Le premier ministre Charest a annoncé hier qu'il versera 25 millions $ sur cinq ans pour lutter contre le décrochage scolaire. La fondation Chagnon ajoutera également la même somme. Voilà! Le problème est réglé, dites-vous. 50 millions qui seront ajoutés aux mesures qui existent déjà.
Voilà ce qui m'embête. A-t-on évalué ces mesures actuelles? Sont-elles efficaces? Doit-on en privilégier certaines et en oublier d'autres?
C'est l'absence de réflexion qui tue souvent la pertinence de l'action. Ici, on a l'impression d'une mesure louable, mais surtout très politique pour frapper l'imaginaire de la population. Un peu comme l'ADQ le faisait, le gouvernment actuel semble aller au gré du vent et penser qu'il résoud les problèmes en créant des plans et en annonçant des subventions.
On gouverne au petit bonheur pour notre plus grand malheur.
4 commentaires:
Ce n'est pas avec plus d'argent que nous pouvons nous améliorer, c'est en changeant ses habitudes et ses façons de faire. Si on dépense ce 25M de la même façon que l'on dépense le budget en éducation, rien ne changera. Il faut prendre exemple sur les modèles qui fonctionnent bien, comme au Sagueany, et adapter leurs stratégies aux spécificités de chacune des régions du Québec.
m. Larouche: ce genre de mesure, c'est l'équivalent de pomper encore du fric dans une machine qui fonctionne mal, quant à moi.
Vendredi,le 27 mars, Benoît Dutizac interrogeait la ministre Courchesne. Entrevue très intéressante. Ça vaut la peine de l'écouter sur internet.
D'après moi, investir de l'argent et la dépenser sans interrogation nous ramènera toujours à la case départ. Le décrochage scolaire est trop souvent ignoré par les commissions scolaires, les directions d'école et particulièrement le ministère de l'Éducation. Lorsque j'entends Madame Courchesne à Tout le monde en parle mentionner que l'intimidation dans les écoles n'existe pas ou presque pas, qu'elle est minime, j'en perds la parole. Les hauts fonctionnaires n'ont pas l'air d'être véritablement au courant de ce qui se passe dans les écoles, ou plutôt n'ont pas l'air de s'en soucier plus qu'il ne le faut.
Investir 25$M sur 5 ans ne changera rien si nous ne l'investissons pas à la bonne place pour contrer le décrochage scolaire qui fait mal à notre jeunesse et à notre société. Chaque école doit y mettre l'effort nécessaire. Ne voyons pas ce fléau de façon générale, mais plutôt école par école pour finalement ramener les jeunes dans nos établissements scolaires!
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