Cette année, j'essaie de prendre les choses avec le sourire. Une philosophie pour vivre vieux, du moins pour vivre jusqu'à ma retraite....
Je souriais donc jusqu'à ce que j'écoute, ce soir, une entrevue que la présidente de la Fédération des commissions scolaires du Québec (FCSQ), Mme Josée Bouchard, donnait à Dutrizac. Aussi bien le dire, ce fut un désastre. Une pièce d'anthologie de ce qu'il ne faut pas faire. Et je ne le dis pas avec méchanceté ou arrogance. Au risque de vous surprendre, je ne suis pas convaincu qu'il faille nécessairement abolir les commissions scolaires. Revoir leurs rôles et la philosophie qui les guident, oui. Sauf que Mme Bouchard semble définitivement éprouver de sérieuses difficultés à défendre ses idées
Durant cette entrevue, la présidente de la FCSQ bafouillait fréquemment, ne répondait pas aux questions, manquait d'assurance, se livrait à des digressions inutiles, contestait l'animateur, s'est fait mettre en boite avec un tournoi de golf ou se contredisait. Un grand moment de trash radio! La ligne directrice qu'elle voulait développer trébuchait sur les questions assez bien préparées de l'animateur. Dutrizac a mangé tout rond son interlocutrice alors qu'il faut l'avouer, ce dernier est parfois un peu paresseux dans sa préparation. C'est pour vous dire! Il lui a réservé un traitement royal. L'animateur du 98,5 FM pourra sûrement continuer à dire «qu'elle ne connait rien à son affaire» comme elle le lui reprochait en ouverture d'entrevue. Quelle autre gaffe en passant!
Ce que l'on comprend en écoutant Mme Bouchard, c'est qu'elle reconnait - avec humilité - que le message de la FCSQ «ne passe pas». Pourtant, avec une équipe de communication et des millions de budget de fonctionnement, la chose m'apparait assez incroyable. Elle a annoncé un plan qu'elle ne connait pas encore, parlé d'outils de gestion qu'il faudra commander pour mieux suivre les élèves... Elle ignorait combien a couté le dernier congrès que son organisme a pourtant organisé. Elle invitait l'animateur à amorcer un virage à 180 degrés alors qu'il lui parlait d'un congrès au Reine-Élisabeth... Elle affirmait que les CS hausseront d'un cran leurs exigences, mais refusait d'être questionnée sur les pratiques de celles-ci. Bravo pour la rédition de compte et la transparence!
Plus clairement, elle aurait gagné à développer un discours plus serré, qui ne s'éternise pas sur 14 minutes, à parler de mieux suivre les élèves, de fusionner certains services sur une base régionale, d'offrir des services aux écoles sur une base coopérative (ici).
Sauf que Mme Bouchard est dans une position difficile parce qu'il est inutile de parler de changements dans les CS si on n'assiste pas de façon spectaculaire à une remise en question de la culture de gestion de ces dernières. Il est ridicule de dire qu'on va mieux gérer les choses aux citoyens tout en continuant à tenir des congrès dans des hôtels comme le Reine-Élisabeth. Il faut marquer un grand coup et cesser de parler, d'annoncer. On reproche aux CS des dépenses discutables: tenez vos congrès au Best Western, coupez dans l'alcool et le golf! Refaites-vous une crédibilité, de grâce!
Je n'arrive encore pas à comprendre comment la présidente d'un organisme aussi important puisse donner une aussi mauvaise entrevue. Elle était mal préparée par un entourage déficient, elle n'écoute pas ses conseillers, ceux-ci n'osent pas souligner ses défauts ou elle n'est pas la bonne personne pour mener cette lutte? Chose certaine, des changements s'imposent si Mme Bouchard veut convaincre la population du sérieux des intentions des CS. Actuellement, de la façon dont elle mène ce dossier, celle-ci nuit plus à son organisme qu'elle ne l'aide. Ses adversaires doivent tout simplement jubiler à la regarder aller et à l'écouter.
Pour ma part, il est regrettable qu'un débat politique aussi important risque d'être complètement manqué parce que certains intervenants qui y participent défendent leur point de vue avec autant de difficulté. Pas de méchanceté. Juste le constat d'un prof qui souhaite qu'on prenne de bonnes décisions pour l'avenir de nos gamins.
Actuellement, les CS sont plus ou moins protégées par le ministère de l'Éducation, mais on ose à peine imaginer ce qui arriverait si elle perdait l'appui d'un grand frère parfois complaisant.
