26 août 2008

Then we made contact...

Aujourd'hui, j'ai eu l'impression d'être Gulliver. Vous savez ce voyageur anglais qui, un jour, aborde une contrée lointaine où les habitants mesurent à peine six pouces. Cela a fait plutôt bizarre de côtoyer des élèves verticalement différents. Un choc de voir certaines têtes à peine dépasser le bureau. On dirait ces vieilles dames qui conduisent et qui ont de la difficulté à voir au-dessus du volant. Un avantage à la taille réduite de ces jeunes: on peut davantage resserrer les pupitres, ce qui laisse plus d'espace pour placer une bibliothèque de classe...

Un premier bon contact. Les élèves semblent attachants, polis, respectueux, avec un côté affectueux. Le professeur paternel en moi risque d'être sollicité. Trois d'entre eux me connaissaient de réputation: Ma soeur t'a eu en cinquième et... Misère! Condamné à l'excellence. Déjà qu'un jeune m'a dit que j'étais baveux comme Martin Matte. Oui, mais je suis plus beau, lui ai-je répondu.

La journée a surtout consisté à des activités d'intégration et de familiarisation avec l'école. Je n'avais que deux périodes à l'horaire, mais je suis arrivé à 7h45 pour continuer mon aménagement de classe et de bureau, puis j'ai suivi les élèves toute la journée pour voir comment se débrouillaient mes collègues avec eux, question de me familiariser avec diverses dynamique de classe adaptée aux plus jeunes. Je me sentais soudainement revenu à la période de mes stages.

Ce fut mon premier jour en première secondaire (tout comme ces jeunes) et je suis bien content de ma rentrée progressive. Demain, un premier vrai cours en après-midi: je vivrai alors une véritable période d'adaptation scolaire.

8 commentaires:

A.B. a dit…

J'ai eu une pensée pour toi aujourd'hui. Je trouve d'ailleurs que l'analogie de Gulliver est très juste ;O) C'est à peu près l'idée que je me faisais du portrait de tes classes avec toi devant!
J'ai une collègue et amie qui enseigne également en première secondaire et elle a également été frappée par la petitesse des jeunes, encore des enfants, en fait.
Je sais qu'ils t'ont déjà adopté. Après tout, Martin Matte, c'est l'humoriste le plus populaire du Québec, non? ;o)

Anonyme a dit…

C'est parti, la passion!

Je le sais... Cette année sera marquante pour toi, et dans le bon sens.

Ta petite antenne t'a bien guidé. je suis contente!

Zed ¦)

bobbiwatson a dit…

Contente de voir que le premier contact a été bon! Pas parce que j'en doutais mais je te sentais relativement craintif. C'est vrai que partir d'adultes de cinq et tomber avec des enfants de un ... il y a quatre marches :)

Bravo!

Demain, première journée d'enseignement? Tu sauras les mettre dans ta petite poche arrière.

Tu nous raconteras la suite. Nous aussi on veut savoir et t'entendre en parler.

unautreprof a dit…

Ah, c'est motivant un bon premier contact.

J'ai hâte de lire la suite!

Anonyme a dit…

Moi, je vous ai trouvé bien sympathique, les quelques minutes que vous avez passées dans la classe de Mme B. C'est plate que je sois en 2e secondaire et ne puisse bénéficier de votre super bibliothèque de classe!

Bonne rentrée!

bobbiwatson a dit…

Si les élèves de deuxième secondaire commencent à envier ceux de première secondaire on aura droit à une révolution dans les moeurs scolaires!

Hortensia a dit…

Mon petit doigt me dit que tu vas aimer ça et que tes élèves vont t'adorer, bien sûr.:-)
Bien que ce soit moins drastique que de passer de la cinquième secondaire à la première, je me sens un tout petit peu comme toi cette session: j'enseigne à des étudiants qui arrivent au cégep (premier cours de français), ce qui m'est peu arrivé. Je ne me souvenais pas à quel point ils sont encore ados au début du collégial. Ils changent tellement pendant la première année, surtout les gars. Cette semaine, un étudiant m'a demandé la permission pour aller aux toilettes et une autre voulait savoir quel cartable acheter. Ça m'a fait sourire. Pour le moment, ils sont trrrès gentils...

Le professeur masqué a dit…

À tous: la suite s'en vient!