Enfin, tout cela ne m'empêche pas d'écouter mes collègues de maths. Et ces derniers en râlent un coup ces temps-ci.
En quatrième et cinquième secondaire, les choses pour l'année prochaine ont la clarté d'une fuite de pétrole lourd. Il y aura trois séquences de cours, trois profils de cours de maths, très différents les uns des autres. Donc, l'équivalent de trois programmes distincts. Des programmes tellement distincts que les maisons d'édition devaient produire trois manuels différents. J'écris «devaient» parce que certaines ne l'auraient tout simplement pas fait parce que l'exercice n'est pas assez rentable étant donné les coûts de conception d'un manuel scolaire. Fractionnement de la clientèle. Pas assez d'élèves pour qui on achèterait le volume. Du moins, c'est ce qu'on m'a expliqué.
Plus compliqué encore, chaque séquence devrait mener à certains programmes collégiaux précis (sciences de la santé, par exemple). C'est donc dire que les petits enfants de troisième secondaire devraient immédiatement choisir une séquence de maths qui déterminerait leur choix de programme au cégep. Oui, oui, monsieur! Tout de suite! L'élève faible se ferait inévitablement inscrire dans la séquence pour les nuls (ce qui aurait été mon cas), mais celui qui réussit assez bien déciderait quoi?
Ne me parlez pas d'école orientante pour guider les élèves dans leur choix d'une future carrière. C'est une chimère dans bien des écoles. Chez nous, avec le PPO (projet personnel d'orientation), il s'agit d'un running gag quand on veut mentionner quelque chose dont tout le monde parle, mais dont on ignore l'existence formelle.
Plus rigolo, on ne sait pas encore quelle séquence on doit indiquer à un élève de prendre selon son choix de carrière, car les cégeps n'ont pas encore déterminé quelle séquence serait obligatoire pour l'admission aux différents programmes qu'ils offrent.
De plus, les écoles n'ont pas décidé si elles offriraient chacune les trois séquences prévues ou non. Elles attendent, entre autres, une décision des cégeps. Et on comprendra que, selon les séquences qu'elles offriraient, certains jeunes pourraient avoir à changer d'école et que certaines écoles pourraient trier subtilement leur clientèle...
On n'en sort définitivement pas. Et je vous rappelle que la réforme a vu son implantation retardée de deux ans au secondaire. Qu'est-ce que cela aurait été sinon?
En terminant, je vous le rappelle. Je suis un prof de français. Alors, ce billet est peut-être dans le champ, incohérent, inexact, imprécis, peu fidèle à la réalité, approximatif...
12 commentaires:
Cher Prof Masqué!
C'est une drôle de coïncidence que ce billet car je viens de terminer une discussion qui portait précisément sur ce sujet, avec Fiancé! ;)
Je vais vous parler d’école orientante, comme vous dites, même si vous avez demandé de ne pas le faire! HA HA HA Je suis pour ce type d’école mais pas pour les raisons que vous croyez.
Je crois que l’école secondaire n’offre pas assez de diversité dans les choix de profil qui sont offerts. Grosso modo, j’ai l’impression que la grille de cours donne l’image qu’il n’y a que deux suites logiques après avoir obtenu son DES : Aller faire un DEC en sciences humaines ou un DEC en sciences pures. Je me souviens qu’à partir du secondaire 3, nous avions maintenant à choisir nos cours à option mais ce n’était pas encore crucial.
Par contre, dès le secondaire 4, on tenait un discours assez intense face à l’importance du choix qu’on allait faire en mathématiques, que ce dernier serait décisif pour nos possibilités d’entrée au cégep et plus globalement, sur notre avenir au complet. J’étais dans les classes enrichies et j’excellais dans à peu près toutes les matières alors ça allait de soi de choisir de faire mes maths 436, que j’ai d’ailleurs réussies les doigts dans le nez.
