21 mai 2008

Bloguer et l'entourage

Ce billet pourrait aussi s'intituler: «Janette Masquée veut savoir...»

Dans le cadre de la récente restructuration de la gestion de ma vie affective et amoureuse (avouez, ça fait frette en chien...), je me suis mis à constater à quel point ex-madame Masquée, qui connaissait pourtant l'existence de ce blogue, ne s'y manifestait jamais.

Je ne veux pas m'attarder sur les raisons profondes de cette absence, mais des questions plus générales me sont venues à l'esprit: votre entourage personnel ou professionnel est-il au courant du fait que vous avez un blogue? L'a-t-il découvert ou le lui avez-vous dit? Cela vous embête-t-il? Commente-t-il vos billets ou ne fait-il que les lire? Pourquoi? Blogue-t-on en solitaire? Crée-t-on un véritable réseau d'internautes?

Pour ma part, ex-madame Masquée et Fille Masquée sont au courant de ce blogue. Je le leur ai dit. Aucune ne vient ou ne venait y commenter des billets.

Une collègue et amie du secondaire est au courant de l'existence de celui-ci. Elle y vient souvent. On est capables de mettre des noms sur des personnes dont on parle et c'est assez jouissif, je ne vous le cacherai pas... Quelques autres collègues et internautes que j'apprécie ont découvert mon identité avec le temps ou je me suis démasqué à eux.

Et vous?

29 commentaires:

Marie-Piou a dit…

Chère Janette,

Lors de la création de mon blog,je souhaitais un espace d'expression sans contrainte : j'ai tu , non pas son existe (parce que j't'une grande trappe pour mes trucs), mais sa localisation. une amie l'a cherché (saudite fouine!) et deux l'ont trouvé par hasard (fouines pareilles bon!). Ces filles commentent occasionnellement.

Je me suis rendue compte que ne "bitchant" pas mes amies, ça ne me dérangeait pas qu'elles soient au courant. Même que je trouvais ça plutôt sympa qu'elle me parlent de mes meilleurs billets.

Mise en confiance par ce renforcement positif, j'ai ensuite donnée l'adresse à quelques copines, qui me parlent de mes billets, mais ne laissent point de trace de leur passage. Je trouve ça plate un peu.

Concernant la création d'un réseau de bloggers.. Je suis perplexe. J'apprécie que les personnes reviennent lire mon blog.. J'ai l'impression que j'ai une relation " blogguienne" avec eux. Toutefois, je n'ai jamais poussé l'audace à aller à un YUL blog ou à rencontrer personnellement des bloggers. Peut-être que si je vivais dans la région montréalaise, j'aurais déjà franchie ce cap. Je pense bien que si.

En terminant, ma question Josélito : comment ton petit enfant intérieur vit-il le fait que ta fille ne vienne pas commenter? et que mme dé-masquée ne l'ait pas fait? Et puis l'homme que tu es devenu, lui?

;)

Anonyme a dit…

J'ai appris dernièrement que pendant que j'étais en train d'enseigner, plusieurs enseignants visitaient mon blogue et ont fini par aller dénoncer certains faits de mon blogue. (qui ne méritent, à mon sens, aucune dénonciation)

J'ai été rencontré par ma direction dernièrement...

Reste anonyme prof masqué! Plus de gens qu'on pense nous lise... Ceux qui ne réagissent pas ont soit la même opinion, soit rien à dire, mais peut-être beaucoup de rancoeur envers le blogue...

Une Peste! a dit…

Outre une copine, personne n'est au courant.

C'est tant mieux. Je tiens à ma marge de manœuvre, à mes coups de gueule intempestifs, à mes petites séquences gna-gna-rose-nananne aussi.

Savoir que ma fratrie, ma mère ou le boss puisse(nt) passer et me lire: je fermerais le tout.

Mon blog, c'est mon défouloir. Mon foutoir, mon antre, ma cuisine.

