Je ne reviendrai pas sur le contexte personnel dans lequel je nage et surnage. Mais dans la tourmente, le sarcasme et l'ironie sont les deux mammelles parfois de ma bouée de sauvetage.
Aussi, aujourd'hui, je me permets de solliciter votre contribution à un petit guide sur les relations amoureuses avec un enseignant. Tant qu'à vivre, vivons intensément!
J'ai toujours cru que les enseigants gagnaient à se reproduire entre eux. D'ailleurs, Fille masquée a été conçue avec une prof de français, issue elle-même de l'union d'un directeur d'école primaire et d'une prof de maths. Appelons de la consanguinité pédagogique.
Quels sont les bons coups et les mauvais coups à faire quand notre partenaire de vie amoureuse est un enseignant? Socioconstruisons donc ensemble un texte que vous pourrez montrez à votre tendre moitié en douce certains jours de manière peu subtile.
Si l'humour et l'autodérision sont les bienvenus, je débute tout de suite avec deux vacheries qu'on me pardonnera:
- plaquer un enseignant la veille de ses vacances d'été (une fois, le motif de la rupture était que je consacrais trop de temps à mes élèves alors que j'allais justement tomber en vacances).
- susciter des périodes de remise en question existentielles durant une période intense de correction.
- demander de corriger ses travaux ou ses écrits (pas assez de le faire pour le travail...).
Côté positif:
- l'aider à corriger certaines épreuves.
- l'aider à rentrer ses notes (avec le Renouveau, ce type de support deviendra périmé).
- l'écouter se plaindre pour la centième fois d'un problème scolaire.
Côté infantlisant:
- Je suis déjà sorti avec une prof du primaire et elle s'assurait que mes bottes étaient bien mises et que j'étais bien couvert quand je sortais l'hiver...
J'attends vos commentaires. Nos lignes sont ouvertes! : )
24 commentaires:
Au traditionnel:
Pis, comment a été ta journée?
Entendre:
Pis, comment vont tes élèves?
..Et donner prioritairement (et uniquement) des nouvelles de nos élèves: leurs bons coups, leurs malheurs, leurs péripéties, leur dernier coup de gueule ou de génie.
Faque. On connait tous les Cas de notre moitié, cela dans le détail. Mais on a aucune idée de "comment il/elle va".
-Impossible de ne pas r'noter les fautes sur les menus de resto. Je me trouve vraiment chiante lorsque je fais cela. J'ose pas imaginer à deux: La serveuse va cracher dans notre potage.
But.
- On a des vacances en même temps.
- On peut tchoquer le party de Noël de l'école en arguant qu'on doit aller à celui de not' chum. Lui de même. Se retrouver en cachette dans une petite auberge perdue... sous un nom d'emprunt. PERSONNE pour répéter notre prénom comme un mantra.
-Si on est à la même école, on peut faire de necking à la récré dans le local (lire: placard) du concierge. Si le concierge est joli, on peut aussi l'inviter.
Quoique...Euh .. non.
-On paie moins cher sur l'assurance-maison.
Oui, y a un crédit-prof. Imaginez deux!
- On est deux pour faire front dans les soupers de famille/d'amis lorsque la première remarque (suivie de tellement d'autres) fusera concernant nos vacances.
-On est encore deux lorsqu'on se fait prendre devoir expliquer les plaisirs inavoués et inavouables de la réforme.
-On a pas besoin de se justifier de brailler comme un veau sur un cas d'élève.
Je cogite et je te reviens si d'autres trucs me viennent à l'idée.
Débuter une relation fin août-début septembre alors que l'on est pas mal tous surexcités/angoissés/sur les dents, alouette, est à proscrire.
Si on ne peut vivre avec les contraintes professionnelles d'un prof, ben! qu'on choisisse un partenaire d'un autre métier! Clercs de notaire ou fonctionnaire : 9h à 17h, fins de semaines libres, vacances et avantages sociaux assurés!