En secondaire 5, dans notre groupe enrichi, il allait de soi de prendre le bloc de chimie et physique 536, car nous en étions capables et qu’ainsi, « on ne prenait pas de chance ». Par contre, faire ce choix signifiait que le cours d’Histoire de secondaire 5 allait aux vidanges. Je crois que nous avons été deux à avoir le « culot » dans le groupe enrichi de ne pas choisir le bloc de sciences car nous savions parfaitement que même en ne sachant pas exactement ce qu’on voulait faire plus tard, il était évident que ce ne serait pas dans un domaine lié aux sciences de la nature. En remettant nos feuilles de choix dûment remplies, l’enseignante nous a clairement fait sentir qu’on venait presqu’assurément d’hypothéquer notre avenir. Oh misère. (Et moi, j’ai cru et je crois encore que c’est inacceptable que le cours d’Histoire sec.5 ait pu être considéré comme un simple cours à options.)
Bref, toute cette longue prémisse pour dire que dans le fond, on voit les choses beaucoup plus gros que c’est en réalité. Si quelqu’un ne choisit pas le profil le plus pertinent au secondaire pour le programme qu’il choisira de suivre au collégial, c’est loin de vouloir dire que les portes de ce programme lui seront fermées à jamais. À moins d’avoir un dossier scolaire médiocre, il sera certainement admis quand même mais « sous condition ». On lui donnera des cours en conséquence à la première session et on lui offrira un cheminement qui lui permettra d’acquérir les préalables pertinents qu’il lui manquait pour être en mesure de suivre X cours de sa formation spécifique.
Le problème avec toute cette mentalité, c’est qu’on a tellement assimilé que le seul cheminement acceptable dans la vie, c’est de savoir dès le départ de façon très précise et définitive ce que l’étudiant veut faire plus tard. Du premier coup. On perçoit le rôle de l’école comme étant strictement utilitaire et c’est pourquoi tout doit être pensé en fonction de la carrière future de l’étudiant.
Nous dérapons de plus en plus vers cette mentalité débile qui empeste la paresse intellectuelle qui dit que tout cours qui ne te servira pas de façon concrète et mesurable dans ton futur emploi veut nécessairement dire qu’il ne sert à rien. Un exemple de ça, c’est que de plus en plus de gens en sont venus à trouver que dans le fond, c’est vrai qu’on devrait couper les cours comme le français dans les techniques et les DEP parce que ça rallonge le parcours de l’étudiant pour rien et que ce n’est pas ça qui lui sera le plus utile dans le cadre de son travail. Je n’en reviens pas qu’on puisse être aussi inconscient.
A-t-on oublié qu’un individu n’est pas qu’un travailleur dans la société ? Il est également un citoyen. Comme citoyenne, je suis dégoûtée qu’on puisse trouver que de maîtriser de façon adéquate la langue publique commune, autant à l’oral qu’à l’écrit, ça puisse être considéré comme inutile. Qu’on puisse penser que les cours d’Histoire ne sont que du bourrage de crâne qui ne sert à rien. Qu’on entretienne le préjugé que tout le monde dort au cégep durant les cours de philosophie et que même si ce n’était pas le cas, de toute façon, le fait d’élargir ses horizons ou de développer son esprit critique n’ont aucun rapport avec la capacité d’être un programmeur de réseaux, par exemple.
Tout ça pour dire que finalement, dans un monde idéal, je rêve d’une école qui est mieux adaptée aux réalités sociales. Il y a plusieurs facteurs qui sont à considérer lorsqu’on aborde la question du décrochage scolaire. À mon avis, un facteur qui pourrait contribuer à diminuer le taux de décrochage au secondaire de façon significative, c’est de rendre l’école plus flexible et de revoir la structure du programme actuel. (On doit être d’accord là-dessus!) Il faut arrêter de mettre autant de pression sur les étudiants par rapport à leur futur choix de carrière et leur offrir un parcours plus motivant en tenant compte de leurs intérêts.
Mais attention. Ne pas tenir compte QUE de leurs intérêts.
Par exemple, je me mets dans la peau d’un gars qui est surtout manuel et qui en arrache pas mal à l’école. Toute sa grille-horaire lui apparaît comme une pénible corvée. Le seul cours « récompense » qu’il aura eu pendant tout son secondaire aura été son cours d’initiation à la technologie (je ne sais même pas si ça existe toujours!) en secondaire 3. C’est bien beau de vouloir continuer car on lui a dit que sans DES, il ne pourrait rien faire dans la vie mais n’empêche que c’est pénible et ça ne peut que fragiliser son niveau de motivation.
