06 février 2008

Le plan Courchesne quant au français

Il est toujours dangereux de réagir à chaud à un dossier comme je le ferai dans ce billet. Les jours qui suivent apporteront des précisions quant à des éléments qui manquent de clarté ou que j’aurais mal compris. De plus, il faudra voir comment ces intentions ministérielles se traduiront dans la réalité.

Vous comprendrez aussi que mon billet sera teinté de mon regard d’enseignant de français et d’enseignant tout court qui vit au quotidien dans une école depuis maintenant 15 ans.

Je vous livre donc ma lecture exhaustive du plan de madame Courchesne concernant le français, plan qui fait suite au rapport Ouellon. Si vous n’êtes pas dans la catégorie des lecteurs patients, vous pouvez toujours sauter à la partie conclusion de ce texte.

Plan d'action pour l'amélioration du français à l'enseignement primaire et à l'enseignement secondaire

Volet : valoriser la place du français à l'école

1- Les élèves devront écrire un texte au moins une fois par semaine dans le cadre de leur cours de français et faire une dictée régulièrement de manière à vérifier l'acquisition des connaissances.

Impact peut-être négatif, entre autres pour les enseignants du secondaire

Si on la prend au pied de la lettre, c’est une mesure inapplicable au quotidien. Au secondaire, j’ai des collègues qui ont 120 élèves. Imaginez la correction qui vient de leur tomber sur la tête! Même si cette mesure aura des effets moins grands au primaire, c’est quand même une atteinte à l’autonomie professionnelle des enseignants. On détermine encore comment ils doivent enseigner.

Essentiellement, il s’agit d’une mesure politique.

En entrevue à Radio-Canada, la ministre Courchesne n’a pas indiqué quels moyens elle comptait fournir aux enseignants pour y parvenir. Elle a cependant indiqué que des guides seraient mis à leur disposition.

Il est fort à parier que les enseignants, sans ressources appropriées, adapteront cette mesure dans leur quotidien. Une réponse à développement de cinq lignes constitue, après tout, un texte.

2- Une plage horaire consacrée à la lecture devra être prévue quotidiennement par les écoles.

Impact en partie négatif au secondaire

«Plus on lit, plus on maîtrise l'écriture», a dit la ministre au quotidien La Presse. J’ai mes réserves sur ce raisonnement.

Au secondaire, comment va-t-on procéder? On vient jouer directement dans la grille-horaire de toutes les écoles et de réduire le temps d’enseignement de certains cours. Et de quelle durée sera cette période? Quant à moi, cette période de lecture, sans être inscrite dans une démarche signifiante, pourrait constituer une perte de temps pour certains élèves et constituer davantage une corvée disciplinaire pour les enseignants. De plus, les écoles ont-elles suffisamment de livres à offrir à leurs élèves?

Essentiellement, il s’agit encore une fois d’une mesure politique.

3- Les commissions scolaires devront fournir annuellement de l'information à l'égard du temps que leurs écoles consacrent à l'enseignement du français et analyser en conséquence les résultats de leurs élèves aux épreuves du Ministère en français.

Impact indéterminé

En soi, cette mesure se veut possiblement une réponse aux programmes particuliers qui réduisent le nombre de périodes consacrées à l’enseignement du français.

Elle sera pertinente si les CS ont véritablement des comptes à rendre.

Ou est la contrainte d’adopter pour les commissions scolaires un plan d’action et de véritables mesures favorisant la réussite en français? Implicitement, cet exercice est déjà fait, de façon volontaire si l’on veut, dans de nombreuses CS.

De plus, comme ce sont les CS qui analyseront elles-mêmes les résultats de leurs élèves aux épreuves du ministère, je doute qu’elles se livrent à des exercices d’auto-flagellation. Comme actuellement, il est facile de réussir les examens du ministère, on peut douter qu’il faille en venir à ce que celles-ci adoptent des mesures de redressement. D’autant plus que les programmes particuliers choisissent leurs élèves parmi les meilleurs.

4- Chaque commission scolaire devra avoir une politique linguistique, notamment en ce qui concerne l'apprentissage du français et les communications avec les parents.

Impact indéterminé

Cette mesure sera pertinente si les CS ont des comptes à rendre.

Quant à la qualité des communications avec les parents, la ministre a indiqué qu'elle ne tolèrera plus des fautes d'orthographe dans les communications externes des établissements scolaires et des enseignants. Auprès de qui ceux-ci se plaindront-ils et qu’est-ce que cela changera à la situation actuelle?

