Ma marotte de la Deuxième Guerre mondiale
Prof masqué lit beaucoup sur la dernière grande guerre. L'horreur de ce conflit, l'importance des médias et de la propagande...
La bombe de Hitler (Rainer Karlsch) : ce livre a eu un certain écho en Europe. Contrairement à la pensée commune, l'auteur tend à démontrer que l'Allemagne de Hitler aurait eu en sa possession dans les dernières semaines du conflit quelques bombes nucléaires tactiques. Long ouvrage fastidieux et très technique. Néanmoins, il suffit de penser à ce qui serait survenu si les Nazis avaient pu...
Eva Braun - dans l'intimité d'Hitler (Daniel Costelle) : La compagne d'Hitler aimait tourner de courts films. Ce livre nous présente des images inédites de l'intimité de celui qui aura marué funestement le 20e siècle. Un ouvrage troublant.
J'étais garde du corps d'Hitler (Rochus Misch) : L'auteur nous raconte les cinq années ou il a été au service d'Adolf Hitler. Si on peut reprocher à Misch de réécrire l'histoire de façon à se disculper, il nous livre un portrait saisissant des derniers jours du leader nazi.
La guerre des faux-monnayeurs (Lawrence Malkin) : lors de la Deuxième Guerre mondiale, les Allemands ont mis en branle une opération de déstabilisation économique contre l'Angleterre. En utilisant l'expertise d'imprimeurs juifs détenus dans des camps de concentration, ils ont inondé l'Europe de fausses livres sterling. Voilà ce que raconte cet ouvrage qui apporte un éclairage nouveau sur cet épiosde historique peu connu. Ce procédé remonte à l'Antiquité, mais il a mis à mal la réputation la Banque d'Angleterre.
Ni oubli ni pardon (Danny Baz) : cet ouvrage raconte les activités d'une organisation américaine qui aurait enlevé et exécuté le criminel de guerre Airbert Heim. On peut douter de l'authenticité de ce récit que se déroulerait entre autres au Québec tant il contient des erreurs de faits.
Quelques romans policiers et d'espionnage
Une expérience de lectures sans romans policiers serait comme une journée sans fromage. Bref...
Collection macabre (Jack Kerley) : dans la veine des Moïse Thériault qui comptent sur leur réputations de meurtrier pour vendre leurs oeuvres d'art sur des sites Internet... Ce roman explore un monde assez troublant: les collectionneurs d'objets reliés à des criminels célèbres. Le récit est assez standard pour le genre, mais c'est surtout la découverte de cet univers dont on aurait jamais voulu soupçonner l'existence qui confère au livre un aspect intriguant, (8,0 sur 10)
La Disparue (Michael Robotham) : un détective trouvé à demi mort et amnésique part à la recherche d'une jeune fille enlevée trois ans plus tôt. Rythme de l'histoire un peu lent et la finale est plutôt discutable. Roman moyen. (6,5 sur 10)
Opération Golgotha (Charles McCarry): premier d'un romancier qu'on a comparé à John Le Carré et Ken Follet. Si l'intrigue de ce roman d'espionnage est assez conventionnelle, sa facture l'est moins puisque l'action avance au fur et à mesure qu'on prend connaissance des rapports, courriers d'agents, etc. On aurait dit Les liaisons dangereuses. (7,5 sur 10)
Les larmes de l'automne (Charles McCarry) : Et si les Vietnamiens étaient derrière l'assassinat du président Kennedy? Roman d'espionnage à saveur historique. La thèse est audacieuse et le récit est mené rondement. Un classique du genre. (8,0 sur 10)
Tordu (Jonathan Kellerman) : Une inspectrice du LAPD doit résoudre une affaire de quadruple meurtre. Roman policier assez conventionnel. (6,5 sur 10)
Argent facile (Donald Westlake) : un Américain, père de famille et employé banal, devient un peu malgré lui un agent secret à la solde d'un pays inconnu. Rapidement dépassé par les événements, il est mêlé à une tentative d'assassinat. Récit abracadabrant qui hésite entre l'ironie et un ton plus sérieux de façon maladroite quant à moi. (6,5 sur 10)