Il n’y a rien de facile dans la vie et il ne faut pas encourager le laxisme non plus. Même quand j’avais des cours que je détestais, j’étais capable de reconnaître objectivement que même si ça m’emmerdait, ça n’enlevait rien au fait que je jugeais quand même que c’était fondamental de les suivre.
Par contre, je me demandais et je me demande encore si l’ensemble des étudiants a besoin d’autant de cours de mathématiques. Je ne veux pas me contredire moi-même en invoquant l’argument du « ça sert à rien » mais n’empêche que globalement, je ne crois pas qu’il soit pertinent d’imposer à tout le monde de maîtriser la trigonométrie, par exemple. Qu’on parle d’une utilité concrète et mesurable ou abstraite, il reste que ça touchera très peu de personnes en proportion pour qui ça sera un atout dans sa vie courante ou professionnelle.
Ce n’est pas comme le français qui va nous servir à tous les jours, d’une façon ou d’une autre. D’ailleurs, il faudrait qu’on revienne avec une méthodologie qui favorise la rigueur et la qualité plutôt que la peur de faire de la peine à un étudiant.
Conjuguer les deux, donc. Il faut garder les matières de base qui sont en place actuellement mais peut-être revoir le nombre de périodes allouées à certaines dans l’optique d’explorer aussi les volets « individus » et « citoyens » de ces adultes en devenir.
Il faut combattre le mépris chez une couche importante de la population envers l’importance d’avoir une culture générale et des intellectuels. Quand on parle de plus en plus de l’école comme d’une usine à produire des employés qui n’ont pas besoin de connaître rien d’autre que ce qui touche directement les tâches liées au poste spécifique qu’ils occuperont plus tard sur le marché du travail, je trouve que c’est ça, la décadence.
Le secondaire devrait être aussi un terrain d’explorations multiples qui va puiser plus de sources de motivation et donc, peut-être une plus grande réceptivité globale de la part des étudiants.
La spécialisation n’a pas besoin d’être imposée aussi tôt. À quoi bon pousser tout le monde à être expert dans un seul domaine et à peu près ignorant dans tous les autres ?
Selon moi, c’est la démocratie qui en souffre.
Noisette Sociale
(Je ne pensais pas que j’en écrirais aussi long... en espérant que ça n’a pas été trop pénible! D’ailleurs, je crois que vais conserver ce commentaire dans mes archives pour le remodeler en un éventuel futur billet. Et imaginez, je n’ai même pas parlé du problème que j’ai avec notre tendance à vouloir n’avoir que des classes régulières et de prétendre que la réalité à l’effet que tout le monde n’a pas le même rythme d’apprentissage n’est qu’un mythe grossier et discriminatoire…)
Ayoye ! C'est n'importe quoi en effet !
La réponse de noisettesociale me rappelle que j'ai entendu parler d'un programme secondaire expérimental où les élèves sont une partie de l'année en stage en entreprise. Je crois que pour la motivation, ça doit aider car en plus de leurs cours réguliers, ils ont la chance d'expérimenter différents métiers, ce qui, j'en suis persuadée les aidera mieux faire leurs choix futurs.
Il y aura trois parcours alors qu'avant il y avait 416, 426 et 436 avec trois volumes différents... En gros, seul le nom change. Toutes les écoles n'offraient pas les trois cours de maths de "l'ancien régime". Le choix se faisait en secondaire trois parce qu'il fallait les notes pour avoir accès au 436 (et avoir réussi le cours de bio).
Certains profils ferment la porte de certaines techniques? Ça ne change rien à la réalité: Il y a des préalables pour la plupart des techniques. Si tu veux faire une technique en soins infirmiers il faut avoir fait math 436 et 536, chimie et physique. Ce n'est pas une question de spécialisation, c'est une question de formation scientifique. J'ai eu la chance d'étudier dans un programme universitaire qui acceptait tous les profils de CEGEP. Résultat, plusieurs "sciences humaines sans math" (on les aime quand même ;p) avec des "sciences de la nature". La manière de réfléchir n'était absolument pas la même!!! Les cours plus scientifiques du bac ont été allégés afin que tous puissent suivre!!! J'avais eu des cours plus poussés au CEGEP.