5- Le niveau de maîtrise du français atteint par chaque élève à la fin du primaire sera communiqué à l'école secondaire qui l'accueille.

Impact à déterminer

Toujours en entrevue à Radio-Canada, la ministre parle de dossier de l’élève personnalisé. En soi, que le portrait de l’élève soit constitué d’autre chose que d’une note est une bonne idée. Il faudra voir comment cette information sera transmise du primaire au secondaire et si elle constituera une augmentation de la tâche de l’enseignant du primaire.

Volet: réviser le contenu du programme de français

6- Les programmes d'études en français seront revus de manière à préciser ce que les élèves doivent connaître et être en mesure de faire à la fin de chaque année (orthographe, syntaxe).

Impact partagé

En soi, ces précisions pourront apporter certaines clarifications quant aux programmes d’études et une hiérarchisation des contenus notionnels.

Pour le journal La Presse, «Mme Courchesne impose un virage majeur à la réforme de l'éducation, en misant désormais sur les bonnes vieilles méthodes d'apprentissage de connaissances - de l'orthographe, de la syntaxe et de la grammaire, à travers la dictée et la lecture - plutôt que l'acquisition de compétences.» On aime ou on n’aime pas.

Deux bémols.

En entrevue à Radio-Canada, la ministre semblait indiquer que les programmes préciseraient le moment de l’année ou certaines notions devraient être vues. Il s’agit encore une fois d’un empiétement dans l’autonomie professionnelle des enseignants.

Sur un plan personnel, j’aurais souhaité qu’on détermine de façon plus précise quand les genres littéraires doivent être vus au cours du cheminement de l’élève, entre autres au secondaire afin d’éliminer le chevauchement actuel. Par exemple, la nouvelle littéraire, un récit difficile pour un jeune élève, peut être abordé à toutes les années du secondaire, ce qui entraîne une répétition du contenu d’une année à l’autre.

7- Un processus de mise à jour continue des programmes d'études sera établi, en commençant par le programme de français et en y associant étroitement les enseignants concernés.

Impact possiblement positif

Certains programmes d’études méritent d’être clarifiés. Le principe de mise à jour évite les réformes à tous les 10 ans, mais il a le défaut d’exiger des intervenants scolaires une plus grande vigilance quant aux changements apportés au fil du temps.

Le fait d’associer les enseignants concernés à cette démarche est une initiative intéressante, mais encore faut-il voir comment seront déterminés ceux-ci et de quelle transparence jouira ce processus.

Volet: accroître le suivi des élèves en français

8- Deux examens d'écriture seront ajoutés (4e année du primaire et 2e secondaire) et les écoles devront prendre en considération le résultat obtenu par l'élève.

Impact fort possiblement positif

En soi, il n’est jamais mauvais d’évaluer de façon précise la qualité du français écrit des élèves. De ne pas attendre à la fin du primaire et du secondaire pour procéder à une évaluation de la sorte est une bonne initiative.

D’une part, on peut s’interroger sur l’importance qui sera accordée à ces examens. Les «prendre en considération» est une indication un peu vague. Verra-t-on leur importance diminuée en étant noyée dans le bilan des apprentissages? C’est à voir.

D’autre part, ces examens auront peut-être un effet incitatif sur les élèves quant à la maîtrise du français écrit à condition que les critères d’évaluation de ceux-ci soient assez rigoureux.

9- Les exigences de réussite à l'épreuve d'écriture de la fin du primaire seront rehaussées, notamment en orthographe.

Impact fort possiblement positif

En soi, rehausser les exigences de réussite à l’épreuve d’écriture de la fin du primaire est intéressant. Encore faut-il voir comment quelle importance sera accordée à cette épreuve dans le bilan des apprentissages.

En entrevue, la ministre a précisé que l’application de cette mesure sera progressive afin de ne pas pénaliser les élèves actuels.

On remarque qu’une mesure similaire n’est pas proposée pour l’examen ministériel d’écriture de cinquième secondaire. Il s’agit, quant à moi, d’un oubli inquiétant quand on sait à quel point la correction de cet examen est laxiste. Au minimum, il aurait été intéressant que la ministre indique qu’un plan de resserrement des critères d’évaluation en écriture, tant au primaire, au secondaire et au collégial, était actuellement à l’étude.

10- Les commissions scolaires devront déterminer des cibles à atteindre concernant la performance des élèves aux examens de français du Ministère.

