Voilà le titre d'un article de Marie Allard dans La Presse à propos d'une situation déplorable. Voici maintenant ce qui ne fera pas la manchette.
Laissez-moi vous parler d'une école de ma région qui connaitra trois directeurs en plus de cinq ans. Trois! Belle exemple de stabilité! Surtout que deux ont quitté en pleine année scolaire!
Si celle-ci réussit à se maintenir parmi les meilleures de sa CS, croyez-vous qu'elle le doive à une équipe gestion qui a aussi connu des adjoints à répétition ou à ses enseignants qui tentent de tenir le fort?
Chaque directeur et adjoint a amené avec lui une nouvelle philosophie, une nouvelle façon de faire, une volonté de laisser sa marque à sa manière. Certains croyaient à l'informatique, un voulait fermer la médiathèque... Et quant aux adjoints, ils ont tous commencé par vouloir être à l'écoute des élèves et les comprendre afin de réaliser que, dans une école de 2 000 élèves, il faut davantage être incisif que tolérant.
Pour les profs,chaque changement de garde représente de l'insécurité quant à sa tâche, un changement de procédure administrative, un nouvel esprit d'école. Chaque changement représente aussi le fait qu'ils doivent, dans le cas des bons enseignants, refaire leurs preuves parce que le gestionnaire nouvellement arrivé ne le connait pas. Pendant un temps trop long et contreproductif, un prof dévoué et travaillant va être traité sur le même pied qu'un cabochon avec un brevet. Quelle perte de temps et d'énergie!
Et puis, quelle crédibilité ont ces nouveaux venus qui débarquent dans une équipe d'enseignants parfois tissée serrée et qui tentent d'imposer leur autorité alors qu'ils n savent même pas ou sont certains locaux et ne connaissent pas l'historique de certains dossiers? Ils sont alors des gestionnaires à la petite semaine.
Les directions d'école devraient signer un contrat de cinq ans avec une clause de non échange... Mais oubliez cela: on est en pénurie de directeurs chez nous. On recrute (débauche) même à Montréal! Et plusieurs de ceux qui travaillent comme directeurs ont un plan de carrière très établi ou chaque école est une marche vers un poste plus élevé.
Me fais-je des idées mais, au privé, on retrouve moins cette instabilité?
Laissez-moi vous parler d'une école de ma région qui connaitra trois directeurs en plus de cinq ans. Trois! Belle exemple de stabilité! Surtout que deux ont quitté en pleine année scolaire!
Si celle-ci réussit à se maintenir parmi les meilleures de sa CS, croyez-vous qu'elle le doive à une équipe gestion qui a aussi connu des adjoints à répétition ou à ses enseignants qui tentent de tenir le fort?
Chaque directeur et adjoint a amené avec lui une nouvelle philosophie, une nouvelle façon de faire, une volonté de laisser sa marque à sa manière. Certains croyaient à l'informatique, un voulait fermer la médiathèque... Et quant aux adjoints, ils ont tous commencé par vouloir être à l'écoute des élèves et les comprendre afin de réaliser que, dans une école de 2 000 élèves, il faut davantage être incisif que tolérant.
Pour les profs,chaque changement de garde représente de l'insécurité quant à sa tâche, un changement de procédure administrative, un nouvel esprit d'école. Chaque changement représente aussi le fait qu'ils doivent, dans le cas des bons enseignants, refaire leurs preuves parce que le gestionnaire nouvellement arrivé ne le connait pas. Pendant un temps trop long et contreproductif, un prof dévoué et travaillant va être traité sur le même pied qu'un cabochon avec un brevet. Quelle perte de temps et d'énergie!
Et puis, quelle crédibilité ont ces nouveaux venus qui débarquent dans une équipe d'enseignants parfois tissée serrée et qui tentent d'imposer leur autorité alors qu'ils n savent même pas ou sont certains locaux et ne connaissent pas l'historique de certains dossiers? Ils sont alors des gestionnaires à la petite semaine.
Les directions d'école devraient signer un contrat de cinq ans avec une clause de non échange... Mais oubliez cela: on est en pénurie de directeurs chez nous. On recrute (débauche) même à Montréal! Et plusieurs de ceux qui travaillent comme directeurs ont un plan de carrière très établi ou chaque école est une marche vers un poste plus élevé.
