08 décembre 2010

Pauvre madame Bouchard!

Certains individus ne manquent jamais une occasion de s'illustrer. Une preuve de cela est la réaction de Josée Bouchard, présidente de la Fédération des commissions scolaires du Québec. On a appris hier que les résultats des élèves québécois aux tests du programme international du suivi des acquis (PISA).

Pour les analystes, les élèves québécois ont connu une baisse significative en lecture depuis dix ans, passant sous la moyenne canadienne. En sciences, là aussi, on assiste à une baisse, mais rien de significatif compte tenu de la marge d'erreur. Notons cependant qu'ici aussi, nos jeunes sont maintenant sous la moyenne canadienne. En maths, par contre, le Québec garde toujours son excellente position.

Réaction de la madame à ces résultats? «Malgré [...] toutes les critiques formulées à l'endroit du système public d'éducation au Québec, notamment au sujet de la réforme, les résultats du PISA sont la preuve que nous devons être fiers de nos élèves et valoriser davantage l'école publique»

La réforme, cette improvisation pédagogique qui devait RÉVOLUTIONNER l'enseignement et permettre à nos élèves d'être MEILLEURS alors que, manifestement, ils ne sont pas vraiment améliorés? La réforme, cette opération dans laquelle on a investi des milliards en 12 ans? La réforme, dont un des fers de lance devait être l'enseignement des sciences dans lequel on a investi tant de fric pour des nouveaux laboratoires, du nouveau matériel et j'en passe!

Mais pourquoi parler de la réforme?

2 commentaires:

Marc St-Pierre a dit…

Je pense que de ce côté-là on aurait pu se concentrer sur la valorisation de l'École publique. Parce que, quoiqu'on en dise ou pense, les résultats du PISA c'est un petit, bien petit baume. Mais ça change des feseux d'opinions et des fouilles-m... qui nous font passer pour un club de Mickey Mouse* à longueur d'année. Ce club pour lequel vous et moi jouons chaque jour.

* pour les plus jeunes: c'est Wayne Gretzky, alors au sommet de sa gloire avec les Oilers d'Edmonton, qui avait publiquement traité l'organisation des Devils de New-Jersey de "club de Mickey Mouse". Ce soir-là les Oilers avaient planté les Devils. On connaît la suite de l'histoire. Ou vous vous la ferz raconter

Pathfinder a dit…

C'est triste de constater à quel point les gens ne veulent pas regarder la réalité en face. C'est souvent le cas de gens qui sont dépassés par les événements et qui se sentent impuissants.

Mettre son égo de côté, admettre ses erreurs et dépasser les réactions émotives est un passage obligé pour qui veut trouver des solutions. Malheureusement, en éducation, on nage en plein déni depuis trop longtemps.