14 juin 2008

Plan pour les élèves en difficulté: entre la prudence et l'irréalisme

Cette semaine, la ministre Courchesne y allait de son plan d'action sur les élèves en difficulté. Étonnamment, celui-ci a reçu peu d'attention de la part des médias (ici et ici) alors qu'on fait souvent les manchettes avec des anecdotes scolaires bien plus anodines.

Ce plan, on l'a commenté à droite et à gauche, généralement en mal, le qualifiant même de «brouillon» ou d'«incomplet». Quant à moi, on a oublié de relever un aspect important de celui-ci qui montre à quel point il est par moment irréaliste. Ce point, je vous le garde pour la fin, question de faire l'agace-cerveau...

Pour ma part, poliment, je considère ce plan plutôt prudent. En effet, je ne peux reprocher à la ministre de prendre son temps quand je constate les gâchis faits par ses prédécesseurs en mal de reconnaissance médiatique et politique immédiate. Les solutions n'arriveront peut-être pas rapidement mais, au moins, elles ne malmèneront pas plus le patient.

Regardons, si vous le voulez bien, quelques-unes des 21 mesures que la ministre Courchesne entend mettre de l'avant.

Tout d'abord, la ministre Courchesne prévoit d'abaisser de 20% le rapport élèves-enseignant du deuxième cycle du primaire (on a véhiculé une information fausse à ce sujet en parlant du primaire tout court) à la première secondaire dans les milieux défavorisés, ce qui nécessitera l'embauche de plus de 1 000 nouveaux enseignants sur trois ans. Je sais que c'est dans ces milieux qu'on retrouve le plus les jeunes en difficulté, mais cette mesure m'amène à plusieurs réflexions:
  • pourquoi réduire au deuxième cycle du primaire et pas avant? des mesures de dépistage et de prévention dès la petite enfance ne seraient-elles pas plus souhaitables que ce saupoudrage territorial?
  • pourquoi «élèves en difficulté» équivaut-il automatiquement à «milieu défavorisé»?
  • retrouve-t-on davantage de jeunes en difficulté dans ces milieux parce que ceux-ci les amènent à connaître des problèmes d'apprentissage ou bien les élèves plus doués fuient-ils les écoles de ces secteurs pour s'inscrire ailleurs?
  • que fera-t-on pour les élèves en difficulté inscrits dans des milieux non défavorisés?
Pour ma part, toute baisse ou toute injonction (sic, quel lapsus! merci MissMath!) de fonds dans l'éducation est un leurre si on ne supervise pas comment cet argent est dépensé. On consacre plus de 11 milliards à l'éducation au Québec et plus de 10% de ce budget va aux élèves en difficulté. Il faut davantage se demander comment sont dépensées ces sommes. En ce sens, la volonté de la ministre de s'assurer d'une meilleure organisation des services aux élèves en difficulté me semble être une meilleure avenue, même si elle fera grincer des dents les petits roitelets des commissions scolaires.

Je ne dis pas qu'on ne manque pas d'argent dans le cas des élèves en difficulté, sauf qu'il convient peut-être d'analyser la machine éducative sur ce point avant d'y injecter plus de fric. Donner dix millions à un gestionnaire scolaire et il trouvera une façon, pertinente ou non, de les dépenser, croyez-moi.

Deux autres points semblent intéressants, soit celui de mieux former les futurs enseignants à la réalité des élèves en difficulté et une plus grande collaboration avec le ministère de la Santé. Comptez sur les universités pour prendre trois ou quatre ans avant d'inscrire un cours de ce genre au programme du baccalauréat actuel. D'ailleurs, ce témoignage d'Isabelle Lemay montre bien tout le chemin qui reste à parcourir.