Me fais-je des idées mais, au privé, on retrouve moins cette instabilité?
4 commentaires:
Des shows de chaises, à la CSDM, il y en a plein. Parfois des directeurs qui voudraient rester en place pour tenir le fort dans une école qui se fait "pitcher" des nouvelles directions à toutes les années se font transporter sans trop vouloir ailleurs. Pourquoi? Généralement parce qu'ils qu'ils sont très efficaces ou qu'ils vont remplacer les autres "très efficaces" qui sont relocalisés, après 3 ans, afin d'éteindre des feux ailleurs. Ils seront retransplantés après 2-3 ans sur un autre feu alors qu'on mettra à sa place une "direction de temps tranquilles" qui maintiendra la paix et l'organisation obtenues par son prédecesseur. Il y a aussi les "deux de piques" qui sont transférés d'une école à l'autre, faute de pouvoir s'en débarasser. Ils sont généralement à l'origine des feux, ou n'aident pas si la situation est déjà prévalente.
Et je ne parle pas de ceux qui reviennent à leur bonne vieille job de prof, après s'être cassé les dents en direction ou après avoir réalisé qu'ils n'étaient pas faits ou outillés pour ça. Un directeur m'a déjà confié qu'il détestait le côté administratif de la fonction, car lui voulait être là pour changer les choses côté humain, faire avancer les élèves. Un excellent directeur, qui heureusement a continué à laisser sa marque et à aider les enseignantes qui, comme moi, avaient besoin de son support. Il a vite fait partie de l'équipe des efficaces pompiers, quoi.
Côté prof, les "shows de chaises" sont aussi monnaie courante. Ça peut être parce que le suppléant du suppléant du suppléant du suppléant quitte pour X raison. Parfois ce sont des "hasards" de circonstances, c'est vrai. Par contre, il arrive souvent que ce soit par mauvaise gestion: mettre une personne en attendant d'en trouver une plus ancienne qui prendra le remplacement à long terme, alors qu'ils pourraeint l'avoir trouvée avant; tant qu'à appeler deux personnes, grouillez-vous à appeler la 2e en vue!!!
D'autres fois, il arrive que les personnes trouvées n'aient pas le kit de survie nécessaire pour être à la hauteur du feu à éteindre, comme cette classe complètement disjonctée où j'ai fait 3 jours; avoir pu, je serais restée, mais je n'avais que ces 3 jours de libres. J'étais la 2e suppléante, la première étant partie sans laisser d'adresse le vendredi précédent et sans aviser personne. En tout, 10 enseignantes se sont succédées; les 8 après moi s'y sont soit cassé les dents, en sont parties en pleurant ou y ont été envoyées en attendant. La 11e, qui en a vu d'autres, leur a tenu tête et leur a fait "ravaler" leur "t'es la 11e, tu vas partir comme toutes les autres" en restant jusqu'en juin... à quel prix!
Bref... pour être direct dans le bain de la suppléance depuis 4 ans, j'en vois des vertes et des pas mûres, et encore aujourd'hui, c'est assez désorganisé, alors que pour minimiser le facteur "humain" des aléas des changements de profs, ça devrait être organisé au quart de tour.
Les deux situations sont déplaisantes, mais n'empêche que même si j'ai vu défiler 9 directions d'école en 10 ans de carrière, je suis une adulte et je ma capacité d'adaption va bien au-delà de celle d'un ti-pit de 5 ans qui va à l'école pour la première fois de sa vie. Dans cette "game", tout le monde est à blâmer : le syndicat, la CS et les systèmes qu'ils ont créé.
Pour ce qui est des directions d'école qui jouent à la chaise musicale, j'ai appris à faire mes affaires sans trop m'énerver. C'est le seul moyen de ne pas capoter. Changer de patron 9 fois en 10 ans, y a vraiment de quoi devenir dingue si on s'en fait avec ça! :o)
Excellent article!
Je me demandais s'il fallait maintenant un diplôme universitaire en enseignement pour diriger une école?
Un peu comme dans la santé où il faut être médecin pour occuper des postes administratifs clé.
Merci d'avance pour la réponse...
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