Catherine a dit…

Je trouve le questionnement très intéressant.

Je ne suis pas une aussi grande vedette que vous, ce qui fait que les chances qu'on me connaisse sont moindres.

Concernant mon entourage proche, mon copain est au courant, mais il ne vient pas le lire. Je lui en avais parlé. Ça prend quand même une part importante dans une vie, car on y consacre beaucoup de temps. Pour ma part, je navigue plus à lire les écrits des autres qu'à écrire moi-même, mais il y a beaucoup de temps à y passer quand même! Autre que mon copain, j'ai un ami lointain hors de l'enseignement qui vient me lire.

Voudrais-je être lu? Parfois oui, parfois non. J'imagine que bien des internautes ont cette dualité. On veut être reconnu, mais à quel prix? Disons que je ne me cache pas vraiment. Si on prend le temps de me lire, on peut me trouver facilement.

Blogue-t-on en solitaire? Crée-t-on un véritable réseau d'internautes? J'ai un grand questionnement par rapport à ces questions... Au départ, je crois que nous bloguons en solitaire mais espérons tous avoir des échos sur ce que nous disons. Je suis certaine qu'un blogue sans commentaire, c'est un blogue qui fermera prochainement. Est-ce un réseau d'internautes? Ça dépend à quel niveau j'imagine. On forme un réseau étant donné que pour la plupart, nous sommes tous en enseignement, élément qui nous unis. Est-ce un réel réseau qui se tient? Ça, c'est une autre chose...

Gooba a dit…

Quelques membres de ma famille et de ma belle-famille...

Un ou deux amis...

Aucun collègue à ma connaissance et c'est ok ainsi. Comme je l'ai dit sur mon blogue, s'ils me démasquent, qu'ils se taisent, je ne veux pas savoir qu'ils me lisent! :o)

En fait, je préfère de beaucoup être lue par des gens que je ne connais pas ou seulement virtuellement. Je ne souhaite pas mélanger les deux vies.

Gooba a dit…

Plutôt les deux mondes que les deux vies... :o)

Missmath a dit…

Quand je vois ce qui est arrivé à Rotule, je me réjouis que peu de collègues connaissent le brouillon de poulet. Quant à l'entourage, je te dirais simplement que l'enseignement est une vocation et les enseignants une communauté... un monde bien difficile à comprendre quand on n'en fait pas partie.

Missmath a dit…

Oups... me répéterai-je ?

Dure fin de session. Cher Prof masqué, veuillez s'il y a lieu, effacer cette preuve que mon cerveau est en béchamel.

La Souimi a dit…

Mon conjoint, mes filles, mes parents,ma soeur, mon frère, une tante et quelques amis connaissent mon blogue. Il n'y a que ma mère et une ou deux amies qui commentent parfois par écrit. Mon conjoint le fait de vive voix, mes filles aussi.
Je ne tiens pas à ce que les gens de mon entourage lisent mes propos. Ce n'est pas un but pour moi. Cela créerait des attentes, on voudrait peut-être que j'écrive plus souvent, je devrais justifier etc. Je n'aime pas le faire dans la vraie vie donc, je ne tiens pas du tout à le faire virtuellement. Je préfère les lecteurs anonymes et la liberté qui s'y rattache. Si j'ai choisi de dévoiler l'existence de mon blogue et aussi, de dévoiler qui je suis vraiment à quelques blogueurs, c'est tout simplement parce que j'ai eu l'intuition de ne pas avoir de comptes à rendre à ces personnes. Et je ne me suis pas trompée. Oups,,,sauf une fois.

Ainsi, lorsque les gens ne se manifestent pas, c'est correct tout de même. Ça leur appartient.
J'essaie de ne plus avoir d'attentes dans la vie. Comme j'essaie aussi de ne plus prendre la responsabilité des autres sur mes épaules. Je trouve la vie plus légère, je me sens plus libre et dégagée.

