11 mars 2007

Les Québécois rejettent la réforme scolaire

Bon... Bon... on parle en fait de 57% des Québécois, selon un sondage SOM à paraître demain dans le Journal de Montréal. La nouvelle est intéressante cependant: elle va peut-être obliger certains à parler d'éducation et des problèmes qu'on y retrouve. Quoique, côté déni, notre sinistre Jean-Marc ne donne pas sa place.

Je complèterai ce billet demain quand on en saura davantage mais, pour l'instant, il vous est possible de cliquer ici.
http://lcn.canoe.com/lcn/infos/national/archives/2007/03/20070311-170602.html

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Voilà, on est rendu déjà demain. De tout le nouveau texte qu'a publié le JdeM sur ce sujet, je retiens cette phrase: «C'est une réforme déphasée par rapport aux attentes des parents. Il y a une opposition massive, constate Jean Bayard, vice-président des Services professionnels chez SOM. Si une entreprise avait le même genre de résultat dans un milieu concurrentiel, je ne ferais pas de pari sur sa chance de survie», lance-t-il.

Le reste du texte nous apprend des évidences que seul le MELS ne semble pas vouloir comprendre: la réforme ne passe pas; les nouveaux bulletins sont en chinois; les compétences transversales, en polonais, etc.

Deux choses en terminant.

Primo, les cordonniers sont toujours les plus mal chaussés. En effet, il s'agit d'une réforme que le ministère de l'Éducation n'arrive pas à expliquer aux Québécois. Éducation... expliquer... Me semble qu'il y a un lien, ma foi?

Deuxio, le sinistre Fournier va pédaler fort aujourd'hui. Je ne suis pas devin, mais gageons qu'il va parer les coups en abordant les points suivants:

  • il faut une éducation pour le XXIe siècle et qui tient compte de la réalité des enfants;
  • la réforme vise à contrer le décrochage scolaire;
  • la table de pilotage et ses recommandations (en passant, un comité d'experts formé par le MELS sur l'enseignement du français ne s'est toujours pas réuni des mois après l'annonce de sa création);
  • des nouveaux examens sont prévus à la fin de chaque cycle pour s'assurer de la qualité des apprentissages des élèves (honnêtement, la majorité des examens de fin de cycle actuels sont bidons et l'importance des futures évaluations sera noyée dans un bilan des apprentissages très subjectif);
  • l'ajout de 1 000 spécialistes pour aider les élèves en difficulté (mesure prévue dans la dernière pseudo convention collective alors qu'on a de la difficulté à en trouver et que certaines écoles utilisent ce budget à d'autres fins);
  • le redoublement est possible et on peut ajouter une année en cours de cycle si nécessaire (alors que des directions d'école ont obtenu un avis contraire des fonctionnaires mêmes du MELS);
  • le sondage a été commandé par un méchant syndicat.

Désolant! Et il ne faut pas compter sur le PQ pour brasser le dossier... Il dort dans le même lit que le PLQ.

Pour la suite des choses:

http://www2.canoe.com/infos/quebeccanada/archives/2007/03/20070312-053300.html

4 commentaires:

Ness Eva a dit…

Ce matin, à Radio-Énergie, Pierre Pagé et sa troupe de joyeux lurons essayaient de répondre à un "Rallye scientifique" qui est habituellement présenté aux élèves du primaire... Ils ont été incapables de répondre à certaines questions ("Nommez 6 sortes de poisson que l'on retrouve dans le SUD du Québec") - (Pas évident!) Je n'aurais pu répondre à la question. J'aurais nommé quelques espèces au hasard, mais sans plus.

Pas surprenant que les parents soient incapables d'aider les enfants dans leurs devoirs. Ils se sentent démunis.

Bref, c'était une parenthèse, mais je voulais partager.

unautreprof a dit…

C'est déprimant.

Marchello a dit…

Pourquoi faut-il que se soit des fonctionnaires qui disent aux professeurs comment ils doivent enseigner? Les politiciens pataugent dans la gadoue qui éclabousse les enfants!

Personnellement et malheureusement, je me désintéresse de la question.

Le professeur masqué a dit…

Marchello,

Moi aussi, malheureusement. C'est ça qu'on appelle «avoir les gens à l'usure».