04 mai 2008

À propos de l'examen d'écriture du MELS

Cher Renart (et à tous, bien sûr),

Tant qu'à me voir banni du serveur de la CSDM, amusons-nous un peu aujourd'hui....

Le début mai est marqué par la Fête des travailleurs. C'est aussi vers ce moment de l'année que les élèves de cinquième secondaire doivent affronter l'examen ministériel d'écriture. Affronter est un terme peut-être un peu fort, tout de même...

Comme l'ont relevé certains articles de La Presse, la réussite à certains critères de cette épreuve atteint des proportions similaires aux élections soviétiques. Mais comment expliquer un tel succès alors que certains jeunes peinent pourtant à écrire correctement leur langue maternelle?

C'est bien simple: cet examen est conçu pour être réussi par le plus grand nombre possible d'élèves, qu'ils sachent écrire correctement ou pas. L'important, c'est de décerner des diplômes et d'envoyer les petits sur le marché du travail. Pour les autres, des cours de rattrapage sont prévus au cégep et même à l'université. Rattrapage après 13 années d’enseignement du français et deux épreuves ministérielles qui sont supposées valider la maitrise de la langue…

On pourra toujours s'interroger sur la pertinence d'écrire correctement sa langue maternelle pour occuper certains métiers. Il n'en demeure pas moins qu'on fait croire aux jeunes qu'ils maîtrisent leur français en leur donnant aussi mensongèrement 85% à une épreuve terminale.

J'ai souvent lu des témoignages de jeunes qui s'estimaient floués par un système d'éducation qui lui remettait un diplôme pour ensuite les recaler. Ils ont bien raison.

Je les ai souvent vus partir pour le cégep et se casser la gueule dès leur première session parce qu’ils ne possèdent pas les compétences-connaissances nécessaires à leur réussite. Mais qui s’en soucie? Sûrement pas ceux leur décernent un diplôme de la sorte.

Une formule gagnante : le cahier de préparation

Afin de s'assurer que le plus grand nombre d'élèves réussissent cet examen, on leur confère certains avantages majeurs.

On remet tout d'abord un cahier de préparation aux élèves. Ce dernier contient des textes à partir desquels ils devront écrire un texte argumentatif d'environ 500 mots.

Le gag, si c'en était drôle, c'est que ce cahier révèle immédiatement une partie du sujet qui sera abordé. Cette année, par exemple, il y avait de fortes chances que le sujet porte sur la gestion des déchets. Pourquoi? Tout d’abord le titre du cahier est «Parlons poubelles!» Ensuite, il écrit dans le cahier qu’une partie du sujet portera sur ce sujet :

«Au cours des prochains jours, on vous demandera de réfléchir et de prendre position, en tant que jeune citoyen ou citoyenne, sur la gestion des déchets au Québec.»

On suggère même à la même page des activités qui pourraient servir à l’écriture du texte :

«La première vous amène à prendre conscience du problème de l’élimination des déchets. La deuxième vise votre gestion écologique des déchets dans le quotidien. La troisième vous propose certains textes sur cette problématique et ses différentes dimensions telles la réduction, la réutilisation, le recyclage, la valorisation des matières résiduelles, etc.»

Et devinez finalement quel a été le sujet de rédaction? Donnez votre opinion sur les mesures mises en place pour gérer les déchets. Quelle surprise!

L'avantage pour l'élève est donc qu'il pourra écrire une partie de son texte et l’apprendre par coeur, anticiper les aspects de celui-ci, ses arguments, etc. On voit ainsi des élèves qui 50% dans l’année bondir à 75% au ministère.

Combien d’élèves ont écrit à l’avance un sujet amené et l’ont corrigé avec un proche ou à l’ordinateur vous croyez? Combien me l’ont montré en voulant que je le corrige?

Ensuite, et cette année, cela est plus vrai que jamais, chaque texte est résumé en une phrase au début de celui-ci. On s’assure dans certains cas de préciser clairement la fonction de l’auteur du texte.
  • «Comment pouvons-nous diminuer l’accumulation des déchets dans les dépotoirs? Une spécialiste du recyclage et de l’environnement nous en informe dans l’extrait qui suit.»
  • «Les emballages des produits contribuent à l’augmentation des déchets. Peut-on arriver à réduire le volume de ces emballages?»
  • «Les déchets électroniques posent un problème croissant pour l’environnement et la santé publique partout dans le monde.»
  • «Une enquête fouillée de François Cardinal, journaliste spécialiste en environnement au quotidien La Presse, fait ressortir des lacunes relativement à la gestion des déchets au Québec.»

