J'écrivais dans un billet précédent que le MELS vivait sous la gestion ronflante de sa ministre actuelle. Comme ce fut la cas de la plupart de ses prédécesseurs.
Ce n'est pas normal, comme je le soulignais, que ce soient Pierre Lavoie et Jasmin Roy qui mettent respectivement de l'avant des mouvements pour la santé des élèves ou contre l'intimidation dans nos écoles. Tout comme ce n'est pas normal de voir le Dr Julien s'occuper de la santé des enfants des quartiers Hochelaga-Maisonneuve et Côte-des-Neiges. Dernière incongruité en lice: voilà que la Centrale des syndicats du Québec est en train de préparer son propre plan d'action contre l'intimidation.
Primo: ça ne devrait pas être le rôle d'une centrale syndicale d'agir de la sorte. C'est le signe que les choses trainent vraiment en longueur au MELS. On ne parle pourtant pas d'une problématique récente... Pour régler cette situation, il est primordial que tous les intervenants soient sur la même longueur d'ondes, mais certains acteurs du réseau scolaire n'en peuvent plus d'attendre que le MELS sorte de sa léthargie. Comme d'habitude, ce ministère a le tour d'être une partie du problème et non de la solution. Comme le dirait savoureusement Jean-François Mercier: «Ça va faire! Vas-tu falloir qu'on casse des yeules pour qu'ils comprennent que la timidation, c'est assez? Le suicide de la jeune Marjorie Raymond a ému bien des coeurs mais pas assez pour que certains se grouillent le...»
Secundo: quelle valeur aura le plan d'action de la CSQ quand, malgré les 17 millions $ investis par le MELS depuis 2008 contre l'intimidation, on n'a toujours pas un portrait clair de la situation?
Devant ce manque de leadership et cette gestion déficiente, on en est réduit à des initiatives louables mais qui montre bien que le problème ne se situe pas seulement dans nos écoles et qu'attendre après nos décideurs qui ne décident souvent rien ou qui le décident mal n'est plus une alternative valable.
Si on voulait discréditer tout un ministère, on ne s'y prendrait pas autrement.
7 commentaires:
Devant l'ampleur de tous les problèmes reliés à l'intimidation dans les écoles, comment peut-on se permettre d'attendre après les décisions (s'il y en a) des décideurs? Tout se passe et se joue à l'école. Ce sont les Directions qui doivent gérer les cas, un à un, et ce, dans des actions concrètes et immédiates. Qu'on agisse au lieu d'attendre des solutions qui, malgré le nombre de millions en jeu, ne changeront à peu près rien aux drames QUOTIDIENS. Que chaque Direction mette ses culottes, d'abord et avant tout.
Isabelle: je partage votre avis. Je crois cependant que l'intimidation a pris de l'ampleur dans nos écoles, les médias sociaux n'ayant pas que du bon...
Il faut des ressources supplémentaires en matière d'intervenants (c'est long gérer un cas d'intimidation, croyez-moi - d'ailleurs, je devrais me farcir un billet là-dessus), mais aussi des nouveaux outils légaux et de meilleurs liens avec les forces policières.
Prof,
La direction du MELS qui a été la plus touchée par les programmes de compression, est celle de la recherche. Il n'y a plus bcp de monde qui travaille là. Ne vous demandez pas pourquoi les chiffres sortent toujours sur le tard et qu'on laisse dire que tout vamal dans les écoles du Québec sans réagir. Sans une direction de la recherche "productive" et compétente, le MELS se condamne à la myopie perpétuelle. Alors pour ce qui concerne le portrait tant attendu concernant l'intimidation, les recherches et le reste, on peut attendre .
Contrairement à vous par ailleurs, je salue l'initiative de la CSQ qui accepte de se mouiller en se mettant en mode proposition. Cette Centrale l'a fait plus tôt cette année dans le dossier de l'apprentissage précoce de la lecture, et j'ai eu l'occasion de saluer bien bas cette démarche.
Bonne année à vous PM.
Bonne année à vous aussi, monsieur St-Pierre. Ce que je trouve regrettable dans l'initiative de la CSQ, c'est qu'on en est rendu que ce soit un syndicat qui doit faire preuve de leadership dans ce dossier et les risques de se retrouver avec des actions que ne seront pas concertées avec les CS et les DR, par exemple. À quoi sert le MELS d'abord?
""malgré les 17 millions $ investis""
Pas investis... D-é-p-e-n-s-é-s. On voit que le jargon gouvernemental s'installe pour mieux faire passer la pilule!
C'est vrai que ce n'est pas normal de voir au Québec des initiatives individuelles comme le font Pierre Lavoie, Jasmin Roy et le Dr Julien. On est tellement trop habitué depuis 50 ans à ce que l'État prenne tout en charge qu'on en a oublié que le vrai changement et la vrai prise de responsabilité, elle se doit d'être i-n-d-i-v-i-d-u-e-l-l-e.
Quand est-ce qu'on va se rendre compte que tout ce que touche l'État, le rendu n'est jamais à la hauteur des attentes du peuple payeur de taxe.
""À quoi sert le MELS d'abord?""
Pour la question, c'est y répondre! :-)
Bonne année à vous!
Pops: bonne année à vous! Votre intervention est très juste. Mais en même temps, nos institutions et organismes publics se doivent d'être imputables et redevables.
Couper à la recherche... Tiens, tiens ça me rappelle un autre gouvernement ça!
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