On parle beaucoup des examens de fin d'année dans les médias ces temps-ci.
Il faut lire ce texte dans La Presse ou écouter cette entrevue chez Paul Arcand pour s'en rendre compte.
Mal foutus, couvrant ou ne couvrant pas ce qui est vu en classe, comptant ou ne comptant pas vraiment selon les écoles... On nage dans le brouillard et le n'importe quoi, comme d'habitude. Tout cela me rappelle de doux souvenirs.
Il y a quelques années, en français, le MELS avait cessé de transmettre aux CS une épreuve de lecture de fin d'année. Chaque école choisissait donc son épreuve, généralement une des années antérieures. Chaque école choisissait aussi la pondération de cette épreuve dans la note totale de l'année. Quand, après analyse des résultats de la CS, on s'est aperçu, les collègues de mon école et moi, que nous étions les plus sévères de notre CS, on a compris le message et on a rajusté le tir à la baisse parce qu'on était tannés de faire rire de nous avec un taux d'échecs plus élevé.
Rien ne change. C'est juste que ce genre de bordel ne touchait pas encore les autres matières. Bref, on aura été des précurseurs!
Parlant d'examens, certains élèves de cinquième secondaire de mon école ont encore su le sujet de l'examen de production écrite du MELS une heure et demie avant ceux des autres écoles de ma CS. Comme d'habitude (ça fait au moins trois ans que ce petit procédé dure), un élève d'une autre école de ma CS commençant plus tôt le matin a envoyé un texto à un élève de la nôtre pour lui transmettre le sujet.
Vivent les nouvelles technologies de l'information!
8 commentaires:
Je peux confirmer qu'en histoire, c'est aussi aberrant les épreuves du MELS.
Premièrement, le cours d'histoire en quatrième secondaire, c'est du n'importe quoi... ça brasse dans les écoles secondaires, mais de plus en plus dans les départements d'histoire (j'en aurais très long à dire à ce sujet).
Deuxièmement, l'examen final (épreuve d'appoint cette année) tente d'évaluer un programme qui est en soi lui même mal foutu. Loin d'être conforme à ce qui est enseigné, il est conçu de manière à ce qu'un élève qui n'a pas suivi le cours et a moindrement de jugeote puisse être en mesure de le réussir. Des questions soit-disant "d'opérations intellectuelles" (Lire : les anciens objectifs d'avant la réforme en version "remasterisée") trop faciles ou encore une questions à développement tellement mal foutue qu'une quinzaine d'enseignants d'histoire - tous impliqués dans la réforme activement - ont passé près d'une demie heure à interpréter le sens. Au point où on se demande si on ne va pas créer une feuille de consigne spéciale même si ce n'est pas supposé...
Un examen très facile. Et si on compare avec celui de l'an dernier, la dernière année avant la réforme (donc avec un fort taux d'échec), on se fera dire "Ben vous voyez, le programme n'est pas si mauvais puisqu'ils réussisent!"
On fait rire de nous...
Professeur Y
Faut leur donner ça: ils sont débrouillards quand vient le temps de "mal faire" ;P
Ha ! J'adore ces petits futés !
Et en fin de l'article de Cyberpresse, le type du ministère qui argumente comme une rengaine: des profs ont approuvé notre merde, alors?
Une mobilisation générale pour aller faire un nettoyage dans les bureaux du ministère de l'éducation pour leur montrer ce qu'on en pense de leur marde de programmes et d'examens, ça ne vous dirait pas?
Heu... je suis peut-être naïve, mais... les élèves n'ont-ils pas à ranger leurs cell et autres bidules techno à l'avant de la classe pour les exam (et les cours en général)?
Même problématique au primaire avec les épreuves de fin de cycle, on nage également dans le brouillard.
Nous sommes tenus de faire passer les évaluations, mais ça nous appartient d'en tenir compte pour le bilan ou non et d'y mettre la pondération qui nous tente !
Sans parler de la correction qui laisse place à une bonne part de subjectivité.
Puis ça, c'est juste la pointe de l'iceberg de la merde avec laquelle il faut faire avec depuis l'arrivée de la réforme !
Je répondrai à "une bientôt prof": là où j'enseigne, on n'a pas le droit de fouiller les élèves avant les examens. On se fie à leur bonne foi.
Et puis, les surveillants ne sont pas tous alertes et capables de détecter le tout petit mouvement de l'élève expert qui "texte" à toute vitesse un truc à son ami. Cette année, durant les cours réguliers, j'ai confisqué 6 cellulaires sur les 9 que j'ai entendus sonner. POur les 3 qui restent, les élèves étaient tous si impassibles, qu'il m'a été impossibles de savoir qui était le fautif.
Professeur Y: rire de vous? Ben, voyons donc! L'avantage en éducation, c'est qu'on ne peut tuer nos élèves comme cela arrive dans les hôpitaux avec les patients. Eux en sont rendus à cacher les chiffres ou les transformer... En éducation, on trafique les examens...
Je jase beaucoup avec des sprofs d'histoire et ils partagent votre vision.
Bulle: est-ce une compétence?
Missmath: dans certains cas, moi aussi. J'aime leur débrouillardise. C'est le sytème que je trouve tragique.
Jonathan: certains profs. Pas les profs, mais des profs. Crois-moi: j'ai un peu frayé dans ce monde et on ne voulait surtout pas m'inviter sur ces comités... Je me demande pourquoi.
Une bientôt prof:
1- on ne fouille pas à nu les élèves.
2- Des imbés les laissent aller à la toilette durant l'épreuve. Oui, oui!
Anonyme: subjectivité? Ben voyons donc! Il y a des critères très précis et des decriptifs.. (Ironie)
Lia: merci de cet éclairage!
Enregistrer un commentaire