D’ailleurs, chaque texte est introduit par un signet. Cette année, ils sont moins révélateurs, mais je me souviens d’une fois ou il indiquait carrément des aspects à traiter.

Bref, dire que tout le travail est prédigéré serait donc près de la réalité.

Ce cahier est évidemment remis aux élèves qui peuvent le travailler pendant près d'une semaine avec un ami, un parent. Quoi de mieux d’ailleurs qu’un parent enseignant de français quand vous êtes Fille masquée! On ne mesure donc pas la capacité des élèves à comprendre des textes, mais plutôt leurs habiletés sociales ou leur entourage familial.

Dans ma classe, les forts se sont regroupés entre eux et n’ont admis qu’un petit nombre d’élèves en difficulté au sein de leur cénacle. Sur quelle base aurais-je lu les obliger à faire autrement? Soyez gentils… Vous me faites de la grosse pé-peine, là…

Dans la même veine. il est d’ailleurs étonnant que des élèves n’aient pas encore créé un blogue pour échanger leurs informations sur ce cahier. Les accuserait-on de plagiat comme l’a fait une université canadienne dans un cas similaire? Même mes amis d’Atheex n’y ont pas pensé. Oh! Il existe bien quelques forums de discussion sur MSN, mais rien de très sérieux.

Une autre formule gagnante : la feuille de notes

Afin de pouvoir utiliser des arguments solides et précis, on permet à l’élève de retranscrire sur une feuille de notes les extraits tirés des textes qu’il juge pertinents.

Il peut aussi ajouter certains éléments afin de l’aider dans sa correction comme en fait foi cette consigne :

«Après avoir lu et annoté les textes, inscrivez les éléments d’informations susceptibles de soutenir votre argumentation : mots-clés, citations et références, positions d’experts, schémas et définitions. Vous pouvez également y noter des éléments qui vous seront utiles pour vérifier et améliorer la qualité de votre texte (vocabulaire, syntaxe, ponctuation, orthographe d’usage et grammaticale, organisateurs textuels)».

Un élève futé pourra toujours caché au sein de sa feuille de notes des informations qui seraient interdites. De toute façon, à toutes fins pratiques, ces feuilles ne sont pas vérifiées efficacement. Certaines contiennent de milliers de mots, vous imaginez le travail!

Elles ne sont pas envoyées au MELS, le prof qui surveille l’examen n’a souvent aucun idée de ce qu’on doit y retrouver et les zélés comme moi qui demandent à avoir la possibilité d’être libéré pour vérifier les feuilles de notes de ses élèves se heurtent parfois à une direction qui trouve que ça coûte cher.

Oh! On prend soin de préciser que «cette feuille de notes ne doit contenir aucun texte déjà rédigé par l’élève.» Mais j’en ai vu qui ont utilisé avec brio une succession de mots-clés pour y «cacher» leur introduction et des passages importants.

Bref, la porte est toute grande ouverte, les amis… et, on le verra, quelqu’un au MELS a eu la bonne idée cette année de l’ouvrir encore plus.

Dictionnaire et grammaire

Il faut aussi savoir que les élèves rédigent leur texte en ayant la possibilité de consulter un dictionnaire et une grammaire. On s’étonne toujours du nombre de fautes qu’ils commettent quand on sait qu’ils ont droit à ces deux outils.

Là encore, demander à vérifier les dictionnaires ou les grammaires lors d’un examen afin d’identifier certains tricheurs relève de la persévérance. En une heure, chez nous, un prof doit vérifier une centaine de feuilles de notes et autant de dictionnaires et d’ouvrages de références.

Et quand on met la main sur un tricheur, rien n’indique qu’il sera sanctionné. D’expérience pour l’avoir vécu, un adjoint décidera de ce qu’il convient de faire alors que les consignes au surveillant indiquent pourtant que l’élève est immédiatement expulsé du local d’examen.

En plus de la porte, on s’assure également d’ouvrir les fenêtres au cas…

La tricherie

Dire qu’on peut tricher à cet examen est un euphémisme, on l’a vu. Mais il existe d’autres façons de parvenir à fausser les résultats obtenus lors de cette épreuve.

