J'ai eu beaucoup de plaisir à lire les commentaires que vous avez laissés et certains m'ont fait longuement réfléchir.
Tout d'abord, l'Halloween est une fête sociale, ancrée depuis longtemps dans la tradition, même si elle a été importée et a des relents de consommation aigüe.
Au primaire et dans les premières années du secondaire, elle permet aux jeunes de se retrouver en groupes d'amis. On passe rarement l'Halloween seul, à ce que je sache. À l'extérieur des grands centres, l'école est souvent l'unique endroit ou un jeune retrouvera tous ses amis, distance et autobus scolaire obligent. Fêter l'Halloween à l'école est donc un incontournable si l'on pense en terme de socialisation.
Pour les élèves plus vieux, cette fête a moins de sens: on ne se costume plus, on ne va qu'à la danse et on se gèle la bette. Bof!
Ensuite, l'Halloween est associée directement aux bonbons. Les morts et les méchants esprits qui viennent hanter la nuit, on s'en balance un peu. On se déguise, on s'amuse et on récolte!
Il fut un temps ou elle constituait la seule occasion de l'année (avec Pâque!) pour un jeune de se gaver allégrement de cochonneries. On allait de porte en porte ramasser ce que nos parents n'avaient parfois ni les moyens ni le goût de nous donner. On travaillait fort pour obtenir qui un sac de croustilles qui un chocolat. C'était avant notre époque ou les gamins doivent obligatoirement tout avoir.
En ce sens, oui, le ramassage de nananes a un caractère moins précieux. Je me rappelle mes retours de collectes nocturnes ou je m'émerveillais devant mon sac rempli de Rocket, de gommes, de sucettes rouges et autres friandises tout aussi rares chez moi.
Mais voilà, les nananes n'ont plus la cote avec le discours des nutritionnellement corrects. Elles constituent de la malbouffe qu'on doit interdire dans nos écoles. À ce sujet, deux réflexions.
N'est-il pas hypocrite de bannir de nos écoles un produit en vente libre que tous les parents ou presque achètent à leur enfant? Un produit qu'on retrouve au dépanneur d'en face? L'école doit-elle être un lieu ou le seul lieu social de vertu alimentaire?
Oui mais, diront certains, l'école a des obligations éducatives. Or, pour moi, éduquer, ce n'est pas interdire mais informer, sensibliser, conscientiser. Interdire rime avec abrutir. Et quand on va jusqu'à saisir les bonbons qu'un jeune apporte avec lui en classe, on est véritablement bête et abruti. Comme le souligne Bibco, c'est si facile d'interdire pour une CS.
Rien, dans la politique du MELS, n,indique qu'on doive saisir les bonbons et les lunchs des jeunes, à ce que je sache! Cette politique concerne la bouffe offerte par les écoles, point à la ligne.
«Tout est dans la mesure», a écrit Laurence et, comme le souligne le stagiaire, on «pousse le bouchon un peu loin». Il ne s'agit pas de noyer les jeunes sous une couche de friandises quand même! Si un jeune se rend malade à manger des sucreries, le problème, c'est avant le jeune!
Transformer la fête de l'Halloween en fête de l'automne pour des raisons religieuses est une aberration sociale. Noël va être la fête de l'hiver, Päque, celle du printemps et ainsi de suite? Allez dans certains pays et proposez de transformer le Ramadan, par exemple, en fête du solstice de Pluton et vous verrez la réaction!
L'Halloween est une fête célébrée dans tout le Québec. La travestir pour des raisons religieuses est une façôn de créer un ghetto montréalais et de couper des individus d'une réalité québécoise, d'une réalité propre à notre jeunesse.
Peut-on amener nos gamins à être plus conscients des effets néfastes des sucreries sur leur santé? Non seulement il le faut mais on le doit. Mais est-ce en interdisant qu'on y parviendra? Je ne crois pas. Diversifier ls produits offerts, proposer des choix santé, pourquoi pas? Il faut savoir faire preuve d'imagination, ce que bien des gestionnaires ne semblent pas avoir.