- On serait deux à avoir une pédagogie semblable, car étant tous deux dans le domaine de l'éducation, il y a de fortes chances d'être de bons pédagogues, et donc d'éduquer nos enfants d'une manière logique et cohérente... De plus, ils comprennent d'avance les stades de développement d'un enfant et offrent donc une éducation adaptée à leurs enfants (ils ne "rattent" pas le premier enfant pour se reprendre au deuxième, point de vue éducatif). ;-)
- Un couple d'enseignants se comprend lors de périodes de fin d'étapes, lors de la rentrée de notes et lors des assemblées générales annoncées à la dernière minute...
- Un couple d'enseignants est souvent perfectionniste, et ils deviennent parfois maniaques...
- En tant que jeune, je peux témoigner du fait qu'il trouvent toujours des façons trop logiques de me faire réfléchir, et non pas de me faire la morale. Par exemple: Je sors, et je demande à quelle heure ils viennent me chercher, alors ils me renvoient la question "À quelle heure crois-tu qu'ils seraient raisonnable de rentrer, selon toi?"... -_-' Ouff...
Voilà, c'est pas mal tout...
Je complèterai si j'en trouve d'autres, car je suis bien placée pour témoigner (en tant que fille de profs).
Perso, j'ai déjà été en relation avec des enseignantes très temporairement quand je ne l'étais plus, mais jamais pendant. Et on aimait le côté menuisier... Je connais ou entend parler assez souvent de la combinaison menuisier-enseignante qui semble fonctionner!
Bon, le truc entre enseignant est à la mode. A l'école où je m'ébroue, il y a 10 couples, presque tous dans la phase grossesse ou dans la phase construction de maison et des célibataires!
Je sais pas , je trouve prévisible un peu l'histoire d'un couple enseignant... Pour moi, la vie demande un je-ne-sais-quoi d'imprévisible ou d'improvisé. Et je ne ferai certainement pas ma vie dans le couloir de trente ans.
Déjà, je repars vers d'autres horizon l'an prochain et la copine n'est pas enseignante, elle vend de la chaussure de luxe et découvre un monde ces temps-ci, c'est assez intéressant. Enfin, j'essaie toujours de désapprendre à m'identifier à ma profession... je suis un drôle d'oiseau... Je ne sais pas combien de personnages je peux générer dans une vie!
Cette année, j'ai enseigné, l'an prochain, on verra! Et c'est dans l'Ouest que je vais voir! 3e traversée du continent... J'ai hâte de d-école-r!
Hum, 2 mois de vacances à deux ce doit être merveilleux...Moi j'aurais bien aimé être la moitié d'un comme moi...
Heureusement la moitié actuelle adore les enfants, les ados et les discussions, alors il s'intéresse à ce que je fais...
Faut surtout pas sortir avec un jaloux de nature si on est prof et qu'il ne l'est pas...frustration de la partie adverse assurée lorsque le 30 juin se pointe le nez au calendrier. Les contrôlants ou les insécures sont aussi à proscrire...Les contrôlants vont vouloir vous contrôler sous prétexte qu'ils se sont déjà fait contrôler par un prof dans leur jeunesse ( ça les marque généralement ) et les insécures sont certains que vous voulez toujours les contrôler alors que, c'est bien connu, on ne veut que leur bien...Pour les femmes il y a un petit avantage...plusieurs hommes ont encore ce vieux fantasme masculin de la femme prof...
Les deux mois de vancances des profs sont de beaux mirages! Quand les profs sont en vacances, ils en prennent une première partie à faire les tâches extérieures qu'ils n'ont pu faire à cause de la correction : gazon, semences, boîtes à fleurs, râclage, etc.
Cessez de rêver sur quelque chose qui n'existe pas. En bout de ligne, les profs n'ont qu'un pauvre petit mois (4 semaines ou presque) de vacances .... comme les vieux fonctionnaires.
