17 août 2011

Prof masqué regarde de la porno ardente

AVERTISSEMENT
Je vous rassure tout de suite: je préfère la réalité à la fiction et les chix italiennes qui cuisinent bien.

C'est un peu une marotte pour moi de suivre l'histoire de Samantha Ardente (ici, ici, ici et ici).  Il ne s'agit pas d'une forme d'acharnement, mais plutôt d'amusement intellectuel. Il y a des événements qui sont parfois très révélateurs dans notre société. Et puis très souvent, on ne va pas plus loin que le caractère ponctuel d'une nouvelle et néglige d'en faire un suivi ou une analyse plus complète.

Cette adjointe administrative, on se le rappellera, a été congédiée par la commission scolaire qui l'employait après qu'elle eut refusé de s'entendre sur un code comportemental à la suite de la découverte qu'elle avait tourné dans des vidéos pornos. À l'époque, madame Ardente a participé à plusieurs entrevues concernant sa situation, certaines soulevant des interrogations, d'autres étant contradictoires, mais toutes affichant une certaine complaisance. Ainsi, la question à savoir si cette employée était en contact ou pas avec des élèves n'a jamais vraiment été clarifiée.

Toujours est-il que la CS qui l'a congédiée l'a fait pour des questions de valeurs et d'images tandis que Mme Ardente invoquait son droit à la vie privée. Plusieurs individus sont alors venus à sa défense en traitant le comportement de son employeur de rétrograde et puritain.  Certains médias qualifiaient ses vidéos d'osés, sans plus. Et au diable le fait que Mme Ardente banalise l'hypersexualisation et les comportements sexuels à risque!

Pour les fins de ce billet, je me suis tapé la semaine dernière un des vidéos de Mme Ardente. Celui-ci s'intitule:  Pegas Pyjama Party. Voici d'ailleurs le court résumé de ce vidéo tel qu'on le retrouve sur Illico:


Chanelle Lajoie vient d'avoir 18 ans. Sous la supervision de sa maman, elle organise un pyjama party entre copines. Ces jolies ados québécoises, à peine majeures, profitent de cette nuit blanche pour s'initier aux plaisirs du sexe. Ces gamines espiègles s'amusent en cachette à découvrir leur corps de jeunes filles. Madame Lajoie, une MILF sexy et avide de chair fraiche, profite de ces jeunes immatures à la peau douce en les initiant à des plaisirs interdits. (Les caractères gras sont de moi.)

On comprend donc que Mme Ardente y joue le rôle d'une «mère de famille» dont la «fille» fête ses 18 ans en accueillant ses «jeunes amies» à la maison dans le cadre d'un pyjama party. Elle participe alors avec les «amies de sa fille» à divers plaisirs lesbiens.  Je tiens à rappeler que ce vidéo est une oeuvre de fiction et c'est d'ailleurs pour cette raison que j'ai mis entre guillemets certains termes s'y rattachant. De plus, il convient de mentionner que Mme Ardente n'a vraisemblablement eu aucun droit de regard sur le texte de présentation de ce vidéo et la mise en marché de celui-ci. Mais il est clair que Pegas Pyjama Party explore une problématique trouble et troublante.

En effet, un visionnement de ce vidéo nous montre que Mme Lajoie a des pratiques sexuelles dans la chambre même de sa «fille» alors que celle-ci y dort. «Rendors-toi», lui dit-elle pendant qu'elle butine deux de ses «amies».

Également, deux autres faits m'interpellent.

Tout d'abord, il y a l'âge allégué des «jeunes filles» dans ce vidéo. On prend soin de préciser qu'elles ont toutes 18 ans et sont majeures, soit. Mais si on insiste ici sur leur âge, ce ne semble pas tant pour montrer qu'elles soient majeures, mais bien qu'elles sont jeunes. Le personnage de Mme Lajoie semble d'ailleurs bien consciente de cette situation dans ses répliques avec les autres comédiennes. J'ai peine à croire que certains échanges de ce vidéo puissent avoir lieu avec des individus de 18 ans tellement ils sont infantilisants.

Ensuite, bien que ces «amies» qui butinent avec Mme Lajoie soient présentées comme étant majeures, on comprend que cette dernière détient un statut d'adulte en position d'autorité puisqu'elles la vouvoient et s'adressent à elle par son nom de famille.

Même si on parle d'une oeuvre de fiction, l'adjointe administrative congédiée ne peut invoquer le fait qu'elle ne savait pas que celle-ci présentait un contenu équivoque et douteux. À cet égard, si Mme Ardente avait été M. Ardent et que certains journalistes avaient effectué un traitement plus rigoureux de ce dossier, il n'est pas du tout clair qu'elle aurait eu le même type de couverture médiatique et la même sympathie dans l'opinion publique. J'ose espérer que quelqu'un à la commission scolaire qui employait madame Ardente fera ce travail.

1 commentaire:

Anonyme a dit…

LE NATUREL REVIENT NATURELLEMENT