Bonne chance, Prof Masqué! Les lilas sont beaux! Le muguet s'en vient! Les vacances aussi!

Anonyme a dit…

Il y a deux personnes qui me sont très chères et qui viennent chez moi, l'une commente, rarement, mais on a souvent l'occasion de se parler en personne, alors...

L'un de ces personnes est mon ami très spécial, qui voulait telllllement avoir l'adresse. J'ai trouvé cela tellement touchant. J'ai fini par la lui donner, quand j'ai pu dire que j'avais 100 % confiance en lui.

Parce que oui, c'est une partie vraiment importante de nous qui est là, un refuge, assez souvent, un endroit où on dit qui et ce qu'on est, sans compromis.

Quand on veut vraiment venir dans ce chez nous, sachant tout cela, c'est qu'on nous aime vraiment.

Tu sais, j'ai l'impression que de faire le chemin du blogue à la personne, quand on la fréquente depuis longtemps sur Internet, c'est comme de rencontrer le reste de l'énergie d'une âme que l'on connait déjà. Cela complète, enrichit. L'inverse serait parfois catastrophique, de partir de la personne et de s'intéresser à ce qui l'intéresse, de voir au fond de sons coeur, alors qu'on n'en a pas si envie que cela, en réalité.

Un méchant test, en tout cas, je crois.

Mais je me trompe peut-être sur certains points. C'est mon impression.

Zed :) Et encore câlins. Tu mets ça dans ton surplus d'inventaire si tu en as trop...

Renart Léveillé a dit…

De mon côté, malgré le fait que beaucoup de gens que je connais me disent venir jeter un coup d'oeil, mais aucun, ou presque, ne commente...

Je crois que ce n'est pas tout le monde qui est à l'aise pour écrire (ou le français des gens est tellement moche qu'ils en sont gênés..).

bibconfidences a dit…

Allô Prof partiellement masqué, pour ma part j'ai écrit il y a quelque temps un billet sur ce sujet, mon chum ne me lit pas, ou alors il me lit si je lui ouvre l'écran et que je le tire sur la chaise...là il lit et lorsqu'il le fait, il sourit et se paie le luxe d'une petite fierté en me disant que j'écris bien ( c'est lui qui le dit ). Je pense qu'une des raisons de son apparent désintéressement est tout bonnement une petite jalousie. Il me demande souvent pourquoi je ne lui parle pas de ces sujets de vive voix. J'ai beau lui expliquer que je parle mieux que je n'écris il ne comprend pas. Il y a aussi le fait qu'il n'aime pas l'écran, il ne se sert à peu près jamais d'internet alors que moi j'ai une prise UBS dans le cerveau et une extension Google à chacun de mes neurones.
Mais oui, il connaît mon blog, mes enfants aussi et certains de mes proches.
C'est un aspect de ma personne qui leur en apprend davantage sur qui je suis.
Je me relis moi-même souvent pour essayer d'en savoir plus sur ma personne mais je n'y arrive pas.
Ceci dit, je me demande jusqu'à quel point j'aimerais que mon chum me lise... Serait-il aussi branché que moi on se parlerait moins c'est sûr. Je préfère de loin que nos communications se propulsent dans un univers bien réel qu'à travers un blog.

Hortensia a dit…

Bonne question Jeannette, mais ta photo me fait peur, j’aime mieux la version avec barbe.

Quand j’ai commencé à bloguer, je l’ai dit à mes amis, dont quelques-uns s’adonnent à être des collègues. Trois ou quatre me lisent régulièrement et me parlent de ce que j’écris de vive voix mais, en général, ils ne laissent pas de commentaires. Quant à mes autres collègues, je préfère qu’ils ne soient pas au courant, car certains d’entre eux ne se gêneraient pas pour porter des jugements sur tout ce que j’écris. Je considère que c’est mon espace privé. Je veux m’y sentir libre de dire ce que je veux, comme je le veux. J’aime bien l’interaction qui s’est installée avec ceux qui lisent et commentent régulièrement chez moi ou sur d'autres blogues que je fréquente. Au fil du temps, oui, il se crée des réseaux. C’est comme dans la vie, on a des préférences dans nos lectures bloguesques, comme on a des habitués de nos blogues à qui l’on s’attache un peu plus. Les affinités naturelles jouent aussi dans le virtuel. On finit par se «lier» entre nous. Sans que cela puisse être qualifiée d’«amitié», c’est quand même quelque chose comme une belle camaraderie.