Donc, un prof, c'est un fonctionnaire avec 6 à 8 semaines de corrections à se taper, 6 à 8 semaines où il n'existe pas vraiment. Que le ou la conjoint(e) y pense avant de s'embarquer.
Je suis convaincue que le métier de prof est le plus beau métier. Mais je m'interroge sur la possibilité qu'ils ont à fonder une relation viable.
Moi ce que j'aurais aimé c'est un prof de menuiserie...Imaginez, il aurait exaucé tous mes rêves...
«l'aider à rentrer ses notes (avec le Renouveau, ce type de support deviendra périmé)»
N'en sois pas si sûr. Entrer des A+, A B+, B, etc., c'est beaucoup plus lon que de taper une colonne de nombres sur un clavier numérique !
Quant aux 2 mois de vacances, est-il encore besoin de préciser que les profs ne sont payés que 200 jours par année, mais que ces 200 jours sont répartis sur toute l'année depuis 1996 environ, question de faire économiser de l'argent au gouvernement qui retient dans ses coffres plus longtemps un certain montant (pour ne pas dire un montant certain)... (Preuve sur chaque talon de paye : quand on doit s'absenter (parfois pour corriger - on en a parlé chez François Guité (Guitef) récemment), on retranche 1/200e du salaire annuel.
Ceci dit, j'ai vécu avec 3 profs dans ma vie (pas en même temps ;-)) Je crois que, comme certains autres corps de métier (?), il arrive peut-être plus souvent dans celui qui est le nôtre que nous nous "matchions" ensemble. J'aimerais bien voir une étude là-dessus !
En réponse à Future Enseignante:
Si vos parents enseignants vous ont "réussie", c'est surtout parce qu'ils étaient doués pour être parents et croyez-moi, ce n'est pas le cas de tous les enseignants. Les professeurs ont été patients toute la journée avec leurs élèves, quand enfin ils regagnent leur foyer, lieu de repos où ils souhaitent penser à eux, la dernière chose dont ils ont envie, c'est d'un enfant qui ne comprend pas ses devoirs ou qui demande des explications pour ses leçons. La patience n'y est plus pour leurs propres enfants.
Les enseignants sont redoutablement critiques envers les enseignants de leurs propres enfants. Sachant pertinemment les lacunes de l'école publique, ils envoient leurs enfants à eux dans des écoles privées ou bien dans les fameuses écoles à vocation particulière qu'ils décrient par ailleurs. Les enseignants sont des gens fatigués, chroniquement fatigués et donc des parents fatigués.
Là où je suis d'accord avec vous, c'est sur le perfectionnisme des parents enseignants. Pas nécessairement facile à vivre pour leur progéniture.
J'ai bien rigolé à vous lire.
Comme je n'ai jamais vraiment été en couple avec un autre prof, je ne connais pas les avantages que cela peut avoir.
Par contre, avec un pasprof, je me souviens des récriminations parce que je travaille presque tous les soirs et les fins de semaine. Il lui était aussi difficile de comprendre que lire est une activité qui fait partie de mon boulot.
Puis, dans un contexte amical où il y avait des profs et des pasprofs, ces derniers passaient leur temps à nous demander d'arrêter de parler d'école. À un certain moment, fallait même mettre 1$ dans un pot à chaque fois qu'on parlait d'enseignement, de nos élèves ou autre. Faut reconnaître que, parfois, on a de la difficulté à décrocher. C'est un boulot qui ne finit jamais on dirait.
@jonathan livingston
Vous auriez pas un menuisier à me présenter? Ça tomberait bien, j'ai plein de travaux à faire chez moi! ;-)
p.s.hors sujet: prof masqué, je t'ai refilé la tag gourmande sur mon blogue, mais tu peux passer ton tour si ça ne te dit pas d'y répondre.