M'enfin, je m'égare quelque peu: Est-ce qu'il faut des parcours différenciés? Oui.
Est-ce qu'il faut différencier si tôt? Malheureusement, oui. Ce n'est pas à 20 ans qu'on change sa manière de réfléchir, c'est plus tôt. Ce n'est pas tellement pour la chimie, la physique ou les mathématiques, c'est pour la structuration du raisonnement.
Est-ce que tout le monde doit avoir la pensée scientifique? Non
(En passant, le PPO existe dans mon école…)
Vous avez le don de nous faire écrire de looongue réponse Prof masqué!
Noisette: moi, je pousse comme un fou pour que les élèves se connaissent mieux, connaissent mieux le monde des études (DEP, collégiales, universitaires, etc.) et connaissent mieux le marché du travail. Cela ne m'empêche pas de leur parler de poésie pour autant.
Or, avec l'abolition du cours Éducation et choix de carrière, on a donné à l'école et à tous les enseignants le mandat de bien orienter nos jeunes, si l'on veut. Or, le danger est que ce qui est l'affaire tous devient souvent l'affaire de personne.
De plus, l'expertise de certains profs d'ECC s'est parfois perdue et le Québec est l'une des provinces qui compte le moins d'orienteurs dans ses écoles. On a l'impression, chez nous, que le PPO sera géré en queue de tâche par des profs qui n'en veulent pas ou intégré à des cours sans que les enseignants soient vraiment consentants.
J'ai vu à l'AQPF un excellent projet jumelant Orientation et français, sauf qu'il faut du temps pour le réaliser et du temps pour former les profs. Pas évident. Et en même temps, j'ai un peu peur de mettre ce genre d'intervention dans les mains de n'importe qui dont ce n'est pas la spécialité. Chacun doit connaître son rôle et ses limites.
Un autre point: la réforme réduit le nombre d'options disponibles pour les élèves en accordant plus d'importance aux matières de base. Elle adapte le contenu de certains cours en les voulant plus pratiques, manuels, mais le choix sera plus restreint, surtout si l'élève vise des études collégiales. Au PEI, concevoir la grille-matières avec la réforme et les exigences de l'OBI est un vrai casse-tête!
Il y a toujours la possibilté des programmes particuliers qui permettent une couleur différente, les DEP qui ne sont plus présentés aux élèves comme une voie pour les poches.
Une précision: autrefois, les maths 436 étaient un programme fort qui ouvraient les portes de tous les programmes au cégep, sans exception. Un passe-partout autant en sciences humaines qu'en sciences de la nature, disons!
Actuellement, à moins que les cégeps y aillent d'un avis différents,il y aurait deux profils forts et un faible. Les deux profils forts ne permettraient pas d'entrer dans tous les programmes collégiaux. Le profil fort A ménerait aux sciences humaines, l'autre aux sciences de la nature ou aux sciences de la santé, par exemple.
Donc, l'élève fort (...) de troisième secondaire n'aurait plus la possibilité avec ses maths 436 de retarder son choix de carrière en cinquième comme c'est le cas actuellement. Il devra choisir un parcours, une séquence dèes la troisième.
Bon, on se rassure: les écoles secondaires sont en train de prévoir des cours passerelles qui permettraient d'aller de l'un à l'autre, question de ne pas peinturer les jeunes dans un coin. Les cégeps, eux, songent à offrir des cours de mise à niveau pour les élèves n'ayant pas la bonne séquence pour entrer dans un programme ou à tout simplement ne pas effectuer de tri entre les élèves provenant de l'une ou de l'autre séquence en refilant la patate aux enseignants par la suite.
J'aimerais faire des réponses plus courtes, mais quand la situation est compliqée, ce n'est pas simple...
En terminant, la pensée mathématique est considérée comme un outil de tri pour les études supérieures. Je préfère ne pas commenter là-dessus. Les maths, quant ça elles, demeureront avec le même nombre d'heures alors que le programme s'est alourdit, disent mes collègues.
