09 décembre 2010

Test PISA: les résultats du Québec avec un grain de sel?

On parle beaucoup des résultats du Québec aux tests PISA. Il est ironique de voir des gens qui, une année disent qu'il ne faut pas dramatiser avec ces chiffres, affirmer la suivante que les élèves du Québec connaissent une performance exceptionnelle. De mon côté, vous le savez, avec 13 ans de réforme et des milliards dépensés en suivant cette initiative pédagogique, je m'attendrais à plus que des résultats qui stagnent...

Mais en même temps, je me rappelle qu'il faut prendre les résultats des élèves québécois aux tests PISA avec un certain recul parce que le nombre d'élèves qui ont répondu à ceux-ci soulevait certains questionnements. D'ailleurs, le Québec est la seule province canadienne qui ne satisfaisait pas aux exigences du PISA. Si, en conclusion , Statistique Canada affirmait que «la qualité des données canadiennes, y compris celles du Québec, était suffisante pour qu’on puisse les inclure dans les ensembles de données du PISA sans restrictions», on indiquait:

«...les résultats de l’évaluation linguistique provinciale révèlent que les élèves répondants ont obtenu une note légèrement plus élevée que les élèves non répondants (74,9 par rapport à 72,6, respectivement, sur une échelle de 100 points, selon les données non pondérées, et 74,0 par rapport à 71,9 selon les données pondérées). Cette différence est significative, même si l’écart est petit, et le rendement à l’évaluation linguistique provinciale demeure significatif après la réalisation d’une analyse de régression logistique dans laquelle le système scolaire anglophone ou francophone, la taille de l’école, le milieu socioéconomique, le sexe, et la fréquentation d’une école privée ou publique sont inclus dans le modèle.»

Et si je me souviens bien, il y a avait un autre facteur à prendre en compte également mais, bien honnêtement, je ne m'en souviens plus.

3 commentaires:

David D'Arrisso a dit…

Il y a, si je ne me trompe pas, un certain biais d'échantillonnage qui est lié au consentement "actif" (autoriser la participation de son enfant) qui est exigé au Québec, contrairement au simple consentement "passif" (ne pas refuser la participation de son enfant) exigé un peu partout ailleurs...

Le professeur masqué a dit…

Effectivement. Mais je me demande pourquoi certains parents refusent cette participation au Québec.

Anonyme a dit…

Bonjour
En France,les résultats plus que médiocres (notamment en compréhension de l'écrit) aux tests Pisa révèlent en outre un système de plus en plus inégalitaire. La reproduction sociale que dénonçait Bourdieu et passeron en 1967 s'accentue d'années en années. Et cela se répète sur toutes les télés (un " marronnier ") à la même époque. Le massacre des services publics en France s'est traduit en matière d'éducation par la réforme de la formation des professeurs. Ah malheur, il me faudrait des heures pour vous décrire le mal-être des enseignants en France, nous essayons tant bien que mal de colmater les innombrables brèches du navire en perdition, mais nous savons tous que nous allons couler. Pour la plus grande joie de l'école privée qui explose en France. Et je ne vous parle même pas de la situation des classes bilingues en Bretagne... Bon courage. kenavo.