Au tour de Mme Marois de parler de réduction de la taille des groupes. Au rythme ou l'on fait ce genre de promesses, on enseignera bientôt à des classes vides!
En passant, Mme Marois est revenue sur sa position quant à l'enseignement de l'anglais. On se souviendra du tollé qu'elle avait soulevé lorsqu'elle avait proposé d'enseigner l'histoire en anglais. Mais vous jugerez du sérieux de la chose : Mme Marois propose maintenant (ici et ici) de réenseigner en anglais ce qui aura été vu en français auparavant. Me semble que les élèves vont aimer ça, le radotage. Le Devoir précise que «...cet enseignement de certaines matières se fera en anglais seulement si les élèves possèdent déjà les compétences minimales en français.» Compétences minimales comme dans pas beaucoup?
Et puis, l'anglais dans tout cela, on l'enseigne quand, lui?
Dans la même veine, Mme Marois s'est exprimé sur le départ à la retraite de milliers de médecins et d'infirmières du réseau de la santé il y a dix ans. Et les 8 000 enseignants, eux, à qui on a consenti des conditions avantageuses pour quitter le réseau de l'éducation, personne n'en parle. C'est bizarre qu'en ces temps de pénurie de personnel enseignant, personne ne voit le lien... C'est vrai qu'on ne meurt pas d'une pénurie de profs dans les écoles. on devient simplement moins bien instruit... Ça ne compte pas.
C'est un peu comme M. Charest qui offre des primes de 3 000$ aux futures infirmières et de 8 000$ à celles qui retardent la prise de leur retraite : «On veut alléger le fardeau des infirmière en attirant davantage de nouvelles infirmières et en améliorant leur vie au quotidien.» Ai-je choisi le mauvais métier traditionnellement féminin, moi, là?
2 commentaires:
C'est drôle, Prof masqué, j'ai eu exactement les mêmes réactions que vous à la lecture de ces nouvelles. L'économie d'abord, oui, dit le Parti libéral. Avant c'était la santé qui était la priorité des priorités. Et l'éducation là-dedans? Il est vrai qu'il y a moins d'élèves électeurs que de gens touchés par la maladie qui iront aux urnes...
La mise à la retraite massive, c'était l'autre truc pour le déficit zéro (à part la non-monnayabilité des congés de maladie dont vous parliez plus tôt, cher PM - je rattrape ma lecture chez vous ce soir)...
Les infirmières méritent qu'on s'attardent à elles, je susi entièrement d'accord, MAIS nous aussi et personne ne parle de nous. On est les laissés-pour-compte de cette campagne. À peine mentionne-t-on une baisse "utopique" du nombre d'élèves dans les classes (non-applicable, totalement)... le reste, qui craque de partout, on s'en fout éperdument. L'éducation, c'est peut-être l'avenir, mais l'avenir dépassé 4 ans (moins en contexte de gouvernement minoritaire), c'est pas rentable en politique, alors on laisse faire. :-(
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