En réponse à Une femme libre:
Vous avez raison, c'est tout à fait logique, puisqu'il est vrai que des enseignants qui arrivent à la fin de la journée sont épuisés.
Cependant, mes parents ne m'auraient pas envoyée dans une école privée; question d'éthique je crois... Ils sont bien conscients des "lacunes de l'école publique", mais ne sont pas si "redoutablement critiques" envers mes profs, ils les comprennent plutôt bien même.
Deux mois de vacances l'été? Pffft... Vous oubliez les deux (parfois trois) semaines à Noël, la relâche à l'automne et au printemps, les cinq jours à Pâques
;-))
Mooki2000
(Traducteur et travailleur autonome, mais fils, frère (deux fois) et père d'enseignants)
Par contre, aucun couple d'enseignants sur les quatre enseignants de la famille. Mais une comptable agréée, un plombier, une gérante d'épicerie et un télégraphiste.
Je ne suis pas en couple avec un prof. MOn chum travaille en gestion dans le domaine manufacturier donc, il est loin de la réforme, des décrocheurs, des bulletins chiffrés, de tout le tralala pédagogique. Parfois, lorsque je lui raconte des trucs, il est découragé. Il se dit incapable de fréquenter notre milieu car il a toujours travaillé dans les entreprises privées et c'est très, très différent.
C'est la même chose pour moi. J'ai énormément de difficulté à comprendre ce qui se passe dans son milieu. Un party? On célèbre le travail l'un sans l'autre. Son milieu ne me rejoint pas, le mien ne le rejoint pas. C'est aussi simple que cela.
C'est probablement pour cela que nous célébrerons notre 23e anniversaire de mariage demain...
Lorsque je veux parler "école", je sors avec mes amis profs. Avec mon chum, je parle d'autres choses. Parce que je ne suis pas que ça, un prof. Je suis aussi une femme qui a bien d'autres intérêts. Tout comme lui, il a bien d'autres intérêts que son travail. Il est passionné d'histoire et de généalogie donc, rien à voir avec l'enseignement ou bien les usines et les manufactures.
Nous parlons rarement du travail. Nous sommes curieux, nous nous intéressons à un paquet de trucs. Parfois, on s'engueule car l'ego prend le dessus. On ne partage pas toujours le même point de vue. Ça ne dérange pas.
Parfois, lorsque j'éprouve le désir de raconter une anecdote "scolaire", je sens de l'incompréhension dans ses yeux. Alors, je parle, je ventile avec d'autres personnes. Puis c'est bien correct comme ça.
Je crois que je ne voudrais pas vivre avec un autre prof. J'ai besoin de contrastes dans ma vie. De quitter un état, un lieu, pour me retrouver dans un autre. Ça m'apaise, on dirait.
Mais ça, c'est moi.
Hortensia : J'adore le 1$ dans le pot! Si j'avais fait ça : j'aurais pu me payer un condo à l'ïle des soeurs.
Étant suppléante, je ne me considère pas comme une " vraie " (et ne suis généralement pas considérée comme telle dans le milieu non plus) mais j'ai pu observer les mêmes constats que toi dans la relation prof-pasprof.
C'est aussi valable pour la relation : DEP-maîtrise. Mais ca j'imagine que c'est un autre débat!
Une peste: merci de tes situations (vécues?) et reviens si tu as des idées de plus...
Safwan: donc, tu as jusqu'à fin juillet pour te trouver un amoureux, sinon...
Bobbi: un prof a des contraintes, mais il impose à son partenaire des choses à cause de son boulot. Sauf que, parfois, le boulot rend bien de la place.
Future: ça doit être l'enfer pareil d'avoir deux parents profs...
Jonathan: ça existe des menuisières? : ) Non, je m'ennuie trop de ex-Madame-Masquée. Dans votre cas, (jeu de mots poche en route) il semble que vous soyez tombé sur la bonne pointure! Il faudra nous parler de vos périples dans l'Ouest.
