24 octobre 2008

Les profs sont malades!

On parle beaucoup dans Le Journal de Montréal du fait que les enseignants prennent plus de jours de maladies que jamais. On ne peut nier les chiffres. Pour ma part, la plupart des jours que j'ai pris à être malades ont servi à corriger à la maison. Spécial, hein?

Une chose qu'on omet de préciser cependant, c'est que les profs ont le réflexe de prendre leurs journées de maladie parce que, il me semble, elles ne sont plus cumulatives comme elles le furent jadis. Il n'y a plus d'incitatif financier à ne pas les prendre, je crois. C'est à vérifier. Si vous avez de l'info à ce sujet, n'hésitez pas!

En passant, pas fort la réaction du MELS quant à ces chiffres: si la tâche des professeurs augmente, le nombre d'enseignant augmente également. Ouins, pis? On est juste davantage à rusher, c'est tout.

http://www.canoe.com/infos/quebeccanada/archives/2008/10/20081024-051300.html

8 commentaires:

Dobby a dit…

Chez nous, si je ne me trompe pas, on ne les monnaye plus; si on ne les prends pas toutes, une des restantes est éliminée sans autre forme de procès, et le reste est versé à la retraite, c'est-à-dire qu'en les accumulant on peut prendre la retraite plus tôt. après 30 ans, avec en moyenne deux jours maladie pris et une éliminée, ça donne un gros 18 semaines d'avance... wow! Tant qu'à ça, j'aime mieux les prendre dnas les zones de grande fatigue. C'est plus regagnant au moins!

bobbiwatson a dit…

C'est comme chez les fonctionnaires! Journées de maladie non utilisées, journées perdues :(
Je pense que les profs qui prennent des journées de maladie pour corriger sont ceux qui n'ont pas un endroit "incitant à la correction" dans leur école. Avoir un bureau dans un local où le bruit, le va-et-vient et le placotage sont omniprésents ... Ce n'est pas l'endroit idéal pour corriger. Ils devront donc empiéter sur "leur habitat personnel" et donc, perturber leur vie de famille, leur vie amoureuse, leur vie personnelle!

Les profs sont brûlés aussi à cause de la charge de travail qui s'alourdit de plus en plus et est "non recyclable". Si la ministre Beauchamp réussit à "obliger les entreprises à mettre en place des normes pour que leurs produits plastiques soient recyclables", on pourrait lui demander comment on peut faire pour que la tache d'un prof le devienne. Il faut recycler les tâches pour alléger la charge de travail. En 1950 les profs étaient majoritairement des femmes célibataires, entièrement consacrées à leur "vocation". Aujourd'hui c'est mixte! Les gars et les filles ont besoin de vivre une vie " quasi normale, sans compétences spéciales ni compétences transversales!
Prof(s), soyez ZEN, comme dirait mon meilleur ami!

bibconfidences a dit…

Ces jours de congé ont coûté 85 millions à l'état dit-on.
On parlait de jours de congé maladie prolongés non? Je me demande combien ça coûterait engager plus de profs et ouvrir des classes spéciales pour mettre la clientèle là où elle se doit?
Nous gérons des comportements et enseignons un peu et Ô surprise! quand on n'en peut plus de gérer des élèves on tombe malade. Et pendant ce temps on continue de changer les bulletins de nous imposer des compétences, de nous demander d'évaluer des affaires qui sont inutiles et dont personne, pas même les parents ne se préocuppent vraiment. Mais ça paraît tellement bien au ministère.
Continuons comme ça... Et oui, j'ai pris des congés moi aussi pour corriger et planifier parce que je n'y arrivais plus, même avec les fins de semaine, parce que je n'ai plus la forme pour travailler jusqu'à minuit puisque je me lève à 5h30 pour être à l'école à 7h et que travailler jusqu'à 21 heures ne me suffit plus pour remplir tous mes dossiers, faire toutes mes corrections, écrire aux parents et planifier inutilement mes journées.

Le professeur masqué a dit…

Dobby: voilà qui explique pourquoi on est plus malades. Pas d'incitatif et beaucoup d'écoeurement.

Bobbi: entièrement d'accord.

Bibco: je te sens fragile de ce temps-ci. Prends soin de toi.