Anonyme a dit…

Je suis très consciente du devoir de réserve de toute personne qui écrit, même sous un pseudonyme.

Ma famille blogue. Mais commente rarement. Mon mec ne blogue pas, mais vient lire et commente très très rarement. Mes amis lisent mon blogue, mais ils ne sont que quelques-uns à commenter. C'est comme tout, certains sont plus bavards que d'autres.

Je vois deux aspects à la blogosphère : l'aspect de communication et d'échange, et l'aspect exhibitionnisme et voyeurisme. Il semblerait que j'ai beaucoup d'amis voyeurs, et peu qui sont exhibitionnistes... Puis quelques rares qui prévèrent communiquer et échanger.

Pour ce qui est de mes collègues : ils connaissent mon blogue. Mais ne disent pas grand-chose. C'est pourquoi je fais attention de ne pas publier des trucs qui pourraient les froisser.

Anonyme a dit…

Moi je t'ai démasqué ! Et du même coup, grande gueule que je suis, je me suis démasquée aussi :D

Au début, je ne souhaitais pas que personne ne lise. Puis progressivement, j'ai donné l'adresse à quelques personnes, des amis. Certains commentent de temps en temps, la plupart sont des lecteurs silencieux (et occasionnels).

Une seule personne au monde ne doit jamais tomber sur mon blogue, une seule... et les chances sont faibles que ça arrive !

Une femme libre a dit…

Chère Janette veut savoir,

Je crois à l'anonymat avec un grand A. J'aime parler pour parler, en toute liberté et mon blogue est mon confident, il est mon Jean et je suis sa Janette et même si j'affiche une authentique photo de ma personne, elle est assez stylisée pour qu'on hésite à m'y reconnaître. J'ai cependant eu le plaisir de rencontrer certains lecteurs de mon blogue et ce fût fort agréable, pour ces rares personnes, mes écrits ne sont donc plus anonymes dorénavant.

Le professeur masqué a dit…

À tous: merci de vos rééponses jusqu'à présent. Elles m'aident à me situer comme blogueur, à comprendre des choses et à mieux me connaître. Votre apport est apprécié. Puissiez-vous en retirer autant!

Je fais quelques constats jusqu'à maintenant:
- on est souvent découvert, pour le meilleur ou le pire;
- on aime être lu et recevoir des commentaires («on écrit pour être lu», dirait Jacques Larue-Langlois, un prof et un Québécois trop méconnu), cependant il ne faut aps interpréter l'absencede commenatires comme un signe de désintéressement;
- bloguer fait appel à un réseau social déjà existant (les amis...), mais il peut entraîner la formation d'un réseau social nouveau (camaraderie virtuelle?);
- ce réseau peut regrouper des gens par affinités (éducation), mais que donne-t-il concrètement?
l'anonymat évite bien des problèmes puisque nos propos sont écrits et demeurent:
- l'anonymat permet un défoulement et un exutoire. Dans certains cas, l'écriture s'avère quasiment thérapeutique;


Marie-Piou: ma fille est trop préoccupée par sa vie d'adolescente, je crois. Quant à madame dé-masquée, elle s'est privée d'une belle occasion de rapprochement. Mais cela s'explique mieux aujourd'hui qu'il y a quelques mois. Disons que je trouve particulièrement révélateur d'avoir plus échangé avec Safwan qu'avec elles, par exemple.