Impact à déterminer

Implicitement, les commissions scolaires déterminent déjà des cibles à atteindre en analysant leurs résultats aux examens de français du ministère. Cette mesure ne sera pas contraignante si ce sont les commissions scolaires n’ont pas de compte à rendre.

11- Les écoles devront se fixer des objectifs d'amélioration en écriture dans toutes les matières et les intégrer à leur planification annuelle.

Impossible à déterminer

Cette mesure manque de clarté. S’agit-il de s’assurer de la maîtrise du français en écriture dans toutes les matières afin de contrer les mesures du Renouveau pédagogique qui interdisaient l’évaluation du français dans d’autres matières?

Chose certaine, pour y parvenir, il faudra s’assurer de la qualité du personnel enseignant et que l’école ait des comptes à rendre.

Volet: accroître le niveau de préparation des enseignants

12- Le nombre de conseillers pédagogiques en français sera augmenté et un plan de formation assurera la mise à jour de leurs connaissances.

Impact à déterminer

En soi, cette mesure peut s’avérer positive. On passera ainsi de 150 à 300 conseillers pédagogiques. Cependant, ceux-ci ne feront cependant pas de miracle. Par rapport au français, certains d’entre eux sont partisans d’une approche de la grammaire en contexte qui pourrait même aller à l’encontre d’un enseignement des connaissances que semble privilégier la ministre.

Il faudra voir comment s’articulera leur plan de formation afin de s’assurer de la mise à jour de leurs connaissances.

13- Les universités devront revoir le contenu linguistique de leurs programmes de formation préparant à l'enseignement du français.

Impact positif

En soi, cette mesure pourrait permettre de former des enseignants de meilleure qualité. Il faudra cependant voir comment elle se traduira dans la réalité.

14- Les universités devront offrir une formation de 2e cycle en didactique comportant notamment un volet consacré aux difficultés des élèves en lecture et en écriture.

Impact à déterminer

Cette idée est intéressante. Il reste à savoir combien d’étudiants s’inscriront dans ce type de programme et combien d’argent y sera consacré.

15- Les universités devront faciliter l'accès à l'enseignement du français au secondaire pour les étudiants diplômés en linguistique et en littérature.

Impact possiblement positif

Actuellement, le Québec est aux prises avec une pénurie d’enseignants. Faciliter la formation d’étudiants en linguistique et en littérature permettra de combler des besoins en personnel avec des candidats ayant de bonnes connaissances quant à des contenus reliés au français.

Par contre, on peut douter que les universités soient pressées de répondre à cette demande pour des considérations financières.

16- Chaque enseignant devra se donner un plan de formation continue en français. Les universités devront mettre en place une offre de formation compatible avec les besoins exprimés.

Impact partagé

En soi, que les enseignants actuellement dans nos écoles soient mieux formés est préférable. Par contre, il s’agira de voir comment cette mesure se traduira dans la réalité.

Qui fournira cette formation et qui la paiera? De plus, quand les enseignants devront la suivre et à quel rythme? N’en demande-t-on déjà pas trop à certains enseignants? De plus, est-il souhaitable que cette formation soit obligatoire et ne devrait-on pas plutôt avoir recours à des incitatifs pour mieux motiver les enseignants?

Cette proposition soulève également toute la question du statut de l’enseignant : employé syndiqué ou professionnel?

Volet: renforcer les mesures de soutien

17- Une liste d'ouvrages sur l'écriture, la grammaire, l'orthographe et la syntaxe sera transmise aux écoles.

Impact à déterminer

Cette liste complétera vraisemblablement le travail du conseiller pédagogique en français.

18- Un programme de recherches sera établi afin de subventionner des études pour améliorer la capacité des élèves à bien écrire.

Impact à déterminer

Cette idée est intéressante. Il reste à savoir combien d’argent y sera consacré.

19- Les impacts seront analysés pour déterminer, s'il y a lieu, la nécessité d'ajouter des exigences particulières pour pouvoir enseigner le français à l'enseignement secondaire.

Impact à déterminer

Que signifie cette mesure et en quoi se traduira-t-elle pour les enseignants actuellement en poste? Ajout à la formation continue?

20- Un portail informatique sera créé afin de faciliter l'accès pour le personnel scolaire à la documentation relative à l'enseignement du français.


Impact à déterminer


Ce portail complétera vraisemblablement le travail du conseiller pédagogique.

21- Les programmes de formation à l'enseignement en formation professionnelle seront revus pour que les enseignants maîtrisent bien le lexique propre aux divers métiers concernés.

