On le sait, des erreurs, ça arrive à tout le monde. Ce blogue contient d'ailleurs plusieurs perles, fautes de frappe, anglicismes... Trop à mon goût. J'en échappe quelques-unes à l'occasion et je me refuse encore au correcteur orthographique par pure bêtise humaine. C'est pourquoi je ne passe jamais de commentaire sur la qualité du français de ceux qui y écrivent.
Par contre, quand les écrits sont de nature publique et publiés par des médias reconnus, ça me turlupine un peu plus.
Par contre, quand les écrits sont de nature publique et publiés par des médias reconnus, ça me turlupine un peu plus.
J'ignore qui est au pupitre au Journal de Montréal ou à Canoe mais, ce matin, on pouvait lire ce titre bien en vue dans le texte suivant:
Le choque des générations
Des jeunes en rupture avec leurs aînés
Des jeunes en rupture avec leurs aînés
Moi aussi j'ai eu un choc. Le JdeM est-il en rupture avec l'orthographe?
(Tiens, tiens: quelqu'un a trouvé un dictionnaire dans la salle de rédaction ce matin.)
Déjà, ce journal s'était surpassé avec un article publié le 9 janvier dernier et qui dénonçait le mauvais français des jeunes. Ce dernier contenait 6 fautes en environ 150 mots. Il se lisait comme suit sur Internet.
Les jeunes en (1) arrachens en français
- Entre 2000 et 2005, le taux d'échec des élèves de sixième année à l'examen de français du ministère est passé de 10% à 17%.
- À peine 48% des élèves de cinquième secondaire ont (2) réussit le volet orthographique de l'examen du ministère.
- La performance des élèves de quatrième année en lecture s'est détériorée, selon le Programme international de recherche en lecture scolaire (PIRLS). Les Québécois sont passés du (3) 6ième au (4) 23ième rang mondial entre 2000 et 2005.
- Seulement 47% des enfants du Québec lisent à l'extérieur de l'école par plaisir, selon le Centre international pour l'évaluation des apprentissages scolaires (CIEAS). C'est moins que toutes les autres provinces ayant (5) participées à l'étude, soit la Colombie-Britannique, l'Ontario (6) , et la Nouvelle-Écosse.
(À ce sujet, voir le texte de Martin Bélanger)
3 commentaires:
Cher Prof,
Ce choc ne me choque pas!
Je suis habitué... mais ne suis pas prof de langues!
Enfin, il faut croire que je ramollis avec l'âge...
Je me suis même permis quelques vérifications: le verbe choquer a deux "dérivés": choquable (adjectif) et choquement (substantif masculin).
Amitiés.
Hahahahahahahaha!!!!!
Je m'étrangle... On espère que le 47 % qui lit à l'extérieur de la maison pour le plaisir ne lit pas le Journal de Morial.
À moins que le pourcentage, suite à la Réforme, s'interprète comme suit : les autres 53 % lisent à l'extérieur de la maison, mais font de gros efforts pour lire le Journal de Morial, un peu comme de l'auto-flagellation. Socialement, des traces restantes du judéo-christianisme ou l'influence du muffin un peu trop fort. (Ouin, t'en a mangé du bon...)
Zed ;)
Ça ne m'étonne pas du tout.
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