Anonyme: si vous saviez... Je tiens mon masque à deux mains, mais parfois ma barbe dépasse... Circé, Safwan et Hortensia pourraient vous en parler.

Une peste: longue vie à votre anonymat!

Catherine: que de bonnes réflexions de votre part! Merci à vous. Mon instinct me pousserait à écrire «tel père, telle fille» mais, si j'ai raison, n'allez surtout pas écrire que je suis sorcier.

Ne confondez pas «vedette» et «grande gueule»...

Gooba: maudit que ta gomme a l'air bonne! Faudra qu'on en mâche un paquet ensemble un jour!

Souimi: le pommier chez nous est en fleurs et, même si je suis en pleurs, croyez que j'apprécie la beauté du printemps. Vous êtes une belle âme.

Zed: Effectivement, la rencontre de blogueurs ne doit aps être évidente. Pour les câlins, y'a pas de surplus actuellement, crois-moi, et devrait-il y en avoir de toute façon?

Renart: effectivement, l'absence de commentaires peut s'expliquer. Mais je dois avouer que j'aime bien l'échange, la création de sens par la discussion. Me semble qu'un blogue est un bon outil pour cela. Le vôtre en est un exemple parfait.

Bibco: certaines personnes sont plus branchés que d'autres. Une question: votre blogue vous empêche-t-il de parler à votre conjoint? Vous dites-vous: il n'a qu'à aller lire...?

Hortensia: j'aime quand tu m'appelles Jeannette. Pour la photo, c'est peut-être la chirurgie faciale. J'aime bien le terme camaraderie. C'est un beau flash!

ND: bienvenue ici, mais surtout merci de vous manifester.

Circé: ben oui. Tu devais être distraite... On va prier pour que ton souhait se réalise.

Une femme libre: l'avantage de l'anonymat, c'est bien qu'on puisse s,en débarrasser, si je comprends bien...

Anonyme a dit…

Prof Masqué,

Le contraire, si tu lis encore...

Parce qu'on part du sans compromis, de qui on est tout au fond, je crois plus simple de compléter la connaissance d'un/e blogueur/se que l'on fréquente depuis suffisamment longtemps par la rencontre « en personne », qui doit tellement ajouter à l'énergie ressentie, que le contraire, plonger dans le monde personnel et les intérêts personnels d'une personne en se mettant à fréquenter son blogue. A-t-on si souvent envie de pénétrer le monde intérieur et sans compromis d'une personne que nous cotoyons pourtant...

Je trouve aussi que ça fait faire du chemin dans sa tête et dans son coeur, dans ses critères... D'imaginer une personne, possiblement laide et difforme, mais de tant aimer discuter avec elle, de tant en aimer les valeurs, ça remet les choses à une place pas mal plus importante, je crois.

Je ne sais pas. On me dit absolue. Mais je trouve que la plupart du temps, les gens vivent ensemble en se cotoyant comme deux parallèles, dans une sorte de modus videndi opérationnel, du moins le temps que ça dure.

Pas trop de passion, pas trop de débat, pas trop de trucs qui dépassent le cadre commun. Le projet commun, c'est faire le souper, aller en vacances, rénover le sous-sol, si on voit grand. C'est peut-être bien comme ça pour beaucoup de gens. Je ne sais pas, je suis peut-être dans les patates. Ou trop absolue. C'est juste ce que je ressens.

Mon ami spécial, il était habitué à ces conversations politiques et idéologiques, ces sujets que je traite chez moi, en version pas mal plus crue, en plus!!! On s'est connus dans la discussion et la poésie en action, si je peux dire. Je lui parlais souvent du blogue et de son contenu. Le passage de l'une (moi) à l'autre (mon blogue) n'a que confirmé que je faisais bien ce que je disais que je faisais.

Ce chemin-là, de la personne au blogue, j'imagine que c'est assez exceptionnel de partager dans le monde 3D et en plus, d'avoir envie de se taper le blogue qui va avec.