Renée-Claude: qu'il y ait des ajustements ou des points à améliorer, ça peut toujours aller. Mais c'est plus difficile d'accepter une telle situation alors que la réforme a eu plusde temps pour s'installer au secondaire.
Bulle: comme vous l'avez peut-être lu plus haut, le risque est que les deux programmes forts n'ouvriraient plus toutes les portes comme avant. Quand tu avais maths 436, tu le savais que tu étais en voiture. Là, tu dois choisir plus tôt entre deux parcours qui te mèneront vers deux choix programmes différents au cégep alors qu'avant, les maths 436gardaient toutes les portes ouvertes.
Il est vrai que tous les élèves n'ont pas le même mode de pensée. Je suis partant pour des parcours différenciés, mais je me questionne sur l'idée de différencier si tôt. Chez nous, en tous cas, les jeunes ne sont pas outillés pour faire un tel choix.
Et puis, tiens, serais-tu assez aimable pour nous parler du PPO, comment ça se vit dans ton école?
Rebonjour!
Merci d'avoir pris le temps de me répondre dans le détail, je l'apprécie vraiment.
Ahhh, le cours d'ECC n'était pas encore abolli alors que j'étais encore aux études secondaires mais il semblait très mal s'intégrer à la grille-horaire des groupes enrichis alors je n'en ai jamais eu. Si j'ai eu 4 visites de l'orienteur durant ces 5 années qu'ont duré mon secondaire, c'est beau.
Merci pour les précisions sur la réforme, j'étais vraiment convaincue qu'on voulait laisser plus de place aux cours optionnels plutôt que d'en donner encore plus à ceux dits de base. En effet, ça restreint. Mais de l'autre côté, à voir l'assouplissement grandissant des règles pour être admis dans un cégep, je continue de croire qu'au bout du compte, peu importe le choix de profil qui est effectué, qu'il soit bien ou mal géré, ça ne change pas grand chose dans la réalité. Je ne dis pas que c'est une bonne chose mais c'est comme ça.
Personnellement, la hausse de laxisme et le message qu'il envoit a eu pour moi un effet catastrophique sur mon parcours collégial.
C'est bien simple, je décroche systématiquement. Au cégep, je me sens comme dans une énorme garderie. Il n'y a aucune espèce de discipline ou de règles de civisme élémentaire d'appliqué dans les classes, c'est la jungle.
J'avais espoir d'arriver à bout de mon DEC mais sincèrement, je ne suis plus capable. Je trouve que j'ai assez contribué à faire en sorte que de vrais cancres vont réussir à obtenir leur diplôme grâce à une multitude de travaux d'équipe que j'ai dû tout refaire pour ne pas me ramasser avec une note de 33%. Pour une étudiante très forte, suivre le programme de sciences humaines avec toute la gang qui pensait aller en "sciences-vacances", c'est loin d'être motivant.
Je profiterai de l'ouverture qui existe également pour faciliter l'entrée à l'université lorsqu'on a dépassé l'âge de 21 ans. En théorie, je suis contre cette pratique mais dans la réalité... Je connais trop de gens qui sont entrés de cette manière à l'université et c'était pour les mêmes raisons que moi. Si au secondaire, ce sont ceux qui en arrachent qui décrochent, j'ai l'impression qu'au cégep, c'est complètement l'inverse.
Bref, c'était pas mon commentaire le plus pertinent mais ça m'a déjà fait du bien d'en parler à un prof ;) héhéhé
Dans mon école, la direction a choisi de ne pas offrir l'une des trois séquences, celle «du milieu», je crois. Elle a donc conservé «celle pour les nuls» et «celle pour les bolles».