Cicatrices (Ian Rankin) : quatorzième aventure de l'inspecteur Rebus qui enquête sur une tuerie survenue dans une école d'Edimbourg. Le personnage de Rebus n'est pas sans rappeler ceux de Mankell et de Connely. Récit bien mené. Un bon policier. (8,0 sur 10)
Le Secret de la Double Croix (Joel N. Ross) : roman d'espionnage que se déroule en Angleterre en 1941. Tom Wall, un officier américain blessé et perturbé, est chargé de remplacer son frère jumeau dans une opération dont dépendra l'entrée en guerre des États-Unis. Oubliez les commentaires élogieux du quatrième de couverture. Le récit est long, alambiqué, ennuyant. Seule la description de Londres sous les bombes allemandes vaut la peine. (5,0 sur 10)
Chambre numéro 10 (Ake Edwardson) : un détective de Goteborg est appelé sur les lieux d'un meurtre survenu dans un hotel. Or, dix ans auparavant, une jeune femme est disparue alors qu'elle occupait la même chambre. les deux affaires seraient liées? L'inspecteur Winter le croit. Policier efficace mais sans grande inventivité. (7,5 sur 10)
Les bizarreries
Troubles dans les andains (Boris Vian) : cet auteur a écrit des merveilles. Mais aussi des livres plus discutables et hermétiques. Je n'ai pas accroché. Peut-on parler d'un livre mineur dans une oeuvre majeure?
Le secret d'argile (Julia Navarro) : quelques mois avant la guerre en Irak, une archéologue est à la recherche de tablettes d'argile sur lesquelles serait gravé des paroles d'Abraham. Une grosse brique de 650 pages dont on aurait pu couper facilement 400 pages. D'ailleurs, il est incroyable que la chute de ce roman se fasse en quatre ou cinq pages comme s'il fallait conclure à tout prix. Intéressant pour le climat précédent l'invasio américaine et le commerce illicite des antiquités, mais pour le reste... (5 sur 10)
6 commentaires:
Non seulement c'est intéressant de savoir qu'il y des profs de français qui lisent mais c'est important de savoir qu'il y en a un qui prend le temps de lire. Plus on lit plus on devient accros. Dommage que cette drogue ne fasse pas plus de ravages dans le monde des profs de français.
J'aime bien quand tu fais des billets à propos de tes lectures. J'ajoute toujours quelques titres à ma liste de livres à lire.
Je fais partie de ces profs qui lisent, mais j'avoue que je n'ai jamais assez de temps pour le faire à mon goût. Tu penses vraiment que les profs ne lisent pas? Parce que j'en connais beaucoup qui lisent si je pense à mes amis et à un bon nombre de collègues.
p.s.j'abuse du verbe lire dans ce commentaire, mais c'était inévitable.
Il y a une série qui fait un "tabac monstre" comme diraient les Français. C'est la série Millénium : trois énormes bouquins de plus de 500 pages chacun, écrits pas Stieg Larsson, auteur suédois décédé en 2004 à l'âge de 51 ans. La connaissez-vous?
Bobbi: je suis un dopé invétéré.
Hortensia: et il en manque un dont je ne retrouve pas l'exemplaire et qui était ma meilleure lecture depuis un bout. Je l'ai cherché partout toute la journée! Grrrrr!
Quels titres as-tu retenus de mes suggetsions? Y en a-t-il que tu as aimés? détestés?
«Avouez que c'est réconfortant de savoir qu'il existe des profs de français qui lisent...» Si les gens savaient à quel point nous sommes peu nombreux à le faire, ça ferait jaser pas mal dans les médias.
Je me permets de te suggérer Disgrâce de Coetzee. Je te l'envoie si tu veux.
Ceux d'Edwardson et de Rankin me tentent. J'ai noté, mais ça devra attendre que j'aie plus de temps de lecture. *soupir* Bientôt, je vais commencer la série de Stieg Larsson dont parle justement bobbiwatson juste avant moi. En ce moment, je relis un Sénécal que j'ai mis au programme dans mon cours cette session.
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