Pour les câlins, tu sais depuis longtemps ce que je pense de toi. Il faudrait que tu sois extrêmement cohérent, habile et à l'aise dans une double personnalité contraire à celle que je connais ici et ailleurs où tu passes pour que je puisse un jour devenir indfférente au film qui se déroule sur ton écran, peu en importe la couleur.

Trop, non, ça ne se peut jamais.

Zed xox

bobbiwatson a dit…

J'ai toujours pensé que les blogurs n'étaient pas des journaux intimes mais des billets d'opinions. Désolée!
Jouer à Sherlock Holmes, à Maigret ou à Hercule Poirot peut s'avérer un à-côté intéressant pour les détectives qui ne se connaissaient pas ce talent!

Renart Léveillé a dit…

Donc, oui, grâce à mon blogue je me suis constitué un nouveau réseau virtuel qui tend de plus en plus à se transposer dans des relations en vrai (si ça se dit : qu'est-ce que le vrai?), voilà le plus beau de l'affaire!

Mía a dit…

Hé hé... Excellente question Jeannette Masquée! J'ai dit à certains amis que j'avais un blogue. Je ne sais pas ce que je ferais si un de mes profs l'apprenait, ou tombait dessus par hasard (ma réaction serait plus ou moins ennuyée dépendant du prof). Comme je parle peu de mon entourage dans mon blogue, je considère que son existence ne le concerne que très moyennement.
C’est tout…
Mía

A.B. a dit…

Ma mère, comme tu le sais, connaît non seulement l'existence de mon blogue, mais elle y commente de temps en temps. L'un de mes cousins et l'une de mes cousines font de même. Pour les amis-es, un seul vient me visiter et commenter. Il faut dire qu'il tient lui-même un blogue. Les autre sont tous et toutes au courant, mais ils/elles ne me lisent pas sauf une à l'occasion. Si les autres le font, je ne suis pas au courant.
Pour ce qui est des collègues, plusieurs savent que j'ai un blogue, mais aucun n'en a l'adresse et je tiens à ce que ça demeure ainsi. Je parle de mon quotidien professionnel en tenant, parfois, des propos acides - c'est le côté cathartique du blogue, après tout - et je ne tiens pas à ce que mes confrères et consoeurs de travail se reconnaissent. Je ne sais trop comment je réagirais si l'un de mes élèves trouvait mon blogue et démasquait mon identité. Je crois que ce ne serait pas une bonne nouvelle...

bobbiwatson a dit…

Vive les blogueurs ou les blogguistes????

Anonyme a dit…

OQLF : blogueur et blogueuse; blogue.

Profitons-en avant que cela ne devienne l'OOCFAFAN (Office d'Origine Canadienne-Française de l'Anglais et du Français en Amérique du Nord; majuscules pour l'identification des lettres de l'acronyme).

Zed

bibconfidences a dit…

Réponse: En fait, ça dépend de mes humeurs, parfois je lui répond qu'en effet, il manque quelque chose, qu'une partie de moi lui reste inconnue puisque non lue...mais généralement je suis comme un livre ouvert et je finis par lui dévoiler le punch!

Sylvain a dit…

Perso, j'ai choisi d'écrire à découvert, sans pseudo, encore moins d'anonymat... Alors j'assume, mais je me scandaliserai toujours de ce dont a été victime a...nonyme qui a commenté dans les premiers ce billets. Nous nous sommes "parlés" récemment par courriel et je trouve sa situation vraiment désolante. (Comme quoi le "bitchage" peut être aussi réel dans la blogosphère qu'ailleurs...)

Ma conjointe sait que je blogue, trouve que j'y passe beaucoup de temps, ne me lit pas, mais finit par être au courant de mes écrits par sa cousine et amie...