Impact partagé

En soi, que les enseignants dans nos écoles soient mieux formés est souhaitable. Par contre, il s’agira de voir comment cette mesure se traduira dans la réalité.

Qui fournira cette formation et qui la paiera? De plus, quand les enseignants devront la suivre et à quel rythme? N’en demande-t-on déjà pas trop à certains enseignants?

Cette proposition soulève encore une fois toute la question du statut de l’enseignant : employé syndiqué ou professionnel?

22- Le Plan d'action sur la lecture à l'école, qui est en vigueur depuis trois ans, sera renouvelé et bonifié par l'embauche de bibliothécaires.

Impact positif

Tout investissement en éducation est le bienvenu. On peut cependant se demander si l’embauche de bibliothécaire universitaire était nécessaire. De plus, il faut souligner qu’on parle de l’embauche de 200 bibliothécaires sur 10 ans, alors qu’il existe quelque 3 000 écoles au Québec.

Conclusion personnelle

En soi, le plan d’action de la ministre Courchesne constitue un pas dans la bonne direction. Il est quand même bon de voir que le français préoccupe nos décideurs scolaires et que ceux-ci reconnaissent l’importance de bien enseigner cette langue.

Parmi les points positifs de ce plan, on retrouve le resserrement des critères d’évaluation en écriture au primaire, la révision des programmes d’études et une amélioration de la formation initiale des futurs maîtres.

Par contre, d’autres mesures viennent empiéter sur l’autonomie professionnelle des enseignants. Pensons, par exemple, à la fameuse dictée, à la rédaction d’un texte une fois par semaine et à la période de lecture obligatoire.

Dans la même veine, comme l’écrit La Presse, on peut constater qu’«Implicitement, le ministère reconnaît qu'une trop grande marge de manoeuvre est actuellement laissée aux enseignants et aux écoles. Désormais, le ministère énoncera donc de façon explicite quelles sont les connaissances qui devront être acquises par l'élève avant la fin de chaque année scolaire.» Les partisans du Renouveau pédagogique y reconnaîtront évidemment la pensée de la ministre actuelle.

De plus, on remarquera que le MELS accorde peu de ressources pour l’application de ce plan alors que l’école québécoise manque de tout (dictionnaires, romans, etc.) et que les conditions d’exercice des enseignants de français sont exténuantes (pensons au nombre d’élèves par groupe). Également, on ne tient pas compte de l’apprentissage du français des élèves venant de milieu défavorisé ou multiethnique. Si on y ajoute l’obligation d’une formation continue, on est en droit d’affirmer qu’on en demande beaucoup aux enseignants, notamment de français, sans pour autant leur concéder quelque avantage que ce soit. Peut-être pousse-t-on le bouchon un peu trop loin.

Du côté de l’évaluation, on peut être déçu que la ministre ne semble pas ouvrir pas la porte à un resserrement progressif des critères d’évaluation de l’écriture au secondaire. Le problème demeure entier.

Quant aux opposants aux commissions scolaires, on remarquera que le plan Courchesne semble présager que celles-ci seront loin d’être abolies avec toutes les contributions qu’on leur demande.

Enfin, il reste à voir comment ces mesures seront appliquées et quel suivi en sera fait. En effet, on sait que les plans ministériels durent ce que durent les ministres eux-mêmes.

Autres documents à consulter:

11 commentaires:

Hortensia a dit…

Tu as déjà eu le temps de tout lire et de commenter, quelle vitesse de réaction! Merci pour cette analyse. J'écoutais Courchesne tout à l'heure à RDI et j'avoue que je ressentais une grande lassitude et une très forte envie de changer de poste. Je sais qu'il peut ressortir du positif de tout ça, mais y aura-t-il des moyens pour appuyer ces beaux discours? Je ne peux faire autrement que de me dire que ce sont encore les profs qui vont écoper en alourdissement de la tâche en bout de ligne. En fait, il y avait quelque chose d'irritant que je n'ai pas encore bien indentifié dans son discours. Et je ne sais pas si c'est moi, mais j'ai trouvé qu'elle s'exprimait de manière boiteuse ("faire un coup de barre"). M'enfin... Ce doit être la fatigue qui me rend aussi négative. Je vais relire ton billet demain à tête reposée.

Sylvain a dit…

En réponse au dernier paragraphe (qui est presque le premier de mon billet de ce soir !), les ministres, en éducation au Québec, durent très très peu de temps.