Madame Courchesne ramène aussi l'idée que les classes spéciales ont leur raison d'être. Dans certains milieux, cette orientation sera accueillie avec soulagement. On assistait de plus en plus, avec comme prétexte la réforme et la pédagogie différenciée, à l'intégration d'élèves en très grande difficulté quand on abolissait tout simplement pas les classes spéciales: «On doit avoir des classes spéciales. Particulièrement pour les cas lourds. Le service peut alors être mieux défini. Et nous avons la responsabilité du droit des autres élèves de progresser dans la classe, sans négliger l'effort insurmontable qu'on demande aux enseignants.» Selon elle, on est peut-être allé trop loin dans l'intégration.

Là où l'on semble le plus déçu du côté syndical est le fait que ce plan Courchesne n'établit pas clairement des quotas d'intégration d'élèves. La ministre se donne un an avant de se prononcer sur cette question. Là encore, je préfère la prudence à l'improvisation. D'autant plus que je ne suis pas convaincu que l'établissement de quota quels qu'ils soient, ne se retournera pas contre les enseignants et les écoles qui auraient trouvé des façons particulières d'aborder la problématique des élèves en difficulté.

Un autre point que ce plan semble oublier est l'apprentissage de la langue. Il s'agit d'un des aspects ou les jeunes en difficulté achoppent et finissent par accumuler divers retards scolaires importants. Qu'il n'y est rien à ce sujet est étonnant. Et ce n'est pas le plan sur le français qui changera quelque chose à cette réalité.

Maintenant, terminons avec le dessert, l'aspect le plus irréaliste de ce plan: ou va-t-on les trouver les 1 000 enseignants promis par la ministre?

16 commentaires:

Missmath a dit…

Ne corrige pas ton lapsus avec injonction, il est trop joli.

David D'Arrisso a dit…

Professeur masqué. Voilà une intéressante (et trop rare!) analyse du plan d'action de la ministre que vous nous offrez en cette période pré-estivale et post-Julie Couillard.

Si je partage certains de vos constats (notamment celui de la sagesse de l'action prudente dans cet épineux dossier), je suis moins d'accord avec d'autres éléments de votre analyse . Ainsi, vous écrivez, à propos de la formation des futurs enseignants quant aux élèves en difficulté:

"Comptez sur les universités pour prendre trois ou quatre ans avant d'inscrire un cours de ce genre au programme du baccalauréat actuel".

Pour appuyer votre propos vous vous référez au commentaire d'Isabelle Lemay se plaignant de la disparition du cours psychologie de l'adolescence des programmes de formation à Sherbrooke.

Or, à cet effet, je vous inviterais à aller faire un tour sur le site web des universités. Vous y constaterez que les programmes de formation à l'enseignement au primaire et au secondaire offrent tous des cours visant à équiper les étudiantes et étudiants à faire face aux élèves ayant des difficultés d'apprentissage ou présentant des troubles de comportement.

À Sherbrooke, les étudiantes (elles sont très,très majoritaires!) se destinant à l'enseignement au primaire doivent obligatoirement suivre les cours FPD 113 Caractéristiques des élèves à risque et FPD 423 Interventions auprès des élèves à risques. Elles sont également invitées, parmi une liste de cours au choix, à suivre le cours EPP 413 Élève à risque : évaluation multidisciplinaire.

De leur côté, les étudiants se destinant à l'enseignement au secondaire, doivent obligatoirement suivre le cours PSP 305 Introduction aux difficultés d'apprentissage et de comportement (3 cr.), en plus d'avoir à suivre un cours obligatoire portant sur la didactique de leur discipline "dans des contextes particuliers".

L'Université de Sherbrooke (je n'y travaille pas en passant...)n'est pas la seule à exiger ce type de formation pour ses étudiants/es se destinant à l'enseignement. En fait, elles le font toutes puisque depuis 2001, le référentiel de compétences qui sert à guider la formation à l'enseignement au Québec les y oblige, plusieurs compétences y faisant explicitement référence. Au cours des dernières années, le CAPFE a d'ailleurs veillé à ce que ces orientations soient respectées dans les programmes.

Au-delà de la formation initiale, plusieurs universités offrent également des microprogrammes et des DESS visant la formation continue des enseignants dans le champ de l'adaptation scolaire, dont plusieurs visent spécialement à équiper les enseignant à faire face à l'intégration.