Avec le palmarès des écoles, la compétition est féroce entre certaines écoles pour être première au tableau d’honneur. Si les règles du MELS précisent que les enseignants ne peuvent pas aider directement les élèves à la préparation de cette épreuve spécifique, cette consigne n’est pas toujours suivie rigoureusement. De même pour la vérification de la feuille de notes.

Je me souviens de ces copies ou tous les élèves connaissaient le nom du ministre fédéral de la Justice. On m’a indiqué que, cette année, dans une école de ma CS, un prof aurait permis aux élèves de retranscrire le plan complet du texte sur leur feuille de notes. Pourquoi pas, après tout?

Le progrès technologique est aussi au service des tricheurs. Il y a deux ans, certains élèves de mon école connaissaient le sujet complet de l’examen une heure et demie avant la tenue de l’épreuve. Un ami d’une école voisine qui commence plus tôt est allé au petit coin et a transmis la précieuse information grâce à la magie du téléphone cellulaire. Simple. Efficace.

La CS a eu vent de l’affaire et a corrigé la situation. Est-ce le cas ailleurs?

Et pourquoi ne pas faciliter les choses!

On compare souvent les résultats des élèves d’une année à l’autre. Mauvaise idée! En effet, cette comparaison est fautive parce que le MELS change les conditions dans lesquelles celui-ci est administré.

Par exemple, l’année dernière, on a allongé de 15 minutes le temps dont peuvent bénéficier les élèves parce qu’on a remarqué que plusieurs d’entre eux manquaient de temps. Au lieu de remarquer qu’ils étaient plus faibles et que l’épreuve les dépassait, on leur facilite les choses!

De même, cette année, sans avoir averti les enseignants, le MELS a décidé de permettre aux élèves de pouvoir retranscrire des marqueurs organisationnels sur leur feuille de notes. Au début, ils ne m’ont pas cru quand je leur ai annoncé la nouvelle tellement elle semblait incroyable.

L’impact d’une telle décision est évidemment que les choses seront plus faciles pour nos jeunes puisqu’ils pourront écrire les organisateurs textuels suivants :

Devant ce problème
Pour ma part,
Premièrement
En effet
C’est-à-dire
Par exemple
En fait
Il faut
Deuxièmement
Ainsi
En d’autres mots
Pour conclure
En premier lieu
En second lieu


Ajoutez à cette liste les mots-clés, les citations et références, les positions d’experts, les schémas et définitions de vocabulaire, les éléments de syntaxe, de ponctuation, d’orthographe d’usage et grammaticale et vous obtenez rien de moins qu’un texte à numéros. Dur, dur d’échouer…
Je pourrais aussi vous entretenir de la correction de cette épreuve et des critères d’évaluation du MELS, mais j’en ai assez pour aujourd’hui.

De toute cette mascarade, je ne retiens qu’une chose et elle est un baume sur mon cœur d’enseignant. Le sujet du texte était la gestion des déchets. Un de mes élèves m’a fait remarquer que le ministère de l’Éducation ne prêchait sûrement pas par l’exemple. En effet, il a remis aux élèves un document de quatre pages dont deux étaient vierges. Bel exemple de l’utilisation intelligente des ressources! Sur la rue Fullum, on aurait dû relire un des textes remis aux élèves et qui traitait de la thématique de réduire, réutiliser, recycler et valoriser.

25 commentaires:

Mía a dit…

Bon bon… Voici quelques petites questions que je me pose lorsque je lis votre texte :
-Premièrement, après avoir terminé leurs études, combien de vos étudiants auront absolument besoin d’écrire un texte argumentatif 100% en règle (que ce soit dans leur job ou dans leur vie quotidienne)?
-Deuxièmement, de ceux qui auront la nécessité vitale d’exercer ce savoir, combien devront accomplir cette tâche dans un délai de trois heures soigneusement chronométrées?
-Troisièmement, de ceux à qui cette malchance pourrait arriver, combien auront à faire ceci dans une pièce étanche, n’ayant accès à aucune information ni à aucun outil grammatical, avec aucune possibilité d’entraide, surveillés par l’œil perçant d’un gardien à l’affût?
Je crois que je peux répondre: PEU (en laissant le bénéfice du doute). Pour ne pas dire, AUCUN.
Alors à quoi sert-il, concrètement, d’empêcher les étudiants de faire leur examen dans des conditions semblables à celles auxquelles ils seraient vraisemblablement exposés dans leur vie future?
Ce n’est pas parce que je n’essaie pas, mais maudit que je ne comprends pas la logique des profs, des fois!
Mía