Hortensia a dit…

Cette session, je cours après mon temps plus que jamais. Soirs? Fins de semaine? C'est quoi ça? Je ne connais plus. Pas plus tard que mercredi dernier, j'en ai justement pris un jour de congé pour me mettre à jour dans mes corrections. En même temps, j'ai passé la journée à me dire que c'est tout sauf «normal» d'avoir à faire ça. Mais n'allons surtout pas dire à nos patrons que notre tâche s'est considérablement alourdie, on passe pour des chialeux! Des fois, je me dis que j'aurais dû être infirmière. Elles travaillent très fort, mais, au moins, elles reçoivent l'appui de la population et la reconnaissance de leur travail, elles.

Claude a dit…

Le "milieu scolaire" peut faire toute la différence entre un profs qui n'arrive pas à laisser son travail "à l'école" et un autre qui y parvient.

Les profs devraient pouvoir compter sur une "équipe flottante de professeurs" qui assistent les collègues qui en ont le plus besoin.

Qui plus est, les profs incompétents devraient être remerciés à la faveur (notamment) de jeunes diplômés, gonflés à bloc.

Missmath a dit…

Ce qui me choque le plus, ce n'est pas d'annuler cours et disponibilité pour préparer ou corriger bien tranquille à la maison. Ce qui me choque c'est qu'après une longue journée passée à la maison à travailler du lever jusqu'à tard dans la soirée, je signe un formulaire disant à mon employeur que j'étais malade. Je n'étais pas malade, je travaillais et beaucoup plus efficacement qu'à l'école. Il ne reste plus qu'à espérer ne pas avoir besoin de cette journée de congé comme maladie.

Quoique même à ça... l'automne dernier, j'ai fait une pneumonie. Repos complet pour deux semaines. Eh bien, comme j'enseigne en technique, pendant ces deux semaines de "repos", je devais préparer les cours de mes remplaçants et, évidemment, comme ils sont payés uniquement pour les heures contact, c'est moi qui ai corrigé les travaux de mes étudiants.

Et mes collègues en font autant.

Mettons que tout cela ne correspond pas trop à la définition de congé du dictionnaire.

Sylvain a dit…

La mesure concernant les congés de maladie est provinciale et date d'environ 1996 ou 1997 (Faudrait je cherche un peu plus).

Le gouvernement (Bouchard?) d'alors avait décider de se faire un petit 100 millions (dans le but du déficit zéro*) et une des nombreuses façon d'y arriver fut d'abolir la monnayabilité des congés de maladies pour tous les enseignants permanents.

Ainsi, comme qqn l'a dit ici, à la fin de l'année, on enlève une journée, comme ça, et on verse le reste dans une banque à être utilisée avant la retraite. MAIS, vers 1994-1995, j'ai connu un vieil enseignant qui avait accumulé environ 1/2 année au moins de ce genre de congé. Résultat ? La CS n'A jamais voulu le laisser partir quelques mois avant la retraite. Un procès s'en est suivi et a été réglé hors cour en bout de ligne... ALors, moi, ces banques à prendre éventuellement dans 20 ans, j'Y coirs pas pantoute !!! Les règles auront le temps d'être changé 8-10 fois d'ici là :-(

Morale de cette histoire, je prends tous mes congés de "maladie"... la plupart pour corriger (NIAISERIE, mais inévitable aujourd'hui : non-sens absolu) dans un endroit tranquile, la maison. Impossible de travailler dans un endroit où on est entassé, où c'est bruyant, surchauffé, avec un air épouvantablement sec, mais supposément conforme selon les enquêtes de qualité de l'air faites une ou deux fois depuis 10-15 ans...
Quant à avoir une seule classe dans la quelle on pourrait travailler, j'ai essayé cette année (je travaille sur 2 niveaux dans une école "pavillonnaire"). Réponse de la direction : les élèves ne vont pas dans les autres pavillons le plus possibles. Sauf qu'il y a une seule cafétéria, un seul pavillon pour la musique, un déplacement pour l'éduc. phys., ... ... ... Les élèves se promènent donc constamment et ne vivent pas en vase clos dans un seul pavillon. Non pareil, continue de marteler la direction. Une autre NIAISERIE !...

Sur ce, bonne nuit et au plaisir de revenir ici plus souvent (ai été occupé pas mlal ces derniers temps : congé paternité de 3 sem et 1/2... et rattrapage RSS depuis !!! - entre autres !)