Le prof masqué a un enfant-roi dans ses classes qui manifestement comprend mal la signification du mot Non.
Aujourd'hui, nous avons eu un échange savoureux.
PM: Je répondrai à ta question dans deux minutes.
ER: Oui, mais je veux savoir...
PM: Dans deux minutes.
ER: Oui, mais...
PM: Non.
ER: Oui, mais...
PM: (tranchant) Écoute, à la maison, tu peux être l'enfant-roi que tu veux. Ici, tu es uniquement un élève. Alors, attends deux minutes, puis apprends à vivre dans la normalité.
ER: ...
On a senti un courant d'air froid passer. Pauvre petit traumatisé.
9 commentaires:
Tu enseignes au primaire ou au secondaire?
J'ai le même problème avec une 'princesse' !!!
take care
AJ
La cohorte des premières secondaires de cette année est celle qui possède le plus d'enfants-rois. C'est avec eux qu'est née l'expression "enfant-roi". Depuis qu'ils sont à la maternelle qu'ils sévissent. Mais, après chacun de leur passage dans un niveau, celui s'ajustait en prévision de la cohorte suivante et ce, pour ne pas refaire les mêmes erreurs : les laisser gagner et négocier à n'en plus finir sur le moindre détail.
Courage prof! La cohorte de l'an prochain sera déjà moins pire. Dans trois ans il faudra affronter les "parents-rois" ;)
Ha ben, y en existait bien avant ça, sauf qu'ils étaient peut-être moins nombreux ?
Je me souviendrai toujours d'une demoiselle de 4è année (si ce n'est pas 5è) au service de garde scolaire, un midi au début de l'année, il y a environ 10 ans :
- J'ai fini de manger, je m'en vais dehors (encore chanceuse qu'elle m'ait prévenue !)
- Tu t'en vas OÙ ?
- Ben dehors, j'ai fini de manger !
- C'est parce que le groupe n'a pas terminé, on va sortir dehors à 12h30.
- Pourquoi j'attendrais, j'ai fini, MOI !
- Parce qu'il n'y a pas assez d'adultes pour assurer la surveillance à l'extérieur. Tu attends le groupe.
Elle retourne s'asseoir je continue de chauffer des plats et de les remettre aux enfants. 5 minutes plus tard, elle revient :
- J'peux-tu sortir, là ?
- Heu... (un peu surprise) non !?
Elle retourne s'asseoir. 5 minutes plus tard, elle sévit :
- J'peux-tu sortir, là ?
- J'pense que tu ne m'as pas bien compris : on va sortir dehors TOUS ENSEMBLE À MIDI ET DEMI.
Elle retourne s'asseoir. 5 minutes plus tard, elle est de nouveau debout :
- J'peux-tu sortir, là ?
(je commence à bouillir, mais je lui répond calmement et fermement)
- Écoute ma belle. Peut-être qu'avec tes parents tu finis par obtenir ce que tu veux en insistant, mais ici, plus tu insistes, moins tu risques de l'avoir. Si tu me demandes encore une seule fois cette année pour sortir avant les autres, c'est APRÈS le groupe que tu vas pouvoir aller à l'extérieur !
Non, mais...
Patience et fermeté...
Hahaha!
Excellent! Et le commentaire de Bobbiwatson!
Zed
Je me suis fait dire ça il y a quelques semaines par un prof. Bon, je n'ai pas insisté, mais il a tout de même dit : "Je répondrai aux autres questions plus tard, on va plutôt continuer."
J'ai baissé poliment, MAIS ÇA M'A VEXÉÉÉÉÉÉÉÉÉEEEEEEEEEE !
Évidemment, il n'a pas eu le temps de poursuivre la période de questions. Pffffff...
Houla... J'ai résumé exactement la même intervention aujourd'hui, en répondant à un élève qui tentait d'avoir un OUI à sa demande en la répétant inlassablement au même moment où il obtenait ma réponse, en un tonitruant "COUDON! C'est quoi que tu comprends pas dans le mot non?"... soupir.
Anne-Julie: première secondaire maintenant. un autre monde.
Bobbi: les parents-rois, moi, je les charme...
René-Claude: effectivement. L'enfant-roi est une maladie contagieuse, au même titre que le choléra.
Miss Math: traumatisée, trop pas! Qu'il ait dit non est un moindre mal, mais qu'il n,est pas répondu est peut-être un signe que vos questions étaient embêtantes...
Dobby: non comme dans
N iet
O stie
N o
Prof! tu charmes peut-être les parents-rois mais tu devras quand même supporter leur progéniture! N'oublie pas qu'un parent-roi n'est rien en comparaison avec SON enfant-roi : crois-moi sur parole! Vécu oblige!
BRA-VO!!! :o)))
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