Bref, quelques collègues me lisent régulièrement, certains amis aussi, mais également d'autres personnes que j'ai "connues" via la blogosphère (dont un certain Prof Masqué que j'aime bien lire et avec qui j'aimerais bien aller prendre une p'tite bière ces temps-ci... YKWIM !)
Mes amis physiquement lointains me lisent plus souvent pour avoir l'impression de partager des bouts de vie avec moi, ou simplement pour me lire, avoir des nouvelles, savoir ce qui me passe par la tête, etc.

J'écris d'abord pour moi, mais aussi pour être lu, c'est l'évidence. Il y a un paradoxe chez le blogueur (chez l'écrivain aussi ?) qui tend à la fois vers l'individualisme privé de la réflexion personnelle et la publication du texte de ces réflexions.

N'empêche que tout cela, même si on parle de virtualité d'Internet est bel et bien réel...

Ainsi va la vie... a dit…

Je suis un peu en retard, mais bon...

Que de réflexions! Moi aussi, le sujet de l'anonymat me préoccupe ces temps-ci. J'en parle ici: http://lavie-c-lavie.blogspot.com/search/label/Anonymat

Je suis étudiante en éducation préscolaire et enseignement primaire. J'adore lire les blogues de profs, mais, honnêtement, je crois que je préfèrerais ne pas parler de mes élèves sur un blogue, même en changeant les noms.

Pourquoi? Parce que le monde de l'enseignement est petit. Comme certains l'ont mentionné, tu es toi-même, prof masqué, partiellement démasqué. Si tu parles de tes élèves sur ton blogue (avec des pseudonymes, évidemment), les autres profs qui t'ont démasqué savent de qui tu parles... et on ne sait jamais dans quelles oreilles ces infos peuvent tomber (directeur, parents, journalistes...). Donc, du côté de l'éthique, c'est questionnable même si, à la base, c'est correct étant donné que les élèves ont des pseudonymes.

Étant actuellement aux études, je ne parlerais pas des élèves de mes classes de stage sur mon blogue parce que je sais que je pourrais éventuellement couler mon stage pour manque d'éthique. Par contre, une fois enseignant, je ne sais pas trop quelles sont les conséquences d'une telle chose... Quoiqu'il en soit, pas sûre que je prendrais le risque de le savoir!

Ceci étant dit, je suis sûre que je ne suis pas la seule à apprécier le fait que certains choisissent de prendre ce risque! Et mon bacc se termine dans trois ans... j'ai le temps de changer d'idée d'ici là! Parce qu'il faut bien l'avouer: c'est agréable de partager ses expériences avec d'autres gens du milieu!

Le professeur masqué a dit…

Aini va la vie: on n'est jamais en retard ici.

Tout d'abord, merci de votre présence sur ce site et de m'avoir inclus dans vos liens. Votre blogue me semble plus personnel (si, si, j'ai lu!) et je me sentirais bien mal à l'aise d'y écrire pour l'instant.

Quoi qu'il en soit, il est toujours délicat de parler de nos expériences scolaires sur internet. En même temps, cela répond à un besoin de partage, d'échange, de volonté de s'améliorer comme tu peux le constater. Ce n'est pas du potinage.

Cette façon de faire montre bien aussi un certain isolement de la part des profs.

Pour les élèves, si c'est fait avec respect et avec une intention noble, je crois que ça peut aller. En autant qu'on ne puisse pas les identifier formellement, je crois que ça peut aller. C'est avec les collègues et les patrons le problème. Là, on nage dans le DANGER!!!

Sur ce, reviens quand tu veux!

Ainsi va la vie... a dit…

Prof masqué,

Merci pour la longue réponse... Je suis touchée que tu aies été t'aventurer sur mon blogue!

P.S. Les commentaires de tout le monde sont les bienvenus sur mon blogue: les personnels comme les moins personnels...Mais si tu ne te sens pas à l'aise d'en faire, ça ne regarde que toi!

P.P.S. Je crois qu'on peut se tutoyer...