À ce sujet, je termine ce texte avec un article qui illustre bien ce qu'on peut faire avec l'Halloween quand on a un peu d'esprit.
«Le village de Saint-Mathieu-du-Parc, en Mauricie, a de nouveau été bouclé par les autorités, hier soir, précisément un an après les événements qui avaient nécessité la mise en quarantaine de la municipalité en raison du comportement étrange de plusieurs citoyens.
Les trois accès routiers au village ont été fermés par la Sûreté du Québec et l'armée. Chaque véhicule a été soigneusement décontaminé pour empêcher la propagation du virus qu'on croit être à l'origine des changements de comportements observés.Comme l'an dernier, les enfants du village ont été épargnés, le virus n'ayant semble-t-il aucun effet sur eux. C'est d'ailleurs grâce à eux si le village a retrouvé une vie normale aujourd'hui, les jeunes ayant été d'un précieux secours aux Hommes en blanc, dépêchés sur place pour tenter d'éradiquer le mal qui menaçait de s'étendre aux villes avoisinantes et, pire encore, à la planète...
Vous aurez compris qu'il s'agissait du scénario proposé aux enfants pour l'Halloween à Saint-Mathieu-du-Parc. Comme l'an dernier, ceux-ci sont passés d'une maison à l'autre pour faire la collecte de bonbons, mais aussi pour recueillir des informations permettant de sauver les adultes du village. Encore une fois, ces derniers se sont prêtés au jeu en se costumant et en adoptant des comportements bizarres.»
Tout d'abord, l'Halloween est une fête sociale, ancrée depuis longtemps dans la tradition, même si elle a été importée et a des relents de consommation aigüe.
Au primaire et dans les premières années du secondaire, elle permet aux jeunes de se retrouver en groupes d'amis. On passe rarement l'Halloween seul, à ce que je sache. À l'extérieur des grands centres, l'école est souvent l'unique endroit ou un jeune retrouvera tous ses amis, distance et autobus scolaire obligent. Fêter l'Halloween à l'école est donc un incontournable si l'on pense en terme de socialisation.
Pour les élèves plus vieux, cette fête a moins de sens: on ne se costume plus, on ne va qu'à la danse et on se gèle la bette. Bof!
Ensuite, l'Halloween est associée directement aux bonbons. Les morts et les méchants esprits qui viennent hanter la nuit, on s'en balance un peu. On se déguise, on s'amuse et on récolte!
Il fut un temps ou elle constituait la seule occasion de l'année (avec Pâque!) pour un jeune de se gaver allégrement de cochonneries. On allait de porte en porte ramasser ce que nos parents n'avaient parfois ni les moyens ni le goût de nous donner. On travaillait fort pour obtenir qui un sac de croustilles qui un chocolat. C'était avant notre époque ou les gamins doivent obligatoirement tout avoir.
En ce sens, oui, le ramassage de nananes a un caractère moins précieux. Je me rappelle mes retours de collectes nocturnes ou je m'émerveillais devant mon sac rempli de Rocket, de gommes, de sucettes rouges et autres friandises tout aussi rares chez moi.
Mais voilà, les nananes n'ont plus la cote avec le discours des nutritionnellement corrects. Elles constituent de la malbouffe qu'on doit interdire dans nos écoles. À ce sujet, deux réflexions.
N'est-il pas hypocrite de bannir de nos écoles un produit en vente libre que tous les parents ou presque achètent à leur enfant? Un produit qu'on retrouve au dépanneur d'en face? L'école doit-elle être un lieu ou le seul lieu social de vertu alimentaire?
Oui mais, diront certains, l'école a des obligations éducatives. Or, pour moi, éduquer, ce n'est pas interdire mais informer, sensibliser, conscientiser. Interdire rime avec abrutir. Et quand on va jusqu'à saisir les bonbons qu'un jeune apporte avec lui en classe, on est véritablement bête et abruti. Comme le souligne Bibco, c'est si facile d'interdire pour une CS.
