20 juin 2009

Plein de nouvelles dans les journaux!

Prof masqué lit les journaux. Trois par jour. Ça date d'une autre vie ou ça faisait partie de son boulot. Et, il n'y a pas à dire, il y a de la nouvelle intéressantes en fin de semaine en éducation!

Le décrochage

Le Journal de Mouréal y va d'un texte assez banal sur le décrochage scolaire. Par contre, on ne pousse pas très loin dans l'analyse quand on rapporte les propos de Tommy Bonneau: «J'ai lâché parce que j'avais pris beaucoup de retard et parce que j'aime pas l'autorité. À l'école, ils m'ont laissé tout seul dans mon coin. J'étais plus capable de suivre parce que j'étais laissé à moi-même. J'aurais eu besoin de plus d'encadrement scolaire.»

Bref, aidez-moi, mais ne me faites pas chier avec vos règlements.

L'arroseur arrosé

Rigolons un peu: dans ce texte du Devoir, on apprend que le baccalauréat en enseignement au secondaire à l'UQAM n'a pas obtenu le renouvellement de son agrément depuis 2006 à cause d'un manque de concertation entre les chargés de cours et les professeurs ainsi que de ses difficultés à évaluer les 12 compétences attendues de ses étudiants. Pas si mal pour une université ou l'on retrouve des profs et des penseurs qui défendent l'approche par compétence et le renouveau pédagogique...

Ne compare pas mon salaire au tien

Excellent texte du Devoir que compare la rénumération des fonctionnaires, selon qu'ils appartiennent à une société d'État ou à la banale fonction publique. Constat du journaliste:

«Un tel exercice de comparaison des conditions offertes dans la fonction publique québécoise, les commissions scolaires, le secteur de la santé et des services sociaux et les sociétés d'État permet de constater des écarts, parfois appréciables, et presque toujours favorables aux employés de ces dernières, même si tout ce monde rend une forme ou l'autre de service à la population et est directement ou indirectement lié à la capacité de l'État de payer.«

Bref, vaut mieux être secrétaire à Loto-Québec: vous recevrez un salaire plus élevé et une prime annuelle de performance.

Une des raisons de cet écart selon Jean Boivin, professeur associé au département de relations industrielles de l'Université Laval : «Les sociétés d'État ont toujours été un peu au-dessus de ces nombreuses campagnes de resserrement budgétaire du gouvernement. Cette autonomie tient, en bonne partie, au fait que, contrairement aux ministères ou aux hôpitaux, ces sociétés d'État génèrent des revenus considérables et versent au gouvernement de généreux dividendes.» Un prof, ça ne crée pas de richesse. Un prof, ça ne génère pas de revenus.

Une autre raison a trait au mode de négociation des conventions collectives. «Hydro-Québec ne peut pas imposer unilatéralement les salaires. Les négociations doivent trouver leur aboutissement», dit Louise Pomerleau, économiste et conseillère pour le secteur public à la Confédération des syndicats nationaux (CSN). C'est vrai qu'Hydro-Québc ne peut pas imposer les conditions de travail de ses employés à coup de loi spéciale ou de décret.

«Hydro-Québec, Loto-Québec et la SAQ sont des sociétés très lucratives qui auraient beaucoup de mal à tenir à leurs employés le même discours que le gouvernement du manque d'argent pour mieux les payer, même si les sociétés d'État et le gouvernement devraient être des vases communicants», explique le professeur de l'École de relations industrielles de l'Université de Montréal, Jean Charest. C'est d'ailleurs ce qui a amené le journaliste du Devoir à intituler fort justement son texte Tous les fonctionnaire sont égaux, mais certains plus égaux que d'autres...

Pour le porte-parole de Loto-Québec, Jean-Pierre Roy, ces écarts s'expliquent par la volonté des sociétés d'État de recruter et retenir leurs employés. Au fait, juste comme ça en passant, est-on en pénurie d'infirmières et d'enseignants? Pourquoi ne fait-on rien pour améliorer leurs conditions de travail?

On retrouve également dans l'édition de cette fin de semaine du Devoir, deux autres excellents textes: un portant sur la sécurité d'emploi et les conditions du secteur public et un autre sur les primes à la performances accordées par des sociétés publiques qui sont, en fait, des monopoles.

Dans ce dernier article, je ne peux m'empêcher de relever cette perle de mauvaise foi et d'incohérence. Jacques Thibault, directeur général au Conseil du trésor, explique pourquoi il est préférable qu'on ne verse pas de prime au rendement aux employés du secteur public: «S'il fallait que les gens entendent dire que les fonctionnaires ont des primes au rendement alors que les listes d'attente des hôpitaux s'allongent, ils auraient beaucoup de mal à comprendre.»

Alors, peut-on m'expliquer toutes ces primes que reçoivent les décideurs du réseau de la santé et du réseau scolaire? Pourquoi ai-je l'impression qu'on me prend pour un con, tout à coup?

3 commentaires:

Le Prof a dit…

Prof masqué, ça paraît que vous n'écoutez pas la radio de Québec: vous auriez su depuis longtemps que TOUS les profs sont des cons. :P

D'ailleurs, ces mêmes radios tablent sur des préjugés que les articles du Devoir déboulonnent, notamment celui de la sécurité d'emploi. Quand un enseignant demeure environ 10-12 ans "précaire", c'est quand même le tiers de sa carrière passé sans sécurité d'emploi. Et rien n'est acquis une fois la permanence accordée.

À ce titre, la région va entrer dans un creux démographique en août: si je ramasse 70% de tâche, je vais m'estimer chanceuse. Et je suis déjà privilégiée comparativement à ces jeunes diplômés qui devront probablement travailler dans un autre domaine pendant un bout de temps.

Tout n'est pas aussi rose qu'on pourrait le croire dans les conditions de travail du secteur public.

Anonyme a dit…

Elle m'a fait sourire aussi, celle-là! T'aimes pas l'autorité, mais t'as besoin d'être encadré. Tommy, pauvre tipit... l'un ne va pas sans l'autre!

Mooki

Anonyme a dit…

Mais,mais! Il y a cette nouvelle réjouissante concernant le SIDA.

Sur Radio-Canada

Lumineuse nouvelle. Zed