30 juin 2009

Moi aussi! Moi aussi!

Tiens, voilà qu'on verserait des primes pour retenir les infirmières en ces temps de pénurie.

C'est drôle: les enseignants vivent une situation semblable et on n'entend parler de rien.

9 commentaires:

Anonyme a dit…

Pfff... T'as lu mon commentaire...

:D

bobbiwatson a dit…

Prof, tu sais bien! Les infirmières soignent le corps: c'est concret, c'est tangible, et c'est vrai qu'elles courent comme des folles!

Vous les profs, vous êtes des transmetteurs d'informations qui permettront à nos jeunes d'acquérir les connaissances qui leur permettront, on l'espère, de trouver un bon emploi! Ce que vous faites n'est pas concret, pas comptabilisable! Comment voulez-vous avoir droit à des primes????

Désolée :(

Anonyme a dit…

Ceci devrait t'intéresser. Enseigner est un travail « féminin », point de vue traditionnel, valeurs stéréotypées. Donc...

Zed

Le professeur masqué a dit…

Et infirmière, c'est masculin? En fait, c'est parce qu'il n'y a pas de morts dans les écoles. C'est tout.

Anonyme a dit…

Non, justement... Mais c'est pour cela qu'on pense qu'elle peuvent tout sacrifier, avoir des horaires de missionnaires, se dévouer sans compter, leur vocation étant leur rétribution. Tu te reconnais certainement là-dedans, non?

Les artistes non plus nont pas besoin d'argent. Leur art et la reconnaissance (souvent posthume, mais c'est un détail [sic]), avec la « charité » de l'État suffisent. Un vrai homme choisit un vrai métier.

Les emplois où la passion, le dévouement, la générosité - l'éducation (des jeunes surtout), les soins (comme subalternes) trouvent leur récompense dans leur travail. C'est connu : ces gens y restent parce qu'ils y sont attachés. Alors...

Des morts? Il n'y a pas des garçons, principalement, qui se suicident à cause de ces ostensoirs de stéréotypes, des contradicitons entre deux mondes de valeurs?

Des profs, je ne sais pas. Mais je sais par contre qu'il y en a beaucoup qui font de l'épuisement professionnel.

Zed

Feanorfire a dit…

Que diriez-vous de faire des listes d'attente dans les corridors. En limitant le nombre de "bureau"; en réduisant le temps disponible pour les examens..... Un élève3 pourrait attendre un an avant de faire son secondaire 1.... non!!!!
Nous ne sommes rien au yeux de l'État......
Mais que font les parents, nous (les profs) sommes tout de même des acteurs plus que présent dans la vie de leurs enfants......... mais cette situation doit leur convenir..... non!!!!

Le professeur masqué a dit…

Zed: ah! la vocation...

J'ai une réserve sur le statut de l'artiste. Pour moi, un artiste est un créateur, mais doit-il être «subventionné» par l'État?

Dany: certains parents ne veulent seulement que l'école soit une garderie.

Anonyme a dit…

Créer est un travail, pas plus une vocation que d'enseigner. Pas moins. Tout travail doit être traité comme tel.

La condescendance envers les artistes me fait penser à celle envers les femmes. C'est tellement plus intelligent une femme, plus beau, plus ci, plus ça. Pouah... Du velours sur le couteau.

Il est difficile, de nos jours, d'imaginer un salaire suite `;a une commande d'un aristocrate qui, la photographie n'existant pas, requiert les services d'un/e artiste pour immortaliser (et « Photoshoper Hihihi!) une personne chère... Ou une commande de l'Église, visant à expliquer (propagande) les « mystères de la foi » à une population pour la plupart illettrée.

Travailleur autonome... Qui va verser son salaire? S'il a du talent, reconnu, mais avec peu de valeur marchande, il reste hélas peu de solutions à part celle où la société, qui a besoin de l'art, en défraie les trop maigres couts, via l'État. En souhaitant des jurés pas trop orientés par des convictions contraignantes... (ouais...).

Ça, c'est dans le meilleur des mondes. La plupart du temps, les artistes, même très connus et reconnus, doivent avoir un double emploi. S'ils sont « chanceux/ses », dans l'enseignement de leur discipline. Sinon, laver la vaisselle, servir dans des restos (danseurs), n'importe quoi qui permette de poursuivre un horaire parfois exigeant de formation ou de pratique artistique.

Du pain contre du travail, non?

Intéressant, le lien que je t'ai donné : on y parle de « récompense », de reconnaissance, et oui, de valeurs stéréotypées rattachées à des emplois ou domaines particuliers.

Bonne journée, prof masqué!

Zed

Prof Malgré Tout a dit…

C'est pas mal plus rock n' roll d'être infirmière au chevet qu'enseigner. Curieusement, les profs font plus de burn out, mais sérieusement, la profession infirmière est beaucoup plus exigeante.