A.B. a dit…

Le commentaire de l'un de tes jeunes sur le cahier presque vide en format 11"X17" - celui de la tâche - m'a été fait pas l'un de mes élève aussi. Il voulait d'ailleurs en traiter dans son texte!
Le sujet était tellement vague cette année que, comme me le faisait remarquer une collègue, les jeunes pouvaient écrire presque n'importe quoi. Prendre position sur les mesures, ça peut se faire d'un tas de façons différentes.
J'ai remarqué les mêmes éléments que toi facilitant la réussite de l'épreuve.
En ce qui concerne les jeunes qui ont voulu que tu les aides à corriger leur brouillon, je t'annonce que l'une de mes deux collègues, elle, l'a fait! Disons que le peu d'estime qu'il me restait pour elle s'est s'envolé en fumée à la suite de cette nouvelle.

Une Peste! a dit…

Ouch!

C'est navrant d'apprendre cela. Pourquoi ne pas soumettre ce texte à un journal, tel Cyber-presse, question que l'on puisse en débattre ailleurs que dans les blogs de profs.

Je serais curieuse de savoir ce que Madame B penserait d'un tel nivellement par le bas...

;-))

Merci pour cet excellent billet, M'sieur l'Masqué.

Le professeur masqué a dit…

Mia: ton commentaire est fort pertinent et je l'entends souvent dans la bouche de mes jeunes, mais aussi de certains enseignants. C'est pourquoi je me permets une longue réponse.

Cependant, avant de le faire, permets-moi de corriger immédiatement quelques inexactitudes dans tes propos.
1- la durée de l'épreuve est de 3h30.
2- les élèves ont droit à des outils grammaticaux.

D'entrée de jeu, ton propos repose sur l'«utilité» d'une telle épreuve. À quoi ça sert? Une telle piste est dangereuse. Si je pousse ton raisonnement un peu plus loin, pourquoi les maths? l'histoire? la géographie? À quoi sert l'école dans le fond? Cette piste mène jusqu'à une vision «utilitariste» de l'éducation: un poseur de gyproc n'a pas besoin de savoir écrire, foutons-lui donc la paix!

Je sais, pour te lire, que tu ne vas pas jusque-là dans tes propos, mais certains individus qui empruntent le sentier dans lequel tu marches un peu poussent leur balade jusqu'au bout.

L'épreuve de cinquième secondaire vise à mesurer la maîtrise MINIMALE de la langue chez un finissant. On estime que tout citoyen éduqué par les soins de l'État doit répondre à certaines exigences pour se voir remettre un diplôme dont la valeur doit être reconnue par le société québécoise et les pays qui l'entourent. La reconnaissance de ce diplôme est fondamentale, soi-dit en passant.

Pour répondre à ton «premièrement», peu d'élèves auront besoin d'écrire un texte argumentatif 100% en règle. En fait, c'est davantage une démarche de pensée logique qu'on tente d'inculquer aux élèves, démarche que tu reprends dans ton commentaire d'ailleurs! Ils auront à argumenter fréquemment dans leur vie quotidienne: contestation d'une augmentation de loyer; contestation d'une contravention; plainte au service de police; recours aux normes du travail, etc. Crois-moi, les exemples ne manquent pas.

Ils ne le feront pas nécessairement dans cette forme, mais ils devront respecter certaines logiques. C'est ce qu'ils doivent en retenir, quant à moi. Le «100% en règle» est davantage imposé par les normes de la correction standardisée et la volonté de voir tous les élèves répondre à ces normes. C'est con, mais c'est comme ça.

Pour ce qui est de ton «deuxièmement, la réponse est peu. Quelques attachés politiques, des journalistes, des gens oeuvrant dans les sphères de la communication et des relations publiques. La variable de la durée ici est davantage une contrainte pour vérifier si les jeunes savent «spontanément» répondre à des exigences de qualité. Il en va de même avec tous les examens, en passant. Si je leur donnais le même texte avec un temps plus long, ils auraient de meilleures notes, c'est évident. Pourquoi, d'ailleurs, crois-tu que le MELS à allonger la durée de cette épreuve quand il a vu que les résultats ne progressaient pas?

