser la question est un peu y répondre. Manque d'idées, manque de crédibilité, manque de leadership. On est loin des beaux chandails pour les équipes sportives qu'on achètera sous peu pour développer le sentiment des élèves et contrer le décrochage.
Quand on a un système d'éducation qui voit le nombre de ses élèves en difficulté augmenter de 14% en quatre ans, qui n'arrive même pas à contrer une pénurie d'enseignants qui perdure depuis 15 ans, il ne faut pas trop lui en demander, j'imagine....
3 commentaires:
La situation décrite dans ce billet est identique à ce qui se passe dans le Réseau de la santé. C'est donc un problème systémique de l'appareil gouvernemental. J'y vois deux explications: 1- l'impossibilité pour le ministre d'exercer ous les rôles attendus de lui: député, membe d,un parti et d'un gouvernement, législateur, grand responsable des opérations 2- la tendance facilement observable des fonctionnaires à technocratiser leur fonction et à protéger leurs fesses d'abord devant le gestionnaire plus ou moins compétent qu'est son ministre.
Une seule morale : on ne peut pas se fier au ministère quand il est question de subventions, de financement, etc. Cela va finir avec des enveloppes brunes!
D'ailleurs, le ministère sait très bien qu'on retrouve des lacunes dans son système : l'examen d'écriture auquel il soumet les élèves de deuxième secondaire a comme question principale : «Pourquoi est-il important de fournir aux élèves de l'aide pédagogique en dehors des écoles?» (bon, je n'ai pas les mots exacts, mais ça ressemble à ça...)
J'imagine que l'on pense tous à la même réponse... J'ai hâte de voir le visage du correcteur qui passera ma copie!
Marre, mais alors marre de l'idéologie et des plans contre l'homophobie. Et les plans contre la grossophobie, la petitophobie, l'idiotophobie ? Après tout il y a plus de gros, d'idiots et de petits que de « gays » à 15 ans.
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