Rien, dans la politique du MELS, n,indique qu'on doive saisir les bonbons et les lunchs des jeunes, à ce que je sache! Cette politique concerne la bouffe offerte par les écoles, point à la ligne.
«Tout est dans la mesure», a écrit Laurence et, comme le souligne le stagiaire, on «pousse le bouchon un peu loin». Il ne s'agit pas de noyer les jeunes sous une couche de friandises quand même! Si un jeune se rend malade à manger des sucreries, le problème, c'est avant le jeune!
Transformer la fête de l'Halloween en fête de l'automne pour des raisons religieuses est une aberration sociale. Noël va être la fête de l'hiver, Päque, celle du printemps et ainsi de suite? Allez dans certains pays et proposez de transformer le Ramadan, par exemple, en fête du solstice de Pluton et vous verrez la réaction!
L'Halloween est une fête célébrée dans tout le Québec. La travestir pour des raisons religieuses est une façôn de créer un ghetto montréalais et de couper des individus d'une réalité québécoise, d'une réalité propre à notre jeunesse.
Peut-on amener nos gamins à être plus conscients des effets néfastes des sucreries sur leur santé? Non seulement il le faut mais on le doit. Mais est-ce en interdisant qu'on y parviendra? Je ne crois pas. Diversifier ls produits offerts, proposer des choix santé, pourquoi pas? Il faut savoir faire preuve d'imagination, ce que bien des gestionnaires ne semblent pas avoir.
À ce sujet, je termine ce texte avec un article qui illustre bien ce qu'on peut faire avec l'Halloween quand on a un peu d'esprit.
«Le village de Saint-Mathieu-du-Parc, en Mauricie, a de nouveau été bouclé par les autorités, hier soir, précisément un an après les événements qui avaient nécessité la mise en quarantaine de la municipalité en raison du comportement étrange de plusieurs citoyens.
Les trois accès routiers au village ont été fermés par la Sûreté du Québec et l'armée. Chaque véhicule a été soigneusement décontaminé pour empêcher la propagation du virus qu'on croit être à l'origine des changements de comportements observés.Comme l'an dernier, les enfants du village ont été épargnés, le virus n'ayant semble-t-il aucun effet sur eux. C'est d'ailleurs grâce à eux si le village a retrouvé une vie normale aujourd'hui, les jeunes ayant été d'un précieux secours aux Hommes en blanc, dépêchés sur place pour tenter d'éradiquer le mal qui menaçait de s'étendre aux villes avoisinantes et, pire encore, à la planète...
Vous aurez compris qu'il s'agissait du scénario proposé aux enfants pour l'Halloween à Saint-Mathieu-du-Parc. Comme l'an dernier, ceux-ci sont passés d'une maison à l'autre pour faire la collecte de bonbons, mais aussi pour recueillir des informations permettant de sauver les adultes du village. Encore une fois, ces derniers se sont prêtés au jeu en se costumant et en adoptant des comportements bizarres.»
2 commentaires:
Tu connais déjà mon opinion...
Javais juste envie de te faire relire : « La travestir pour des raisons religieuses (...) »
C'que t'as d'l'humour, toi...
Zed ;-)
Je sais pas.
Les bonbons, je m'en fous.
Je sais que l'école est un milieu de sociabilisation. Enfin, que toi tu le vois comme ça. Moi, je suis méchante comme tu le sais, alors que je l'associe au milieu de travail.
On est à l'école pour apprendre.
Fêter Noël, passe encore.
Mais l'Halloween? Je ne vois pas l'intérêt. Ils la passeront le soir, avec leurs ami(e)s) et ne seront pas fonctionnels le lendemain, de toute façon. Aussi bien ne pas perdre ces 2-3 périodes d'enseignement qui nous manqueront cruellement dans moins de temps qu'il n'en faut pour crier: Boo!
- La St-Valentin? En quoi est-ce que cela concerne des mômes que cette fête?