Ces cours et programmes sont-ils suffisants? Les connaissances, attitudes et habiletés qui y sont développées sont-elles pertinentes? Les méthodes pédagogiques utilisées pour les enseigner adéquates? Je l'espère. Cependant, étant donné ces éléments je ne crois pas que l'on puisse conclure aussi abruptement que vous le faites dans votre billet, que les universités tardent à réagir dans ce dossier...

bobbiwatson a dit…

Pour pouvoir espérer avoir assez d'enseignants pour combler les postes libérés par les départs (retraite ou autres), le MELS a instauré des accomodements (assouplissements)scolaires quant à la formation universitaire. Et on n'y arrive pas! Si c'était le cas il n'y aurait pas un tel besoin de suppléant(e)s.
Les 1000 autres profs annoncés par la ministre pourront peut-être bénéficier d'assouplissements encore plus grands : enseigner après une année d'université peut-être!

Mam'Enseignante a dit…

Les 1000 enseignants??


On arrive :P

Mam'Enseignante a dit…

Bobbywatson: c'est déjà le cas. Je connais des filles qui enseignent après avoir fait leur première année de bac. Pour ma part, j'ai eu une classe tout en faisant ma 2e année de bac. Cette année, j'ai choisi volontairement de ne faire que de la suppléance à la pièce, mais je suis certaine que j'aurais pu avoir quelque chose si j'avais voulu...

bobbiwatson a dit…

Si les étudiant(e)s en première année de bac peuvent déjà avoir accès à un poste et/ou à de la suppléance, je pense que pour trouver les 1000 profs tel qu'annoncé par la ministre Courchesne, il faudra que les cégeps saisissent la balle au bond. Il faudra qu'ils créent un cours spécial "Technique en enseignement". Il faudrait que cette technique se donne en deux ans, pour accélérer la production de tech-profs, et que la première année en soit une super intensive pour permettre à ceux et celles qui suivent ce cours de pouvoir au moins faire de la suppléance à la fin de leur première année ...

Je le dis en boutade, mais la fabrication de profs à la chaîne m'effraie.

bibconfidences a dit…

Chose certaine, plus de profs égale aussi plus de classes, plus de besoins en équipement, plus d'entretien et de réparations. Certaines écoles sont déjà à l'agonie, insalubres et malsaines comme on a pu le constater dernièrement.
Alors, où trouvera-t-on l'argent que l'on a pas maintenant pour faire face à une augmentation de profs/classes? Enfin, si on les trouve ces profs...

Le professeur masqué a dit…

MissMath: quel lapsus d'ailleurs! Merci de me l'avoir signalé' je le laisse tel quel, en ajoutant votre observation.

M. D'Arrisso: je n'ose pas appeler ce texte une analyse. Disons un commentaire. Pour que ce soit une analyse, j'aurais dû, quant à moi, reprendre chacun des 21 propositions du plan Courchesne. J'aime bien période post-Julie Couillard...

Par ailleurs, je garde un très mauvais souvenir de ma formation universitaire. À part les stages, ce fut à proprement parler une immense perte de temps. Si les choses se sont améliorées, tant mieux, mais les stagiaires que nous accueillons chez nous, les contacts que j'ai avec des profs qui enseignent dans certaines universités sont assez critiques à l'égard de la formation des maitres.

Je reviendrai là-dessus dans un autre billet, tiens.

Stagiaire: vous êtes une source de frustration. Quand on clique sur votre nom, on tombe sur un blogue fermé. or, il n'y a rien de plus stimulant que l'interdit...

Bobby: douce ironie...

Bibco: commentaire pertinent. On fait des plans, mais on oublie le quotidien. Et le quotidien, c'est exactement ce dont vous parlez. J'espère que quelque'un des médias lira nos commentaires! Y'a rien de mieux que la réalité du terrain.

