30 novembre 2008

Campagne électorale: et le français, lui? (ajout)

Plus ça va, plus je pense que la qualité du français est un sujet tabou. Si on en parle, on est automatiquement un souverainiste, un péquiste ou même un anti-immigrant. Je ne vois pas le lien entre ces associations, mais elles semblent exister pour certains esprits obtus.

Si, en plus, on parle de la qualité du français à l'école, là, on est carrément de droite, castrateur, réducteur de la langue au seul phénomène grammatical...

Uniquement aujourd'hui, je roulais en voiture et regardais une somptueuse affiche en aluminium d'un mètre par deux sur laquelle on pouvait lire le plus sérieusement du monde: «Dompage interdit (sic)». À la radio, cette réclame des cinémas Guzzo qui invitait les jeunes à poser leur candidature pour un emploi le «fun (sic)». Comme dirait cette autre réclame que j'entends chaque matin à 98,5MF: «Ça regarde mal».

Et je vous épargne tous les Claude Poirier et Danny Dubé de ce monde...

PS Merci MissMath!
PPS J'ai photographié la pancarte. Avouez qu'on la remarque!

11 commentaires:

Une Peste! a dit…

Claude Poirier, ça compte. C'est pas le français qu'il parle.

Le naindividu a pas porté d'aidre à la protitué blessée kia dũ, en bout du compte, être aaaamer (du verbe aaaaanmer, oui) à un centre n'hostalier.

Le Prof a dit…

Dans mon recoin de pays, il y a CHOI... C'est presque drôle de les entendre vomir sur les enseignants qui parlent mal alors qu'eux sacrent en ondes et emploient une foule d'anglicismes et d'impropriétés de langage.

Mais c'est vrai que quand on est à droite, on est les seuls à avoir raison...

Anonyme a dit…

Bien parler sa langue est devenu suspect, tout comme être cultivé, lire, être poli et aller à la messe....
Bizarre, non ?

Garamond

bobbiwatson a dit…

C'est quoi "bien parler sa langue"? La parler à la Claude Poirier ou à la Denise Bombardier ou à la Bernard Landry? Faut-il avoir une langue parlée qui est le miroir de la langue écrite dans la littérature française? québécoise?
Comme dirait quelqu'un qu'on connaît: "L'important c'est qu'on se comprenne, non?"

Le professeur masqué a dit…

Disons qu'il y a des limites à devoir se creuser les neurones pour comprendre l'autre. Parce que, quand on communique, l'autre existe. D'ou l'importance d'une norme pour assurer la cohérence et l'intelligiblité des messages.

bobbiwatson a dit…

Tu as parfaitement raison Prof!

Quand on veut comprendre l'autre et/ou qu'on veut que l'autre nous comprenne, on ajuste notre langage. C'est un minimum de respect envers l'autre.

Est-ce qu'on enseigne encore ce qu'est la notion de respect?

bobbiwatson a dit…

Dans le "Le Métro" d'aujourd'hui il y a un article sur une une entrepreneure (au nom francophone) ayant fondé une entreprise au nom francophone. À la fin de l'article: "Chaque semaine, Métro demande aux jeunes leaders de demain un leitmotiv écrit à la main". Crois-le ou non ELLE A ÉCRIT SA PHRASE EN ANGLAIS! Où est le problème?

A.B. a dit…

Je pensais que l'image était un montage. C'est vraiment malheureux de constater qu'elle est bien réelle. La piètre qualité de la langue se voit partout. J'ai arrêté signaler ses fautes au proprio du café où je vais régulièrement. Il y en a dans le menu, encore, et dans le menu du jour qui est mal écrit chaque jour. C'est d'une tristesse! La cause de la langue est orpheline, pratiquement. C'est très effrayant. Malheureusement, trop peu de gens s'en rendent compte...

Le professeur masqué a dit…

Safwan: avoue que cette affiche fait de l'effet...

Anonyme a dit…

Tu as oublié le pire... Benoit Brunet !!

Il fait presque autant de faute de français que RDS fait de cote d'écoutes

A.B. a dit…

J'avoue, j'avoue! ;o)