Pour ce qui est de ton «troisièmement», je te rappelle que les jeunes ont droit à des outils de correction lors de cette épreuve. Encore une fois, ce genre d'épreuve vise à mesurer une compétence minimale aux yeux de ceux qui décernent les diplômes. On impose autant de contraintes pour s'assurer d'un contrôle de qualité.

Dans la vraie vie, un citoyen devra rarement composer avec toutes ces contraintes, tout comme il en va de même pour l'histoire, les maths, la géographie. Je te l'accorde.

Safwan: Coudonc, on a de bons élèves!

Effectivement, les jeunes pourraient écrire n'importe quoi ou presque tellement le sujet est large! Ça sera plus facile à corriger et les notes seront meilleures tant pour le fond que pour la forme. Après, on dira: wow! les jeunes s'améliorent. Ils font moins de fautes! Sauf qu'on aura faussé le processus à sa base.

L'une de tes deux collègues est une conne. Désolé du terme. Comme tu la cotoies, tu ne peux rien faire à moins de vouloir l'avoir sur le dos. Mais c'est un cas d'adjoint et de suspension disciplinaire quant à moi. Si le MELS l'apprend, il pourrait refaire reprendre l'examen à tous ses groupes. C'est la grâce que je lui souhaite. Une école de notre CS a déjà à vivre avec une telle mesure, tu sais.

Le professeur masqué a dit…

Une peste: impossible de publier dans un média officiel avec un pseudonoyme. J'ai envoyé le lien à une journaliste en qui j'ai confiance. On verra.

bobbiwatson a dit…

qui est madame B? la ministre de l'éducation est madame C.

il serait bien que tout le monde soit au courant des "in-side" si il y en a.

Anonyme a dit…

ET c'est tout? Je m'attendais a qqc de plus élaboré :P

Une Peste! a dit…

Renart,

Madame B est Madame Denise Bombardier.

Nil inside ici. C'est ainsi que beaucoup de gens des médias y font référence.

A.B. a dit…

Ça me dit quelque chose la mesure disciplinaire dans notre commission scolaire, mais je ne suis pas certaine de savoir vraiment de quoi tu parles.
«Conne» est très approprié pour ma collègue. C'est un autre collègue qui l'a «surprise» en flagrant délit et m'en a parlé. On s'est demandé quoi faire mais, avec la direction qui tient tellement à avoir de bonnes notes, on s'est dit que ce n'était pas dans son intérêt d'intervenir... Disons que c'est une situation trrrrrrrrrrès délicate. Si tu savais tout ce que cette personne fait et, surtout, ne fait pas, tu serais sur le dos!

Jonathan Livingston a dit…

Tant qu'à faire une évaluation si peu sérieuse, on devrait donner le diplôme tout de suite! Curieux au SEL, par exemple, on donne une heure pour pondre un texte de 300 mots argumentatif. Pas de préparation. Puis 50 ou 100 questions selon la version sur différents aspects de la langue. Difficile de s'en tirer sans se remettre un peu à niveau.

De mon bord, je travaille des textes explicatifs avec les jeunes de secondaire 3 pour la première fois de ma vie. Je trouve que l'écriture explicative demande un peu plus de subtilité que le texte argumentatif pour mériter la valeur de texte potable. Expliquer demande un brin d'empathie, de la finesse dans les liens, de la créativité même parfois pour trouver des comparaisons éclairantes. J'en vois des vertes et des pas mûres ce weekend à regarder ce qu'a donné mon petit exercice de réchauffement pour l'examen de la semaine prochaine. Je n'ai pas véritablement enseigné le truc, puisque je viens d'arriver.

J'ai comme l'impression que la correction va être longue! Mais bon, ils ont un cahier de préparation, un choix de 3 sujets avec des questions évidentes à déduire et ne sont pas sans ressource: d'ailleurs,une petite qui me sabotait l'atmosphère de classe à la dernière vendredi me l'a dit: elle va écrire son texte et l'apprendre par coeur en fin de semaine! Je sais pas où elle a appris cette recette. Ils vont être bien préparés pour leur secondaire 5!

Merci de nous tenir au courant! J'avais appris le sujet de cette année en croisant un collègue, le matin du premier mai. Mais bon, je n'avais pas les détails.