Je ne suis d'accord avec toi qu'en partie quand tu dis qu'avec l'arrivée de ces séquences (je souligne), «(c)'est donc dire que les petits enfants de troisième secondaire devraient immédiatement choisir une séquence de maths qui déterminerait leur choix de programme au cégep.» Cette situation a toujours été: avant, on devait aussi choisir en troisième secondaire entre mathématiques 416 et 436, le deuxième choix menant aux mathématiques 536 elles-mêmes menant au DEC en sciences pures. Avec l'arrivée du Renouveau, ce choix est même reporté à la deuxième année du premier cycle du secondaire, car en troisième secondaire, il y a aussi deux ou trois profils possibles et ils ne mènent pas tous au sciences au collégial. Avant le Renouveau, les mathématiques de troisième secondaire étaient les mêmes pour tous. C'est donc dire que la situation est pire que tu ne le décris...lol Désolée ;OP
Mais «(j)e suis un prof de français. Alors, ce (commentaire) est peut-être dans le champ, incohérent, inexact, imprécis, peu fidèle à la réalité, approximatif...»
Noisette: chez nous, ce cours était réduit à sa plus simple expression dans les cours de PEI et de douance.
Effectivement, même si les cégeps y allaient en disant que telle séquence de maths est obligatoire pour sciences de la santé, il est fort à parier qu'ils offriront une porte de sortie. Et puis, il y a les adultes.
Selon le prof ou le cégep, la qualité des cours varie énormément. Moi, j,ai failli décroché lors du bac en enseignement...
Safwan: il n'y a pas de séquence du milieu. Tu as une séquence faible et deux séquences qui mèneront à des profils différents au cégep. C'est comme si tu avais des 416 et deux autres séquences officiellement pas plus fortes ou plus faibles si on les compare ensemble.
Là est la différence: avant, on te classait en 416, 426 ou 436 selon tes résultats. Là, si on ne t'expédie pas en séquence faible à cause d etes notes, tu devras faire un choix basé sur ton projet de carrière future. Si ton école choisit de donner un profil qui n'ouvre que les protes des sciences humaines au cégep, les élèves de sciences pures devront aller ailleus que chez vous ou faire un cours de mise à niveau quelque part.
mais on est peut-être deux profs de français qui jasent dans le vide.
Selon ce que j'ai pu voir sur une affiche du MELS dans la salle des profs de mon école, il y a 3 profils: un se nomme "Culture, technique et société" (pas sûre) et semble s'adresser aux élèves désirant s'en aller vers les sciences humaines en privilégiant les statistiques et les proportions. Les deux autres ont une vocation plus scientifique.
Je jetterai un autre coup d'oeil à l'affiche et je reviendrai.
Dans le bon vieux temps il y avait "sciences maths" et "sciences humaines" comme choix en 12e année, qui DEVRAIT être l'équivalent de notre 5e secondaire actuelle :(
Plus ça va moins c'est clair pour nos jeunes. 416-426-436 : voilà des connotations très claires pour nos jeunes actuelles. Faibles, moyens, forts : difficile d'entrer au cégep, cégep sciences humaines, CÉGEP SCIENCES DE LA SANTÉ/SCIENCES PURES/ SCIENCES DE LA NATURE ... c'est selon.
L'école orientante veut orienter à partir du préscolaire. Actuellement, je pense que cette approche est vivante au primaire et au préscolaire. Au secondaire, existe-t-elle? J'en doute.
Pourquoi compartimenter au max quand on sait déjà qu'on ne fera que mêler les cartes?
Je suis de la génération du rapport Parent et je ne m'en porte pas plus mal. Mes enfants (les trois) ont échappé à la réforme actuelle (renouveau pédagogique) mais la plus vieille a survécu à la réforme du français.
On fait quoi en 2008? Regardons ce qui s'est fait antérieurement avant de nous prononcer mais ...............
@ Professeur masqué:
Merci de ton éclaircissement. J'ai reçu les explications de tout ça à la première pédago du retour des Fêtes et je me rends compte que je n'ai pas retenu les bonnes informations...lol Voilà à quoi ça mène, tenir captifs ses enseignants de 8h30 à midi...
Maintenant, je constate les implications dont ton billet parle. Je crois cependant que rares seront les écoles qui décideront de ne donner que la séquence ne permettant pas l'accès aux sciences pures.
Le secondaire attend la décision du Cégep, le Cégep attend de connaître le nouveau programme du secondaire pour décider de ses préalables... et pendant que tout le monde attend, c'est fou comme on perd du temps...
J'aimerais en connaître un peu plus sur cette réforme pour un travail en philo. Où est-ce que je pourrais avoir plus d'informations sur le net?
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