Cette remarque mise à part, ce billet brosse un excellent tableau de la situation. Merci ! Il m'aidera à réagir avec moins de virulence que je partais pour le faire... ayant été particulièrement atteint par la diminution de l'autonomie professionnelle dans certains commentaires de la ministre ou de certains journalistes qui ont pris quelques raccourcis dans l'énoncé de leur synthèse des 22 éléments.

Sur certains points, on ne peut être contre la vertu, mais en bout de ligne, on peut s'interroger sur les conditions pas toujours facilitantes dans lesquelles on oeuvre.

A.B. a dit…

Beau débat en perspective sur la définition du mot «texte». Parmi les acceptions du mot, il y a, selon Antidote 2007: «Sujet d’un devoir.» Intéressant!

Missmath a dit…

Excellent billet et quelle efficacité !

Anonyme a dit…

Une question me trotte en tête avec tous ces débats sur la qualité du français : quelles seront les mesures prises par les universités pour soutenir les étudiants en enseignement qui ne maîtrisent pas efficacement le français pour passer l'infâme test SEL? Je suis totalement d'accord avec le fait de mieux préparer les enseignants, mais présentement aucune mesure d'aide efficace n'est présentée aux étudiants universitaires qui démontrent une volonté d'améliorer leur maitrise du français.

bibconfidences a dit…

Le secondaire et le primaire ont des différences qui devraient être prises en compte et toutes ces mesures ne devraient pas être mises dans le même panier pour ces deux paliers d'éducation.

Anonyme a dit…

Cher ami masqué,

Ton billet est en lien chez moi.

Ma foi, on se complète pas mal, si tu lis les commentaires chez moi.

Tu m'étonneras toujours, moi aussi, par la vitesse de tes réactions, l'ampleur de tes réponses, analyses, commentaires critiques, pourtant si élaborés, si étoffés, si bien ficelés, tout en étant toujours ouverts à la discussion.

Les journées, sur ta planète, ont certainement plus de 24 heures ou alors tu as embauché PMT pour bosser à ta place dans ta classe. Ça expliquerait qu'il soit enfin propriétaire!

Tout ceci parce que je ne sais probablement plus de quelle manière te dire bravo sans me répéter au point que tu ne me lises plus.

;) Zed

Tu es une fichue de belle personne, prof masqué.

A.B. a dit…

@ Anonyme:
Dire que l'infâme test SEL ou le CÉFRANC ne reprennent que les notions qu'un élève ayant terminé sa cinquième secondaire devrait connaître. Je passe l'un ou l'autre de ces tests à mes élèves de cinquième secondaire en juin et ils réussissent presque tous sans réelles difficultés.

Le professeur masqué a dit…

Hortensia: les derniers jours ont été assez fous. un jour, je te raconterai peut-être... Disons que, parfois, on me demande de lire et d,analyser ce genre de trucs rapidement. Ça me rappelle mon ancien boulot de journaliste à la pige.

Tout comme toi, les moyens donnés aux profs m'embêtent. J'y reviendrai dans un prochain billet.

Sylvain: à mon avis, on assiste à uen baisse de l'autonomie professionnelle. Et puis, l'irritation est fréquente depuis quelque temps en éducation.

Safwan: ne donne pas des idées à la ministre!

Anonyme: n'existe-t-il pas des cours de mise à niveau?

Bibco: je suis d'accord et je partage. Je crois qu'au primaire, tout cela est déjà fait. Je compte revenir sur le plan de madame Courchesne et ton avis me sera précieux.

Zed: ancien boulot, déformation professionnelle. J'ai appris à travailler avec les mots. la voix et l'image, cela m"a toujours été plus difficile, même si madame Masquée trouve que j,ai une voix radiophonique.

Safwan: je soupçonne les universités de préparer quelque chose de plus facile. Il faudra que je relise le rapport Ouellon là-dessus.

Anonyme a dit…

Mono, stéréo ou ambiophonique? Il faudra lui demander...

Hihihi!

Zed :)

A.B. a dit…

@ Professeur masqué:
M'excuse :O)
Un test plus facile que le SEL ou le CÉFRANC? Ce serait en contradiction complète avec les annonces de la ministre. Mais... si on simplifie le tout sans l'annoncer, on obtient du même coup un meilleur taux de réussite et l'illusion que les futurs enseignants sont meilleurs en français qu'avant et qu'on a dont suivi les recommandations ministérielles avec rapidité. Je devrais me taire. Je donne trop d'idées à nos «ennemis». ;OP