En lisant le commentaire de Mia et votre réponse, je me suis mis à penser aux rituels de passage dans les sociétés primitives. Je ne sais pas trop pourquoi, le cerveau des fois! Les épreuves étaient dures, ils y avaient une fierté à les réussir. Dans tous ces passages, il y avait une épreuve visant à surmonter une certaine souffrance, caractéristique de la vie en fait... je ne sais pas je trouve notre version moderne du rituel un peu amoindri dans son sens...

Mía a dit…

"Quelques attachés politiques, des journalistes, des gens oeuvrant dans les sphères de la communication et des relations publiques."
-Est-ce que je me trompe en suggérant le fait que ceux qui comptent se lancer dans ces domaines auront de toutes façon 100% à l’examen du MELS?
"c'est davantage une démarche de pensée logique qu'on tente d'inculquer aux élèves"
-Je retiens cela, merci beaucoup.
N'empêche que je trouve qu'il faudrait arrêter de "capoter" avec les évaluations! On dirait presque que certains profs "n'enseignent pas", ils ne font que "préparer leurs étudiants aux examens"... Et c'est d'un ennui! (Et innutile de dire que c'est la réforme qui m'a perverti l'esprit, j'en suis consiente.)
Mía

Le professeur masqué a dit…

Bobbi: B pour Bombardier.

Mandoline: pas une autre difficile...

Safwan: j'aime mieux pas savoir... Oui, les notes font qu'il y a des directions plus molles que d'autres, j'imagine.

Jonathan: J'aime bien l'idée du rite de passage.

Mia: non, ils n'auront pas 100% parce que, vois-tu, il est impossible d'avoir 100% à cet examen parce que la grille de crorrection ne prévoit pas cette éventualité...

On peut enseigner «pas réforme» et ne pas capoter avec les évaluations. Viens voir mes jeunes.

Renart Léveillé a dit…

On me parle ici?

En ce qui me concerne, je n'ai qu'une question : qu'est-ce qui se passe avec la censure?

Anonyme a dit…

Pas une autre difficile ?? On s'est mal compris m'sieur! Je me suis mal exprimée, ca voulait dire que vous aviez bien survolé le sujet ;)

Anonyme a dit…

monsieur le professeur masqué pouvez vous me dire qu'elles ont été les arguments de vos étudiants pour défendre leur point de vue sur les mesures prises sur la gestion des déchets
j,aimerai en avoir quelque unes

Le professeur masqué a dit…

Anonyme: j'espère que vous êtes un étudiant au secondaire dont le prof tente de refiler un vieux sujet... C'est plutôt loin dans ma mémoire, mais les élèves sont demeurés en lien avec les textes. Le sujet portera sur la gestion des déchets.
- protection de l'environnement;
- soit protection de la flore;
et protection de la faune.
- faisabilité des mesures;
efficacité des mesures.

Anonyme a dit…

eeum... j'voudrais vous remercier ( malgré que je ne suis pas totalement en accord avec votre article)car j'ai passé mon examen de francais aujourd'hui et j'ai me suis préparée hier soir car vous en aviez écris la tâche!! C'est vrai qu'on nous présente la moitié du travail dans le cahier mais vous avez confirmé mon doute. ^^
:)

Anonyme a dit…

Bon, j'ai tout lu ainsi que quelques commentaires. Je dois dire qu'après avoir lu une première fois le cahier de préparation, je fus vite pris d'un élan de fatigue incroyable sur le sujet. Déjà, j'avais mis le doigt sur justement ce dont nous aurons à faire; Gestion des déchets ainsi que le recyclage.

Bref, n'importe quoi d'un peu soit-il intelligent prend des extraits de ce qui est important dans chaque texte (on parle ici d'exemple pour ce qui est du recyclage qui pourrait monter ou encore des sites d'enfouissement qui se remplisse toujours plus) et créer un texte de toute pièce assez précis sur le sujet vague. Mon examen d'écriture est prévue pour demain, je n'ai toujours pas travailler et je compte simplement relire et prendre quelques notes.

Si plusieurs notes sont basse, après tout, c'est que les sujets sont souvent dépourvue d'intérêt propre, à mon humble avis. Pour ma part, je prends le minimum pour tenter de faire de mon mieux, ainsi nous avons un cas réel dans la situation donné. Trop de facilité tue la facilité.

