22 mars 2008

Pour en finir avec la neige sur les toits!

Un petit billet pour vous dire que la saga de la neige sur le toit de nos écoles tire à sa fin. Celle-ci nous aura valu quelques réactions et textes savoureux dans les médias.

Après avoir mentionné être rassurée par la fermeture des écoles de la CSDM, la ministre Courchesne a finalement critiqué celle-ci pour la gestion de ce dossier. Même Mario Dumont en a profité pour indiquer que cette situation montrait à quel point les commissions scolaires étaient inefficaces et devraient être abolies. Il est si jeune pour radoter autant...

Un coup d'oeil sur les premières réactions de la fille de Marie-Claude Lortie vous montrera que les enfants au primaire n'ont pas apprécié cette évacuation forcée.

François Normandin, dans une lettre au Devoir, s'interrogeait sur le manque de la capacité de nos gestionnaires scolaires à prévoir les conséquences des fortes accumulations de neige sur le toit de nos écoles: «Aucune chance qu'un tel éclair de génie se soit produit lundi, au lendemain de la tempête, alors que toutes les écoles de la CSDM étaient fermées! Et pas davantage mardi, alors que les élèves réintégraient les classes après une longue semaine de relâche! Évidemment, ne parlons pas de mercredi ou de jeudi... Où étaient nos preneurs de décisions cette semaine? Que faisaient-ils?»

Jean-Robert Sansfaçon, du Devoir, revient sur cette crise. Il remarque tout d'abord qu'à Montréal, les conditions d'enneigement variaient d'un endroit à l'autre et qu'il était inacceptable de fermer «d'urgence 162 écoles, un vendredi matin, au lieu de limiter l'opération aux seuls établissements à risque.» Pour ce chroniqueur, s'il est rassurant de constater que la CSDM a un plan d'urgence somme toute efficace, il se demande à juste titre s'il existe un plan d'entretien des immeubles en hiver. Il conclut en affirmant: «On n'est jamais trop prudent, dit l'adage. Mais on peut manquer de jugement, comme la direction de la CSDM vient de le confirmer

Alain Dubuc, de La Presse, n'y va pas de main morte dans son analyse des événements : «La Commission scolaire de Montréal, en fermant en panique ses 192 établissements, a fait vivre aux écoliers montréalais et à leurs parents une aventure rocambolesque dont on pourrait rire si elle ne trahissait pas l'incompétence d'une administration à laquelle nous confions des dizaines de milliers d'enfants.» Tout comme Mario Dumont, il remet en question l'existence même des commissions scolaires à la lumière cette crise qui aura permis de pouvoir observer «tous les symptômes d'une administration dysfonctionnelle.»

Il ne reste simplement qu'à espérer que nous aurons tous appris de cette histoire. Mais permettez-moi d'en douter. Il suffit de lire ce texte pour s'en convaincre. Quelques jours après la tragédie qui a coûté la vie à trois personnes à Morin Heights, le service de pompiers de cette ville remettait encore des constats d'infraction à des citoyens dont le toit de leur maison était trop enneigé.

À Saint-Calixte, dans Lanaudière, le maire de la ville a reçu une lettre de reproche de la commission scolaire Des Samarres parce qu'il a ordonné la fermeture d'une école dont le toit était trop enneigé au goût des pompiers volontaires. C'est un parent qui a appelé le maire en lui signalant une situation problématique à l'école de son enfant.

D'un côté, la direction de l'école concernée a écrit aux parents pour leur expliquer que celle-ci était évacuée «par mesure de prévention», tout en indiquant que la sécurité des enfants était «une priorité». De l'autre, elle reproche au maire son «ingérence qui a généré un climat de panique». Comprenne qui pourra!

Vivement le printemps et les infiltrations d'eau!

8 commentaires:

bobbiwatson a dit…

La commission scolaire des Samares, celle qui reproche son ingérence au maire, a-t-elle peur? On a beaucoup parlé de l'abolition des CS pour donner leurs pouvoirs aux municipalités. Le maire de St-Calixte a prouvé que les élus municipaux étaient "plus allumés" que ceux des CS. Est-ce un présage?

Gooba a dit…

L'art de terminer sur une note positive, hein? Pessimiste!!! :o)

Jonathan Livingston a dit…

J'espère que vous n'avez pas manqué le cafouillage, en conférence de presse, assez convaincant des deux de pique de la CSDM qu'a capté la caméra de l'équipe d'Infoman.

A se taper le cul par terre de rire!

Bon, je sais pas moi, je suis peut-être juste dans le champ, mais bon d'habitude les places qui s'effondrent sont des espaces genre entrepôt avec toits plats en tôle. La plupart des écoles que j'ai vu dans ma vie avait une autre allure architecturale... A part quelques gymnases, la plupart des écoles n'ont pas des toits sans murs porteurs assez près les un des autres. Bref, c'est pas fait en carton!

Bon, je ne suis pas ingénieur, mais si les toits tombaient sur la tête si facilement, on le saurait me semble... A-t-on pensé à engager des ingénieurs?

Avec nos ponts qui tombent, nos écoles qui risquent de s'effondrer, ne glisse-t-on pas dans dans le déclin de notre grande civilisation comme cela se produit dans le célèbre roman Fondation d'Isaac Asimov?

Démonstration du Principe de Peter? vous connaissez?

Chacun en s'élevant dans une hiérarchie tend à se rendre vers son niveau d'incompétence!

Le professeur masqué a dit…

Bobbi: je ne sais pas. Mais c'est spécial comme réaction.

Gooba: Tu as déjà vu ce reportage ou l'on se servait de toiles de plastique et de tubulures de cabane à sucre pour contrer un toit qui fuyait dans une classe? C'était folklorique, rien de moins.

Joathan: J'ai manqué. Raconte-moi àa un êu que je rigole!

Pour le principe de Peter, nos administrations en sont un exemple patent, pas épatant...

Gooba a dit…

T'es pas sérieux??? Ça se trouve sur Youtube, ce truc? :o)

Jonathan Livingston a dit…

Alors je raconte, mais il fallait voir: on voit les dirigeants de la csdm dont la De Courcy et ses acolytes des petits monsieurs et des petites madames s'emmêler pendant un temps fou avec les micros, les fils de micros, s'emmêler, on voit des micros tomber, on voit les petits monsieurs et les petites madames changer de chaise maladroitement et cafouiller en parlant. Bref, c'était l'improvisation la plus complète et la débandade. Un moment donné, un conseiller à lunettes tout propre dit ne pas trop savoir de quoi il en retourne à une question et on voit la DeCourcy lui glisser à l'oreille qu'il faudrait bien quand même dire quelque chose et l'autre de se mettre à patiner, enfin un truc du genre. Et Infoman de conclure: ce sont ses gens qui sont responsables de vos enfants!

C'était violent, dit mon amie la Française!

Voilà, désolé, je n'ai pas enregistré le truc.

L'ensaignant a dit…

Peut-être que les C.S. fondront avant la neige? Malgré que cette dernière, malgré les accumulations de cet hiver, semble plus facile à pelleter.

Le professeur masqué a dit…

Sanguignolant: peut-être pourrait-on envisager un massacre à la souffleuse?