Je ne veux pas faire ma mémé ;-)) mais dans mon temps, cette fête ne concernait absolument pas les enfants. Le papa offrait du chocolat à son épouse; elle une carte qu'il ne lisait pas; ils couchaient les mioches tôt ce soir-là et ils faisaient "crac-crac". Et puis voilà.
De nos jours, faut tellement pas leur faire de peine qu'on doit les inclure dans toutes nos activités, les "accueillir" partout, leur demander leur opinion sur la gestion de notre liste d'épicerie .. on a même adapté cette fête des amoureux et du gros sexe cochon en célébration de l'amitié rose réglisse. Pour qu'ils puissent la fêter aussi. Nos très aïeuls la fêtait en lâchant des jeunes vierges dans les champs et les bois. Les jeunes hommes devaient les attraper et les déflorer.Pas tout à fait dans la même braq(g)uette. ;-)) que de dessiner des cartes d'amitié en 4ième année primaire.
Une chance qu'à cet âge ils n'utilisent pas encore Wikipédia. ;-DD
- Aller au cinéma? Non.
- Aller au Salon du Livres? Non plus.
Prenez le cash utilisé pour l'autobus, le coût de l'entrée et vous vous débutez une belle petite bibliothèque de classe .. qui restera, elle.
- Pâque? Une chasse aux oeufs? Pourquoi donc? Si l'idée est d'expliquer que dans le religion catholique, Pâque à une signification et que les chocolats représentent la fin de Carême .. pis le pourquoi du Carême, historiquement parlant. Ok. Mais qui fait son chemin de croix, pour-de-vrâ? Personne. Ni enfant, ni parent, ni enseignant. Alors, je ne vois pas l'utilité de se déguiser en lapin de Pâque géant pour "jouer avec les élèves".
Mais voilà, je suis une pas-fine. Le genre qui n'aime pas les pertes de temps en sociabilisation - ils socialisent en masse dans la cour d'école, dans l'autobus ou en jouant à la pipe musicale, nos jeunes.
Mon avis que l'école doit (devrait) être un lieu oũ les enseignants ont du temps pour enseigner. Que les élèves bénéficient d'une bulle nécessaire pour apprendre.
C'est pas très réforme, je sais.
Perso, j'apprends en me concentrant. Je mémorise parce que je suis "disponible" pour le faire.
Les fêtes gniognioches et autres summersets devraient être réservés aux parents, à la maison.
Ok. Certains parents ne le font pas? Ça arrive, oui. Pas souvent, mais cela arrive que certains parents soient déconnectés de leur(s) enfant(s). C'est triste mais ... on n'est pas dieu le père! On ne peut pas tout faire, sauver tout le monde et contenter tout un chacun.
Notre boulot, c'est d'enseigner. L'espace que l'on occupe devant la classe, on l'a obtenu parce que l'on sait des choses et que l'on doit les transmettre à nos mignons. Point-barre.
L'acte d'apprendre, non c'est pas facile. On ne peut pas toujours transformer cela en partie de plaisir. Avec des ballons, des confettis et des risettes. Y a des choses - beaucoup - qui sont difficiles. Mémoriser, apprendre et intégrer des notions en sont. Sinon, on aura qu'à trépaner nos élèves, verser l'info dans leur cerveau et le tour serait joué. Mais ce n'est pas cela la réalité.
Pour tout dire - de mon commentaire fleuve - je trouve qu'on râle d'un côté pour cette histoire de bonbons, prompt(s) à crier à l'ingérence des Melszeux dans notre vie de classe ... et qu'on râle tout autant lorsqu'on réalise que l'on va manquer de temps d'enseignement pour passer notre matière. Ce n'est pas toujours la faute de le direction qui colle des réunions inutiles si on perd du temps. Dès fois, ce sont toutes ces journées de "fêtes" pas-rapport qui nous grugent de notre temps d'enseignement.
Idem, on râle parce qu'on trouve que les élèves nous manquent de respect et nous montent sur les bottines: mais on est souvent en train de jouer à l'animateur de camp de jour avec eux.
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