Bibco: avec ex-madame-Nasquée, on a eu en partie ce plaisir. Il faut éviter les contrôlants et les insécures de toute façon. Les hommes ont aussi l'avantage du fantasme masculin du prof.
Bobbi: effectivement, nos deux mois (6 semaines) sont souvent l'occasion de reprendre le temps perdu les fins de semaine de correction et les soirs...
Sylvain: difficile de faire du jugement professionnel à deux, disons. J'espère que vous n'avez pas connu trois profs en même temps!
Une femme libre: ça, c'est la hantise des enseignants: avoir des difficultés avec ses enfants. On se sent doublement coupable; comme parent et face aux profs de notre enfant. C'est con, hein?
Hortensia: les profs, nous sommes une bébitte à part. C'est effectivement un boulot qui est très prenant et tout dans la vie peut servir à l'enseignement.
Je vais voir pour la tague.
Mooki: Et puis, il y a aussi les pauses entre les cours... : )
Pardonne mon inculture, mais ça existe encore les télégraphistes?
Souimi: le public et le privé, deux mondes tellement différents... Pfffff! Incroyablement diférents! Tu sembles avoir trouvé un bel équilibre. Ça ne me surprend tellement pas.
Marie-Piou: ouins, moi, j'aurais perdu ma maison avec une telle idée.
En réponse à prof masqué:
Ce n'est pas si pire! Au contraire, je me considère chanceuse, puisque je veux devenir enseignante, et ainsi, je retire de leurs expériences, de façon, à ce que je trouve plus facilement un équilibre de vie, ce qui semble être très difficile à trouver en enseignement!
Le pire, c'est que j'ai déjà eu mon père comme enseignant, et je dois dire que ça a été une expérience spéciale. Il était tout à fait correcte avec moi, mais les autres profs ne l'étaient pas tous...
Non, justement.
Je n'ai connu que le non-necking dans le local du concierge, la non-compréhension de mes tristesses sur des cas d'élèves et les non-conversations sur mes réalités quotidiennes.
En clair, il s'en crissait.
;-)))
Future: pas une situation évidente...
«[...] jusqu'à fin juillet pour te trouver un amoureux [...]» Encore faudrait-il que j'en aie envie. Pour l'instant, j'essaie seulement de finir l'année sans que la fêlure de mon coeur n'apparaisse au grand jour.
Une peste: l'art du résumé. Tout est dans la dernière phrse... On a parfois cette impression comme prof.
Safwan: tu sais ou me trouver si tu en as besoin. Puis, mon offre tient toujours.
Prof:
Bonne pointure! Certes! C'est le pied! Je suis allé la chercher en France. Mais bon, c'est pour elle un petit boulot, c'est une enseignante quelque part en fait, elle a été monitrice d'équitation pendant 17 ans. Elle a d'ailleurs beaucoup plus de talents que moi comme enseignante j'en suis convaincu! J'apprends l'art de la répartie avec elle... Bref, on se comprend...
Oui, je ne manquerai surement pas de suivre l'actualité en venant vous lire et de vous communiquer ce que j'observe là-bas chez ces gens un peu "à l'Ouest" (expression française signifiant des gens qui n'ont pas trop les pieds sur terre, des rêveurs, ou plus péjorativement à côté de la plaque) Quand nos gens à l'Est qui gouvernent l'éducation pourrait bien satisfaire à cette définition, on se demande ce qu'on trouvera bien à l'Ouest!
Mon côté fouine aimerait bien aller voir un peu ce qui se trame en éducation là-bas, juste pour voir....
Enfin, on verra!
Jonathan: il faudra nous en parler...
Non, télégraphiste ça existe plus, et c'est bien dommage, c'était un bien joli métier. Il a pris sa retraite comme chef de gare, il y a déjà de ça 25 ans, (à 55 ans avec 41 ans d'ancienneté...)
Mooki
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