07 juin 2009

Bonne retraite, M. Caron!

Quand quelqu'un prend sa retraite, il est de circonstance de souligner ses bons coups. André Caron, maintenant ancien président de la Fédération des commissions scolaires du Québec (FCSQ), poste qu'il a occupé pendant onze ans, a pris sa retraite la semaine dernière. Ce fut son bon coup. En tous cas, selon moi, sûrement le meilleur de sa longue carrière. Peut-être le monsieur a-t-il travaillé fort, mais il est passé à côté de bien des moments importants au cours des dernières années.

Plusieurs signaux très forts lui ont été envoyés récemment quant à la légitimité et la transparence des commissions scolaires.

Le monsieur a réagi en voulant jumeler les élections municipales avec les élections scolaires pour «doper» artificiellement le nombre de votes lors de ces dernières. Une manoeuvre dont on peut admirer l'habileté. Sauf qu'il n'a pas fait la preuve concrète de l'utilité des CS, quant à moi. Je ne dis pas qu'elles sont inutiles, mais bien que M. Caron n'a pas su le prouver hors de tout doute très raisonnable.

Quant à la transparence, le fait de ne pas dévoiler les dépenses et les salaires de la FCSQ - financé par les CS, donc uniquement par l'argent des contribuables - montre bien son souci d'ouverture. Avec des dépenses questionnables en ce qui concerne les commissaires scolaires, des comptes de dépenses qui prêtent flanc à la critique, des reportages sur l'aspect financier de la FSCQ, on aurait cru que M. Caron aurait eu la sensibilité politique de réagir. Non! il s'est confiné à un silence qui pourrait être interprété comme de l'arrogance ou du déni.

Le plus remarquable, c'est que M. Caron a fait la preuve, du moins en partie, de son inutilité et de celle de l'organisme qu'il présidait lors de sa démission. Lors de son dernier discours, il a demandé à la ministre Courchesne de mettre sur pied un plan d'action pour la réussite. Quel sens du leadership! Quelle initiative! Quelle façon de refiler la patate chaude à l'autre!

Le monsieur est là depuis onze ans et on dirait qu'il vient de découvrir le décrochage scolaire. Onze ans!

Bon, je suis trop mordant, comme d'habitude. Mais on ne peut pas m'enlever de la tête que M. Caron aurait pu en faire plus, aurait dû en faire plus.

1 commentaire:

Charles Samares a dit…

Ah! Il y avait un président étant en mesure d'émettre des opinions et de partager des idées à la tête de cette fédération?

Je croyais que la FSCQ n'était composée que de «Yes man!» à la solde du MELS...

;)