Je souriais donc jusqu'à ce que j'écoute, ce soir, une entrevue que la présidente de la Fédération des commissions scolaires du Québec (FCSQ), Mme Josée Bouchard, donnait à Dutrizac. Aussi bien le dire, ce fut un désastre. Une pièce d'anthologie de ce qu'il ne faut pas faire. Et je ne le dis pas avec méchanceté ou arrogance. Au risque de vous surprendre, je ne suis pas convaincu qu'il faille nécessairement abolir les commissions scolaires. Revoir leurs rôles et la philosophie qui les guident, oui. Sauf que Mme Bouchard semble définitivement éprouver de sérieuses difficultés à défendre ses idées
Durant cette entrevue, la présidente de la FCSQ bafouillait fréquemment, ne répondait pas aux questions, manquait d'assurance, se livrait à des digressions inutiles, contestait l'animateur, s'est fait mettre en boite avec un tournoi de golf ou se contredisait. Un grand moment de trash radio! La ligne directrice qu'elle voulait développer trébuchait sur les questions assez bien préparées de l'animateur. Dutrizac a mangé tout rond son interlocutrice alors qu'il faut l'avouer, ce dernier est parfois un peu paresseux dans sa préparation. C'est pour vous dire! Il lui a réservé un traitement royal. L'animateur du 98,5 FM pourra sûrement continuer à dire «qu'elle ne connait rien à son affaire» comme elle le lui reprochait en ouverture d'entrevue. Quelle autre gaffe en passant!
Ce que l'on comprend en écoutant Mme Bouchard, c'est qu'elle reconnait - avec humilité - que le message de la FCSQ «ne passe pas». Pourtant, avec une équipe de communication et des millions de budget de fonctionnement, la chose m'apparait assez incroyable. Elle a annoncé un plan qu'elle ne connait pas encore, parlé d'outils de gestion qu'il faudra commander pour mieux suivre les élèves... Elle ignorait combien a couté le dernier congrès que son organisme a pourtant organisé. Elle invitait l'animateur à amorcer un virage à 180 degrés alors qu'il lui parlait d'un congrès au Reine-Élisabeth... Elle affirmait que les CS hausseront d'un cran leurs exigences, mais refusait d'être questionnée sur les pratiques de celles-ci. Bravo pour la rédition de compte et la transparence!
Plus clairement, elle aurait gagné à développer un discours plus serré, qui ne s'éternise pas sur 14 minutes, à parler de mieux suivre les élèves, de fusionner certains services sur une base régionale, d'offrir des services aux écoles sur une base coopérative (ici).
Sauf que Mme Bouchard est dans une position difficile parce qu'il est inutile de parler de changements dans les CS si on n'assiste pas de façon spectaculaire à une remise en question de la culture de gestion de ces dernières. Il est ridicule de dire qu'on va mieux gérer les choses aux citoyens tout en continuant à tenir des congrès dans des hôtels comme le Reine-Élisabeth. Il faut marquer un grand coup et cesser de parler, d'annoncer. On reproche aux CS des dépenses discutables: tenez vos congrès au Best Western, coupez dans l'alcool et le golf! Refaites-vous une crédibilité, de grâce!
Je n'arrive encore pas à comprendre comment la présidente d'un organisme aussi important puisse donner une aussi mauvaise entrevue. Elle était mal préparée par un entourage déficient, elle n'écoute pas ses conseillers, ceux-ci n'osent pas souligner ses défauts ou elle n'est pas la bonne personne pour mener cette lutte? Chose certaine, des changements s'imposent si Mme Bouchard veut convaincre la population du sérieux des intentions des CS. Actuellement, de la façon dont elle mène ce dossier, celle-ci nuit plus à son organisme qu'elle ne l'aide. Ses adversaires doivent tout simplement jubiler à la regarder aller et à l'écouter.
Pour ma part, il est regrettable qu'un débat politique aussi important risque d'être complètement manqué parce que certains intervenants qui y participent défendent leur point de vue avec autant de difficulté. Pas de méchanceté. Juste le constat d'un prof qui souhaite qu'on prenne de bonnes décisions pour l'avenir de nos gamins.
Actuellement, les CS sont plus ou moins protégées par le ministère de l'Éducation, mais on ose à peine imaginer ce qui arriverait si elle perdait l'appui d'un grand frère parfois complaisant.
2 commentaires:
Il serait sans doute judicieux de donner le lien vers l'entrevue originale: http://www.985fm.ca/audioplayer.php?mp3=110135.
Bonne analyse! ;-)
Fait!
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