Le professeur masqué a dit…

Bibco: en passsant, plus d eprofs égale plus de membres d'un syndicats. Pensez-vous que M. Parent et Mme fortier soit contre?

Mam'Enseignante a dit…

Profmasqué: Affaire réglée! Je ne savais pas que j'avais barré mon blogue!

J'avoue par contre n'être pas très assidue à l'écriture...

Jonathan Livingston a dit…

Que voilà de belles intentions!

On note tout de même que le budget de l'Éducation ne bouge à peu près plus depuis 18 ans. Je suis tombé sur des chiffres il y a quelques mois qui montraient qu'en 1990, on consacrait 10 milliards à l'éducation. On reconnaissait à l'époque, 15% d'élèves en difficulté avec un budjet doublé par tête de pipe. Celà permettait d'organiser dans certaine CS des services structurés, là on ne sait plus trop comment sont alloués les sommes, ni comment ces argents sont dépensés. Beaucoup de tape-à-l'oeil, j'ai vu...

Depuis ce temps, l'éducation a en plus intégré le loisir et les sports... et stimulé les collèges privés...

Je vois toujours matraqué ce chiffre de 1 millard pour nos élèves en difficulté, rengaine bien importante dans la stratégie qui vise à ne pas mettre un cent de plus dans le truc.

Plus de formation? Désolé, un fois décrit les différentes dysfonctions possibles, une fois que l'on connaît un peu les styles d'apprentissages, une fois vu un inventaire de moyens pédagogiques permettants de rechercher des solutions adaptés à chaque problématique, faut mettre surtout la main à la pâte... Après ben tout cela peut s'apprendre sur le terrain, s'il existe une culture réel de l'aide et pas cette culture de pseudo-aide que nous avons. Pour le moment, à peu près n'importe quipeut prendre le rôle de tenir des élèves en difficulté tranquille tant que la ressource est rare... J'ai vu un surveillant d'école devenir surveillant d'élèves en classe adaptée pour des mois...

Bon, un élève en difficulté d'apprentissage demande un espace où le rencontrer pour voir comment il fonctionne, ça demande une palette de stratégies qu'on peut certes nous enseigner.

Pour avoir travaillé dans un milieu spécialisé, j'ai vu qu'on apprend bien mieux dans l'interaction avec les élèves bien sûr si on a l'espace pour le faire. Depuis que je travaille dans le milieu ordinaire, je vois des élèves en difficulté, mais l'espace et le temps pour les aider, je ne l'ai pas.

Effectivement, j'ai vu une école (CSDM) où la performance globale des élèves ne légitimaient pas de services particuliers pour les élèves en difficulté(apprentissage et comportement), il y avait un conseiller pédangogique qui avait des solutions toutes "cutes", qui à mon sens étaient de l'occupationnelle de bas-étage. 31 élèves en difficulté dans une classe avec mandat d'enseigner si je le jugeais approprié plusieurs niveaux des maths de premier cycles du secondaire a été la farce la plus plate que j'ai rencontrée dans ma vie d'enseignant et ce n'était que le 1/4 de ma tâche...

L'aide aux élèves en difficulté que j'ai vu aux secondaires ces derniers temps, c'est le ts adjoint à l'adjoint, des facilitateurs de plus en plus facilitant pour l'élève et chiant pour l'enseignant à gérer. C'est de voir certains élèves plus ou moins en difficulté avoir des plans d'intervention parce que maman est assez chiante pour tout le monde et voir des demandes que j'ai faite par observation de terrain, se voir refusé... Enfin, elle passait jusqu'à maintenant...

On forme toujours des groupes de faibles au régulier, on y laisse quelques bons élèves pour sauver la face, pauvre eux... Évidemment, on continue d'être 30 en classe, on adapte en baissant nos critères un peu quoi. Tout le monde est content. Je ne peux pas appeler cela de l'enseignement adapté...