Bel effort, soit dit en passant.
©Le

Anonyme a dit…

Bon, alors pour prendre un peu de recul sur cet examen, je dirais que je m'attendais à un peu moins facile. Je fus surpris par le fait qu'il donnait tout crue les éléments directement, j'aurais préférer chercher un petit cinq minute de plus, ce qui m'aurait permis de moins attendre à la fin. Plus de 650 mots au total, je crains ne pas avoir assez approfondit (^^') mes arguments, du moins, pas autant que je l'aurais voulu. Après tout, je suis habitué de taper mes textes, non de les rédiger sur papier.

Certes, ce qui me perdra sera mes fautes... simplement pour dire qu'ils tiennent vraiment à notre réussite *hum* °/°

*Simple élève de Secondaire 5*
©Le

Anonyme a dit…

Bonsoir,
Notre prof nous a donner justement ce texte à faire comme pratique d'examen. Effectivement, elle a été très gentille, elle nous la donnée avant la semaine de relache, qui va prendre le temps de travailler la dessus durant ses vacances?
De plus, vous auriez beau donner le texte de l'examen de mai en septembre si vous voulez, personne ne le regarderait avant 2 jours avant l'examen.
Mais je voudrais savoir, c'est quoi ton but? À quoi sa sert d'être zèle dans le métier de l'enseignement? Faire chier les élèves? Je suis d'accord avec vous qu'il faut vérifiez les aide-mémoires pour ne pas qu'on écrive toute le texte... Mais à part sa, l'examen est déjà difficile comme sa... Qu'elle est votre but en écrivant ce texte? Faire croire au MELS que sont examen est trop facile? Contentez-vous dont de simplement virifié vos aide-mémoires. Qu'es-ce que sa vous apporte à vous d'être le plus stick possible avec vos élèves? Es-ce que cela vous enlève quelque chose qu'un élève passe un examen?

En tout cas, là j'ai pas vraiment plus de temps pour écrire sur ce forum stupide.
J'esserais de revenir voir votre réponse

En passant, chu pas un poche à l'école, je suis dans les meilleurs mais je suis juste ben tanné que ya ben des profs qui oublie que leur job c'est d'aider les jeunes...

Anonyme a dit…

bonjour le professeur masqué,

j'ai mon examen d'écriture lundi et j'aimerais savoir c'est qui le destinataire de l'examen d'écriture dont le sujet est la gestion des déchets au Qc? j'ai vraiment besoin de votre aide .

Le professeur masqué a dit…

Anonyme: honnêtement, je ne répondrai pas à cette question et tu t'énerves pour pas grand-chose. Le narrateur te sera précisé dans la tâche d'écriture. On te donnera des caractéristiques de ce dernier dont tu tiendras compte en écrivant (reformule-les dans tes mots, par exemple). Pose aussi des question à ton destonataire. Utilise le vous, apostrophe-le.

Anonyme a dit…

Bonjour, je dois écrire un texte sur ce même cahier et je n'ai pas d'inspiration sur les qu'on peut traiter et la manière de le faire. Pouvez-vous m'éclairer? merci

Kamille a dit…

Je sais bien, je remonte un très vieux sujet dont probablement plus personne ne se préoccupe. Cependant, en tant que jeune citoyenne, en tant qu'élève de 5e secondaire, je considère que cet examen que j'ai "bravé" la semaine dernière se tient. Est-il facile? Absolument. Est-ce possible pour un élève éprouvant des difficultés scolaires importantes de l'échouer? Tout aussi absolument! Selon moi, l'obtention de la note de passage dans les circonstances énoncées plus tôt démontre une capacité de structuration des idées décente chez un élève. Pourquoi pénaliser davantage des jeunes sur la corde raide en raffermissant les critères de l'évaluation? N'oublions pas que ce n'est pas la majorité d'entre eux qui désire entreprendre de longues études au terme desquelles il est obligatoire de faire preuve d'une excellente maîtrise de la langue. J'ai toujours désapprouvé l'élitisme de notre système d'éducation.

Le professeur masqué a dit…

Élitisme quand on peut faire autant de fautes en si peu de mots? Quand, après 11 ans d'école, on exige si peu, il y a manifestement un problème. Je comprends qu'on ne forme pas des avocats à la fin de la cinquième secondaire, mais il y a des limites à ne pas vouloir en mettre.