L'adaptation scolaire a tellement perdu des plumes depuis 20 ans, puisqu'on l'a désinvesti pour sauver de l'argent. La plupart des spécialistes de terrain désabusés sont allés au régulier ou au primaire, bref, j'ai l'impression que tout ce plan est encore du cosmétique...

Gooba a dit…

À moins que je ne me trompe, on a déjà baissé le ratio au préscolaire et au premier cycle il y a quelques années (dans les écoles en milieu défavorisé). Il me semble donc normal qu'on vise le 2e et le 3e cycle maintenant. Nos ratios n'ont pas baissé depuis que j'enseigne. Il serait temps, à mon avis. On en a besoin. Vachement besoin, je vous dirais. Avec une classe de 29, je cours tout le temps et je frustre de ne pas pouvoir accorder le temps nécessaire à chacun de mes élèves. À 20 élèves, je peux faire des miracles, sincèrement.

Je travaille dans une école très défavorisée et c'est lourd. Ça fait 10 ans que je n'ai pas travaillé ailleurs, je ne peux donc pas comparer objectivement, mais je crois quand même que la concentration des cas en milieux défavorisés est réelle. Si je n'avais qu'un ou deux cas par classe, j'y arriverais. Mais cette année, j'avais 10 élèves qui nécessitaient un plan d'intervention. Deux autres auraient pu en bénéficier, mais je trouvais ça assez lourd pour moi.

Pour ce qui est de la formation, je suis d'accord avec toi. Mes trois ans d'université ont été une perte de temps presque totale. Quatre ou cinq cours auront été l'exception. Pour le reste, j'ai travaillé tellement plus fort au Cégep qu'à l'université!!! Et j'ai été TRÈS mal préparée à la réalité des EHDAA. Très mal.

Pour les 1000 enseignants, j'ai de gros doutes. Je dois déjà faire en moyenne 15-20 appels pour me trouver une suppléante quand je suis malade. Je n'ose pas imaginer où ils vont trouver 1000 enseignants...

Jonathan Livingston a dit…

Googa, des profs qui doivent trouver leur suppléant, tiens je ne savais pas que c'était dans l'attribution des tâches!

Gooba a dit…

Gooba répond que non, ce n'est pas dans l'attribution des tâches, mais c'est une "coutume" dans mon coin. Quand c'est parce que je suis malade ou que je suis en reprise de temps, je cherche moi-même. Dans les limites du raisonnable. Après 20 appels, je laisse un message à la secrétaire et je dis que je n'ai trouvé personne. Si je suis absente pour cause de rencontre ou de formation, je demande à la secrétaire de me trouver un remplaçant. Mais j'avoue que ça me pèse. Je trouve ça de plus en plus lourd vu la difficulté de trouver quelqu'un pour nous remplacer. Mais c'est parfois difficile de défaire des habitudes et on passe pour la méchante quand on ne cherche pas de suppléant. :o(

KaYoUx a dit…

Simplement pour expliquer un petit truc par rapport au futur profs de secondaires de l'université de Sherbrooke qui n'auront pas de cours de psycho(oui je sais c'est aberrant, mais écoutez moi ;) ) : techniquement ça ne devrait pas être les profs réguliers du secondaire qui devraient s'occuper du cas des élève en difficulté, mais bien des profs en adaptation scolaire. Malheureusement, intégration oblige hein.
De toute façon, l'UdeS a pri de très mauvaise décisions dernièrement quant à ses programmes d'éducation.

Anonyme a dit…

bonjour ..je viens de decouvrir ce site comme par hasar..et svp ... chers lecteurs ne faites pas attention a mon orthographe :-)..voilà.. je suis une maman de 4 enfants.... donc 2 diagnostiqués difficite d'attention..don 1 de 16 avec trouble d'opposition...il ya t'il des reference vers quoi je peux me tourné..j'ai l'impression d'etre dans un etaut..qui est assez etroit merci..et le prof qui ne coopere pas .... sans lave les mains simplements..je ne generalise pas at j'Admir le travail et devouement de certain alors que d'autre laisse carrement a desirer ..mecri de me referer